Note : toutes les miniatures sont dotées d’un lien conduisant vers la page du site de l’APOD qui contient les textes anglais et les photographies originales. Les textes sont quelquefois une adaptation des textes de l’APOD et ne sont donc pas une traduction fidèle. J’ai souvent ajouté mes propres commentaires, ou encore fait un résumé rapide. J’ai aussi modifié la plupart des hyperliens vers des pages françaises. Les photos les plus récentes
apparaissent en haut de la page.
LES ÉTOILES À NEUTRONS ET LES PULSARS
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Il a en quelque sorte survécu à une explosion qui
aurait surement détruit notre Soleil. Maintenant, il tourne sur lui-même 30
fois par seconde et il est célèbre pour ses flashs rapides. C’est le
pulsar du Crabe,
l’étoile à neutrons restante après la supernova qui a créé la
nébuleuse du
Crabe. Il faut être très attentif pour apercevoir le flash du pulsar
dans la vidéo présentée. Il se
produit juste au-dessus du centre de l’image. Cette vidéo a été créée en
ajoutant à des images du pulsar émettant des flashs à d’autres images prises
en d’autres temps. Les premiers flashs du pulsar
ont été observés en 1957 par
une inconnue qui assistait à une soirée publique d’observation à
l’université de Chicago, mais on ne l’a pas crue.
L’explosion du
progéniteur du pulsar
et de la nébuleuse a été vue il y a plusieurs années, soit en
1054 après J.-C. et
notée dans les recueils chinois. La nébuleuse du Crabe est encore en
expansion et elle constitue une cible très photogénique qui brille dans tous
les domaines du spectre électromagnétique. On pense maintenant que le pulsar
a survécu à l'explosion de la supernova, car il est composé de
matière dégénérée
quantique extrêmement dense. (Video Credit &
Copyright: Martin
Fiedler) |
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Quel
est l’aspect d’une étoile à neutrons? Jusqu’à tout récemment, ces
étoiles de la taille d’une ville étaient trop petites pour être
résolues. Mais, les astrophysiciens sont des êtres très ingénieux! On a
réussi à réaliser la
première carte des emplacements des
points chauds à la surface d’une étoile à neutrons en modélisant
soigneusement l’influence de sa rotation rapide sur l’augmentation et la
diminution de l’intensité des
rayons X qu’elle émet.
Basée sur ce modèle de pointe, une
carte illustre les points chauds du
pulsar
J0030+0451,
le reste de sa surface étant illustrée d’un bleu régulier. La période de
rotation de
J0030+0451 est de 4,9 millisecondes et il est à environ 1000
années-lumière de nous.
Cette carte a été réalisée en utilisant les données prises par le
télescope rayon X NICER
(Neutron
star Interior Composition ExploreR) de la
Station spatiale internationale. Les
emplacements de ces points chauds
obtenus par des calculs sont étonnants et mal compris. En raison du très
fort
effet de lentille gravitationnelle d’une étoile à neutrons, plus
de la moitié de la
surface de J0300 fait face a la
Terre.
L’étude de
l’apparence d’un pulsar comme J0030 permet d’obtenir des estimations
précises de sa masse, de son rayon et de la
physique interne d’une
étoile à neutrons qui
l’empêche de s’effondrer en un
trou noir.
(Image Credit: NASA, NICER, GSFC's CI
Lab) |
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Un instrument à bord de la Station spatiale internationale, le NICER (Neutron star Interior Composition Explorer) serpente avec la station qui complète une orbite toutes les 93 minutes pour capter les sources cosmiques de rayons X. Durant l’orbite côté nuit, ses détecteurs de rayons X restent allumés. Ainsi, alors que NICER se déplace de cible en cible, on peut tracer des arcs et des boucles sur cette carte globale du ciel qui est constitué des données accumulées par l’instrument sur une période de 22 mois. Ces arcs ont tendance à converger sur des points brillants dominants qui indiquent la position de pulsars que NICER cible et surveille régulièrement. Les pulsars sont des étoiles à neutrons qui tournent rapidement et qui émettent des rayons X avec la régularité d’une horloge. Leurs pulsations sont en fait si régulières qu’on peut les utiliser pour la navigation en déterminant la vitesse et la position d’un engin spatial. Sur cette carte, l’équateur céleste traverse l’image horizontalement en son centre. (Image Credit: NASA, NICER ) |
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Le rémanent de supernova Cassiopeia A (Cass A) situé à une distance sécuritaire de 11 000 années-lumière est tout ce qui reste de l'explosion d'une étoile massive dont on a vu la lumière sur Terre en l'an 1667 environ. C'est grâce à des études sur la vitesse d'expansion du nuage de débris qui fait aujourd'hui 15 années-lumière de diamètre autant en lumière visible que dans le domaine des rayons X que l'on peut connaître le moment approximatif de la supernova SN 1667 (?). Mais est-ce vraiment tout ce qui reste de l'étoile ? Pas Vraiment! Le petit point lumineux au centre de ce nuage cosmique est une étoile à neutrons, le reste incroyablement dense du noyau de l'étoile qui a explosé. Le médaillon en bas à gauche est un dessin artistique de cette étoile à neutrons qui est encore assez chaude pour émettre des rayons X. Les mesures réalisées depuis 10 ans à l'aide du télescope spatial Chandra ont cependant permis de déterminer que l'étoile à neutrons de Cass A se refroidit si vite que l'on pense qu'une bonne partie de ses neutrons seraient dans un état superfluide. Ce serait la première observation expérimentale de cet étrange état de la matière où les neutrons peuvent se déplacer librement sans frottement. (Credit: X-ray: NASA / CXC / UNAM / Ioffe / D.Page, P.Shternin et al; Optical: NASA / STScI; Illustration: NASA/CXC/M.Weiss)) 1er mai 2017 REPRISE du 5 mars 2011 |
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De la taille d'une ville moyenne, une étoile à neutrons magnétisée et tournant sur elle-même 30 fois par seconde est tapie au cœur de la nébuleuse du Crabe (M1 ou NGC 1952). Deux brillantes étoiles sont visibles sur cette magnifique image captée par le télescope spatial Hubble. Celle qui est le plus à droite, juste sous la spirale, est une étoile à neutron qui est connue sous le nom pulsar du Crabe. Ce tableau d'environ trois années-lumière de côté nous permet d'admirer les gaz incandescents, les cavités et les filaments tourbillonnants qui baignent dans une étrange lumière bleue. Cette lumière bleue est celle du spectre synchrotron émis par les électrons qui se déplacent presque à la vitesse de la lumière et en spirale autour des lignes du puissant champ magnétique du pulsar. Telle une dynamo cosmique, le pulsar est à l'origine des émissions de la nébuleuse en émettant une onde de choc dans la matière environnante et en accélérant les électrons. Avec une masse supérieure à celle du Soleil et une densité semblable à celle d'un noyau atomique, le pulsar est le cœur d'une étoile massive qui a explosé. La nébuleuse du crabe est le rémanent en expansion des couches externes de cette étoile. Cette supernova a été observée sur Terre en l'année 1054. (Image Credit: NASA, ESA - Acknowledgment: J. Hester (ASU), M. Weisskopf (NASA / GSFC)) 8 juillet 2016 |
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Le pulsar du Crabe (PSR B0531+21) est une étoile à neutrons dont la taille est de l'ordre de grandeur de celle d'une citée. Il tourne sur elle-même 30 fois par seconde. Ce cadavre d'étoiles est au centre cette magnifique image de la nébuleuse du Crabe (M1 ou NGC 1952). Cette image spectaculaire d'un rémanent de supernova de notre galaxie, la Voie lactée, a été construite avec des données captées dans le visible et dans le domaine des rayons X par l'observatoire spatial Chandra pour célébrer ses 15 années d'exploration des hautes énergies présentes dans l'Univers. Telle une dynamo cosmique, le pulsar alimente les émissions de lumière visible et de rayon X de la nébuleuse en accélérant des particules chargées à des vitesses extrêmes. Ce sont ces particules qui sont à l'origine des jets et des anneaux de forte émission de rayon X. Le diamètre du plus petit anneau est d'environ une année-lumière. Avec une masse supérieure à celle du Soleil et une densité du noyau d'un atome, un pulsar est le noyau effondré d'une étoile massive. C'est cet effondrement nommé catastrophe du fer (fiche 2 et 3) qui déclenche la supernova et les couches externes de l'étoile. La supernova qui a créé la nébuleuse du Crabe a été observée en l'an 1054. (Image Credit: NASA, Chandra X-ray Observatory, SAO, DSS) 25 juillet 2014 |
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La nébuleuse du Phare est née du vent interstellaire d'un pulsar, une étoile à neutrons en rotation rapide dont le faisceau énergétique émis dans l'axe de son intense champ magnétique atteint la Terre (fiche 3). Ce pulsar se déplace dans l'espace à une vitesse de plus de 1000 km/s, ce qui en fait l'un des pulsars les plus rapides connus. Le pulsar et la nébuleuse (IGR J1104-6103) sont visibles sur cette image provenant de l'observatoire spatial en rayons X Chandra. Ce pulsar s'éloigne du rémanent de supernova dont il est issu et il laisse derrière lui un nuage de particules énergétiques qui rappelle la queue d'une comète. C'est ce nuage brillant qui est pointé par la flèche sur cette image. Le rémanent de supernova, en haut à gauche, et le pulsar sont issus de l'effondrement du cœur d'une étoile massive, une supernova. Ce pulsar a été éjecté par l'explosion de l'étoile massive du système stellaire auquel il appartenait probablement. Un long jet spiral de presque 37 années-lumière à peu près perpendiculaire à la direction du mouvement du pulsar embellit ce portrait cosmique exotique. C'est le jet de particules énergétiques le plus long observé dans notre galaxie, la Voie lactée. (X-ray Image Credit: NASA / CXC / ISDC / L. Pavan et al.) 21 février 2014 |
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Le télescope spatial gamma Fermi (Fermi Gamma-ray Space Telescope)utilisé pour explorer l'Univers dans le domaine des ondes électromagnétiques des très hautes énergies fait le tour de notre planète en 95 minutes. Afin de couvrir toute la sphère céleste avec son télescope, le Large Area Telescope(LAT), on le pointe vers le nord pour une orbite complète, puis vers le sud pour l'orbite suivante. Fermi se positionne aussi pour que ses panneaux solaires soient orientés vers le Soleil. L'axe de son orbite effectue un mouvement de précession, comme celui de la Terre, avec une période de 54 jours. Avec tous ces mouvements cycliques, la trace d'une source gamma donnée dessine une figure complexe hypnotique semblable aux dessins du spirographe. L'image du jour est justement le dessin tracé par le pulsar de Vela (PSR B0833-45). En août 2008 et août 2010, le pulsar occupe majoritairement le centre du champ de vision de LAT, la région la plus sensible du détecteur, mais comme le montre le dessin, il s'est baladé allègrement. Le pulsar de Vela, aussi appelé le pulsar des Voiles, provient d'une supernova qui s'est produite dans la Voie lactée. Le cœur restant de cette explosion stellaire a produit une étoile à neutrons en rotation rapide, 11 fois par seconde en fait, que l'on peut observer comme une source continue de rayonnement gamma. (Credit: NASA, DOE, International Fermi LAT Collaboration) 4 mai 2012 |
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Pourquoi la nébuleuse du Crabe (M1 ou NGC 1952) s’enflamme-t-elle ainsi? Personne ne connaît la réponse exacte. Ce comportement inhabituel, découvert en février 2009, se produit à de très hautes énergies, aux fréquences des rayons gamma. Au cours du soubresaut du mois dernier observé par le télescope Fermi, l’intensité en gamma de la nébuleuse a soudainement été multipliée par un facteur 5 pour revenir à sa grandeur normale quelques jours après seulement. Plus l’intensité lumineuse d’un phénomène varie rapidement, plus ce phénomène se produit dans un espace de taille petite. La variation rapide des soubresauts de la nébuleuse de Crabe pourrait donc être liée à l’étoile à neutrons qui se trouve en son centre et dont la fréquence atteint la valeur incroyable de 30 rotations par seconde. On pense que cela pourrait provenir du champ magnétique qui entoure ce puissant pulsar. L’image du permet de voir la différence entre la nébuleuse dans son état normal (à gauche) et lors du soubresaut et, pour des fins de comparaison, le pulsar Geminga en dessous. (Credit: NASA, DOE, Fermi LAT, R. Buehler (SLAC, KIPAC)) 23 mai 2011 |
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Pour un pulsar, PSR B1509-58 semble être jeune. La lumière de la supernova qui a donné naissance à ce pulsar aurait atteint la Terre il y a environ 1700 ans. Le champ magnétique de cette étoile à neutrons qui tourne sept fois sur elle-même chaque seconde est la dynamo cosmique qui projette un vent de particules chargées dans l’espace. C’est ce flot de particules chargées qui produit le nuage diffus de rayon X qui entoure habituellement un pulsar comme on peut le voir sur cette image qui provient de l’observatoire rayon X Chandra. Sur cette image, qui est évidemment en fausses couleurs, les rayons X de faible énergie sont rouges, ceux d’énergie moyenne verts et ceux de haute énergie bleus. Le pulsar est situé sur le point blanc brillant au centre du nuage bleu qui ressemble étrangement à une main. Le pulsar PSR B1509-58 est à environ 17 000 années-lumière de la Terre dans la constellation du Compas. Cette image de Chandra couvre une région d’environ 100 années-lumière. (Credit: P. Slane (Harvard-Smithsonian CfA) et al., CXC, NASA) 1er mai 2010 |
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Cette photographie
de la nébuleuse du Crabe a été prise par le télescope
spatial Hubble (animation
sur le site d’Hubble). Cette nébuleuse est constituée
du rémanent de
la supernova qui a explosé en l’an 1054. Les filaments de
la nébuleuse sont non seulement très complexes, mais il semble
qu’ils contiennent moins de matière que celle qui a été expulsée à l’origine
et ils ont une vitesse plus grande que celle que l’on pourrait s’attendre
d’une explosion. Cette image a été réalisée
en utilisant trois couleurs choisies en fonction de l’étude
scientifique de la nébuleuse. La nébuleuse du Crabe fait
environ 10 années-lumière. Au centre de la nébuleuse,
trône un pulsar,
une étoile à neutrons aussi
massive que le Soleil, mais dont le rayon est de l’ordre d’une
dizaine de kilomètres. Un pulsar est une étoile à neutrons
dont le faisceau électromagnétique atteint la Terre :
le signal reçu a la même fréquence que la fréquence
de rotation de l’étoile (voir
fiche 3 de cette section). Le pulsar du Crabe effectue 30 rotations
par seconde sur lui-même. (Image Credit: NASA, ESA,
J. Hester, A. Loll (ASU);
Acknowledgement: Davide De Martin (Skyfactory)) 25 octobre 2009 REPRISE : 17 février 2008 |
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Les supernovae peuvent donner naissance à des pulsars
qui sont des étoiles à neutrons en rotation rapide
dont le faisceau électromagnétique atteint la Terre.
On a par le passé découvert plusieurs pulsars grâce à leur
rayonnement en onde radio, mais le télescope
spatial Fermi nous a permis de dénicher 16 nouveaux pulsars
grâce à leur rayonnement
gamma. L’image du jour est une carte céleste centrée
sur le plan de notre galaxie, la Voie lactée. Les seize nouveaux
pulsars sont représentés par des cercles jaunes, les
cercles roses montrent les huit pulsars que l’on connaissait
déjà. Les plus lumineux en ondes gamma sont situés
sur la droite de la carte, les pulsars des Voiles,
du Crabe et
de Geminga dans
la constellation des Gémeaux.
Les pulsars Taz, Eel et Rabbit ont reçu le nom des nébuleuses
qu’ils éclairent. Les pulsars Gamma Cygni et CTA 1 sont
situés dans les rémanents des supernovae du même
nom. (NASA, DOE, Fermi
LAT Collaboration) 9 juillet 2009 |
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L’image
du jour nous fait penser à un dessin fait au spirographe.
Mais il s’agit du rémanent de
la supernova Simeis
147. Ce rémanent qui couvre une région d’environ
3° est visible dans la constellation du Taureau.
On sait qu’il se trouve à 3000 années-lumière
de nous, ce qui lui donne un impressionnant diamètre de 150 années-lumière,
soit plus de 35 fois la distance qui nous sépare de Proxima
du Centaure, l’étoile la plus rapprochée du Soleil.
L’image du jour est une mosaïque comprenant soixante-six photos
prises avec le télescope 48 pouces (122 cm) Samuel
Oschin dans le cadre du programme National
Geographic Palomar Observatory Sky Survey. L’âge de ce
rémanent est d’environ 100 000 ans, ce qui signifie
qu’on a vu la lumière de la supernova sur Terre il y a 100 000
ans. L’explosion cataclysmique qui a produit cette supernova a
aussi laissé une étoile à neutrons en
pulsar. (Credit & Copyright: J-P Metsävainio (Astro Anarchy) 31 janvier 2009 REPRISE du texte du 29 novembre 2005 et du 30 août 2002. |
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Le tout nouveau télescope
spatial Fermi (anciennement nommé GLAST) qui fonctionne
dans le domaine des
rayons gamma vient de faire une découverte au sujet de la
nébuleuse CTA
1. Cette nébuleuse, un rémanent
de supernova, n’émettait aucune onde radio. C’est étrange,
car le pulsar central,
une étoile à neutrons,
qui demeure après l’explosion de l’étoile,
tourne sur lui-même à une vitesse telle qu’il émet
des ondes radio. Les observations du télescope ont en fait révélé que
l’astre central émet des rayons gamma. C’est la
première fois que l’on observe une étoile à neutrons
qui émet des ondes électromagnétiques à une
si haute énergie. L’image du jour montre la position de
ce nouveau type de pulsar. Le médaillon montre le modèle
physique à l’origine des ondes gamma : c’est
le même modèle que pour les ondes radio, l’énergie
est simplement plus grande. Reste à expliquer la si grande différence
d’énergie. On espère trouver d’autres pulsars
de ce genre avec le télescope Fermi. (Credit: NASA, S.
Pineault (DRAO)) 21 octobre 2008 |
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L’or,
tout comme les autres éléments lourds, s’est formé lors
des supernovae. On pense que l’abondance de l’or dans le
système solaire est passablement plus élevée que
ce que l’on pourrait obtenir d’une supernova. Des
astronomes ont suggéré que des éléments
lourds comme l’or auraient pu être formés en plus
grande abondance par des collisions entre deux étoiles à neutrons.
L’image du jour est une illustration d’artiste montrant les étapes
d’une telle collision. Les collisions d’étoiles à neutrons
sont aussi l’une des sources possibles des sursauts gamma. Il est
donc possible que l’or terrien soit un souvenir du plus puissant
type d’explosion de l’Univers. (Illustration
Credit : Dana
Berry, NASA) 18 mai 2008 REPRISE du texte du 15 mai 2005 |
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La nébuleuse du Crabe, le
premier objet (M1) du fameux catalogue Messier. Les supernovae dans notre
Galaxie sont rares. La nébuleuse du Crabe est le reste d'une supernova
que les Chinois ont décrite dans leurs annales astronomiques.
Cette explosion s'est produite le 4 juillet 1054. Cette image en fausse
couleur est une composition faite à partir des télescopes
Chandra (rayons X), Hubble (lumière visible) et Spitzer (infrarouge).
Le pulsar de la nébuleuse du crabe est une étoile à neutrons
qui effectue 30 révolutions par seconde. C’est le point
brillant au centre de la nébuleuse. La nébuleuse du Crabe
fait environ 12 al de diamètre et est située à 6,5
kal de nous dans la constellation du Taureau. (Credit:
Optical: ESA,
J.Hester and A.Loll (ASU); Infrared: JPL-Caltech,
R.Gehrz (U. Minn)) 26 octobre 2006 |
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IC 443 est un rémanent
de supernova dont une étoile à neutrons occupe le centre.
Ce qui est étonnant au sujet de ce système est le déplacement
apparent de son étoile à neutronS. Le médaillon
montre la trace laissée par l’étoile dans les gaz
de la nébuleuse. On donne aussi le nom de «Jellyfish» (méduse) à cette
nébuleuse qui fait 65 al de diamètre et qui est située à 5
kal de nous. (Credit: Chandra
X-ray: NASA/CXC/B.Gaensler et al; ROSAT X-ray: NASA/ROSAT/Asaoka & Aschenbach;
Radio Wide: NRC/DRAO/D.Leahy; Radio Detail: NRAO/VLA; Optical: DSS) |
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Les étoiles massives meurent
de façon spectaculaire : une violente explosion, nommée
supernova, qui expulse leurs couches externes dans le vide intersidéral.
Cette spectaculaire explosion est produite par l’effondrement gravitationnel
vers le noyau de l’étoile devenu incroyablement dense suite à une
série de fusion thermonucléaire dans les couches entourant
celui-ci. On donne le nom de catastrophe du fer à cet effondrement
(voir
cette section pour plus de détails). La photographie
du jour présente le rémanent de
la supernova Puppis
A, l’une des sources de rayon X les plus brillantes de la sphère
céleste. Le rémanent fait maintenant environ 10 années-lumière
de diamètre, mais la lumière de l’explosion nous
est parvenu il y a quelques milliers d’années. Le médaillon
qui présente un gros plan sur le rémanent a été pris
par l’observatoire spatial en rayon X, Chandra.
Cette image permet de visualiser les détails de la très
forte onde de choc sur le nuage interstellaire de gaz. L’image
principale, en bleue, provient du satellite ROSAT,
un autre satellite d’observation en rayon X. Le point lumineux
situé à peu près au centre est l’emplacement
de la source ponctuelle de rayon X, une étoile à neutrons.
Cette étoile à neutrons est tout ce qui reste du noyau
de l’étoile qui a explosé. (Credit:
Chandra: NASA / CXC / GSFC, U.Hwang
et al.; ROSAT: NASA/GSFC/S.Snowden
et al.) 17 février 2006 |
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La Nébuleuse du Crabe est
le premier objet (M1) céleste du catalogue de Charles
Messier qui s’était donné comme but d’établir
une liste de tous les objets qui n’étaient pas des comètes.
On sait maintenant que cette nébuleuse est un rémanent
de supernova, soit un nuage de gaz en expansion produit par la mort
d’une étoile massive. La lumière produite par la
supernova du Crabe a été observée
en 1054 par des astronomes chinois. L’image du jour est une
mosaïque de photos prises par le télescope Hubble en octobre
1999, en janvier 2000 et en décembre 2000. Elle couvre une étendue
d’environ 6 années-lumière. L’image est en
fausses couleurs, elle a été réalisée en
utilisant la lumière émise par les atomes d’hydrogène,
d’oxygène et de soufre. La lueur bleue diffuse au cœur
de la nébuleuse provient de la lumière émise des électrons
fortement accélérés vers le pulsar central.
Un pulsar est une étoile à neutrons en rotation rapide
dont le faisceau électromagnétique étroit émis à ses
pôles magnétiques atteint la Terre. La Nébuleuse
du Crabe est à quelque 6500 années-lumière de nous
dans la constellation du Taureau. (Image Credit: NASA, ESA,
J. Hester, A. Loll (ASU)
Acknowledgement: Davide De Martin (Skyfactory)) 2 décembre 2005 |
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Quelle est l’origine des sursauts
gamma? Ce type d’explosion cosmique découverte
il y a plus de 30 ans est le phénomène le plus énergétique
que nous connaissions. L’énigme que le phénomène
nous pose depuis semble avoir plus d’une réponse. Des sursauts
gamma de longue durée ont été observés
au cours des dernières années dans les zones bleues de
l’Univers, celles qui voient naître plusieurs étoiles.
Les jeunes étoiles de forte masse explosent fréquemment à la
fin de leur brève vie dans ces régions de l’Univers.
On associe des explosions de longue durée, plus
de deux secondes, à l’explosion stellaire d’une
grosse étoile, une grosse supernova, une hypernova.
Cependant, les sursauts de courte durée, quelques millisecondes à deux
secondes, se produisent aussi dans les régions autres
que celle de formation stellaire. Plusieurs astrophysiciens pensent
que ce type de sursaut gamma n’a pas la même origine que
les sursauts à longue durée. On avance l’hypothèse
d’une collision entre deux étoiles à neutrons
ou entre un trou noir et une étoile à neutrons. Ces collisions
pourraient se produire dans d’anciennes régions de formation
stellaire. L’image du jour est une illustration artistique montrant
deux étoiles à neutrons en approche terminale. (Illustration
Credit : Dana Berry, NASA) 18 octobre 2005 |
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La photo du jour nous montre ce
qui reste de l’explosion d’une étoile, une supernova.
On donne le nom de rémanent à ce
type de nuage gazeux. Le rémanent de la photo du jour est celui
d’une supernova observée par les astronomes chinois en 1054 de
notre ère : c’est la Nébuleuse
du Crabe. La photo provient du Nordic
Optical Telescope (NOT) et est en fausses couleurs. Le diamètre
de la Nébuleuse du Crabe est d’environ 10 années-lumière.
Au centre de la Nébuleuse se trouve un
pulsar qui est une étoile à neutrons aussi massive
que notre Soleil, mais dont le diamètre est de l’ordre d'une
dizaine de kilomètres et dont le faisceau de radiation électromagnétique
atteint la Terre. Comme une étoile à neutron est en rotation
très rapide, 30 tours par seconde pour celle du Crabe, son faisceau
de radiation suit la même variation rapide lorsqu’on le capte.
Le nom de pulsar (pulsation) vient de ce phénomène (fiche
3 de cette section). (Credit & Copyright: Walter
Nowotny (U.
Wien, Nordic Optical
) 20 septembre 2005 Reprise du texte du 28 janvier 2004. |
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L’image du jour est une simulation
numérique de la matière qui s’engouffre dans un astre
central massif, une naine
blanche, une étoile à neutrons ou
un trou
noir. La matière se précipite vers l’astre central
en suivant une spirale qui forme un disque d’accrétion.
Ce sont des disques d’accrétion de cette nature qui sont à l’origine
de puissantes sources en rayon X dans notre galaxie. La matière
du disque d’accrétion provient d’une étoile
ordinaire en orbite autour de l’astre massif. De tels systèmes
binaires forment des disques dont le diamètre se situerait entre
celui de l’orbite de la Lune (environ 800 000 km) à celui
du Soleil (1 400 000 km). Un des résultats intéressants
des simulations informatiques montre que des instabilités peuvent
se développer dans le disque et produire des ondes de choc importantes. (Credit: Michael
Owen, John Blondin (North
Carolina State Univ.)) 12 mars 2005 REPRISE : 27 septembre 2002 |
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L’image du jour réalisée
dans le domaine de l’infrarouge nous montre la position des candidats
au titre de magnétar.
Un magnétar est une étoile à neutron dont le champ
magnétique est si puissant qu’il produit des rayons X et même
des rayons gamma. On leur donne aussi le nom de «sursauteur
gamma mou» (SGR pour Soft Gamma Repeater) ou encore
de «pulsar
X anormal» (AXP Anomalous X-ray Pulsar) à ces
astres dont la taille est du même ordre de grandeur que celle d’une
grande ville. Ce sont des étoiles à neutrons en rotation
très rapide sur elle-même. Pour se faire une idée de
la force du champ magnétique d’un magnétar, on peut
le comparer à ce qui existe sur notre planète. L’intensité du
champ magnétique de la Terre est d’environ un dix millième
de tesla (0,
000 1 T). On peut atteindre une valeur de 10 T en laboratoire. On estime
que le champ magnétique d’un magnétar peut atteindre
une valeur de 100 milliards de teslas (100 GT). Un aimant aussi puissant
placé à mi-chemin de la Lune effacerait sans difficulté les
renseignements de vos cartes de crédit et serait même capable
de retirer une pièce de monnaie de vos poches. En 1998, le magnétar SGR
1900+14 situé à 20 000 années-lumière
de nous a produit un
puissant sursaut gamma qui a été détecté par
plusieurs satellites. Cette explosion de radiation de haute énergie a
eu des effets mesurables sur l’ionosphère de la Terre.
Le champ magnétique d’un magnétar est capable de déformer
la surface de l’étoile à neutrons et de produire des éruptions
très intenses. (Picture Credit: E.
L. Wright (UCLA), COBE Project,
Courtesy MSFC, NASA) 26 novembre 2004 REPRISE : 1er septembre 2001. |
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Le pulsar des Voiles (PSR B0833-45)est une étoile à neutrons qui est apparue dans le ciel il y a de cela environ 10 000 ans après l'explosion d'une étoile massive, une supernova. L'image en rayon X du rémanent qui entoure le pulsar nous provient de l'observatoire spatial Chandra. On peut observer un jet spectaculaire de particules à haute énergie en provenance du rémanent. Dans cette séquence animée d'images, le jet de gaz se balance comme le ferait un boyau d'incendie qui aurait échappé au contrôle des pompiers. Le jet se déplace vers le haut à droite sur environ une demi-année-lumière en effectuant un mouvement de l'avant vers l'arrière à plus de la moitié de la vitesse de la lumière. Le pulsar des Voiles est fortement magnétisé et il tourne sur lui-même plus de 10 fois par seconde. Il agit en quelque sorte comme un immense générateur électrique à haute tension qui fournit une énergie démesurée au rémanent de supernova qui l'entoure et au jet cosmique. Le pulsar est à environ 800 années-lumière de ce jet, dans le coin inférieur gauche de chaque image de cette série. Le pulsar des Voiles est à environ 2000 années-lumière de nous. (Credit: G. Pavlov, M. Teter, O. Kargaltsev, D. Sanwal (PSU), CXC, NASA) 3 juillet 2003 |
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L'étoile à neutrons RX J1856.5-3754 a été formée par l'effondrement du cœur d'une étoile qui a produit une supernova. Elle est située à 180 années-lumière de nous, ce qui en fait la plus rapprochée des étoiles à neutrons que nous connaissions. Plus massive que le Soleil, cette étoile ne fait que 20 km de diamètre. Cette minuscule étoile se déplace dans les nuages d'hydrogène et de poussière à une vitesse d'environ 200 km/s. La surface d'une étoile à neutrons atteint des températures incroyables, environ 700 000 °C, ce qui la rend détectable par les observatoires spatiaux qui œuvrent dans le domaine des rayons X. Mais les astronomes qui utilisent des télescopes optiques ont été fort surpris de découvrir qu'une nébuleuse en forme de cône entoure RX J1856.5-3754. Cette nébuleuse que l'on voit au centre de cette image qui provient du télescope Kueyen de l'ESO émet de la lumière rouge provenant des atomes d'hydrogène ionisés qui capturent l'électron qu'ils ont perdu. Sa forme de cône rappelle l'onde de choc d'un bateau qui se déplace sur l'eau. Le très pâle point bleu à l'extrémité du cône est l'étoile à neutrons. Il semble que cette nébuleuse s'est formée très près de la surface de l'étoile à neutrons. On cherche à savoir si les densités et les températures observées peuvent expliquer l'apparence de la nébuleuse. (Credit: M. van Kerkwijk (Institute of Astronomy, Utrecht), S. Kulkarni (Caltech), VLT Kueyen, ESO) 1er février 2003 REPRISE du 25 octobre 2000 |
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Comment une étoile à neutrons dont le rayon ne dépasse guère 15 km peut-elle fournir l'énergie qui fait briller la nébuleuse du Crabe? L'expulsion de bulle gazeuse à haute vitesse semble fournir une partie de cette énergie. Des données recueillies grâce aux télescopes spatiaux Hubble et Chandra indiquent que des bulles de gaz s'éloignent du centre à une vitesse atteignant la moitié de celle de la lumière. Ces jets de gaz sont probablement produits par des tensions électriques démesurées créées par la rotation à grande vitesse du champ magnétique intense de l'étoile à neutrons. Ces jets gazeux en entrant en collision avec les gaz de la nébuleuse les excitent et les font briller dans tous les domaines du spectre électromagnétique. Sur cette image en fausses couleurs, le rouge correspond aux ondes radio, le vert au visible et le bleu aux rayons X. Le petit point au centre est le pulsar qui tourne à un rythme de 30 fois par seconde. (Credit: J. Hester (ASU), CXC, HST, NRAO, NSF, NASA) 20 septembre 2002 |
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RJX J185635-375 est-elle réellement si petite? On croyait que cette étoile compacte était l'étoile à neutrons la plus rapprochée de nous, à seulement 150 années-lumière. Mais les analyses des données récentes montrent que la température de RJX J185635-375 est basse. De plus elle est à peu près à 450 années-lumière de la Terre et son rayon est vraiment petit. Des scientifiques ont émis l'hypothèse que ce n'est pas une étoile à neutrons, mais une étoile à quarks, quelque chose d'entièrement nouveau. Ce type d'étoile serait constituée de quarks stranges (quark s). Les étoiles à quarks, si elles existent, seraient intermédiaires entre les étoiles à neutrons et les trous noirs. Elles seraient donc plus compactes que les étoiles à neutrons et se refroidiraient plus rapidement. Il est à espérer que d'autres observations de RJX J185635-375 nous permettront de mieux mesurer sa distance et sa taille, nous permettant ainsi de savoir si ce type de monstre stellaire existe réellement. (Picture Credit: M. van Kerkwijk (Institute of Astronomy, Utrecht), S. Kulkarni (Caltech), VLT Kueyen, ESO) 14 avril 2002 |
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Cette image en fausses couleurs provenant du télescope X spatial Chandra montre un couple d'étoiles source d'un rayonnement X. Ce couple d'étoiles est situé près du cœur de l'amas globulaire M15. Cette découverte a surpris les astronomes, car toutes les images en rayon X prises auparavant ne montraient qu'une seule source d'émission X. La résolution supérieure du télescope Chandra a permis d'en voir deux. On pense que ces sources de rayons X sont deux systèmes binaires d'étoiles à neutrons. Chacune des étoiles à neutrons possède une étoile compagne normale. Les rayons X sont produits lorsque la matière de l'étoile normale tombe sur l'étoile à neutrons. D'ailleurs, cette découverte explique pourquoi les observations précédentes ne cadraient pas avec le modèle d'un système binaire contenant une seule étoile à neutrons. Il est fort possible aussi que ce genre de système à deux étoiles à neutrons soit aussi présent dans d'autres amas globulaires. L'image de M15 en noir et blanc dans l'encadré provient du télescope Hubble. (Credit: N. White and L. Angelini (LHEA), GSFC, CXO, NASA (Inset: Hubble Heritage Team)) 20 septembre 2001 |
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C'est un étrange cadavre céleste! C'est le pulsar PSR B1509-58 distant de quelque 19 000 années-lumière en direction de la constellation du Compas qui nous fait signe, car ce cadavre n'est pas totalement inerte. Comme son cousin situé au cœur de la nébuleuse du Crabe (M1 ou NGC 1952), le pulsar du Compas est une étoile à neutrons magnétisée en rotation rapide. Cette image en fausses couleurs provenant de l'observatoire spatial Chandra montre en rayon X énergétique l'environnement de cette centrale électrique cosmique. La tension électrique produite par le pulsar du Compas pourrait atteindre sept mille billions ( 7 suivi de 15 zéros soit 7 × 1015) de volts. Ce monstre cosmique est situé au cœur de la zone brillante de cette image, près du centre. S'étendant jusqu'au bas de l'image, les émissions X correspondent à un jet de particules s'allongeant sur près de 20 années-lumière qui semble sortir du pôle Sud du pulsar. On pense que l'arc lumineux au-dessus de la zone centrale brillante correspond aux particules éjectées de l'équateur du pulsar. Les régions vertes près du haut de l'image correspondes à des rayons X de plus basse énergie émis par des gaz chauffés à des millions de degrés Celsius par les collisions produites lors de la supernova de l'étoile à l'origine du pulsar. (Credit: B. Gaensler et al., MIT, NASA) 13 septembre 2001 |
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Le pulsar de Vela (PSR B0833-45) a vu le jour il y a 10 000 ans au centre d'une supernova, l'explosion d'une étoile massive. Sur cette image en fausses couleurs provenant des données en rayons X captées par l'observatoire spatial Chandra, on constate que le pulsar fait encore briller le nuage en expansion constitué des débris de l'explosion. Un pulsar est en fait une étoile à neutrons formée par l'effondrement gravitationnel du cœur de l'étoile. L'effondrement de l'étoile est accompagné d'une formidable augmentation de sa vitesse de rotation ainsi que de son champ magnétique. Le pulsar de Vela dont le diamètre est d'environ 20 km et dont la masse est comparable à celle du Soleil tourne sur lui-même 11 fois par seconde. L'image de Chandra aide les astronomes à comprendre comment un pulsar peut agir comme générateur de haute tension produisant des vents organisés de particules chargées, car ces vents génèrent des rayons X lorsqu'ils entrent en collision avec les gaz qui entourent le pulsar. Cette image couvre un champ d'environ 6 années-lumière dans la région centrale du rémanent de la supernova de Vela. (Credit: CXC, SAO, NASA ) 19 juillet 2001 |
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À l'été 1054, des astronomes chinois ont rapporté qu'une étoile de la constellation du Taureau est devenue soudainement aussi brillante que la pleine lune. Son éclat diminua lentement, mais elle a été visible pendant plus d'un an. Nous savons maintenant que c'était l'explosion d'une étoile massive, une supernova, qui était à l'origine de cette apparition. Les restants de cette explosion, le rémanent de la supernova, forment maintenant la nébuleuse du Crabe (M1 ou NGC 1952). L'effondrement gravitationnel produit cette explosion et le cœur de cette étoile effondrée a ensuite formé une étoile à neutrons en rotation rapide, un pulsar, l'un des astres des plus exotiques connus de l'astronomie moderne. À la manière d'un phare, le pulsar du Crabe produit un faisceau étroit d'onde radio, de lumière visible, de rayon X et de rayonnement gamma qui engendre, comme le nom l'indique, une pulsation sur son passage en un endroit donné. En étudiant une série d'images prises par Hubble dans le domaine visible en 1995, des astronomes ont découvert le puissant pulsar qui se tapit dans la nébuleuse du Crabe. Les faits saillants d'une animation du pulsar montrent des mèches de matière expulsée du pulsar à une vitesse égale à la moitié de celle de la lumière, un halo scintillant et un point lumineux intense qui dance comme un farfadet au-dessus du pôle du pulsar. D'un diamètre de seulement 10 kilomètres, mais plus massif que le Soleil, l'énergie de ce pulsar est la source des mouvements et des émissions de la nébuleuse qui elle s'étend sur plus de 10 années-lumière. (Credit J. Hester and P. Scowen (ASU), NASA) 2 juin 2001 REPRISE DU 5 septembre 1998 et du 31 mars 1996 |
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En utilisant les données en rayon X provenant de l'observatoire spatial Chandra et celles en ondes radio du VLA (Very Large Array), une équipe de chercheurs a découvert des preuves de l'existence d'un des astres les plus étranges décrits par l'astrophysique : une étoile à neutrons. Située à l'intérieur du rémanent de supernova IC 443, l'étoile à neutrons apparaît sur cette image rayon X en fausses couleurs sous l'aspect d'un spot rosâtre, en bas à droite. D'un diamètre de l'ordre de 20 km, mais avec une masse supérieure à celle du Soleil, cet astre ultra compact est le cœur effondré d'une étoile massive. C'est cet effondrement du cœur d'une étoile massive qui provoque une supernova, une explosion cosmique libérant en un temps très court autant d'énergie dans l'espace que l'étoile l'a fait durant toute sa vie. Cette supernova s'est produite il y a très longtemps dans la constellation du Lièvre (il y a une erreur dans le texte de l'APOD), à quelque 5000 années-lumière de nous. Grâce aux caractéristiques de l'onde de choc obtenues en rayon X, une équipe de chercheurs ont estimé à quelle vitesse l'étoile à neutron s'éloigne du lieu de l'explosion. La grandeur de cette vitesse ainsi que la distance entre l'étoile à neutrons et le centre de IC 433 ont permis à l'équipe (trois étudiants et un professeur du North Carolina School for Science and Mathematics) de calculer que la lumière de la supernova a atteint la Terre il y a environ 30 000 ans. (Credit: C. Olbert, C. Clearfield, N. Williams, J. Keohane (NCSSM), NASA) 15 décembre 2000 |
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Cette stupéfiante image centrée sur le pulsar de Vela a été réalisée par l'observatoire spatial en rayons X Chandra. Un pulsar est une étoile à neutrons, le cœur restant d'une étoile ayant explosé en supernova, dont le faisceau électromagnétique énergétique (fiche 3) atteint la Terre. La densité d'une étoile à neutron est immense, car sa masse plus grande que celle du Soleil est contenue dans une sphère de l'ordre d'une dizaine de kilomètres. Le diamètre du pulsar de Vela est d'environ 19 km et il tourne sur lui-même 10 fois par seconde tout en se déplaçant dans le nuage de débris de la supernova. Le champ magnétique du pulsar accélère les particules chargées à des vitesses approchant celle de la lumière et c'est ce qui est la source de la puissante émission rayon X révélée par Chandra. L'émission X a la forme de deux arcs armés d'une seule flèche, le jet de rayon X produit aux pôles de l'étoile à neutrons. On pense que ces deux arcs constituent en fait les bords de deux anneaux inclinés de rayon X émis par des particules de haute énergie. Cette zone d'émission X s'étend sur environ 0,2 année-lumière. La forme de la nébuleuse tournée vers le coin inférieur gauche indique que le pulsar se déplace vers le coin supérieur droit de l'image, dans la même direction que le jet rayon X. Ce pulsar (PSR B0833-45) et le rémanent qui lui est associé ont été créés par une supernova il y a de cela plus de 10 000 ans. Le pulsar de Vela est à 959 années-lumière de nous en direction de la constellation des Voiles. Notons que ces anneaux X et son jet sont assez semblables à ceux d'un autre pulsar bien connu, celui (PSR B0531+21) de la nébuleuse du Crabe (NGC 1952) (Credit: G.Garmire et al. (PSU), NASA) 9 juin 2000 |
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Sur cette image de la région centrale de notre galaxie captée dans le domaine de l'infrarouge, est indiquée la position de SGR 1900+14, le plus puissant aimant connu de la Voie lactée. On pense que SGR 1900+14 est une étoile à neutrons de la taille d'une cité qui tourne sur elle-même et qui est dotée d'un champ magnétique hyper puissant, un astre auquel on a donné le nom de magnétar. Il est difficile de saisir la force d'un tel champ magnétique. Celui de la Terre qui fait dévier l'aiguille d'une boussole a une intensité qui avoisine les 0,5 Gauss à une latitude de 45°. Les aimants supraconducteurs du LHC produisent un champ de 8,3 teslas (83 000 Gauss), l'un des champs les plus intenses produit sur Terre. Celui d'un magnétar est de l'ordre de 10 puissance 11 teslas, soit 12 milliards de fois plus grand que celui des aimants du LHC. Un aimant de cette puissance situé à mi-chemin entre la Terre et la Lune effacerait aisément les données de la bande magnétique de votre carte de crédit et pourrait même faire sortir la monnaie ferromagnétique de vos poches. Situé à environ 20 000 années-lumière de nous, SGR 1900+14 a produit en 1998 un puissant sursaut gamma qui a été détecté par plusieurs satellites astronomiques. Ce sursaut a même eu des effets mesurables sur l'ionosphère de notre planète. On pense que l'immense champ magnétique d'un magnétar est capable de déformer la croûte de neutrons de l'astre et de générer ainsi d'intenses irruptions de rayon gamma. (Picture Credit: Edward Wright (UCLA), COBE Project, Courtesy MSFC, NASA) 22 janvier 2000 REPRISE du 2 octobre 1998 |
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Les étoiles fugitives sont des étoiles massives qui se déplacent rapidement dans le milieu interstellaire. Tel un bateau se déplaçant dans le milieu interstellaire, l'étoile fugitive HD 77581 a laissé en comprimant les gaz sur son sillage cette gracieuse onde de choc en forme d'arc. Cette étoile est située près du centre de cette photographie qui provient de l'ESO (European Southern Observatory). Elle est si brillante que sa lumière a saturé l'appareil photo produisant ainsi cette figure en forme de croix. HD 77581 est à plus de 6000 années-lumière de nous en direction de la constellation des Voiles. Elle se déplace à plus de 80 km/s. Quelle est donc l'origine d'une si grande vitesse? La réponse réside sans doute dans le compagnon invisible de cette étoile, un pulsar X connu sous la désignation Vela X-1. Ce pulsar vient sans aucun doute d'une supernova, explosion qui aurait donné une poussée formidable à cette étoile et son compagnon. (Credit: L. Kaper et. al. (ESO)) 27 novembre 1999 REPRISE du 3 décembre 1997 |
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Quelle masse maximale une étoile de la séquence principale doit-elle avoir pour ne pas terminer ses jours en trous noirs? On tente de répondre à cette question grâce à la découverte d'une étoile à neutrons solitaire dans l'espace. Les observations du télescope spatial Hubble ont été corrélées avec de précédents relevés des observatoires spatiaux ROSAT (en rayons X) et EUVE (en ultraviolet) pour l'étoile isolée indiquée par la flèche sur cette image. Les astrophysiciens peuvent déduire la masse typique d'une étoile à neutrons isolée à partir des mesures de sa luminosité non influencée par des voisins, de sa température et de sa distance maximale. En supposant que cet objet est une étoile à neutrons de masse typique, des modèles anciens de la structure d'une étoile à neutrons auraient prédit que cette étoile aurait dû se transformer en trou noir. L'existence de cette étoile à neutrons repousse donc la limite de la masse maximale. (Credit: F. Walter (SUNY Stony Brook), WFPC2, HST, NASA) 28 novembre 1998 REPRISE du 26 septembre 1997 |
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Ce dessin artistique représente un astre de la taille d'une ville, une étoile à neutrons, au centre d'un disque d'accrétion de plasma chaud arraché à une étoile compagne géante rouge. Engouffrant voracement la matière du disque d'accrétion, l'étoile à neutrons tourne de plus en plus rapidement, plus de 400 fois par seconde, en émettant un faisceau de particules très énergétiques et des pulsations de rayon X. Est-ce qu'un système aussi étrange et inhospitalier existe vraiment dans l'Univers? Selon les données recueillies par le satellite RXTE (Rossi X-Ray Timing Explorer), un groupe de chercheurs a récemment annoncé la découverte d'un système semblable à ce scénario exotique, un pulsar milliseconde rayon X. Ce nouveau phare X céleste catalogué SAX J1808.4-3658 est à 12 000 années-lumière de nous en direction de la constellation du Sagittaire. (Picture Credit: W. Feimer (Allied Signal), GSFC, NASA) 23 juillet 1998 |
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Quel est le nom d'une étoile à neutrons dotée d'un champ magnétique extrêmement fort? Simple, un magnétar. Imaginez une étoile plus massive que le Soleil, dont la masse volumique atteint celle d'un neutron et dont le champ magnétique est mille billions (10 suivi de 15 zéros) de fois plus fort que celui de la Terre. Cela vous parait exotique comme théorie et hautement improbable? Des données dans le domaine des rayons X et des rayons gamma captées par des observatoires spatiaux, qui supportent fortement l'existence de magnétars, ont été publiées récemment. Une étoile à neutrons se forme dans le creuset d'une violente explosion stellaire. Certaines deviennent des pulsars dotés d'un champ magnétique relativement peu puissant. En tournant, ils émettent des impulsions d'onde électromagnétique. Cette émission d'énergie cause un ralentissement progressif de leur vitesse de rotation. Cependant, des astronomes pensent maintenant que certaines deviennent des magnétars dotés d'un champ magnétique si intense qu'il peut tordre et déplacer la croûte solide de neutrons de l'étoile, un genre de séisme de surface. Ces séismes stellaires neutroniques généreraient de brefs flashs de rayon X dur et de rayon gamma mou, la source des mystérieux sursauteurs gamma mous et des pulsars X anormaux. Cette image provient d'une animation qui illustre la rotation et les flashs d'un magnétar en mettant l'accent sur les boucles de champ magnétique qui s'enfonce dans sa surface. (Credit: Robert Mallozzi (UAH, MSFC)) 27 mai 1998 |
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Un pulsar est une étoile à neutrons en rotation qui est née dans le creuset d'une violente explosion stellaire, une supernova. Comme un phare cosmique, le faisceau de radiation émis par l'étoile à neutrons balaie l'espace. Lorsque ce faisceau frappe la Terre, il produit un signal périodique qui nous révèle la fréquence de rotation de ce cadavre stellaire incroyablement dense. Le pulsar le plus célèbre est à l'intérieur de la nébuleuse du Crabe, un rémanent de supernova assez près de nous. La rotation de PSR B0531+21, désignation de ce jeune pulsar, est très rapide, environ 33 fois par seconde. Ce sont ses radiations qui illuminent les gaz du rémanent dans lesquels il baigne. En fouillant dans les archives des télescopes orbitaux en rayon X, les astronomes ont déniché un pulsar semblable à celui du Crabe, mais encore plus rapide. Ce pulsar (PSR J0537-6910) est situé dans le Grand Nuage de Magellan. Ce pulsar est au cœur du jeune rémanent de supernova N157B et il effectue 62 rotations par seconde. C'est le plus rapide pulsar connu associé à un rémanent de supernova. Cette image rayon X de contour en fausses couleurs d'une partie du Grand Nuage de Magellan montre l'emplacement du rémanent N157B ainsi que le cœur de l'amas d'étoiles chaudes R136. En bas et à gauche, on voit l'emplacement du pulsar SNR 0540-69.3 dont la fréquence de rotation est de 20 fois par seconde. Cette image couvre une région d'environ 1500 années-lumière de côté. (Credit: E. V. Gotthelf (LHEA, GSFC) Q. D. Wang (Northwestern Univ.), ASCA) 11 février 1998 |
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Que verriez-vous si vos yeux étaient sensibles au rayonnement gamma? Ces deux étoiles à neutrons en rotation rapide, des pulsars, seraient parmi les objets les plus brillants du ciel. Les deux pulsars de cette image en rayon gamma générée numériquement sont celui de la nébuleuse du Crabe (le pulsar PSR B0531+21), en bas à droite, et le pulsar Geminga (PSR J0633+1746). L'énergie des photons du rayonnement gamma est plus de 10 000 fois supérieure à celle des photons de la lumière visible. Les photons gamma sont absorbés par l'atmosphère avant d'atteindre la surface de la Terre. Il faut donc placer un satellite en orbite pour pouvoir observer des objets en rayon gamma. Cette image provient du télescope gamma EGRET qui est à bord de l'observatoire spatial Compton. (Picture Credit: NASA, Compton Gamma Ray Observatory) 24 juin 1995 |