Note : toutes les miniatures sont dotées d’un lien conduisant vers la page du site de l’APOD qui contient les textes anglais et les photographies originales. Les textes sont quelquefois une adaptation des textes de l’APOD et ne sont donc pas une traduction fidèle. J’ai souvent ajouté mes propres commentaires, ou encore fait un résumé rapide. J’ai aussi modifié la plupart des hyperliens vers des pages françaises. Les photos les plus récentes
apparaissent en haut de la page.
LES ASTÉROÏDES
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Que peut nous apprendre une
roche spatiale de l’apparition de la vie sur la Terre? La sonde spatiale
OSIRIS-REx de la NASA a effectué une prudente approche de l'astéroïde
géocroiseur Bénou en octobre 2020 pour collecter des échantillons de sa
surface. En septembre 2023, la sonde a retourné les échantillons de
l’astéroïde 101955 Bénou sur Terre. Étonnamment, une récente analyse a
montré que ceux-ci contenaient 14 des 20 acides aminés, molécules qui sont
essentielles à la vie. La présence de ces acides aminés nous pose une grande
question : la vie pourrait-elle être originaire de l’espace? On a aussi
trouvé des protéines dans ces échantillons qui nous réservaient une autre
surprise, car elles contenaient un mélange uniforme d’acides aminés gauchers
et droitiers, contrairement celles de notre Terre qui n’en possède que des
acides aminés gauchers, ce qui soulève une autre question importante :
pourquoi on ne trouve que des acides aminés gauchers sur notre planète? Les
recherches de ces étonnantes découvertes vont certainement se poursuivre.
(Video Credit: Data: NASA, SVS, U.
Arizona, CSA, York
U., MDA;
Visualizer: Kel
Elkins (lead, SVS); Text: Ogetay Kayali (Michigan
Tech U.)) |
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L’orbite de l'astéroïde
(3200) Phaéton
est très bien connue et en conséquence il est reconnu comme étant à
l’origine de la
pluie annuelle d’étoiles filantes des
Géminides. La plupart
des objets célestes
à l’origine des
pluies de météores sont des comètes, mais
(3200) Phaéton est un
astéroïde
géocroiseur connu
et suivi de
près. Sa
période orbitale est de 1,43 année et son
périhélie se situe à
0,139 unité
astronomique, soit environ trois fois plus près que le périhélie de
Mercure. Sa surface rocheuse est
alors brûlée par les radiations intenses du
Soleil.
Cette image d’une courte exposition de deux minutes nous montre le
déplacement rapide de
(3200) Phaéton par rapport aux étoiles de la
constellation de
Persée.
Les traînées moins lumineuses des météores sont passées beaucoup plus
rapidement pendant l’exposition de la photo. Cette image a été captée près
du maximum très actif de la pluie des Géminides le 13 décembre 2017, trois
jours avant
le
rapprochement historique de l'astéroïde de la Terre. Cette année, la
nuit du 13 décembre devrait à nouveau être celle du maximum d’activité des
Géminides, mais la présence de la Lune presque pleine rendra leur traînée
presque invisible. (Image Credit & Copyright: Mikiya
Sato (Nippon Meteor Society)) |
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Ce fut la nuit des 100 000 météores. La grande
tempête de météores de l’année 1833 a sans doute été l'événement
météoritique le plus
impressionnant de l'histoire récente. Mieux visible dans l’est de
l'Amérique du Nord dans les heures précédant l'aube du 13 novembre, de
nombreuses personnes, dont le jeune
Abraham Lincoln, ont été réveillées par la vue du ciel s'embraser de
traînées et
d’éclairs. Des centaines de milliers de météores traversèrent le ciel en
laissant des traînées qui
semblaient provenir de la
constellation du
Lion.
Cette image
est une numérisation d’une
gravure sur bois
basée sur un tableau d’un témoin de la tempête. Aujourd'hui, nous savons que
la grande
tempête de météores de 1833 a été provoquée par la rencontre de la Terre
dans une partie dense de la
poussière expulsée
par la comète
55P/Tempel-Tuttle. La Terre traverse cette rivière de poussière chaque
mois de novembre pendant la
pluie de météores des
Léonides. Plus tard cette semaine, vous aurez peut-être un léger aperçu
de l’intensité de la tempête de 1833 en assistant à la pluie annuelle de
Géminides.
(Image Credit: Engraving: Adolf
Vollmy; Original Art: Karl Jauslin) |
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L'astéroïde
(319) Leona a
projeté une ombre sur la Terre le 12 décembre en
passant devant la brillante étoile Bételgeuse. Mais pour assister à cet
événement extrêmement rare, il aurait fallu que vous soyez près du très
étroit corridor de l’ombre qui a débuté au centre du Mexique pour ensuite se
déplacer sur le sud de la Floride, puis sur l’océan Atlantique, sur le sud
de l’Europe et finalement sur
l’Eurasie. Ce transit de
(319) Leona nous est montré sur ces deux images qui ont été captées à
Almodóvar del Río
en Espagne. Bételgeuse
est sur les deux photos en haut, mais elle est beaucoup moins brillante à
droite parce que pendant plusieurs secondes cette
supergéante rouge
a été
éclipsée par l'astéroïde. (319) Leona est un astéroïde de la
ceinture
principal dont la taille est d'environ 55 km par 80 km.
(Image Credit & Copyright: Sebastian
Voltmer) |
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Mercredi dernier, la sonde
spatiale Lucy
a rencontré son premier astéroïde dont le nom est
(152830)
Dinkinesh. On a alors découvert que cet astéroïde de la
ceinture
principal avait une lune. Lorsque la sonde était à un peu plus de 400
kilomètres de l'astéroïde, son imageur à longue portée a capté ce gros plan
du système binaire. Lucy
survolait alors les deux astéroïdes à une vitesse vertigineuse de 4,5 km/s,
soit à une vitesse supérieure à
Mach 13.
Dinkinesh, le plus gros de ce
petit monde merveilleux, fait moins de 800 mètres dans sa dimension la
plus grande. Lorsque l’imageur de Lucy a capté la photo, la lune émergeait
de l’arrière de l'astéroïde. La largeur de la lune est d’environ 220 mètres.
(Image Credit: NASA/Goddard, SwRI, Johns
Hopkins APL, NOIRLab) |
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De retour de l'astéroïde
(101995) Bénou,
la capsule de 110 livres (50 kg) et de 31 pouces (80 cm) de diamètre repose
sur le sol d’un désert terrestre.
Cette photo a été captée le dimanche 24 septembre par le
département de la Défense des États-Unis, dans la zone
UTTR
(Utah
Test and Training Range) près de
Salt Lake City.
Larguée par la sonde spatiale
OSIRIX-REx, la
capsule semble carbonisée par les températures extrêmes qu’elle a produites
lors de sa fulgurante descente dans l'atmosphère dense de notre planète.
OSIRIS-Rex a commencé son voyage vers Bénou en mai 2021. Une capsule
contenant un échantillon d’environ 250 grammes du
régolithe de
Bénou se trouve dans
la capsule qui a été livrée au
Centre spatial Lyndon B. Johnson de la NASA le 25 septembre. Travaillant
dans un nouveau laboratoire conçu pour la mission OSIRIS-REx, les
scientifiques et les ingénieurs termineront le
processus de démontage de la cartouche et prévoient de dévoiler
l’échantillon de
Bénou, un astéroïde
géocroiseur
Apollon, lors d’une diffusion le 11 octobre prochain.
(Image Credit: NASA/Keegan
Barber) |
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Le 20 octobre,
après une prudente
approche de la surface jonchée de rochers, le bras de la sonde
OSIRIS-REx s’est allongé et a touché le sol de
l'astéroïde Bénou.
L’événement d’échantillonnage est surnommé «Touch And Go» (TAG). On voit sur
cette image la tête d’échantillonnage (TAGSAM,
SAM pour «sampling») qui semble écraser des roches. Plusieurs gros plans
de l’opération ont été enregistrés par l’imageur SamCam à un endroit distant
d’environ 321 millions de kilomètres de la Terre juste après le contact de
la sonde avec Bénou. Une seconde plus tard, la sonde a projeté de l’azote
gazeux comprimé dans une bouteille afin de souffler une quantité
substantielle du
régolithe de Bénou dans la tête d’échantillonnage. La sonde est restée
en contact avec le site d’échantillonnage environ cinq secondes puis elle a
quitté l’astéroïde. Les images prises par la SamCam sont présentées dans le
GIF de
ce lien que l’on peut aussi visionner en cliquant sur l’image du jour.
Et maintenant, trois années plus tard, les échantillons captés par la sonde
seront de retour sur Terre le dimanche septembre. La capsule de retour des
échantillons sera relâchée vers la Terre lors du son survol rapproché de
vaisseau
OSIRIS-Rex . Vingt minutes plus tard, le vaisseau spatial actionnera ses
propulseurs pour continuer sa route vers l'astéroïde géocroiseur
99942 Apophis. (Image Credit: OSIRIS-REx, University
of Arizona, NASA, Goddard
Scientific Visualization Studio) |
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Les astéroïdes sont-ils dangereux? Certains le sont,
mais la probabilité qu’un astéroïde dangereux entre en collision avec notre
planète au cours d’une année est vraiment très faible. Mais, comme certaines
anciennes extinctions massives ont été liées à des impacts
météoritiques, l’humanité a priorisé des
programmes de recherche
afin de cataloguer les astéroïdes qui pourraient un jour mettre en péril la
vie sur Terre. Cette image montre les orbites d’un peu plus de 1000
astéroïdes classifiés comme étant des
objets potentiellement dangereux (OPD ou
PHA
en anglais). On considère comme un OPD un
agrégat de roches et de glace de plus de 140 mètres dans sa plus grande
dimension dont l’orbite passe à moins de 7,5 millions de kilomètres de la
Terre, soit environ 20 fois la distance de la Terre à la Lune. Aucun d’entre
eux n’entrera en collision avec la Terre dans les 100 prochaines années,
mais ce n’est pas tous les
OPD qui ont été découverts et plusieurs orbites pourraient devenir
difficiles
à prédire. Un impact avec un astéroïde de cette taille pourrait par
exemple soulever de
dangereux tsunamis. Pour protéger la Terre de tels désastres, la NASA
devrait lancer plus tard cette année la mission
DART (Double
Asteroid Redirection Test) pour tester la capacité d’un engin impacteur
de faire dévier un astéroïde. Des roches et des morceaux de glace beaucoup
plus petits entrent dans notre atmosphère tous les jours et ils ne
présentent généralement aucun danger, mais ils créent parfois de
mémorables bolides et
des spectacles
météoritiques. (Image Credit: NASA, JPL-Caltech) |
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Ce petit astéroïde en forme de patate de 58 km de long
par 22 km de large est Ida et
il a une lune! Le vaisseau spatial
Galileo qui a photographié deux astéroïdes durant son voyage vers
Jupiter, Gaspra en
1991 et Ida en
1993. C’est sur la photo d’Ida qu’on a découvert sa lune : c’est le petit
rond à droite. Cette minuscule lune nommée Dactyle mesure
environ 1,5 km. C’était la première fois que l’on découvre un satellite en
orbite autour d’un astéroïde. Les noms d’Ida et de Dactyle proviennent de la
mythologie grecque. On sait maintenant que plusieurs autres astéroïdes
possèdent des satellites. Les noms Ida et Dactyle viennent de la
mythologie
grecque. (Credit: Galileo
Project, JPL, NASA) |
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Mettez vos lunettes rouges et bleues et regardez cette
image de l'astéroïde
(101955) Bénou en
3D. Cet
astéroïde est en forme de toupie et sa surface est entièrement recouverte
de rochers.
Ce petit monde du système solaire a à peu près la taille de
l’Empire State Building, soit un peu moins de 500 mètres. Les images
utilisées pour construire cet
anaglyphe ont été
captées le 3 décembre 2018 d’une distance d’environ 80 kilomètres par la
caméra PolyCam à bord de la sonde spatiale
OSIRIS-Rex.
Transportant un
échantillon de la surface rocheuse de l'astéroïde, la sonde
OSIRIS_REx a quitté Bénou en
mai dernier et elle est maintenant en route vers la Terre. L’engin spatial
robotisé devrait retourner l’échantillon sur
Terre en septembre.. (Image Credit: NASA, GSFC, U.
Arizona - Stereo Image Copyright: Patrick
Vantuyne) |
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Lors de la
première mission de
défense planétaire de la Terre, le vaisseau spatial DART (Double
Asteroid Redirection Test) a capté ce gros plan le 26 septembre 2022
trois secondes avant de percuter l’astéroïde
Dimorphos, une très
petite lune de l’astéroïde
(65803) Didymos. Les trois rectangles de la photo montrent le vaisseau
DART avec ses deux longs panneaux solaires à l’endroit où il a percuté
l’astéroïde. La taille du plus gros rocher est d’environ 6,5 mètres. Alors
que la masse de DART est de quelque 570 kilogrammes, celle de Dimorphos est
d’environ cinq milliards de kilogrammes. L’impact de DART a sensiblement
modifié la vitesse de Dimorphos en réduisant sa période orbitale autour de
Didymos d’environ 33 minutes. En plus d’une démonstration réussie d’une
technique pour changer l’orbite d’un astéroïde afin d’empêcher de futurs
impacts avec la Terre, l’impact de DART a muni le petit astéroïde de 150
mètres d’une queue de matériau
semblable à celui d’une comète. (Image Credit: NASA, Johns
Hopkins APL, DART) |
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Que se passe-t-il après l’écrasement d’un vaisseau
spatial sur un astéroïde? Dans le cas du vaisseau
Dart de la
NASA et de l’astéroïde
Dimorphos, la
collision de la semaine dernière a produit un impressionnant panache de
débris. Le but de cette manœuvre est de
protéger
la Terre contre l’impact d’un gros astéroïde. On essaie de trouver le
moyen de dévier un gros
astéroïde en trajectoire de collision avec notre planète. La luminosité
élevée du panache était cependant inattendue par beaucoup et son origine
demeura sans doute un sujet de recherche. Une des hypothèses envisagées est
que Dimorphos est un
agglomérat lâche,
c'est-à-dire que cet astéroïde de 170 mètres d’envergure est constitué de
nombreux morceaux de roche faiblement assemblés par la gravité. La collision
aurait alors dispersé une partie des roches de la pile de débris. Cette
vidéo en accéléré couvre un temps de 20 minutes. Elle a été prise depuis
l’Observatoire astronomique
des Makes situé à La
Réunion, un
département d’outre-mer français dans
l’océan Indien, au
large de la côte sud-est de l’Afrique. Plusieurs autres observatoires ont
pointé leur télescope vers la collision. Sur cette vidéo, le point le plus
brillant est l'astéroïde Didymos. Ces deux astéroïdes en orbite l’un autour
de l’autre ont
récemment développé des queues comme le font les comètes.
(Video Credit: Les Makes
Observatory, J.
Berthier, F. Vachier, A. Klotz, P. Thierry, T. Santana-Ros, ESA NEOCC,
D. Föhring, E. Petrescu, M. Micheli) |
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Quinze jours avant l’impact,
l’engin spatial DART a déployé un petit satellite accompagnateur pour
documenter sa démonstration historique d’une
technologie
de défense planétaire. Fourni par
l’Agence spatiale italienne, le petit cube léger CubeSat pour l’imagerie
d’astéroïdes, surnommé LUCIAVube, a capté cette
image des résultats de la collision. On y
aperçoit un nuage de débris, en haut à droite de l’image, qui s’est formé
quelques minutes après l’impact entre l'astéroïde Dimorphos et DART alors
que LUCIACube était à environ 80 km de là. Dimophos est en réalité une
petite lune de 160 mètres de diamètre en orbite autour d’un astéroïde de 780
mètres d’envergure dont le nom est Didymos. Cet astéroïde est en dehors du
cadre de l’image captée par LUCIACube. Au cours des prochaines semaines, des
observations télescopiques depuis le sol de notre planète rechercheront une
petite variation dans l’orbite de Dimorphos autour de
Didymos pour évaluer
l’efficacité de l’impact dans la déviation de sa cible.
(Image Credit: ASI / NASA) |
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Pourrait-on dévier un astéroïde qui fonce vers la
Terre? La question se pose, car des
impacts mortels de grands
astéroïdes se sont déjà produits dans l’histoire de
notre planète
provoquant quelquefois des
extinctions massives de la vie. Afin de protéger la Terre d’impacts
catastrophiques, la NASA a expérimenté hier un nouveau mécanisme de défense
planétaire en faisant entrer en collision le vaisseau robotique DART (Double
Asteroid Redirection Test) avec
Dimorphos, un petit
astéroïde de 170 mètres d’envergure. Comme le montre
la vidéo, la manœuvre a été
réussie. Idéalement, si la collision se produit assez tôt, même un impact
avec un petit vaisseau spatial peut être suffisant pour dévier un gros
astéroïde pour qu’il
passe à côté de la Terre. Sur cette vidéo, on voit DART passer près d’un
astéroïde plus gros sur la gauche, il s’agit de
Didymos. DART
s’approche ensuite du plus petit Dirmorphos avant de s’écraser sur sa
surface. Même, si la vidéo se termine brusquement avec l’écrasement de DART,
les observations de l’orbite de cet astéroïde par des
engins spatiaux et des télescopes du monde entier
viennent de
commencer. (Video Credit: NASA, JHUAPL, DART) |
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Mettez vos lunettes rouges et bleues et regardez cette
image de l'astéroïde (101955) Bénou en 3D.
Cet astéroïde est en forme de toupie et sa surface est entièrement
recouverte de rochers.
Ce petit monde du système solaire a à peu près la taille de l’Empire
State Building, soit un peu moins de 500 mètres. Les images utilisées
pour construire cet anaglyphe ont
été captées le 3 décembre 2018 d’une distance d’environ 80 kilomètres par la
caméra PolyCam à bord de la sonde spatiale OSIRIS-Rex.
Transportant un
échantillon de la surface rocheuse de l'astéroïde, la sonde
OSIRIS_REx a quitté Bénou en
mai dernier et elle est en route vers la Terre qu’elle devrait atteindre en
septembre 2023. (Image Credit: NASA, GSFC, U.
Arizona - Stereo Image Copyright: Patrick
Vantuyne) |
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Pourquoi la sonde spatiale de la
mission Lucy
va-t-elle se rendre jusqu’à Jupiter et ne pas lui rendre visite?
L’objectif de
cette mission est d’étudier l’origine du
système solaire
en récoltant différents indices de ceux qui sont présents sur Jupiter,
indices qui sont par ailleurs étudiés par la
sonde Juno. Jupiter
est une planète si massive qu’elle capture de
nombreux astéroïdes en orbite autour du
Soleil devant et derrière elle, aux
points de Lagrange.
Les
astéroïdes troyens de Jupiter se sont formés un peu partout dans le
système solaire et ils sont piégés par cette planète géante depuis des
milliards d’années. Le survol de ceux-ci pourrait nous permettre de les
étudier comme des fossiles qui contiennent probablement des
indices uniques
sur les premiers instants de la
formation du système solaire. Le nom
de la
mission provient d’un
célèbre
squelette fossile dont le nom avait été inspiré d’une non
moins
célèbre chanson des Beatles. La sonde Lucy devrait rendre visite à huit
astéroïdes entre 2025 et 2033. Le lancement de la sonde a eu lieu la semaine
dernière alors qu’une puissante fusée Atlas V a laissé une intense arche
lumineuse dans le ciel ainsi que sa réflexion dans l’eau. Le lancement s’est
fait depuis Cape Canaveral en Floride. (Image Credit
& Copyright: John Kraus) |
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Les astéroïdes sont-ils dangereux? Certains le sont,
mais la probabilité qu’un astéroïde dangereux entre en collision avec notre
planète au cours d’une année est vraiment très faible. Mais, comme certaines
anciennes extinctions massives ont été liées à des impacts
météoritiques, l’humanité a priorisé des
programmes de recherche
afin de cataloguer les astéroïdes qui pourraient un jour mettre en péril la
vie sur Terre. Cette image montre les orbites d’un peu plus de 1000
astéroïdes classifiés comme étant des
objets potentiellement dangereux (OPD ou
PHA
en anglais). On considère comme un OPD un
agrégat de roches et de glace de plus de 140 mètres dans sa plus grande
dimension dont l’orbite passe à moins de 7,5 millions de kilomètres de la
Terre, soit environ 20 fois la distance de la Terre à la Lune. Aucun d’entre
eux n’entrera en collision avec la Terre dans les 100 prochaines années,
mais ce n’est pas tous les
OPD qui ont été découverts et plusieurs orbites pourraient devenir
difficiles
à prédire. Un impact avec un astéroïde de cette taille pourrait par
exemple soulever de
dangereux tsunamis. Pour protéger la Terre de tels désastres, la NASA
devrait lancer plus tard cette année la mission
DART (Double
Asteroid Redirection Test) pour tester la capacité d’un engin
impacteur de faire dévier un astéroïde. Des roches et des morceaux de glace
beaucoup plus petits entrent dans notre atmosphère tous les jours et ils ne
présentent généralement aucun danger, mais ils créent parfois de
mémorables bolides et
des spectacles
météoritiques. (Image Credit: NASA, JPL-Caltech) |
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Chaque jour, des rochers provenant de l’espace heurtent
la Terre, mais ce sont en général de petits cailloux, car plus
ils sont gros plus les collisions avec notre planète sont rares. Malgré
cela, la Terre ramasse plusieurs kilogrammes de poussière spatiale chaque
jour. Les plus gros morceaux de la taille d’une balle de baseball produisent
un météore qui brille en se consumant entièrement dans l’atmosphère. Mais si
le rocher fait dans les 100 m, alors il existe un réel
danger. En moyenne, un rocher de cette taille frappe la Terre tous les
1000 ans. Un objet de cette taille peut engendrer un tsunami dévastateur
s’il tombe dans l’océan. Une collision entre la Terre et un gros astéroïde
de plus d’un kilomètre est beaucoup plus rare, des millions d’années entre
chaque collision. De telles collisions produisent des dégâts
à l’échelle planétaire. Plusieurs astéroïdes nous sont encore inconnus.
L’image du jour nous montre une photographie captée en 1998 par le télescope
Hubble et qui nous a permis de découvrir un nouvel astéroïde : c’est la
ligne bleue qui traverse presque entière la photo. En juin 2002, le petit
astéroïde 2002
MN dont le diamètre est d’environ 100 m a été
découvert après avoir frôlé à toute vitesse notre planète : sa
trajectoire l’a amené à l’intérieure de l’orbite de la Lune. 2002
MN est passé plus près que n’importe quel autre astéroïde depuis 1994
XM1, mais pas aussi près que ne le fera 2004
MN4 en 2029. Une collision avec un astéroïde aussi gros ne changerait
pas l’orbite de la Terre, mais le nuage de poussière soulevé produirait un
hiver nucléaire qui produirait une extinction massive des espèces. (Credit:
R. Evans & K. Stapelfeldt (JPL), WFPC2, HST, NASA) |
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La trainée lumineuse que l’on voit sur
cette
vidéo a été produite par une capsule revenant d’un
astéroïde. Elle est revenue plus tôt ce mois-ci transportant de petites
roches et de la poussière
de la surface de
(162173) Ryugu, un astéroïde
géocroiseur
de
type Apollon. Ce
contenant métallique a été délivré par le vaisseau mère japonais de la
mission Hayabusa 2
qui a atteint Ryugu en 2018.
L’échantillon a été
récolté en 2019 et le vaisseau est alors reparti vers la
Terre. La capsule métallique, après avoir été larguée du vaisseau, a vu
un parachute se déployer pour lui permettre
d’atterrir dans la campagne de l’Australie. La NASA réalise aussi une
mission semblable
avec un autre astéroïde géocroiseur nommé
Bénou. Cette
mission se nomme
OSIRIS- REx et on devrait recevoir un échantillon des
roches et de la poussière
de
Bénou en 2023. Les analyses des composés de ces astéroïdes nous
permettront d’acquérir de nouvelles informations sur le jeune
système solaire ainsi que de recueillir des indices sur
l’apparition de l’eau et de la
matière organique sur la
Terre. (Video Credit: JAXA, Hayabusa2) |
![]() |
Voici le spectacle que l’on verrait en se posant sur un astéroïde. Le mois
dernier, la sonde spatiale
OSIRIS-REx
est descendue et a touché pour un temps le sol de
101955 Bénou,
puis elle s’est éloignée de cet astéroïde
géocroiseur de
type Apollon.
Cette
vidéo en accéléré montre pendant plus de trois heures l’événement
d’échantillonnage surnommé «Touch
And Go» (TAG)». Au début de la vidéo, la sonde automatisée s’approche de
la roche spatiale de 500 mètres en forme de diamant alors qu’elle tourne
visiblement. Environ 20 secondes plus tard,
Nightgale apparaît.
C’est la région relativement plane choisie pour l’échantillonnage choisie où
il y avait peu de gros rochers pouvant endommager la sonde. À la 34e
seconde, l’ombre de la
tête d’échantillonnage d’OSIRIS-Rex
apparaît soudainement. La tête touche le sol et une volée de
roches et de petits
graviers s’envole après ce brusque impact. Le vaisseau spatial a réussi
à capter une certaine quantité des éjectas de
Bénou pour les
ramener sur Terre en vue d’une analyse approfondie. Le long retour
devrait commencer en mars 2021 et se terminer avec l’arrivée sur
Terre en
septembre 2023. Si l’échantillon du sol de Bénou parvient à atteindre la
Terre, il sera scruté à la recherche de
composés organiques
qui pourraient avoir ensemencé la
jeune Terre,
d’éléments et minéraux rares ou inhabituels et des indices
sur le début de notre
système solaire.
(Video Credit: OSIRIS-REx, NASA's
GSFC, U. Arizona, Lockheed
Martin) |
![]() |
Le
20 octobre, après une
prudente approche de
la surface jonchée de rochers, le bras de la sonde OSIRIS-REx s’est allongé
et a touché le sol de
l'astéroïde Bénou. L’événement d’échantillonnage est surnommé «Touch And
Go» (TAG). On voit sur cette image la tête d’échantillonnage (TAGSAM, SAM
pour «sampling») qui semble écraser des roches. Plusieurs gros plans de
l’opération ont été enregistrés par l’imageur SamCam à un endroit distant
d’environ 321 millions de kilomètres de la Terre juste après le contact de
la sonde avec Bénou. Une seconde plus tard, la sonde a projeté de l’azote
gazeux comprimé dans une bouteille afin de souffler une quantité
substantielle du
régolithe de Bénou dans la tête d’échantillonnage. La sonde est restée
en contact avec le site d’échantillonnage environ cinq secondes puis elle a
quitté l’astéroïde. Les images prises par la SamCam sont présentées dans le
GIF de
ce lien que l’on peut aussi visionner en cliquant sur l’image du jour.
(Image Credit: OSIRIS-REx, University
of Arizona, NASA, Goddard
Scientific Visualization Studio) |
![]() |
Quel
serait le spectacle qui s’offrirait à vos yeux pendant un atterrissage sur
un astéroïde? Aucun humain ne l’a jamais fait évidemment, mais la semaine
prochaine la sonde robotique
OSIRIX-REx de la
NASA devrait tenter
de se poser sur la surface de l’astéroïde
(101955) Bénou.
L’objectif est de collecter un échantillon de cette
planète mineure
géocroiseur et
de le rapporter sur Terre en 2023 afin de l’analyser. Cette vidéo montre ce
que l’on verrait lors d’une descente vers cet astéroïde de 500 mètres en
forme de diamant. Elle est basée sur une
carte
numérique de la surface rocheuse de Bénou réalisée par les données
captées par la sonde
OSIRIX-REx lors des 18 derniers mois.
La vidéo commence en nous montrant Bénou en rotation très rapide,
beaucoup plus rapide que sa période réelle de rotation qui est de 4,3
heures. Une fois la rotation arrêtée, une caméra virtuelle vous dépose juste
au-dessus de la surface accidentée et fait un demi-tour de l’affleurement
rocheux de la taille d’une maison nommé
Simurgh
(un oiseau fabuleux de la mythologie
perse).
L’affleurement plus plat nommé Roc est visible à l’arrière de Simurgh. Si
l’échantillon nous parvient, il sera scruté méticuleusement à la recherche
de composés
organiques, lesquels auraient pu ensemencer notre jeune planète. On
recherchera aussi des éléments et des minéraux rares ou inhabituels ainsi
que des indices pouvant nous renseigner sur les
débuts de la formation du
système solaire. (Video Credit: NASA, OSIRIS-REx,
NASA's Scientific Visualization Studio; Data: NASA, U.
Arizona, CSA, York
U., MDA) |
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Pourquoi l’astéroïde
(101955) Bénou éjecte-t-il
du gravier
dans l’espace? Personne ne le sait avec certitude. Ce phénomène
inattendu a été découvert en plusieurs épisodes lors de la visite de la
sonde OSIRIX-REx de
la NASA. Les principales hypothèses de la
provenance des éjectas incluent des impacts avec d’autres astéroïdes, des
fractures thermiques soudaines de structures internes et la libération
rapide de jets de vapeur
d’eau. Cette
composition
de deux images montre une éjection qui s’est produite au début de 2019
que l’on peut voir grâce à la lumière solaire réfléchie par les éjectas à
droite. Les données et des simulations montrent que le gros gravier retombe
généralement directement sur l'astéroïde de 500 mètres en rotation, alors
que les plus petites roches échappent totalement à la gravité de cet
astéroïde en forme de diamant. On pensait que les
jets et les éjections
de surface étaient surtout du domaine des comètes, responsables de leurs
queues ainsi que de
leur coma et par la suite des
pluies de météores
dans l'atmosphère terrestre. La sonde
OSIRIX-REx est arrivée à
l'astéroïde Bénou vers la fin de 2018 et elle devrait se poser sur le sol de
celui-ci en octobre 2020 afin de prélever un échantillon. Si tout se déroule
comme prévu, les échantillons seront rapportés sur Terre en 2023 pour des
analyses approfondies. Bénou a été choisi pour la mission d’OSIRIX-REx en
partie parce que sa surface montre le potentiel de la présence de
composés
organiques des
premiers jours du système solaire, des composés qui auraient pu être les
éléments nécessaires à l’apparition de la
vie sur Terre. (Image Credit: NASA's GSFC, U.
Arizona, OSIRIS-REx Lockheed
Martin) |
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Où
est le meilleur endroit pour se poser et pour prélever un échantillon du sol
de l'astéroïde
(101955) Bénou? En
2016, la NASA a lancé la sonde
OSIRIS-Rex (Origins,
Spectral Interpretation, Resource Identification, Security, Regolith
Explorer)
pour étudier l'astéroïde de 500 mètres
Bénou. Après avoir cartographié la surface de cet astéroïde
géocroiseur,
OSIRIX-Rex se posera sur sa surface en aout 2020 afin de collecter un
échantillon de son sol. Cette vidéo
en accéléré nous montre les quatre candidats potentiels retenus plus
tôt. La
NASA a retenu un de ces sites ce mois-ci. La NASA a choisi l’emplacement
nommé Nightingale près du pôle de l'hémisphère nord comme principal point de
contact en raison du sol relativement plat, de l’absence de
rochers et de ce qui
semble être du sable à grains fin présent en abondance. Osprey est
l’emplacement de secours si on rate le premier.
La NASA prévoit que les échantillons de sol de Bénou seront de retour sur
Terre en 2023. Ils feront à n’en pas douter l’objet de nombreuses analyses.
(Video
Credit: NASA, GSFC, U.
Arizona, SVS, OSIRIS-REx) |
|
Quelle était l’apparence de l’astéroïde Arrokoth? La sonde spatiale
robotique
New
Horizons est passée dans les parages d’Arrokoth en janvier, trois ans et
demi après avoir visité
Pluton. Si le nom de cet objet à double lobe de la
ceinture de Kuiper ne vous est pas familier, c’est parce que celui-ci
avait temporairement reçu le nom de Ultima Thule. Récemment,
l’Union astronomique internationale lui a
désigné son nom officiel
(486958) Arrokoth.
Cette animation en noir et blanc a été réalisée avec des images prises à
différents angles
alors que New Horizons s’en approchait. Grâce à
New Horizons, on a
découvert que Arrokoth est différent de tous les astéroïdes connus du
système solaire intérieur et qu’il vient probablement de l’union de deux
planétésimaux, les
blocs constituants des
planètes tel qu’ils existaient il y a des milliards d’années.
New
Horzons continue sa course rapide vers le
milieu
interstellaire, environnant le
système solaire, en s’éloignant de trois
unités
astronomiques chaque année. (Video
Credit: NASA, JHU
APL, SwRI) |
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Beaucoup de rochers jonchent le sol de l’astéroïde 101955 Bénou sur ce gros plan capté par la sonde spatiale OSIRIS-REx. L’image a été captée le 28 mars depuis une distance de seulement 3,4 km et elle couvre une région d’environ 50 m. Le rocher de couleur claire en haut à droite mesure 4,8 m. Bénou est probablement un astéroïde composé d’un tas de gravats non liés et sa taille d’environ 500 mètres est semblable à la hauteur de l’Empire State Building. La mission OSIRIS-Rex se contente de cartographier l’astéroïde depuis son arrivée en décembre 2018, mais on planifie une manœuvre TAG (touch and go) en juillet 2020. Cette manœuvre devrait permettre de récolter un échantillon de l’astéroïde qu’on espère rapporter sur Terre en septembre 2023. La NASA a invité les gens du public à participer au choix du site de prélèvement de l’échantillon. (Image Credit: NASA, Goddard Space Flight Center, University of Arizona ) 24 mai 2019 |
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L’objet binaire primitif 2014 MU69, connu sous le nom d’Ultima Thulé, est en réalité très rouge. En fait, c’est l’objet le plus rouge visité du système solaire externe jamais visité par un vaisseau spatial de la Terre. On pense que sa teinte rougeâtre provient des matériaux organiques présents sur sa surface. Les couleurs vives et les détails de sa surface présentés sur cette image composite sont basés sur les données recueillies le 1er janvier par la sonde New Horizons lors de son survol du monde le plus lointain exploré à ce jour. Sur le plus petit lobe de Thulé, en haut de l’image, on aperçoit le cratère surnommé Maryland, la plus grosse dépression connue sur la surface d’Ultima Thulé. Le diamètre de ce cratère est d’environ 8 kilomètres. La transmission des données recueillies lors de ce survol se poursuit et se poursuivra même jusqu’à la fin de l’été 2020, alors que New Horizons s’enfoncera encore plus dans la lointaine ceinture de Kuiper. (Image Credit: NASA, Johns Hopkins University APL, Southwest Research Institute, Roman Tkachenko) 22 mai 2019 |
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Lorsque nous célèbrerons le début de 2019 le 1er
janvier, la sonde New Horizons
survolera l'astéroïde
Ultima Thulé ((486958)
Arrokoth). Ce monde de la
ceinture de
Kuiper est situé à quelque 6,5 milliards de kilomètres du Soleil. Son
surnom Ultima Thulé signifie à juste titre «au-delà du monde connu». La
désignation officielle de cet astéroïde 2014 MU69. Après son
survol de Pluton en
2015, on a choisi Ultima comme cible, tentant ainsi le survol le plus
lointain d’un astre par engin spatial terrestre en approchant la sonde à
environ 3500 km de cet astre qui ne mesure dans sa plus grande dimension
qu’environ 30 km. Des campagnes d’observations par des télescopes basés sur
le sol de notre planète en 2017 et 2018 ont permis de déterminer qu’Ultima
est un astre composé de deux parties rapprochées ou même en contact. C’est
ce que nous montre le dessin artistique du jour. Si tout se déroule comme
prévu, New Horizons va prendre des images de ce monde inexploré dans la
faible lumière du Soleil lointain. (Illustration Credit: Carlos Hernandez
for NASA, Johns
Hopkins Univ./APL, Southwest Research
Institute) |
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Mettez vos lunettes rouges et bleues et regardez cette
image de l'astéroïde
(101955) Bénou en
3D. Cet
astéroïde est en forme de toupie et sa surface est entièrement recouverte de
rochers.
Ce petit monde du système solaire a à peu près la taille de
l’Empire State Building, soit un peu moins de 500 mètres. Les images
utilisées pour construire cet
anaglyphe ont été
captées le 3 décembre dernier d’une distance d’environ 80 kilomètres par la
caméra PolyCam à bord de la sonde spatiale
OSIRIS-Rex.
Maintenant en mission d’exploration de Bénou depuis son orbite, la
mission OSIRIS-Rex devrait
rapporter sur Terre des échantillons de l'astéroïde en 2023. Des
échantillons de poussière d’un autre astéroïde traverseront cependant
l'atmosphère de notre planète beaucoup plus tôt, car ce sera le maximum de
la pluie
d’étoiles filantes dans le ciel de la nuit du 14 décembre. Ces
poussières de la pluie annuelle des
Géminides proviennent
de l'astéroïde
(3200) Phaéton. (Image Credit: NASA, GSFC, U.
Arizona - Stereo Image Copyright: Patrick
Vantuyne) |
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Deux petits robots ont commencé à sautiller à la surface de l'astéroïde Ryugu qui fait environ 875 m dans sa plus grande dimension. Les deux rovers, dont la taille ne dépasse pas 17 cm, se déplacent assez aisément dans l'environnement de faible gravité de (162173) Ryugu en effectuant des sauts leur permettant de s'arrêter à plusieurs mètres de distances pour inspecter le nouveau terrain pendant environ 15 minutes. Ce samedi, le rover 1A nous a fait parvenir une première image de son nouvel environnement (à gauche) prise durant l'un de ses premiers sauts. Vendredi, l'atterrisseur MINERVA-II-I s'était détaché de son vaisseau mère Hayabusa 2, puis s'était posé à la surface de Ryugu. L'étude de Ryugu pourrait non seulement nous renseigner sur la surface de cet astéroïde et sur son intérieur, mais aussi nous révéler les matériaux disponibles pour le développement de la vie qui étaient présents au début de la formation du système solaire. Deux autres rovers devraient être relâchés à la surface de l'astéroïde et la sonde Hayabusa 2 elle-même tentera de prélever un échantillon de la surface de Ryugu pour le ramener sur Terre avant l'an 2021. (Image Credit & Copyright: ISAS, JAXA, Hayabusa2 Mission) 24 septembre 2018 |
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On estime la valeur de ce gros diamant spatial à 80 milliards de dollars (US). Mais, il n'a que la forme d'un diamant. En réalité, l'astéroïde 162173 Ryugu serait surtout composé de fer et de nickel. Les astéroïdes comme Ryugu sont intéressants pour plusieurs raisons, mais la principale est que leur orbite croise celle de la Terre et qu'ils pourraient menacer notre sécurité dans un jour lointain. D'un point vu plus immédiat, Ryugu est aussi intéressant, car il sera un jour possible d'y envoyer un vaisseau spatial pour exploiter cet immense gisement minéral d'un genre nouveau. En regard de la science, Ryugu est intéressant parce qu'il renferme des informations sur la formation du système solaire il y a des milliards d'années. On se demande aussi pourquoi son orbite est si rapprochée de celle de la Terre. La sonde japonaise Hayabusa 2 est d'arrivée à proximité de l'astéroïde à la fin du mois de juin. Cette image montre des structures de la surface de l'astéroïde, dont des champs de roches et des cratères. Ces structures étaient totalement inconnues avant l'arrivée de la sonde. Dans les trois prochains mois, Hayabusa 2 devrait lancer plusieurs sondes vers l'astéroïde, dont certaines devraient se poser sur sa surface et s'y déplacer. La sonde devrait quant à elle cueillir un petit morceau de l'astéroïde et le rapporter sur Terre. (Image Credit & Copyright: ISAS, JAXA) |
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Ça ressemble à un gros diamant spatial, mais avec des cratères. C'est l'astéroïde (162173) Ryugu (Ryūgū-jō). La sonde spatiale Hayabusa 2 arrive maintenant dans les parages de cet astéroïde géocroiseur de la famille Apollon. L'ambitieuse mission Hayabusa 2 est dotée d'une armada de sondes indépendantes, dont deux impacteurs, quatre petits véhicules qui demeureront en suspension à proximité de l'astéroïde, trois petits rovers MINERVA de surface et l'atterrisseur MASCOT (Mobile Asteroid Surface Scout). MASCOT se posera sur la surface de Ryugu, s'y déplacera et scrutera les propriétés de l'astéroïde. La plupart de ces sondes possèdent des caméras. De plus, la mission Hayabusa 2 devrait permettre de collecter des échantillons de l'astéroïde et les rapporter sur Terre pour une analyse plus approfondie vers l'an 2020. Auparavant, ce que l'on savait de l'astéroïde Ryugu est son orbite, que sa taille est d'environ un kilomètre et que sa surface sombre réfléchit des couleurs peu communes. L'étude de Ryugu pourrait nous apprendre des choses non seulement sur sa surface et son intérieur, mais aussi sur les matériaux qui existaient dans les premiers instants de la naissance du système solaire pour l'apparition de la vie. Sur cette image, on présente une série de photos qui nous montrent des formations qui semblent être des cratères et de gros rochers. (Image Credit & Copyright: ISAS, JAXA, Hayabusa2 Team) |
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En général, les objets du système solaire tournent autour du Soleil dans le sens contraire des aiguilles d'une montre, on dit le sens direct en astronomie, mais pas l’astéroïde 2015 BZ509 dont la révolution est l'autre sens, le sens rétrograde. Les troyens sont des astéroïdes qui accompagnent une planète dans son périple autour du Soleil. Ceux de Jupiter se divisent en deux groupes : ils sont à 60° en avance ou en retard sur l'orbite de la géante gazeuse. Mais ils se déplacent tous dans la même direction que Jupiter. Comme le montre cette animation, l’astéroïde BZ509 découvert en 2015 est en orbite autour du Soleil dans l'autre sens engagé dans un ballet gravitationnel complexe avec la géante gazeuse. L'origine de ce mouvement est inconnue, mais son explication pourrait nous révéler d'intéressantes choses au sujet des débuts du système solaire. Une récente hypothèse populaire soutient que BZ509 proviendrait de l'espace interstellaire et qu'il aurait été capturé par Jupiter il y a des milliards d'années. Une autre hypothèse postule qu'il proviendrait du nuage d'Oort, un bassin lointain de comètes aux confins du système solaire et que sa capture pourrait être plus récente. On connaitra peut-être la réponse après avoir réalisé des modèles plus précis de la stabilité des orbites des astres situés près de Jupiter ou encore en étudiant plus directement les propriétés physiques de cet étrange astéroïde. (Illustration Video Credit & Copyright: Western U., Athabasca U., Large Binocular Telescope Obs.) |
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On n'a jamais rien vu de semblable auparavant. L'inhabituel rocher spatial 'Oumuamua passionne la communauté surtout parce qu'il est le premier astéroïde provenant de l'extérieur du système solaire à avoir été détecté, bien que de nombreux autres seront sans doute découverts en raison de la surveillance moderne du ciel par des télescopes automatisés. Cet astéroïde est donc suivi par une grande variété d'instruments d'observation de l'espace afin de mieux étudier ce visiteur interstellaire. Ce dessin artistique basé sur les premières observations illustre l'apparence de 1I/'Oumuamua. Son apparence est d'autant plus intrigante qu'elle rappelle celle de Rama, le célèbre vaisseau spatial imaginé par le regretté auteur de science-fiction Arthur C. Clarke. Comme Rama, 'Oumuamua est étrangement allongé, il doit être constitué de matériaux assez solides pour éviter de se briser, il ne fait que traverser notre système solaire et de plus il passe inhabituellement près du Soleil pour un objet qui ne lui est pas lié par la gravité. Mais contrairement à un vaisseau spatial, toutes les observations de 'Oumuamua, sa trajectoire, sa vitesse, sa couleur et même la probabilité de sa détection, concordent avec le fait qu'il se soit formé autour d'une étoile normale il y a plusieurs millions d'années. 'Oumuamua aurait ensuite été expulsé de ce système vers la Voie lactée après avoir rencontré une planète tout aussi normale. Même si l'origine de ce visiteur semble tout à fait naturelle, on peut quand même espérer qu'un jour l'humanité aura la technologie nécessaire pour construire un vaisseau comme Rama ou que l'on verra un intrus plus avancé que nous nous rendre visite dans un tel vaisseau. (Illustration Credit: European Southern Observatory, M. Kornmesser) |
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Il se déplaçait à grande vitesse sur une orbite hyperbolique extrême et il a effectué un virage en épingle alors qu'il passait devant le Soleil. C'est le premier petit corps interstellaire connu et il a maintenant reçu la désignation A / 2107 U1. Ce petit corps est le point lumineux au centre de cette photographie de 5 minutes de temps d'exposition captée le 28 octobre dernier par le télescope William Herschel situé à La Palma sur une des iles Canaries. Ce visiteur interstellaire ne montre aucun signe d'activité cométaire et on pense donc qu'il ressemble à un astéroïde. Les étoiles situées en arrière-plan présentent un trait lumineux parce que le télescope suivait le mouvement rapide de A / 2017 U1. C'est l'astronome Robert Weryk du IfA (Institute for Astronomy, University of Hawaii) qui a découvert le 19 octobre l'objet en mouvement dans les données nocturnes du projet de relevé astronomique Pan-STARRS. A / 2017 U1 s'éloigne actuellement du Soleil et n'est visible depuis la Terre que dans de grands télescopes. Il ne reviendra jamais dans le système solaire. On connait l'orbite de ce petit corps et son origine extrasolaire ne fait pas de doute, mais on ne sait pas depuis quand cet objet dérive parmi les étoiles de la Voie lactée. Sa vitesse de croisière interstellaire est de l'ordre de 26 kilomètres par secondes. Par comparaison, le vaisseau spatial Voyager 1 se déplace à environ 17 km/s dans l'espace interstellaire. (Image Credit: Alan Fitzsimmons (ARC, Queen's University Belfast), Isaac Newton Group) |
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Une journée avant qu'il atteigne la position la plus rapprochée de la Terre, l'astéroïde 2014 JO25 a été imagé par radar en utilisant l'antenne de 70 m du Centre de Communications Spatiales Longues Distances de Goldstone (Goldstone Deep Space Communications Complex) situé en Californie. Cette grille de 30 images radar, de la rangée du haut à gauche jusqu'à celle du bas à droite, nous révèle que cet astéroïde à deux lobes effectue une rotation sur lui-même en environ cinq heures. Son lobe le plus gros mesure environ 610 m. Sur la liste des objets potentiellement dangereux, ce rocher spatial est passé à sa position la plus rapprochée de notre planète le 19 avril, mais à une distance très sécuritaire de 1,8 millions de kilomètres, ce qui est tout de même seulement 4,6 fois la distance entre la Lune et la Terre. L'astéroïde était alors une faible tache se déplaçant rapidement et étant visible dans un télescope amateur. L'astéroïde 2014 JO25 a été découvert en mai 2014 dans le cadre du programme Catalina Sky Survey, un projet de surveillance des objets géocroiseurs réalisé en collaboration avec l'université d'Arizona. ( Image Credit: NASA, JPL-Caltech, Goldstone Solar System Radar) |
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Avez-vous déjè vu une fusée s'élancer vers le système solaire? Le mois denier, un gros lanceur Atlas V a décollé du complexe de lancement 41 en Floride transportant le vaisseau spatial ORISIS-REx. Ce vaisseau robotique tentera de se poser à la surface de l'astéroïde Benou et de revenir sur Terre avec des échantillons du sol qu'il aura recueillis. L'orbite autour du Soleil de l'astéroïde 101955 Benou est près de celui de la Terre. Bénou est un astéroïde géocroiseur et il s'approche de la Terre tous les six ans. Il y a environ une chance sur 2500 qu'il entre en collision avec notre planète dans les prochains millénaires. Comme le diamètre de Bénou est d'environ 500 m, la collision serait catastrophique. La surface de Bénou est très sombre parce qu'elle est recouverte de carbone. Cette intéressante vidéo de 2,5 minutes montre le transport de la fusée Atlas V vers la plateforme de lancement, sa préparation et son lancement, le tout couronné par une séquence montrant la séparation de ses fusées d'appoint latérales. Si tout se déroule comme prévu, OSIRIS-REx atteindra Bénou en 2018 et reviendra sur Terre en 2023. L'un des buts recherchés par cette mission est d'étudier la possible contribution des collisions avec des astéroïdes de type carboné, comme Bénou, à la présence significative d'eau et surtout de molécules organiques, deux éléments indispensables au développement de la vie. (Video Credit & Copyright: United Launch Alliance, NASA) |
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Juste avant le coucher du Soleil de jeudi dernier, le lancement du vaisseau spatial OSIRIS-REx s'est déroulé sous un ciel dégagé. Équipée d'un unique propulseur à poudre, sa fusée Atlas V s'est envolée du complexe 41 de Cape Canaveral, comme on peut le voir sur cette image à grand angle. Si tout se passe comme prévu, OSIRIS-REx rendra visite à Bénou, un astéroïde de la taille d'une montagne, qu'il devrait atteindre en 2018. Cependant, le vaisseau spatial reviendra vers la Terre auparavant afin de bénéficier d'une manœuvre d'assistance gravitationnelle pour lui faire gagner de la vitesse. Après avoir complété une étude de Bénou, OSIRIS-REx devrait collecter un échantillon à la surface de l'astéroïde en 2020 et le rapporter sur Terre en 2023. Si tout se passe bien, ce sera le plus gros échantillon d'une mission spatiale à revenir sur Terre depuis l'ère Apollo. (Image Credit: United Launch Alliance) |
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Le lundi 26 janvier, l’astéroïde 2004 BL86, dont la trajectoire est très bien connue, est passé à 1,2 million de kilomètres de notre belle planète. La lumière ne met que quatre secondes à franchir cette distance qui équivaut à quelque 3,1 fois la distance moyenne de la Terre à la Lune. Cette photographie de 40 minutes de temps d'exposition a été prise le 27 janvier dans le ciel du Piémont en Italie. L’astéroïde se déplaçait alors rapidement près de l'amas ouvert de la Ruche (M44) dans la constellation du Cancer. La proximité entre l'astéroïde et l'amas n'est cependant qu'apparente, car la distance entre ceux-ci est d'à peu près 600 années-lumière. Les astronomes ont profité du passage de cet astéroïde géocroiseur potentiellement dangereux pour réaliser des images radars de sa surface en utilisant le réseau de radiotélescopes DSP (Deep Space Network) situé à Goldstone en Californie. Les images obtenues ont permis de découvrir une lune en orbite autour de 2004 BL86. (Image Credit & Copyright: Carlo Dellarole, Andrea Demarchi) 29 janvier 2015 |
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Les astéroïdes peuvent aussi avoir des anneaux. Lors d'une annonce d'une étonnante découverte, il y a deux semaines, on a révélé que le lointain astéroïde (10199) Chariklo possédait au moins deux anneaux. Avec un diamètre d'environ 250 km, Chariklo est le plus gros astéroïde de la classe des Centaures, mais c'est en même temps le plus petit astre connu possédant des anneaux. Les planétoïdes de la classe des Centaures sont des astéroïdes glacés en orbite autour du Soleil entre Jupiter et Neptune (il y a une erreur sur le site de l'APOD, c'est l'orbite de Chariklo qui se situe entre celles de Saturne et d'Uranus). Cette vidéo présente une illustration artistique de la méthode utilisée pour découvrir les anneaux de Chariklo : l'occultation d'une étoile. Lors du passage de Chariklo devant une étoile peu brillante en 2013, des baisses d'éclat prononcées et symétriques ont révélé la présence de deux anneaux. C'est d'ailleurs cette même méthode qui a permis la découverte des anneaux d'Uranus et de Neptune. Les planétologues font maintenant appel à des simulations informatiques pour comprendre l'origine des anneaux de Chariklo. Ces simulations devraient aussi permettre d'étudier les perturbations qu'auront des astéroïdes et Uranus lorsque Chariklo s'en approchera. (Video Illustration Credit: Lucie Maquet, Observatoire de Paris, LESIA) 9 avril 2014 |
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Où sont les cratères à la surface de l'astéroïde Itokawa? À la surprise générale, il n'y en a tout simplement pas. La sonde japonaise Hayabusa est passée près de l'astéroïde géocroiseur Itokawa en 2005 et elle nous a fait parvenir plusieurs photos de sa surface. Contrairement à la surface de tous les autres corps du système solaire que nous avons photographiés, celle d'Itokawa semble dépourvue de cratères d'impact. On pense que cet astéroïde est un empilement de roches et de glace maintenu ensemble par la gravité. Cela expliquerait l'absence de cratères, car la cicatrice circulaire familière laissée par un impact serait alors rapidement comblée. Des observations conduites depuis la Terre ont récemment montré qu'une partie de l'intérieur de l’astéroïde a une densité moyenne plus élevée, une autre découverte inattendue. La mission Hayabusa est retournée sur Terre avec des échantillons du sol d'Itokawa qui nous en apprendront peut-être un peu plus sur son histoire et sur celle du système solaire. (Image Credit & Copyright: ISAS, JAXA) 9 février 2014 |
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Qu'adviendra-t-il de l'astéroïde P/2013 P5? Personne n'en est vraiment certain. Pour des raisons inconnues, l'astéroïde a maintenant six queues distinctes. Ces deux images ont été captées il y a deux mois par le télescope spatial Hubble. Elles nous ont révélé que les trainées de poussière changent d'aspect rapidement. On ne sait même pas quand P/2013 P5 a commencé à développer de telles queues inhabituelles. Si cet astéroïde de la ceinture principale était entré en collision avec un autre gros astéroïde, on s'attendrait à ce qu'il n'ait qu'une seule queue. Il se pourrait que la pression de la lumière solaire ait induit une rotation de plus en plus rapide de l'astéroïde. P/20113 P5 tournerait maintenant si rapidement que des pans entiers de sa surface volent en morceaux dans l'espace. D'autres observations de l'évolution des queues de P/2013 P5 devraient nous éclairer sur sa nature et nous permettre d'estimer combien d'astéroïdes similaires peuvent exister. (Image Credit: NASA, ESA, and D. Jewitt (UCLA) et al.) 12 novembre 2013 |
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Devons-nous craindre les astéroïdes? Certains sont dangereux, mais la probabilité que l'un d'eux entre en collision avec notre planète durant une année donnée est faible. Mais, comme nous savons que des extinctions massives ont été provoquées par des impacts météoritiques, nous avons placé la détection des astéroïdes potentiellement dangereux pour la vie sur Terre parmi les priorités d'étude du ciel. Cette image illustre les orbites de plus d'un millier d'objets potentiellement dangereux, ceux que l'on surnomme les PHO (Potentially Hazardous Object). Ces objets faits de roche et de glace sont ceux qui font plus de 140 m dans leur plus grande dimension et qui s'approche à moins de 7,5 millions de kilomètres de la Terre, environ 20 fois la distance qui nous sépare de la Lune. Même si aucun de ces objets recensés ne frappera notre planète au cours des 100 prochaines années, on n'a pas encore découvert tous les PHO et, de plus, les orbites des astéroïdes peuvent subir des variations importantes que nous ne sommes pas en mesure de prédire sur une longue période. Si un astéroïde de 140 m et plus entrait en collision avec la surface d'un océan de la Terre, il pourrait produire un énorme tsunami dévastateur. Heureusement, les petits cailloux et les morceaux de glace qui entrent dans l'atmosphère de la Terre quotidiennement ne présentent aucun danger, mais elles créent parfois de spectaculaires bolides et souvent des pluies d'étoiles filantes. (Image Credit: NASA, JPL-Caltech) 12 août 2013 |
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Comment pourrait-on changer la trajectoire
d’un gros astéroïde qui se dirige directement vers
notre planète? Le dessin d’artiste présenté montre
l’une des solutions possibles à ce problème. Il s’agit
d’un vaisseau spatial très gros et très massif qui
utiliserait la gravité comme câble de remorquage. Ce plan
hautement hypothétique a été imaginé par
Edward Lu et Stanley Love du Johnson
Space Center. Un vaisseau à propulsion
nucléaire thermique pesant 20 tonnes remorque un astéroïde
de 200 mètres de diamètre en se collant simplement près
de celui-ci et en utilisant la gravité. Les propulseurs ioniques
du vaisseau font un angle avec la surface de l’astéroïde
et leur poussée régulière modifierait graduellement
et de façon prévisible la trajectoire commune du système à deux
corps collé par la gravité, le vaisseau et l’astéroïde.
On pourrait croire qu’il s’agit de science-fiction, mais
les propulseurs
ioniques existent déjà : la sonde
Hayabusa utilise ce type de propulsion. L’avantage de ce plan
tient au fait qu’il fonctionnerait, peu importe la nature ou la
structure de la surface de l’astéroïde. (Illustration
Credit & Copyright: Dan Durda (FIAAA, B612
Foundation)) 21 février 2013 REPRISE du 7 juillet 2012 et du 10 novembre 2005 |
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Il arrive! Le petit point qui se déplace sur le fond du ciel étoilé dans cette vidéo est un astéroïde potentiellement dangereux, un PHA (Potentially Hazardous Asteroids : il y en avait 1382 connus en date du 7 mars 2013). Cet astéroïde (2012 DA14) dont la taille avoisine les 50 m est passé très près de la Terre le 15 février 2013, bien en deçà de l'orbite lunaire, distance considérée comme étant inhabituellement rapprochée, mais aussi en dedans de l'orbite des satellites géostationnaires (35 786 km). Malheureusement, des astéroïdes de cette taille ou un peu plus gros frappent notre planète environ une fois par millénaire. Si 2012 DA14 était tombé sur Terre, il aurait pu dévaster une ville et sa banlieue ou engendrer un tsunami dévastateur s'il était tombé en mer. Même si de grandes ressources sont consacrées à la détection et au suivi des PHO (Potentially Hasardous Object), l'intensité lumineuse des petits corps glacés ou rocheux comme 2012 DA14 est si faible que seule une très petite partie d'entre eux est connue. Quant aux corps célestes encore plus petits, comme le météore qui est entré dans l'atmosphère au-dessus de la Russie ou celui de la Californie, ils sont encore plus difficiles à détecter. Heureusement, ils ne peuvent produire que des dégâts mineurs. (Video Credit & Copyright: Daniel López (El Cielo de Canarias)) 17 février 2013 |
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Voir le texte du 6 mars 2011. Vendredi 15 février 2013, l'astéroïde 2012 DA14 s'approchera très près de la Terre, à une distance prévue inférieure à celles des satellites géostationnaires soit 35 786 km de la surface de la Terre. On a découvert l'astéroïde 2012 DA14 l'an dernier. Il fait environ 50 m. Une collision avec un gros astéroïde ne changerait pas de façon notable l'orbite de la Terre, mais la poussière projetée dans l'atmosphère pourrait affecter pour un certain temps le climat et accélérer le rythme de l'extinction globale qui est déjà commencée selon plusieurs. (Image Credit: R. Evans & K. Stapelfeldt (JPL), WFPC2, HST, NASA) (Image Credit: R. Evans & K. Stapelfeldt (JPL), WFPC2, HST, NASA) 10 février 2013 REPRISE de l'image du 6 mars 2011 |
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Que verriez-vous si vous étiez à bord d'un vaisseau spatial qui s'approche d'un astéroïde? En 2010, le vaisseau Rosetta de l'Agence spatiale européenne (ESA) a rapidement survolé l'astéroïde 21 Lutèce. On a profité de cette visite pour réaliser des photographies et collecter des données pour déterminer son histoire et aussi pour comprendre d'où viennent les mystérieuses couleurs qu'il arbore. Cette vidéo a été produite récemment grâce aux nombreuses photographies captées par Rosetta. On ne connait pas exactement la composition de 21 Lutèce, mais sa masse n'est pas assez grande pour lui donner une forme sphérique. Avec ses 100 km dans sa plus grande dimension, 21 Lutèce est le plus gros astéroïde ou plus gros noyau de comète visité par un vaisseau spatial. 21 Lutèce est l'un des nombreux astéroïdes de la ceinture d'astéroïdes. Le nombre élevé de cratères d'impact sur sa surface nous indique que cet astéroïde s'est formé au début du système solaire. Le vaisseau Rosetta a dépassé depuis longtemps la ceinture d'astéroïdes et se dirige maintenant vers la comète Churyumov-Gerasimenko sur laquelle de le faire atterrir en douceur en 2014. (Images Credit: ESA / MPS / UPD / LAM / IAA / RSSD / INTA / UPM / DASP / IDA; Video Compilation: Daniel Machacek / YouTube: planetaryprobes) 24 avril 2012 |
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L'astéroïde 2005 YU55 est passé près de la Terre la nuit dernière, mais il ne constituait nullement un danger à notre sécurité. Ce caillou de quelque 400 mètres était juste un peu en dedans de l'orbite lunaire, à environ 325 000 km de la Terre. Tous les jours, des petits cailloux spatiaux entrent en collision avec la Terre, mais le passage d'un astéroïde aussi gros près de nous ne s'était pas produit depuis 1976. Si un astéroïde de cette taille frappait le sol terrestre, il produirait un séisme de magnitude 7 à l'échelle de Richter en plus de creuser un cratère de la taille d'une grande ville. S'il venait à tomber dans la mer, ce serait encore pire à cause du tsunami gigantesque qui en résulterait. L'image radar de 2005 YU55 présentée a été construite à partir des données recueillies par le radiotélescope de Goldstone (Californie) il y a deux jours. Ce radiotélescope fait partie du réseau Deep Space Network. Comme son nom l'indique, 2005 YU55 n'a été découvert qu'en 2005. Il est donc fort probable que plusieurs autres astéroïdes potentiellement dangereux (PHA : potentially hazardous asteroids) encore inconnus viennent nous rendent visite. Les astéroïdes comme 2005 YU55 sont difficiles à détecter parce qu'ils sont très pâles et aussi parce qu'ils se déplacent très rapidement sur la sphère céleste. Mais comme ils pourraient causer beaucoup de dommages et même nous faire disparaître, nos capacités d'observation du ciel se sont considérablement accrues au cours des dernières années et on a répertorié de plus en plus de ces astéroïdes dernièrement. (Image Credit: Deep Space Network, JPL, NASA) 9 novembre 2011 |
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Chaque point rouge de cette image correspond à l'emplacement d'un astéroïde du système solaire interne. Les derniers résultats du programme NEOWISE, la portion de l'étude WISE () dans le domaine des infrarouges consacré à la chasse aux astéroïdes, sont illustrés dans l'image de gauche. À droite, sont représentés sur des estimations du nombre d'astéroïdes géocroiseurs déduits d'études conduites en lumière visible. Une nouvelle rassurante : le nombre d'astéroïdes dépassant les 100 m serait moins élevé que ce que l'on avait estimé, 40% moins élevé en fait. Cette nouvelle estimation est basée sur les observations en infrarouge plus précises que celles obtenues en lumière visible parce que les astéroïdes chauffés par le Soleil émettent sensiblement la même quantité de radiation infrarouge alors qu'en lumière visible, la quantité de lumière réfléchie dépend fortement de la composition de leur surface. Les chiffres ont donc changé : on pense maintenant qu'il y a environ 19 500 astéroïdes de taille intermédiaire au lieu de 35 000. Mais, on n'a pas encore découvert la majorité d'entre eux. (Illustration Credit: NASA, JPL-Caltech, WISE) 1er octobre 2011 |
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Le record du plus gros astéroïde visité par un vaisseau spatial vient d'être réalisé. En effet, le 10 juillet 2010 le vaisseau Rosetta de l'Agence spatiale européenne (ESA) a passé près du plus gros astéroïde visité par un engin humain à ce jour, l'astéroïde 21 Lutèce. Le vaisseau a réalisé plusieurs photographies de l'astéroïde afin que l'on puisse déterminer son histoire et expliquer d'où proviennent ses étonnantes couleurs. La composition exacte de Lutèce n'est pas encore connue. De plus, cet astéroïde est trop petit pour que sa gravité lui ait donné une forme sphérique, il ne fait que 100 km dans sa plus grande dimension. L'image du jour montre Lutèce en compagnie des neuf autres astéroïdes et des quatre comètes auxquels des vaisseaux spatiaux ont rendu visite. Lutèce qui est dans la ceinture principale d'astéroïdes présente une surface parsemée de nombreux cratères formés lors de la période du grand bombardement. Le vaisseau Rosetta poursuit maintenant son chemin vers la comète Churyumov-Gerasimenko sur laquelle il devrait se poser en 2014. (Credit: ESA, NASA, JAXA, RAS, JHUAPL, UMD, OSIRIS;Montage: Emily Lakdawalla (Planetary Society) & Ted Stryk) 26 juillet 2010 |
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Pour voir l'astéroïde Itokawa en trois dimensions, vous devrez utiliser des lunettes rouge/bleue. Cet astéroïde fait environ 0,5 km en longueur. L'absence de cratères à la surface d'Itokawa ainsi les rochers répartis ça et là à sa surface nous indiquent que c'est un corps formé de plusieurs rochers qui ne sont maintenus ensemble que par la gravité. Cet anaglyphe a été réalisé à partir des photos prises par la sonde japonaise Hayabusa en 2005. Après un long voyage, cette sonde est entrée dans l'atmosphère terrestre le 13 juin 2010 au-dessus de l'Australie. Elle a alors parachuté une capsule renfermant des échantillons de matériaux arrachés à la surface de l'astéroïde. (Credit: ISAS, JAXA; Stereo Image by Patrick Vantuyne) 19 juin 2010 |
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Quel est l’étrange
objet de l’image du jour? Il a été découvert
le 6 janvier sur des photographies prises dans le cadre du projet LINEAR (Lincoln
Near Earth Asteroid Research). L’apparence de cet astre sur
ces photos était assez étrange pour qu’on décide
de recourir à l’artillerie lourde d’observation astronomique,
le télescope Hubble. L’image
du jour a été prise par Hubble la semaine dernière.
Cet objet numéroté P/2010 A2 ne ressemble à rien de
que l’on a observé auparavant. Évidemment, on dirait
que P/2010 A2 possède la queue d’une comète. Mais en
regardant bien la photo, on constate que le noyau de 140 mètres
de diamètre n’est pas au centre de l’axe de la queue
ce qui est très inhabituel. De plus, il n’y a pas de gaz dans
la queue. Ce n’est donc pas une comète. On a pu déterminer P/2010
A2 est situé dans la ceinture d’astéroïde
entre Mars et Jupiter. Une première hypothèse pourrait expliquer
l’apparence de P/2010 A2 : cet astre est le produit d’une
récente collision entre deux petits astéroïdes. Si cette
hypothèse s’avère vraie, la collision se serait produite à une
vitesse supérieure à 15 000 km/h, soit 5 fois la vitesse
d’une balle de fusil. Une telle collision aurait libéré une énergie
supérieure à celle d’une bombe nucléaire. Les
débris et la poussière produits par la collision auraient
ensuite été dispersés par
la pression exercée par la lumière du Soleil, ce qui
donne à P/2010
A2 l’apparence d’une comète. Des études plus
poussées de cet astéroïde nous permettront peut-être
de mieux connaître les acteurs de cette collision et de mieux comprendre
les débuts du système solaire où de telles collisions étaient
fréquentes. (Credit: NASA, ESA, D.
Jewitt (UCLA)) 3 février 2010 |
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Cette traîné lumineuse
en haute altitude a été photographiée le 7 octobre
2008 depuis le nord du Soudan. L’image est extraite d’une vidéo
qui a enregistré l’entrée du petit astéroïde
2008 TC3 dans l’atmosphère. Cet astéroïde est
le premier qui a été détecté dans l’espace
avant qu’il ne s’écrase sur Terre et dont la collision avec
notre planète, heure et lieu, a été prévue
avec précision. Les prédictions ont
d’ailleurs été confirmées de diverses façons,
dont une photo d’un éclair brillant du satellite Meteosat
8. On a pas encore localisé les restes du bolide qui
a illuminé le ciel du Soudan, mais on espère le faire en
recueillant les observations des témoins de l’événement.
Plus il y aura de gens décrivant la direction de l’éclair
produit dans le ciel, plus on aura de chance par calcul géométrique
de localiser l’endroit de l’impact. (Credit: Mohamed
Elhassan Abdelatif Mahir (Noub NGO), Dr. Muawia H. Shaddad (Univ.
Khartoum), Dr.
Peter Jenniskens (SETI Institute/NASA Ames)) 8 novembre 2008 |
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L’astéroïde
2007 TU24 est passé près de la Terre le 29 janvier 2008 sans
toutefois représenter un danger. Ce rocher spatial, dont le diamètre
fait dans les 250 mètres, est resté au-delà de l’orbite
de la Lune. Le passage d’un tel astéroïde n’est
pas inhabituel. De petites roches frappent la Terre tous les jours. En
2003, un astéroïde de la taille d’un autobus est passé en
dedans de l’orbite de la Lune, n’ayant été détecté qu’après
son passage au plus près de notre planète. TU24
est cependant plus gros ; une collision avec le sol de notre planète
aurait déclenché un tremblement de terre de magnitude 7 en
laissant un cratère de la taille d’une ville. Et s’il était
tombé dans la mer, il aurait fait encore plus de dégâts
en en engendrant un gigantesque tsunami. L’image du jour a été prise
il y a deux jours. On a d’abord envoyé des ondes radars vers
l’astéroïde en utilisant le radiotélescope
d’Arecibo à Porto-Rico. L’astéroïde
les a renvoyées vers la Terre et elles ont été captées
par le radiotélescope
Byrd à Green-Bank en Virginie-Occidentale. Cet astéroïde
a été découvert il y a trois mois. D’autres
astéroïdes potentiellement dangereux (PHA)
nous sont encore inconnus, car ils sont difficiles à détecter,
petits, peu lumineux et très rapides. Il existe cependant des programmes
de surveillance, dont le programme LINEAR,
qui ont beaucoup gagné en efficacité ces dernières
années. (Credit: Green
Bank Radio Telescope, Arecibo
Radio Telescope) 30 janvier 2008 |
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Astéroïde Itokawa.
Pourquoi certaines parties de cet astéroïde sont-elles si lisses
et pourquoi n’y a-t-il pas de cratères comme sur les autres
astéroïdes? L’hypothèse avancée est qu’Itokawa
est un amalgame de petites roches et non une grosse roche solide. La sonde
japonaise Hayabusa s’est
posée sur Itokawa le 19 novembre 2005. Elle a prélevé des échantillons
du sol de l’astéroïde qui sont en route vers la Terre.
Le film présenté sur le site
du projet est long à télécharger et il explique
comment on s’y est pris pour recueillir des échantillons
de sol. Cet astéroïde fait partie des NEA (astéroïdes
géocroiseurs) ; des simulations sur ordinateur ont montré que
cet astéroïde pourrait entrer en collision avec la Terre dans
d’ici quelques millions d’années. (Crédit & Copyright: ISAS, JAXA) 22 avril 2007 (REPRISE : 28 décembre 2005) |
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L’astéroïde 2006
VV2 de cette photographie est de type Apollo.
Il est passé à la fin de mars à 3,4 millions
de kilomètres, soit à environ 8,8
fois la distance de la Terre à la Lune. Son diamètre
de 1 km et sa proximité font que cet astéroïde
pourrait causer de graves dommages à notre planète.
Cet astéroïde fait donc partie de la classe des PHA (Potenially
Hazardous Asteroid). La traînée visible sur la
photo est une composition faite à partir d’images prise
sur une période d’environ 1 heure le 28 mars à Vado
dans le Nouveau-Mexique. La galaxie visible au centre est M81 et
celle de droite est M82. (Crédit: Robert
Long) |
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À quelle fréquence
les astéroïdes frôlent-ils la Terre? L’animation
présentée montre le parcours de la Terre sur son orbite
pendant les douze mois de l’année 2002 (2 sur la page
d’accueil, mais en cliquant sur celle-ci, on peut atteindre l’animation
qui dure 12 mois). On voit aussi que plusieurs astéroïdes,
que certains appellent encore «planètes mineures» (terme
vieillot qu’il faut éviter), sont passés près
de notre planète. Si, plusieurs semblent surgir de nulle part
près de la Terre, c’est parce qu’ils ont été découverts
pendant l’année 2002. D’ailleurs, la plupart des
astéroïdes de l’animation n’avaient été découverts
que l’année précédente. Aucun des astéroïdes
de l’animation n’est passé en dedans de l’orbite
de la Lune. Il ne faut pas confondre les astéroïdes avec
les étoiles filantes, débris laissés par les comètes
et guère plus gros qu’un grain de sable. On donne aussi
le nom de météore à la traînée lumineuse
produite par l’étoile filante. L’animation ne concerne
que les astres qui se sont approchés à moins de 20 millions
de kilomètres de la Terre, le rouge représentant ceux
qui ont passé le plus près de la Terre. Le diamètre
de notre planète n’étant que de 12 800 km,
elle constitue heureusement une cible difficile à atteindre.
Mais c’est possible, parlez-en aux dinosaures qui ont disparu
suite à une collision
catastrophique dans la région du Chixculub. Les astéroïdes
potentiellement dangereux, dits astéroïdes
géocroiseurs, font d’ailleurs l’objet d’une surveillance étroite afin
de déterminer lesquels pourraient entrer avec la Terre. (Animation
of Asteroids Passing Near Earth Credit: MPC, Harvard-Smithsonian
CfA, IAU) |
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Notre système solaire est
un endroit qui fourmille d’activités. Même si ce sont
les planètes qui retiennent le plus l’attention du public,
il existe une multitude de roches, de comètes et d’astéroïdes.
Le graphique présenté montre les objets du système
solaire qui gravitent à l’intérieur de l’orbite
de Jupiter. Les cercles représentent les orbites des planètes
Mercure, Vénus, Terre, Mars et Jupiter. Les astéroïdes
sont représentés par des points verts : la plupart
d’entre eux orbitent dans la Ceinture
d’Astéroïdes située entre Mars et Jupiter.
Les points rouges sont des astéroïdes qui s’approchent à 1,3
unité astronomique du Soleil, donc près de la Terre :
ce sont des astéroïdes
géocroiseurs souvent désignés par l’acronyme
NEA («Near Earth Asteroid»). Les carrés bleus sont
des comètes à courte
période. Les points bleus sont des astéroïdes
troyens qui sont situés de chaque côté de Jupiter.
Puisque ces objets se déplacent, le graphique présenté n’est
qu’un instantanée : il change chaque jour. On
peut trouver le graphique
mis à jour sur le site du «Minor
Planet Center». (Credit & Copyright: MPC, CBAT, Harvard
CfA, IAU) 19 mars 2006 (REPRISE : 24 juillet 2002) |
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Voici la surface de l’astéroïde
Itokama et on n’y voit aucun cratère d’impact, très étrange.
La sonde japonaise Hayabusa s’est
récemment approchée de cet astéroïde
géocroiseur et nous a envoyé des photos de sa surface.
C’est la première fois que l’on voit ce type de
surface sur un corps du système solaire. Il se pourrait que
l’absence totale de cratères provienne de la nature même
de l’astéroïde, soit un
tas de roches et de morceaux de glaces qui ne tiennent ensemble
que par une très faible force d’attraction gravitationnelle.
Ainsi, à chaque fois qu’un cratère se forme, sa
trace serait rapidement effacée par les effets de marée
gravitationnelle d’une planète, la Terre en l’occurrence,
se trouvant sur le chemin d’Itokama. La sonde Hayabusa est descendue
vers la surface de l’astéroïde pour mieux étudier
sa surface et pour prendre des échantillons de son sol que l’on
espère faire parvenir aux scientifiques de la Terre en 2007. (Credit & Copyright: ISAS, JAXA) |
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L’image du jour nous montre
l’ombre du vaisseau spatial Hayabusa sur
la surface de l’astéroïde Itokawa.
Le vaisseau japonais Hayabusa est parvenu dans les parages de l’astéroïde
au début du mois de septembre 2005. L’image du jour a été prise
au début de novembre 2005. La longueur de l’astéroïde
est d’environ 300 mètres. L’un des objectifs de la
mission est de déterminer la proportion de glace et de roches à la
surface d’Itokawa et aussi de tenter de détecter des éléments
traces. Ces données pourraient nous renseigner sur la formation
des astéroïdes et des planètes. Un petit robot de
la taille d’une boîte de conserve devait faire des bonds à la
surface de l’astéroïde, mais cette partie de la mission
a échoué à ce jour. Hayabusa devrait descendre
vers l’astéroïde et se poser sur sa surface dans le
but de récolter des échantillons de sol et de les ramener
sur Terre. On prévoit rallumer les moteurs de la sonde en décembre
2005. Si tout se passe comme prévu, la capsule contenant les échantillons
devrait se poser dans l’Outback
australien en juin 2007. (Credit & Copyright: ISAS, JAXA) 16 novembre 2005 |
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La vidéo présentée
montre l’astéroïde Itokawa.
Elle a été réalisée par le vaisseau spatial Hayabusa lancé par
l’agence spatiale japonaise (JAXA).
La sonde
spatiale Hayabusa est arrivée dans les parages de l’astéroïde
la semaine avant la parution de cette vidéo et elle s’est
maintenue à 20 km de sa surface. La mission principale de la sonde
est de recueillir des fragments du sol d’Itokawa afin
d’analyser sa composition en glace, en roche et en éléments à l’état
de trace. Entre temps, on pourra mesurer la masse de l’astéroïde
en mesurant son attraction gravitationnelle. Au cours des deux prochains
mois, Hayabusa prendra des photos qui permettront de construire une carte
de l’astéroïde. En novembre 2005, le Hayabusa relâchera
le petit robot nommé Minerva qui
a la taille d’une tasse à café sur la surface de
l’astéroïde. La mission de Minerva est de sautiller
sur le sol tout en captant des photos. C’est aussi en novembre
que la sonde tirera des projectiles sur le sol afin de recueillir des
débris produits. En décembre, Hyabusa allumera ses fusées
pour revenir vers la Terre. Elle devrait relâcher une capsule sur
la Terre en juin 2007 avec les débris collectés pour qu’on
puisse en faire l’analyse. Cette excellente
vidéo (50 Meg) montre toutes ces étapes. (Credit & Copyright: ISAS, JAXA) 19 septembre 2005 |
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L’astéroïde 87
Sylvia, situé à 3,5 UA du Soleil dans la Ceinture
d’astéroïdes entre Mars et Jupiter, a été découvert
le 16 mai 1866 par Norman
Robert Pogson. On savait déjà que 87
Sylvia était en fait un astéroïde double, mais
de nouvelles observations réalisées à l’observatoire Paranal montre
qu’il y a deux lunes en orbite autour de celui-ci. C’est
le premier système triple d’astéroïdes découvert.
87 Sylvia dont la forme rappelle celle d’une patate est au centre
de ce montage photographique. Sa plus longue dimension fait 385 km.
Les données
obtenues montrent que Rémus, la lune la plus rapprochée,
n’est qu’à 710 km de distance. Sa période
orbitale est d’environ 33 heures. L’autre lune, Romulus,
est à 1360 km de 87 Sylvia et sa période orbitale est
de 87,6 heures. Ces données orbitales permettent de calculer
la masse de 87 Sylvia en utilisant la troisième loi de Kepler :
on obtient 1,5 ´ 1019 kg. Cette masse confère une
faible densité à 87 Sylvia, guère plus élevée
que celle de l’eau. Cet astéroïde ainsi que ses satellites
proviendraient donc des collisions et sont constitués d’un
empilements de cailloux leur conférant cette faible densité.
Les deux satellites de 87 Sylvia sont minuscules, ne faisant dans leur
plus grande dimension que 7 km pour Rémus et 18 km pour Romulus.
L’astéroïde tient son nom de celui de la mère
des deux fondateurs légendaires de Rome, la vestale Rhéa
Silvia ; on a donc donné le nom des fondateurs de Rome aux
deux astéroïdes, soit Romulus
et Rémus. (Credit: F. Marchis (UC
Berkeley) and P. Descamps, D. Hestroffer, J. Berthier (Obs.
de Paris), ESO) 18 août 2005 |
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L’astéroïde Toutatis a
passé à moins de 1,6 million de kilomètres de la
Terre le mercredi 29 septembre 2004. C’est selon les prédictions
la rencontre la plus rapprochée du 21e siècle entre la Terre
et un astéroïde ou une comète que l’on connaît évidemment.
De la surface de Toutatis qui était à environ 4 fois la distance
de la Terre à la Lune, notre planète occupait un angle d’environ
0,5° dans le ciel, soit celui d’une pleine Lune. Pour nous,
Toutatis n’était qu’un faible point lumineux qui se
déplaçait rapidement sur le fond des étoiles de la sphère
céleste. Il était cependant assez brillant pour qu’on
puisse le voir avec un petit télescope. L’image du haut provient
de l’astronome John Chumack qui a réalisé les photos
depuis Dayton en Ohio. Les photos de l’image du bas ont été captées
par Juergen Wolf depuis Palo
Alto en Californie. Les deux images montrent, à partir de plusieurs
photos superposées, le trajet de Toutatis sur
le fond des étoiles distantes. Leurs photos ont été prises
sur intervalle de temps de deux heures environ une semaine avant que l’astéroïde
n’atteigne sont point le plus rapproché de la Terre. Toutatis
se déplaçait alors au sud de l’équateur céleste.
Toutatis fait partie de la classe des astéroïdes dits géocroiseurs de
type Apollo (fiche
2). Comme il passe près de la Terre fréquemment, son
orbite peut difficilement être
prédite sur une longue période. Le programme
de surveillance des astéroïdes potentiellement dangereux (PHA, Potentially
Hazardous Asteroids) l’a donc à l’œil. (Image
Credit & Copyright: Top: John
Chumack / Bottom: Juergen
Wolf) 2 octobre 2004 |
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L’image du jour est une représentation
artistique montrant ce que l’on pourrait voir si nous nous trouvions à la
surface de l’astéroïde Toutatis. Toutatis n’était
qu’à 1,6 Mkm de la Terre le 29 septembre 2004. L’orbite
de Toutatis (géocroiseur
4179) l’amène de la Ceinture
principale d’astéroïdes, située entre Mars
et Jupiter, jusqu’à un point situé à l’intérieur
de l’orbite de la Terre. Sa période orbitale est de 1274 jours,
un peu moins de 3,5 années. On a réussi lors d’une
approche précédente, en 1992, à réaliser une image
radar de Toutatis. Cette image montre qu’il est constitué de
deux parties de forme irrégulière probablement reliée
par une encolure étroite. Cet astre étrange d’environ
4,5 par 2,4 km se déplace dans l’espace en tournant dans tous
les sens. Les études réalisées sur Toutatis et les
autres géocroiseurs nous aident à mieux comprendre les liens
entre les météorites,
les astéroïdes de la Ceinture
principale et les comètes.
Les géocroiseurs sont aussi une cible de choix pour les vaisseaux
spatiaux non habités et, soulignons-le, ils pourraient représenter
un risque sérieux pour l’Humanité, car une collision
entre ceux-ci et la Terre demeure possible. (Illustration
Credit: E. De Jong and S. Suzuki, JPL, NASA) 1er octobre 2004 REPRISE : même image que le 20 janvier 1997. Le texte est actualisé. |
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La semaine dernière, un petit astéroïde a passé très près de notre planète, la Terre. L'astéroïde 2004 FH ne présentait aucun danger, mais sa luminosité était assez forte pour qu'on puisse le voir avec des jumelles. L'astéroïde a été découvert deux avant qu'il ne s'approche de nous à une distance d'environ 43 000 km, environ 7 fois le rayon de la Terre, plus près qu'on avait d'abord calculé. L'animation du jour qui montre le déplacement de 2004 FH sur le fond du ciel étoilé s'étend sur un laps de temps de quelque 30 minutes. Elle a été construite à partir de photos prises depuis la Suisse le 18 mars 2004,. On remarque la luminosité de l'astéroïde change : cette variation est due à sa rotation et à sa forme irrégulière. Un astéroïde de la taille de 2004 FH, soit environ 30 m de diamètre, passe aussi près de nous en moyenne tous les deux ans. Un astéroïde de cette taille qui heurte la Terre se consume probablement dans l'atmosphère. Mais, des structures d'impact météoritique sont clairement visibles sur le sol de notre planète et ils sont la preuve vivante que des collisions cataclysmiques se sont bel et bien produites dans le passé. Et cela se reproduira, ce n'est qu'une question de temps. Aussi, les astronomes surveillent le ciel à la recherche d'astéroïdes potentiellement dangereux. On cherche activement des façons de nous protéger. (Credit & Copyright: S. Sposetti & R. Behrend (Geneva Obs.)) 22 mars 2004 |
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Nous ne l'avons pas venu cet astéroïde qui a frôlé la Terre le mois dernier. En fait, il s'est approché à quelque 100 000 km, le quart de la distance qui nous sépare de la Lune. Des astéroïdes passent assez souvent à de telles distances, ce qui est nouveau cependant c'est que nous ne l'avons pas venu venir. On ne l'a détecté que quelques heures après son passage. Il n'y a pas de quoi s'affoler cependant : des astéroïdes de cette taille heurtent la Terre en moyenne une fois par année et des astéroïdes plus petits tous les jours. Le danger que nous pose un astéroïde de la taille de celui-ci, celle d'un autobus, est d'ailleurs minime, car il se consume presque entièrement dans l'atmosphère avant de toucher le sol. C'est Robert Cash du MPC (Minor Planet Center) qui a découvert l'astéroïde 2003 SD222 sur les données du projet LONEOS (Lowell Observatory Near-Earth-Object-Search) de l'Observatoire Lowell. L'animation présentée montre comment on a découvert SQ222, les images ont été étirées en hauteur pour bien montrer le mouvement de l'astéroïde. Il est très difficile de détecter ces petits astéroïdes, car leur luminosité est très faible et ils se déplacent très rapidement. Mais, on a augmenté considérablement les moyens de les repérer au cours des dernières années, car on craint le danger que pourrait présenter un gros astéroïde. (Drawing Credit: Dan Durda (SWRI)) 15 octobre 2003 |
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Le vaisseau spatial STARDUST de la NASA se dirige vers la comète Wild 2 qu'il devrait atteindre en janvier 2004. Entre temps, on peut évidemment l'utiliser pour observer des astres qu'il croise. Plus tôt ce mois-ci, il a passé près de l'astéroïde 5535 Annefrank. Cet astéroïde a été nommé peu après la Seconde Guerre mondiale en hommage à Anne Frank victime de l'holocauste connue pour son célèbre journal intime. 5535 Annefrank orbite dans la Ceinture d'astéroïdes située entre Mars et Jupiter. STARDUST était à environ 3300 km de l'astéroïde lorsque cette photo a été captée. Même si cette photo nous donne peu de détails de la surface de l'astéroïde, on peut quand même en déduire sa taille, son albédo et sa forme générale. Faisant environ 6 km dans sa plus grande dimension, l'astéroïde 5535 Annefrank s'est avéré plus gros et plus sombre que prévu. (Credit: STARDUST Team, JPL, NASA) 13 novembre 2002 |
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C'est un gros rocher de la ceinture d'astéroïdes. C'est l'astéroïde 951 Gaspra qui a fait l'objet d'une étude assez détaillée lorsque la sonde Galileo est passée à proximité en 1991. On peut admirer les structures de l'astéroïde sur cette photographie dont les couleurs ont été rehaussées. Gaspra est de forme irrégulière avec des dimensions d'environ 19x12x11 km. (Credit: The Galileo Project, NASA) 27 octobre 2002 REPRISE du 12 juillet 1998 et du 20 octobre 1995 |
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Grâce au perfectionnement des télescopes, on continue de découvrir des astéroïdes de taille comparable à celle des petits satellites et planètes du système solaire. Le dernier déniché a une taille supérieure à la moitié de celle de Pluton et il n'est guère plus loin du Soleil. L'image du jour montre comment on peut découvrir un tel astéroïde : il se déplace par rapport aux étoiles lointaines. Les photos qui ont servi à construire cette image animée ont été captées par le télescope Oschin du l'observatoire du mont Palomar. Les astronomes qui ont déniché cet astéroïde suggère qu'on lui donne le nom de Quaoar. En fait, il n'est pas seul. Il s'agit d'un des nombreux gros astéroïdes découverts récemment dans la ceinture de Kuiper. On connait approximativement la taille de Quaoar grâce à des photos prises par le télescope Hubble. Depuis Quaoar, un monde probablement couvert de glace, le Soleil doit ressembler à une étoile particulièrement brillante. (Credit: Chad Trujillo & Michael Brown (Caltech)) 9 octobre 2002 |
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Sur cet astéroïde (1998 KY26) riche en eau, la durée de la journée n'est que 11 minutes. Le diamètre de ce petit astéroïde n'est que d'environ 30 m. Les trois images dont la résolution atteint 3 m sont issues d'une simulation numérique basée sur des observations radar en ondes radio et sur des mesures prises dans le domaine du visible. Ces observations ont été réalisées peu après que 1998 KY26 eut frôlé la Terre en ne passant qu'à environ 800 000 km de nous en juin 1998. Environ 10 millions d'astéroïdes de cette taille ont des orbites qui les amènent dans le voisinage de la Terre et on ne les connait guère. 1998 KY26 tourne si rapidement qu'il ne peut être constitué de matériau lâche maintenu ensemble par la gravité. C'est probablement un gros morceau monolithique provenant d'un autre astéroïde. Le contenu en eau de cet astéroïde s'avère intéressant pour les futurs explorateurs spatiaux. (Credit: NASA, JPL, image courtesy of Steve Ostro) 19 septembre 2002 |
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L'astéroïde 2002 NY40 survolera la Terre tôt dans la matinée du 18 août (TU). Mais, pas suffisamment de près pour causer un émoi, car il sera à environ 530 000 km de nous soit 1,4 fois la distance qui nous sépare de la Lune. Mais 2002 NY40 sera suffisamment près pour que des amateurs expérimentés puissent le voir avec un petit télescope ou des jumelles lors qu'il passera rapidement dans le ciel près de l'étoile Véga dans la constellation nordique de la Lyre. On pourra aussi l'observer avec un radiotélescope, car avec ses quelque 800 m de largeur, il est assez gros pour nous renvoyer les ondes radio. D'ailleurs, les scientifiques du radiotélescope d'Arecibo espèrent bien pouvoir obtenir une carte radar en 3D des contours de 2002 NY40. Des études radar faites sur d'autres astéroïdes géocroiseurs ont révélé des formes étranges. On peut voir la trace lumineuse laissée par 2002 NY40 sur cette photo au temps de pose de 5 minutes. Cette image provient du Cerro Tololo Inter-American Observatory et a été captée le 14 août. (Credit: K. Zwintz (Univ. Viena), H. Tirado and A. Gomez (CTIO, NOAO) 17 août 2002 (Note : on a depuis donné le nom familier d'Apophis à cet astéroïde. Il devrait revenir près de la Terre en 2036 avec une probabilité de collision estimée à 1 sur 45 000. Apophis est le dieu grec des forces du mal et de la nuit. Ce personnage a été popularisé dans la série de science-fiction Stargate SG-1.) |
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La semaine dernière, un astéroïde est passé près de la Terre, un événement plutôt rare. Il était cependant bien au-delà de l’orbite lunaire. L'astéroïde 1998 WT24 n’était donc aucunement menaçant pour nous, mais il était suffisamment près pour qu’on puisse voir la lumière solaire qu’il réfléchissait avec des jumelles et même pour être traqué au radar. L’astéroïde dont le numéro complet est (33342) 1998 WT24 est un géocroiseur de type Aten (fiche 2). Sa taille dans sa plus grande dimension est estimée à environ 300 m. Cette image a été prise le 14 décembre 2001, deux jours avant d’atteindre le point le plus rapproché de la Terre. Il est assez rare qu’un gros astéroïde se faufile à l’intérieur de l’orbite lunaire. Les chances pour qu’un astéroïde de cette taille entre en collision avec la Terre sont donc minimes, mais cela s’est produit à de nombreuses reprises dans l’histoire de notre planète. Plusieurs astronomes traquent les objets potentiellement dangereux (PHO) dans le but de faire de notre planète un lieu plus sûr. (Credit & Copyright: S. Gajdos & J. Toth (Comenius U. Bratislava), Modra Observatory) 24 décembre 2001 |
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Cette animation est composée des huit premières images d'un astéroïde binaire. C'est la première fois que l'on observe un tel système. On pensait que l’astéroïde (90) Antiope découvert en 1866 par Robert Luther était un seul gros rocher, mais ce n'est pas le cas. Ces images de (90) Antiope montrent qu'il est composé de deux astéroïdes d'environ 80 km séparés d'une distance d'environ 160 km. (90) Antiope est situé dans la ceinture principale d'astéroïdes entre Mars et Jupiter. Comme s'ils étaient attachés à un élastique, les deux astéroïdes tournent autour de leur centre de masse (ou barycentre) avec une période de 16,5 heures. Pour ce système, le barycentre est à l'extérieur de l'un ou l'autre des astéroïdes. C'est pour cela qu'on parle d'astéroïde binaire. Lorsque le barycentre se trouve à l'intérieur de l'astre le plus gros, le plus petit est alors une lune. On pense que les astéroïdes binaires et les lunes astéroïdales sont rares. Mais, on les recherche, car les mesures de leur période orbitale et de la distance qui les sépare permettent de déterminer leur masse grâce à la troisième loi de Kepler. Connaissant leur masse, on peut calculer leur densité si on peut estimer leur taille. Il est étonnant de constater que les astéroïdes de (90) Antiope ont une densité qui s'approche plus de celle de la glace que celle d'une roche en dépit de leur surface sombre et peu réfléchissante. Ils doivent donc être très poreux. Les images de cette animation proviennent de l'observatoire W. M. Keck situé sur le Mauna Kea, un volcan endormi d'Hawaii. La toute nouvelle technique de l'optique adaptative a été mise en œuvre pour éliminer les effets indésirables de l'atmosphère terrestre. (Credit: W. Merline (SwRI), et al.) 1er novembre 2000 |
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Un immense os de chien de la taille du New Jersey se déplace autour du Soleil entre les orbites de Mars et de Jupiter. Il ne s'agit évidemment pas d'un os, mais d'un astéroïde. En fait, cette image de l’astéroïde (216) Cléopâtre a été construite grâce à la technique du radar. On a envoyé des ondes radio vers l’astéroïde et on a capté les ondes réfléchies à l'aide du radiotélescope d'Arecibo. L’astéroïde réfléchit si bien les ondes radio que l'on croit qu'il est surtout composé de fer et de nickel. La forme bizarre de (216) Cléopâtre pourrait provenir d'une ancienne collision entre deux astéroïdes plus gros. Cléopâtre pourrait en fait être constitué de deux astéroïdes en étroit contact. Cet astéroïde n'a aucune chance d'entrer en collision avec la Terre, mais il pourrait servir un jour de mine. (Credit: Stephen Ostro et al. (JPL), Arecibo Radio Telescope, NSF, NASA) 10 mai 2000 |
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Malgré le foisonnement des télescopes tant sur le sol de notre planète que dans l'espace, les astronomes utilisent aussi d'autres moyens, comme des instruments d'observation embarqués dans des avions. Ils ont récemment réussi à observer l'occultation d'un astéroïde depuis un avion à réaction. Le clignotement de cette image est produit par la superposition de deux images électroniques de l’astéroïde (308) Polyxo captées en plein vol. Sur l'une des photos, une étoile de faible intensité lumineuse est occultée par l’astéroïde. L'instrument utilisé était le SWUIS-A (Southwest Ultraviolet Imaging System-A) installé dans la cabine d'un F/A-18 de la NASA. On a pu manœuvrer cet avion de combat de l'US Navy au-dessus des nuages et de la majeure partie de l'atmosphère pour qu'il puisse enregistrer cette occultation. Les données recueillies ont permis de calculer la taille de l’astéroïde, données qu'il est impossible d'obtenir autrement, car (308) Polyxo est trop petit pour qu'on puisse le voir même avec le télescope Hubble. On envisage maintenant d'utiliser le SWUIS-A pour la chasse aux vulcanoïdes, de petits astéroïdes hypothétiques que l'on croit en orbite autour du Soleil à l'intérieur de l'orbite de Mercure. (Credit : Dan Durda and Alan Stern (SwRI)) 28 janvier 2000 |
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Eugénie ((45) Eugenia) est un astéroïde doté d'une lune! Cette animation a été réalisée en utilisant les photographies infrarouges qui ont permis de faire cette découverte. Les photos ont été prises en novembre 1998 en utilisant le télescope CFHT (Canada-France-Hawaii-Telescope). Le rond blanc central représente Eugénie, un astéroïde de la Ceinture principale. Son diamètre est d'environ 215 km. L'animation montre sa lune en 5 positions différentes. Le diamètre de cette lune est d'environ 13 km. On a utilisé un système d'optique adaptative afin de compenser les effets néfastes de l'atmosphère rendant ainsi possible cette découverte, une première à partir du sol de notre planète. Le seul autre astéroïde connu doté d'une lune est Dactyl. Ida, la lune de Dactyl, a été découverte en 1993 par la sonde spatiale Galileo. La lune d'Eugénie se déplace sur une orbite presque circulaire dont le rayon est de 1 190 km. Sa période de révolution est de 4,7 jours. L'orbite semble ovale dans l'animation parce qu'elle est penchée par rapport à notre ligne de vision. La période et le rayon moyen de l'orbite d'un satellite permettent de calculer la masse de l'astre autour duquel il se déplace. Connaissant la taille de l'astre, on peut alors calculer sa masse volumique. La masse d'Eugénie est d'environ 6 × 1018 kg, soit un million de fois plus petite que la masse de la Terre. La valeur de masse volumique d'Eugénie est assez surprenante, à peine 20% supérieure à celle de l'eau, ce qui suggère que cet astéroïde est soit un empilement très poreux de roches ou soit qu'il est fait en grande partie d'eau avec très peu de matière rocheuse. (Credit: William Merline (SwRI), Laird Close (ESO), et al., CFHT)14 octobre 1999 |
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Cet énorme rocher connu sous la cote 1999 JM8 fait presque quatre kilomètres. Il est passé en silence à seulement 8,5 millions de kilomètres de la Terre en août 1999. Ce petit astéroïde a été découvert en mai 1999 dans le cadre du projet LINEAR. Un astéroïde comme celui-ci entre rarement en collision avec notre planète, mais il pourrait détruire totalement notre civilisation comme ce fût le cas pour les dinosaures il y a 65 millions d'années. Cette image de 1999 JM8, un astéroïde de type Apollo classé potentiellement dangereux (PHO), a été construite à l'aide des données radars captées par les radiotélescopes d'Arecibo et de Goldstone. 1999 JM8 était alors à 22 fois la distance qui nous sépare de la Lune. Même si 1999 JM8 est passé à côté de notre planète, il existe potentiellement des milliers d'astéroïdes inconnus comme lui qui croisent l'orbite de la Terre. D'ailleurs, quatre astéroïdes sont passés en dedans de l'orbite lunaire dans la dernière décennie. On devrait se préoccuper tout autant des innombrables astéroïdes qui font dans les 100 m, car en frappant la surface d'un océan il pourrait produire de dangereux tsunamis. (Credit: L. Benner (JPL) et al., NAIC, NASA) 1er septembre 1999 |
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La sonde Deep Space 1 (DS1) de la NASA est passée en trombe au voisinage de l'astéroïde (9969) Braille la semaine dernière. On continue de tester le nouveau moteur ionique de Deep Space 1 alors que la sonde se trouve encore dans le système solaire interne. Ce survol de 9969 Braille était l'approche d'un astéroïde la plus courte jamais réalisée par un vaisseau. En tournant ses caméras alors qu'il s'éloignait, DS1 a capté cette image. Aussi désigné 1992 KD, le 9969e astéroïde découvert a été renommé Braille en l'honneur de Louis Braille, l'inventeur du braille, c'est-à-dire de l'écriture pour les aveugles. On pense que 9969 Braille est entré en collision avec Vesta dans un passé lointain produisant alors plusieurs débris à l'origine de météorites qui sont tombés sur la Terre. L'astéroïde 9969 Braille a une période de rotation de 9 jours et son orbite fortement inclinée par rapport au plan de l'écliptique, le plan près duquel se situe l'orbite des planètes du système solaire. (Credit: DS1 Team, Spectrum Astro Inc., JPL, NASA) 5 août 1999 |
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On ne connait ni astéroïde ni comète sur une trajectoire de collision avec la Terre. Les premières observations de la trajectoire de l’astéroïde 1997 XF11 nous laissait croire qu'il passerait vraiment près de notre planète, mais de nouveaux calculs montrent qu'il sera au-delà de l'orbite de la Lune. Cet astéroïde géocroiseur a été découvert par Jim Scotti, un astronome du programme SpaceWatch, en décembre 1997. Les calculs basés sur les observations de son orbite prédisaient que 1997 XF11 passerait à quelque 50 000 km du centre de la Terre, ce qui est presque une collision si l'on considère que le diamètre de la Terre est de 12 800 km. Cependant, des calculs récents et plus précis basés sur des données d'archive et celle que l'on vient d'obtenir indiquent que cet astéroïde passera à environ un million de kilomètres de la Terre en 2028. Les trois astéroïdes de ce montage ont été photographiés par deux vaisseaux spatiaux de la NASA. Ce sont de gauche à droite, Mathilde (photographié par le vaisseau NEAR Shoemaker), Gaspra et Ida (photographiés par le vaisseau Galileo). Ces trois astéroïdes montrés à la même échelle sont situés dans la Ceinture principale qui comprend des millions d'astéroïdes en orbite autour du Soleil entre les planètes Mars et Jupiter. Les dimensions de Mathilde sont d'environ 66 × 48 ×46 km. L'astéroïde 1997 XF11 est beaucoup plus petit, environ 1 ou 2 kilomètres dans sa plus grande dimension, mais une collision d'un astéroïde de cette taille avec la Terre produirait une catastrophe planétaire. Dans les deux dernières décennies, des équipes d'astronomes ont commencé à cataloguer et à suivre attentivement les objets géocroiseur. (Credit: NEAR Project, Galileo Project, NASA) 13 mars 1998 |
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Vous passez comme une flèche dans le système solaire et pour un moment vous frôlez l’astéroïde (253) Mathilde. C'est ce qui s'est produit pour la sonde spatiale NEAR de la NASA vendredi dernier (27 juin). Cette première image présentant l'aspect de la surface de Mathilde a été publiée hier. Les gros cratères à la surface de Mathilde prouvent que cet astéroïde a subi d'énormes collisions avec d'autres gros rochers spatiaux. Il y a plus de gros cratères sur Mathilde que sur 243 Ida ou encore sur 951 Gaspra qui ont été photographiés par la sonde spatiale Galileo qui est maintenant en orbite autour de Jupiter. Le diamètre du cratère au centre de l'image est de 20 km, ce qui est 17 fois plus long que celui du cratère terrestre de Barringer. Même dans la ceinture principale d'astéroïdes, l'espace entre ceux-ci est très grand et la probabilité de collision entre un vaisseau spatial et un astéroïde est faible. (Credit: NEAR Spacecraft Team, JHUAPL, NASA) 1er juillet 1997 |
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En route vers l'astéroïde (433) Éros qu'elle devrait atteindre en février 1999, la sonde spatiale NEAR (Near Earth Asteroid Rendezvous) a croisé un autre astéroïde le 27 juin 1997 : (253) Mathilde. Voici l'une des photographies prises lors de cette rencontre. Mathilde est un gros rocher d'environ 60 km en orbite autour du Soleil dans la Ceinture d'astéroïdes située entre les planètes Mars et Jupiter. La surface de Mathilde est très sombre et parsemée de cratères. Les images de Mathilde réalisées par NEAR indiquent que cet astéroïde a subi de spectaculaires collisions, dont celle qui est à l'origine de l'immense cratère d'impact au centre de cette image. On estime la profondeur de ce cratère à 10 km. (Credit: NEAR Spacecraft Team, JHUAPL, NASA) 30 juin 1997 |
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Il n'y a pas que la Lune qui accompagne la Terre dans son périple autour du Soleil. La Terre a en effet un autre petit compagnon : l'astéroïde 3753 Cruithne. Ce gros rocher d'environ 5 km a été découvert par Duncan Waldron, un astronome amateur, en octobre 1986 sur une photographie captée par le télescope Schmidt de l'observatoire Siding Spring. En réalité, il est en orbite autour du Soleil exécutant une étrange danse avec la Terre. La forme de haricot jaune de cette image montre la position de 3753 Cr dans le ciel vue depuis la Terre pendant une année : regardez cette animation pour comprendre cet étrange mouvement. Mais à chaque orbite, le tracé jaune se décale légèrement passant même d'un tracé à l'arrière de la Terre jusqu'à la devancer complètement. Le cycle se répète tous les 385 ans. Comme le plan des orbites des deux astres est incliné l'un par rapport à l'autre, il n'y aura jamais de collision entre cet astéroïde et notre planète. À l'automne 1997, 3753 Cr passera au-dessus du pôle Sud à environ 100 fois la distance de la Terre à la Lune. Son éclat sera quand même très faible atteignant une magnitude apparente de 15. (Credit & Copyright: P. Weigert (York U.) et al.) 18 juin 1997 |