Note : toutes les miniatures sont dotées d’un lien conduisant vers la page du site de l’APOD qui contient les textes anglais et les photographies originales. Les textes sont quelquefois une adaptation des textes de l’APOD et ne sont donc pas une traduction fidèle. J’ai souvent ajouté mes propres commentaires, ou encore fait un résumé rapide. J’ai aussi modifié la plupart des hyperliens vers des pages françaises. Les photos les plus récentes
apparaissent en haut de la page.
LA COMÈTE DE HALLEY
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La première comète périodique connue de l’histoire
Halley (1P/ Halley)
revient dans le système solaire interne tous les 76 ans. Sa dernière
apparition remonte à 1986 et on pouvait la voir à l’œil nu. Ses débris
poussiéreux sont cependant visibles dans le ciel deux fois par année. Il
s’agit des pluies d’étoiles filantes
Êta Aquarides en
mai et des Orionides
en octobre. En incluant les météores près du maximum de la pluie le 21
octobre, cette image composite a été réalisée en empilant les météores des
Orionides de 2015 à 2022. On voit la trace d’environ 47 météores brillant
sur cette image nocturne panoramique. Sur le fond du bandeau de la Voie
lactée, les météores des Orionides semblent tous provenir d’un point situé
juste au nord de Bételgeuse, une des étoiles de la constellation d’Orion.
Les montagnes terrestres de l’image sont situées dans l’est de la
Slovaquie près de la
ville de Presov.
( Image Credit & Copyright: Petr
Horalek / Institute of Physics in
Opava) |
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À quoi ressemble
le noyau d’une comète? Constitués de la
matière
primordiale du système solaire, on a longtemps cru que les noyaux
des comètes étaient des icebergs sales. Mais, il était
impossible de voir le noyau d’une comète avec un télescope
terrestre. Le mieux que l’on pouvait faire était d’observer le
coma et sa queue lorsque la comète s’approchait du Soleil.
Tout cela a changé en 1986. Giotto a été le
premier vaisseau spatial qui a été à la rencontre
d’une comète. On a alors obtenu la première photographie
du noyau d’une comète, soit celui de la comète
de Halley alors qu’elle s’approchait du Soleil. Les données
recueillies par Giotto ont été traitées numériquement
afin de présenter cette image passablement
améliorée du noyau de la comète. La forme de ce
noyau ressemble à celle d’une patate. Sa plus grande dimension
fait environ 15 km de longueur. Certains détails du noyau sombre
sont visibles à droite de l’image alors que le gaz et les
poussières du coma de la comète sont à gauche. La
comète de Halley revient tous les 76 ans dans nos parages et elle
perd chaque fois environ 6 mètres de glace. Les débris de
la comète se dispersent en une longue traînée sur son
orbite. Ces débris sont à l’origine de deux pluies
d’étoiles filantes annuelles : celle des Orionides à la
fin d’octobre et celle des Eta Aquarides en mai. (Credit & Copyright: Halley
Multicolor Camera Team, Giotto
Project, ESA) 4 janvier 2010 REPRISE du texte du 5 août 2000. |
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Ce n'est certainement pas la plus belle photo de la comète de Halley, mais c'est sûrement la seule de ce genre. Le groupe de pixel encerclé sur l'image du jour renferme des signaux provenant de la plus célèbre des comètes périodiques. Halley était alors à 28 UA (4 milliards de kilomètres) du Soleil, un record de distance pour l'observation d'une comète. Sa dernière visite près de la Terre remonte à 1985. Elle est présentement aux confins du système solaire, à une distance comparable à celle de Neptune. Aussi loin du Soleil, la comète ne montre évidemment aucun signe d'activité : il faut un minimum de radiation solaire pour que les glaces d'une comète se subliment. L'image en négatif qui nous est présentée provient de poses réalisées avec trois des télescopes du VLT (Very Large Telescope) de l'ESO. Les photos suivent la position de la comète et c'est ce qui explique les traces allongées des étoiles et des galaxies que l'on ne saurait reconnaître sur cette étrange image. La traînée sombre en haut de l'image (c'est un négatif, sur une photo ce serait une traînée lumineuse) provient du passage d'un satellite terrestre artificiel. Même si l'éclat de la comète de Halley est très faible, les grands télescopes terrestres seront capables de la suivre jusqu'à ce qu'elle atteigne son aphélie, à plus de 5 milliards de kilomètres (35 UA) du Soleil en 2023. (Credit: O. Hainaut (ESO-Chile) et al., VLT Project, European Southern Observatory) 3 octobre 2003 |
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Le noyau de la comète. Voir le texte du 4 janvier 2010. (Credit: Halley Multicolor Camera Team, Giotto Project, ESA Copyright: MPAE) 5 août 2000 |
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En 1986, on a utilisé l'Observatoire aéroporté Gérard P. Kuiper pour photographier la comète de Halley alors qu'elle était en face du disque de la Voie lactée. La comète de Halley est le rectangle blanc près du centre de cette photographie. La comète de Halley est la plus célèbre de l'histoire de l'astronomie et elle nous rend visite tous les 76 années. Les étoiles visibles dans notre galaxie sont typiquement des millions de fois plus éloignées que les comètes et dans les environs du Soleil, elles font le tour du centre de la galaxie en 250 millions d'années. On pense qu'il y a des milliards de comètes en orbite autour du Soleil, mais presque toutes sont trop éloignées pour qu'on les voie. C'est aussi le cas des milliards d'étoiles de la Voie lactée qui sont trop éloignées de nous pour qu'on puisse les voir. (Credit: Kuiper Airborne Observatory, NASA) 3 octobre 1997 |
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Voilà à quoi ressemble le noyau d'une comète. Pour toutes les comètes actives à l'exception de Halley, il n'était possible que de voir sa coma, c'est-à-dire le gaz opaque qui l'entoure. En 1986, lors de la plus récente visite de la comète de Halley dans le système solaire interne, la sonde spatiale Giotto a réussi à photographier son noyau. Cette image est une composition réalisée à partir de centaines de photos captées par Giotto. Lors de son passage en 1986, l'éclat de la comète de Halley était cependant faible, à peine le dixième de la comète Hyakutake. La comète de Halley revient nous visiter tous les 76 ans et, à chaque passage près du Soleil, elle perd environ 6 mètres de glace et de roches dans l'espace. Ce sont ces débris qui produisent chaque année entre le 15 et le 20 novembre la pluie d'étoiles filantes des Léonides. (Credit: Halley Multicolour Camera Team, Giotto, ESA; Copyright: MPAE) 10 décembre 1996 |
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Le noyau d'une comète, formée de la matière primordiale du système solaire, ressemble à un iceberg vraiment sal. S'il est en orbite loin du Soleil, dans le nuage d'Oort, il peut demeurer gelé et donc préservé pendant des milliards d'années. Il peut cependant arriver que l'orbite éloignée d'une comète soit perturbée par la gravité d'une étoile passant à quelques années-lumière du système solaire. La comète peut alors se mettre en route vers le système solaire interne. Cependant, ce n'est pas le cas de la comète de Halley qui est une comète périodique et qui rend visite au Soleil tous les 76 ans. En 1986, la sonde spatiale européenne Giotto s'est rendue jusqu'au noyau de Halley alors qu'elle approchait du Soleil. Les données recueillies par Giotto ont permis de produire cette image rehaussée du noyau de la comète. On ne voit qu'une structure foncée du noyau et des nuages gazeux brillants produits par la sublimation des glaces. Le noyau de Halley mesure environ 15 km. (Credit: European Space Agency, Giotto Camera Team) 21 août 1995 |