Note : toutes les miniatures sont dotées d’un lien conduisant vers la page du site de l’APOD qui contient les textes anglais et les photographies originales. Les textes sont quelquefois une adaptation des textes de l’APOD et ne sont donc pas une traduction fidèle. J’ai souvent ajouté mes propres commentaires, ou encore fait un résumé rapide. J’ai aussi modifié la plupart des hyperliens vers des pages françaises. Les photos les plus récentes
apparaissent en haut de la page.
CONSTITUTION ET PHÉNOMÈNES ATMOSPHÉRIQUES DE LA TERRE
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Une coulée de lave peut-elle s’étendre dans le ciel ?
Non, mais sa lumière le peut. Cette photographie nous montre l’un de ces
effets plutôt rares, un
pilier de lumière
volcanique. En général, les piliers de lumière proviennent de la lumière
solaire et ils apparaissent comme des colonnes brillantes s’élevant vers le
ciel au coucher ou au lever du soleil. D’autres piliers de lumières,
certains assez colorés, ont aussi été photographiés au-dessus des
lumières des villes. La lumière de celui de la photo provenait cependant du
magma rougeoyant d’un volcan en éruption. Ce volcan est
l’Etna en Italie. La photo
a été captée tôt le matin à la mi-février. La température glaciale au-dessus
de ce stratovolcan
a créé des cristaux de glaces soit dans l’aire du-dessus du volcan ou encre
dans la vapeur d'eau expulsée par celui-ci. La plupart de ces cristaux sont
plats et ils flottent dans l’air, réfléchissant ainsi la lumière vers le
sol. (Image Credit & Copyright: Davide
Caliò) |
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Dans ce paysage hivernale digne d’un film de
science-fiction, trois soleils semblent embrasser l’horizon. Mais, c’était
sur la
Terre que cette photo a été captée, lors d’une excursion de motoneige
dans la région montagneuse autour du parc national d’Abisko dans le nord de
la Suède. Les deux taches lumineuses de chaque côté du soleil sont des
parhélies aussi connues
sous le nom de chiens de soleil ou encore de faux soleils. Ils proviennent
des cristaux hexagonaux de glace suspendus dans un atmosphère brumeux. Ces
cristaux réfractent
et
réfléchissent la lumière solaire vers le sol. On les observe
généralement au hautes latitudes en hiver. Les parhélies sont à 22 degrés de
chaque côté du soleil. (Image Credit & Copyright: Felipe
Menzella) |
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Un arc-en-ciel peut-il nous offrir un tel spectacle?
Comme d’habitude, en cette fin de journée, le soleil s’est couché vers
l’ouest, mais le spectacle le plus intéressant était à 180° de l’astre du
jour, vers l’est. Il y avait un
arc-en-ciel et un
impressionnant spectacle de
rayons
anticrépusculaires sous le centre de l’arc-en-ciel. Cette photo a été
captée depuis Lekeito,
une commune de
Biscaye dans le
Pays basque au nord de
l’Espagne. Le soleil était alors à l’arrière de l’appareil photo.
L'arc-en-ciel est le résultat de la
réflexion
qui renvoie la lumière vers l’observateur et de la
réfraction par les
gouttes d’eau de la pluie qui décompose la lumière du soleil à la manière
d’un
prisme. Les rayons anticrépusculaires résultent de la lumière du soleil,
bloquée par certains nuages, qui fait tout le tour du ciel, au-dessus de nos
têtes et qui semble converger vers l'horizon opposé, une illusion d'optique.
Observer les rayons anticrépusculaires est un plaisir rare, mais observer et
surtout photographier les deux phénomènes atmosphériques simultanément est
un exploit rarissime qui peut paraître à la fois serein et surréaliste.
(Image Credit & Copyright: Julene
Eiguren) 4 février 2025 |
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Des vagues de couleurs
irisées, vives et
brillantes traversent le ciel du nord de la Suède. On appelle ce type de
nuages des nuages nacrés
ou encore des nuages polaires stratosphériques. On les aperçoit rarement. La
photo de ceux-ci a été captée le 12 janvier dernier alors que le soleil
était juste sous l’horizon. Ces nuages naissent dans la basse
stratosphère
généralement sans nuages lors de grand froid hivernal qui favorise la
formation de cristaux de glace. À des altitudes d’environ 15 à 25
kilomètres, la lumière du soleil couchant parvient jusqu’à ces cristaux qui
diffractent celle-ci vers le sol, alors que la lumière solaire est cachée à
la vue. (Image Credit & Copyright: Vojan
Höfer) |
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D’où vient cet énorme œil dans le ciel? De la poussière
de diamant, un terme informel qui désigne les petits cristaux de glace qui
se forment dans l'atmosphère et qui flottent jusqu’au sol. Ces cristaux ont
une forme géométrique
bien précise et ensemble, ils peuvent
réfléchir et
réfracter la lumière du
Soleil
ou de la
Lune vers nos yeux provoquant ainsi l’apparition
d’énormes halos et d’arcs peu communs. Parfois, le résultat de ces
réflexions et de ces réfractions peut ressembler à un œil géant qui vous
espionne. Cette image a été captée la semaine dernière depuis les
monts Métallifères de la
Tchéquie. La lune se
levait à travers un air rempli de
brouillard glacé, ce
qui a permis de voir simultanément plusieurs de ces magnifiques phénomènes
optiques du ciel. En plus des
chiens lunaires, des
arcs tangents, des
halos et du
cercle parhélique,
des piliers lumineux
au-dessus des lumières lointaines sont visibles à la gauche, tandis que
Jupiter et
Mars se trouvent juste à
l'intérieur du bas du halo de 22 degrés. (Image
Credit & Copyright: Jaroslav
Fous) |
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Mais que sont ces nuages? Ces nuages longs et fins
pointent vers le sommet d’une colline où se trouve un
observatoire astronomique de renommée
mondiale, mais ce n’est qu’en partie vrai. Cette
formation nuageuse
impressionnante est une superposition fortuite de courants d’air ondulants
périodiques
dans la basse atmosphère
de notre
planète. Les nuages
undulatus sont une variété de nuages
asperitas et ils se
forment là où l’air est assez froid pour provoquer la
condensation de
gouttelettes d’eau opaques. La nature grand-angle du panorama crée
l'illusion que les nuages convergent au-dessus de la colline. Sur le sommet
de cette colline se trouve vraiment un observatoire de renommée mondiale, il
s’agit de
l’Observatoire de Las Campanas de la
Carnegie
Institution de Washington. Cet observatoire est situé dans la cordillère
des Andes au Chili. Il
héberge deux télescopes
Magellan de 6,5 m de diamètre. Cette image a été captée par un pur
hasard par le téléphone d’un téléphone à l’esprit vif vers la fin septembre.
(Image Credit & Copyright: Yuri
Beletsky (Carnegie Las
Campanas Observatory, TWAN);
h/t: Alice
Allen) |
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Parfois, une rivière de gaz chaud coule dans le ciel
au-dessus de votre tête. Sur cette image, la rivière a créé une forte
augmentation de la vitesse d'émission thermique (STEVE)
qui brillait en rouge vif, blanc et rose. Les détails sur le fonctionnement
des STEVE restent un sujet de recherche, mais des preuves récentes montrent
que leur lueur résulte d'une
rivière d'ions chauds se déplaçant
rapidement sur une centaine de kilomètres dans l'atmosphère terrestre : l'ionosphère.
La lueur rouge terne plus étendue pourrait être liée à la STEVE qui coule,
mais elle pourrait aussi être un
arc auroral rouge stable (SAR), une lueur plus générale liée
à la chaleur. Cette photo a été captée plus tôt ce mois-ci en France à la
Côte d’Opale. C’est une composition
numérique grand-angle réalisée alors que l’arc STEVE se formait dans le ciel
presque au-dessus de la tête du photographe. Le phénomène a duré quelques
minutes, mais ce fût suffisant pour que le photographe puisse prendre la
photo. Il est dans le paysage. Pouvez-vous le trouver?
(Credit & Copyright: Louis
LEROUX-GÉRÉ) |
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Cette jolie photo captée dans la matinée du 20 aout dernier depuis les îles
Fidji dans le sud du Pacifique nous montre à la fois la
pleine lune et l’ombre de la Terre.
Pour les lève-tôt, l’ombre de notre planète que se couche dans le ciel
occidental est une apparition presque quotidienne. Cependant, l’ombre gris
bleu bleu de la Terre est souvent négligée par les photographes par rapport
à l’horizon oriental rougeâtre d’un coucher de soleil. S'étendant dans
l'atmosphère dense, l'ombre couchante de la Terre est délimitée au-dessus
par la lueur rosâtre de
l’arche anticrépusculaire,
familièrement appelée ceinture de Vénus. La couleur rosâtre de cette arche
provient de la
rétrodiffusion de la lumière rougie
du Soleil qui se lève ou qui se couche à l’horizon opposé. Évidemment, la
Lune est rougie par le long parcours
de la lumière dans l'atmosphère terrestre qui
diffuse préférentiellement le bleu.
Le 20 aout dernier, la pleine lune était une Lune bleue saisonnière,
c'est-à-dire la troisième pleine lune d’une saison qui en compte quatre. La
pleine lune est toujours impressionnante à l’horizon sous un ciel dégagé,
mais celle du 20 aout l’était encore plus, car c’était la première de quatre
super lunes consécutives.
(Image Credit & Copyright: Jin
Wang) 24 aout 2024 |
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Quelle est cette tornade rouge violacée à l’horizon? Ce
n’en est pas une, car alors qu’il orbitait autour de la
Terre à bord de la
Station spatiale internationale au
début du
mois dernier, l’astronaute
Matthew Dominick a aperçu un type
d’éclair inhabituel sur le pourtour de notre planète, un
jet géant. Ce puissant jet apparaît
en rouge et violet à gauche de l’image. Les jets géants d’éclair ne sont
connus que depuis 23 ans. Ces jets atmosphériques sont associés aux orages
et se propagent vers le haut en direction de
l’ionosphère. La partie inférieure de
l’image montre la
Terre la nuit, avec la mince
atmosphère teintée de vert par la
lueur de l’air. Les lumières d’une
ville sont visibles, parfois même résolues, mais généralement créant des
lueurs diffuses blanches dans les nuages. Le haut de l’image montre des
étoiles lointaines sur un fond de ciel sombre. La nature des jets géants et
leur relation possible avec d’autres types
d’événements lumineux transitoires,
tels les
jets bleus et les
farfadets rouges, demeurent un sujet
actif de recherche. (Image Credit: NASA, Expedition
71 Crew, JSC, ESRS, Matthew
Dominick; Processing: Simeon
Schmauß) |
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À l’occasion d’un voyage en moto sur le mont
Uludağ dans la province
turque de
Bursa, ces
voyageurs se sont retrouvés au-dessus des nuages et du brouillard à la fin
du moins de juin. Le soleil brillait directement derrière eux, de sorte que
la vue sur le flanc de la grande montagne montrait
une
gloire atmosphérique magnifique et un arc de brouillard. Aussi connue
sous le nom d’
heiligenschein ou de
spectre de
Brocken, on peut également voir parfois une gloire depuis un avion ou
encore d’un immeuble élevé. Elle apparaît souvent comme un géant sombre
entouré d'un halo lumineux. Bien sûr, le géant sombre n'est que l'ombre de
l'observateur (vidéo
de 90 Mo) projetée en face du soleil. Les
nuages et
le brouillard sont composés de très petites gouttelettes d'eau, plus
petites que des gouttes de pluie, qui réfractent et reflètent la lumière du
soleil pour créer le halo coloré de la gloire et cet arc de brouillard plus
étendu. (Image
and Video Credit & Copyright: Cem
Özkeser and Yasin İlcebay) |
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Pour certains, ces bandes subtiles de lumière et
d'ombre s'étendaient dans le ciel au coucher du soleil le 11 juillet.
Connues sous le nom de rayons anticrépusculaires, ces bandes se forment
lorsqu'un grand banc de nuages près de l'horizon occidental projette de
longues ombres dans l'atmosphère au coucher du soleil. En raison de la
perspective de la caméra, les bandes de lumière et d'ombre semblent
converger vers l'horizon est (opposé) à un point vu juste au-dessus d'un
château du XIVe siècle au sommet d'une colline à Brno, en République
tchèque. Au premier plan, les habitants de la planète Terre profitent du
festival annuel des planètes de la région dans le parc situé sous
l'observatoire et le planétarium de Brno. Et si les rayons crépusculaires et
anticrépusculaires sont un phénomène atmosphérique relativement courant, les
sphères gonflables de 10 mètres de diamètre de ce festival représentant des
corps du système solaire sont moins souvent observées sur la planète Terre.
(Image Credit & Copyright: Pavel
Gabzdyl) |
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Ces nuages sont doublement inhabituels. D’abord, ces
sont des nuages
noctilucents rares, car ils ne sont visibles que juste avant ou après le
coucher du soleil. La source de ce type de nuage est d’ailleurs connue, mais
les cristaux de ceux-ci qui réfléchissent la lumière du Soleil depuis la
haute atmosphère
proviennent d’une fusée SpaceX dont le lancement avait été effectué 30
minutes auparavant. Ces nuages sont aussi connus sous le nom de nuages
mésosphériques polaires. Le sommet de ceux-ci converge devant un croissant
de lune qui se levait. Cette image ainsi que la
vidéo qui l’accompagne ont été captée depuis
Orlando en
Floride, il y a environ une semaine. Le point lumineux à droite de la
Lune est la planète
Jupiter. (Credit & Copyright: Pascal
Fouquet) |
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Pourquoi ces nuages sont-ils multicolores? Ces nuages
connus sous le nom de
nuages iridescents
sont un phénomène
relativement rare. Ils peuvent arborer des couleurs très vives et même
briller dans tout le
spectre visible. Ce sont des
nuages nacrés qui se
forment dans la
stratosphère. Ils sont constitués de gouttelettes d’eau de taille
presque uniforme. Lorsque le
Soleil est à la bonne position, généralement caché à notre vue, ces
minces
nuages peuvent
diffracter considérablement les rayons de façon presque
cohérente.
Les
diverses couleurs de la lumière sont alors déviées dans différentes
directions. C’est ainsi que l’on peut observer dans plusieurs directions
différentes couleurs.
Plusieurs nuages peuvent en se formant présenter une région iridescente,
mais ils deviennent rapidement trop épais et trop disparates ou encore ils
ne sont pas dans le bon angle avec le
Soleil
pour exhiber des couleurs. Cette image et la
vidéo qui l’accompagne ont été captées l’an dernier dans le ciel
d’Östersund en
Suède.
(Image Credit & Copyright: Goran
Strand) |
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La pleine
lune d’avril dernier brille près de l’horizon à travers des nuages de haute
altitude, projetant des ombres dans le jardin de ce paysage nocturne. En
plus de la sentinelle canine Sandy qui surveille le portail du jardin, cet
instantané grand angle a aussi capturé le
halo de glace de
22 degrés
la lune. La pleine lune de juin pourrait aussi projeter des ombres. La plein
lune de ce mois se produira le 22 juin à 01h 08min
UTC,
soit presque 28 heures après le solstice d’été (20h 51 min UTC, le 20 juin).
Le
solstice d’été
pour l'hémisphère nord est le moment où le Soleil atteint sa
déclinaison
nordique maximale. Certains donnent le nom à cette pleine lune de Lune des
fraises. La pleine lune de juin est à sa déclinaison la plus
méridionale
et, si le temps est brumeux, elle créera sûrement ses propres halos de 22
degrés. (Image Credit & Copyright: Marcella
Giulia Pace) |
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Un orage
ordinaire peut-il faire cela? Cette image montre
des jets
gigantesques produits la semaine dernière par un orage
vers
l’Himalaya en
Chine et
au Bhoutan.
Cette image est un composite de quatre photos des longs jets
qui se sont produits à quelques minutes d’intervalle. Les
jets gigantesques ont fait l’objet d’études seulement au
cours de ce siècle. C'est un type de décharge de foudre
qui se produit certains orages et l'ionosphère. Il
s'agit d'un type d'éclair inhabituel qui est très différent
des
éclairs nuage-nuage et nuage-sol classiques. Le bas des
jets gigantesques ressemble aux
éclairs qui se produisent au-dessus d’un nuage vers la
stratosphère, éclairs qu’on appelle des
jets bleus, tandis que le haut ressemble à des
farfadets rouges de la haute atmosphère. Le mécanisme et
le déclencheur qui provoquent les jets gigantesques restent
un sujet de recherche, mais il est certain que ceux-ci
réduisent le déséquilibre de charge entre différentes
parties de l'atmosphère terrestre. Une bonne façon de
rechercher des jets gigantesques est d'observer un orage
puissant, mais lointain depuis un endroit dégagé, comme ils
durent
moins d’une seconde, armez-vous de patience.
(Image Credit & Copyright: Li
Xuanhua) |
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D’où vient cette
couronne colorée visible dans les nuages et produite par
la Lune? Cette
couronne
lunaire est créée par la
diffraction
quantique de la lumière par des gouttelettes d’eau de
taille similaire présente dans un nuage presque transparent.
Étant donné que la lumière de différentes couleurs a des
longueurs d’onde différentes, chaque couleur est diffractée
différemment. Les
couronnes lunaires sont l’un des rares effets de couleur
prédits par la théorie de la
mécanique quantique pouvant être facilement observés à
l’œil nu. Les
couronnes
solaires apparaissent aussi parfois dans le ciel. Cette
image a été captée le mois dernier à
Paris en France.
La balise bleue émanant de la
Tour
Eiffel n’a pas perturbé la couronne lunaire colorée.
(Image Credit & Copyright: Valter
Binotto) |
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Qu’est-ce qui a créé ce X géant dans
les nuages? C’était l’ombre des traînées de condensation
éclairées d’en bas. Lorsque les avions volent, les gaz
d'échappement humides des moteurs peuvent former des
gouttelettes d'eau qui pourraient geler dans la haute
atmosphère froide de la Terre. Ces courants persistants
d’eau et de glace diffusent la lumière du Soleil au-dessus
et apparaissent ainsi brillants d’en bas. Cependant, en de
rares occasions, lorsque le Soleil est proche de l'horizon,
des traînées de condensation peuvent être éclairées par le
bas. Ces traînées de condensation projettent de longues
ombres vers le haut, des ombres qui passent généralement
inaperçues à moins qu'il n'y ait un banc nuageux élevé, et
c’était exactement le cas à Istanbul en Turquie au début du
mois. Les traînées de condensation se produisent sur toute
la planète Terre et, en général, réchauffent la Terre
lorsqu'elles piègent la lumière infrarouge, mais
refroidissent la Terre lorsqu'elles réfléchissent
efficacement la lumière du soleil. L'image a été prise par
un photographe surpris le matin alors qu'il se rendait au
travail. (Image Credit & Copyright: Fatih
Ekmen) |
![]() |
D’où proviennent toutes ces couleurs?
Ce ne sont pas des aurores, mais
colonnes lumineuses, un phénomène évidemment plus
rapproché dans l'atmosphère terrestre. Ces colonnes
proviennent de la réflexion de la lumière émise depuis le
sol par des cristaux plats de glace qui flottent dans l’air.
Habituellement, ces cristaux s’évaporent avant d’atteindre
le sol, mais pendant des périodes de froid intense ils
peuvent se former près du sol sous forme de neige légère que
l’on nomme
poudrin de glace. Les cristaux peuvent alors refléter
les
lumières du sol en colonnes, comme ils le font pour un
pilier solaire. Cette photo a été captée le mois dernier
depuis la prairie du canton de
Wulan-Butong en
Mongolie-Intérieure. (Image
Credit & Copyright: N.
D. Liao) |
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Quelle est la progression de
l’assombrissement du ciel au coucher du Soleil? La nuit
tombe par étape et différentes couleurs s’élèvent
successivement au-dessus de l’horizon. De gauche à droite,
les 20 bandes verticales de
cette image nous montrent l’aspect de plus en plus
tardif du crépuscule. Les photographies ont été captées le
mois dernier depuis
Syracuse
en Italie en direction opposée du soleil couchant. La
première bande à gauche nous montre le ciel avant le coucher
du soleil. En se dirigeant vers la droite, on voit
apparaître la
ceinture de Vénus, puis une
bande bleue, une
bande horizontale et ensuite une bande rouge. Lorsque
l’ombre de la Terre s’élève en direction opposée du Soleil,
les couleurs de ces bandes apparaissent. Leur origine vient
de la
rétrodiffusion de la lumière solaire par l’air et les
aérosols
de l'atmosphère qui implique aussi un coucher de soleil
rougi par la réfraction et la
diffusion préférentielle de la lumière bleue. En
pratique, les bandes de cette image sont diffuses et
difficiles à discerner et leurs couleurs peuvent varier en
fonction de
celles du
soleil couchant. Le phénomène se passe de l’autre côté
lorsque le Soleil se lève le matin.
(Image Credit & Copyright: Dario
Giannobile) |
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Vous ne
reconnaîtrez
sans doute pas cette carte routière d’un quartier de
Jyväskylä en Finlande, parce qu’elle a été projetée dans le
ciel nocturne et captée par une
caméra grand-angle du ciel le 16 janvier. La température
en cette froide nuit d’hiver avoisinait les 20 degrés sous
zéro. Des cristaux de glace se formaient dans l'atmosphère
au-dessus de la caméra produisant ainsi des piliers de
lumière de l’éclairage des rues. Sur l’image, l’apparence
éthérée des piliers provient des
réflexions spéculaires par les surfaces planes des
cristaux qui flottaient dans l’air. C’est évidemment ces
piliers lumineux qui dessinent la carte des rues de la
municipalité. Ce
dessin lumineux des rues a plané dans le ciel de
Jyväskylä pendant des heures. (Image
Credit & Copyright: Harri
Kiiskinen) |
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La Terre n’orbite pas
autour du Soleil sur un cercle, mais sur ellipse. Le
point de son orbite qui est le plus rapproché se nomme le
périhélie. Cette année, la Terre a atteint le périhélie le 2
janvier à 01 :0 h UTC. Elle était alors à 147,1 millions de
kilomètres du Soleil, soit à 5,0 millions de kilomètres plus
rapprochés que le 6 juillet dernier alors qu’elle avait
atteint l’aphélie, le point le plus éloigné de son orbite.
Ce n’est certes pas la distance qui nous sépare du Soleil
qui est à l’origine des saisons, ni d’ailleurs le diamètre
d’un halo. Plus visible à voir avec le Soleil caché derrière
un tronc d’arbre, ce magnifique halo de glace forme un
cercle
de 22 degrés de rayon encerclant l’astre du jour. Cette
photo a été captée lors d’une promenade dans la campagne
allemande près de
Heroldstatt. Le
rayon angulaire de 22 degrés d’un halo solaire ou lunaire
est déterminé par la géométrie des cristaux hexagonaux de
glace d’eau qui flottent dans l'atmosphère.
(Image Credit & Copyright: Radoslav
Zboran) |
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Dans l'hémisphère Nord, certains
appellent la pleine lune de décembre la lune froide ou
encore la
longue lune nocturne. Cette image nous montre la
dernière pleine lune de 2023 qui se lève dans ce paysage
montagneux et céleste surréaliste. Cette scène daliesque a
été captée en une seule exposition avec un appareil photo et
un long téléobjectif près de du mont italien monte Grappa.
La pleine lune n’est pas en train de fondre, car son
apparence
étirée et déformée près de l’horizon provient de la
réfraction de la lumière le long de la longue ligne de
visée. Ce phénomène est semblable à celui qui crée des
mirages
et il peut aussi changer
l’apparence du soleil. L’indice de
réfraction de l’air varie en effet en fonction de la
température et de la composition des couches atmosphériques.
Ainsi, la lumière ne se propage pas en ligne droite, mais
suit une courbe plus moins prononcée. Le mince ruban rouge
que l’on voit sur le bord inférieur déformé de la lune ainsi
que la mince ligne verte au sommet proviennent aussi de la
réfraction atmosphérique variable.
(Image Credit & Copyright: Giacomo
Venturin) |
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Ce sont des cristaux de glace qui ont
produit ces multiples arcs dans le ciel. Le photographe
traversait un champ de neige fraîchement tombée près de
Füssen
dans le sud-ouest de la
Bavière
allemande, plus tôt ce mois-ci, lorsqu’il a noté qu’il
venait d’entrer dans un brouillard glacé. Pour que l’eau en
suspension gèle en
brouillard
glacé, il faut des températures assez froides et, ce
jour-là, le mercure indiquait une valeur bien en deçà de
zéro. Les cristaux de glace en suspension dans l’air
réfléchissaient la lumière du soleil qui se couchait à
l’arrière de l’église
St Coleman, produisant l’un des plus beaux spectacles
que le photographe n’ait jamais vus. Ce que l’on pourrait
prendre pour des étoiles sur cette image est en réalité de
la glace et de la neige en suspension dans l’air. Les deux
halos les plus lumineux visibles sont ceux à
22
et 46
degrés. De multiples arcs sont aussi visibles, de haut en
bas l’arc antisolaire (subsun), l’arc
circumzénithal, un
arc de
Parry, un
arc
tangent, et un arc horizontal nommé cercle
parhélique. Finalement, la courbe en forme de ballon qui
relie l’arc supérieur au soleil couchant est le plus rare de
tous. Il s’agit de
l’arc héliaque créé par la réflexion sur les côtés de
cristaux hexagonaux de glace suspendus selon une
orientation horizontale. (Image
Credit & Copyright: Bastian
Werner) |
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Dans 60 secondes, le soleil deviendra
entièrement vert au moment où il sera sur le point de se
coucher. Mais, dès le début de cette vidéo, la bordure du
soleil est verte ainsi qu’ondulée. Le Soleil n’a pas
réellement changé, ces deux effets proviennent de la longue
traversée de la lumière solaire dans des couches chaudes et
froides de
l'atmosphère terrestre. Ce changement assez rare de la
couleur du soleil est connu sous le nom
rayon
vert. Ce
photométéore particulier se produit lorsque les couches
atmosphériques déplacent les images d’arrière-plan et
dispersent les couleurs dans des directions légèrement
différentes à la manière d’un
prisme. Cette vidéo a été captée plus tôt ce mois-ci au
large des côtes d’Hawaï.
Après
avoir attendu ces 60 secondes, à la fin de la vidéo, la
partie supérieure du
soleil
semble planer seule dans l’espace, tout en devenant non
seulement
verte, mais
bleue.
Puis tout à coup, le soleil semble ne rétrécir à rien, mais
évidemment il reviendra demain.
(Video Credit & Copyright: Tengyu
Cai) |
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Vous avez sans doute déjà vu ce
phénomène, mais vous ne l’avez peut-être pas remarqué. Lors
d’un crépuscule, juste avant le lever ou après le coucher du
soleil, un bandeau au-dessus de l’horizon apparaît
légèrement plus sombre et décoloré. Ce bandeau s’appelle la
ceinture de Vénus. Ce bandeau de transition entre le
ciel sombre éclipsé par la Terre et le ciel lumineux est
quelquefois visible en direction opposée du soleil. Juste
au-dessus de celui-ci, le ciel bleu est celui que nous
connaissons éclairé par le soleil, tandis que près de
l’horizon le ciel peut prendre une teinte
orange ou rouge. Près de l’horizon, l'atmosphère peut
réfléchir davantage la lumière du soleil levant ou couchant
et c’est ce qui lui donne une teinte plus rouge. Sur cette
photographie, la
ceinture de Vénus a été captée au-dessus de plusieurs
montagnes
himalayennes, dont la deuxième à partir de la droite,
le mont
Everest, la
plus haute montagne à
s’élever au-dessus du
niveau de la
mer. Bien qu’elle ne soit généralement pas mentionnée,
la ceinture est
fréquemment capturée par accident sur d’autres photographies.
(Image Credit & Copyright: Soumyadeep
Mukherjee) |
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L’ombre que projette la Terre est
visible en deux endroits de cette image, mais ce n’est pas
aisé de les trouver. Pour trouver la première ombre,
observez le rose en haut de l’image et le bleu immédiatement
en dessous. La zone en haut de l’image est dans la lumière
directe du Soleil, mais pas ce qui est en dessous. Le
bandeau violet entre ces deux zones est connu sous le nom de
ceinture de Vénus, mais ce nom n’a absolument rien à
voir avec la planète que nous connaissons. La couleur bleue
près de l’horizon vient de la Terre qui bloque la lumière,
c’est la première ombre. Pour localiser la deuxième ombre,
jetez un coup d’œil à la Lune. La partie inférieure de
celle-ci est inhabituellement sombre parce qu’elle est dans
l’ombre de la Terre, la deuxième ombre de l’image. Cette
image a évidemment été captée lors d’une éclipse lunaire,
celle du
27 juillet 2018, depuis la ville de
Sampieri en
Sicile. (Image Credit & Copyright: Marcella
Giulia Pace) |
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Quelle est la nature de cet étrange
anneau rouge dans le ciel? Il provient de la
foudre.
Les éclairs que l’on
observe le plus souvent proviennent de décharges entre
les nuages ou
entre le sol et les nuages. Elles sont très
brillantes et blanches. Au cours des 50 dernières
années, on a confirmé l’existence d’autres types d’éclairs
provenant de
phénomènes lumineux transitoires : des
farfadets, des
jets bleus, etc.. L’anneau rouge de l’image est beaucoup
moins connu et très difficile à photographier. Il s’agit
d’un
elfe (ELVES en anglais). On pense que les
elfes proviennent
d’une décharge électrostatique des nuages vers
l’ionosphère qui provoque une émission de lumière des
molécules
d’azote qui s’y trouvent. L’anneau rouge de cette photo
a été vers la fin de mars dernier dans le ciel
d’Ancône en
Italie. Son rayon était d’environ 350 kilomètres et il se
déployait à une altitude de quelque 100 kilomètres. Ces
elfes ne sont visibles que d’environ un millième de seconde
et il a fallu des années d’expérience et de
techniques photographiques ultrarapides pour réussir à
les capter. (Image Credit &
Copyright: Valter
Binotto) |
![]() |
Un rarissime
flash
vert. Le flash vert ou
rayon
vert est un événement rare qui se produit au coucher du
soleil. Les observateurs qui ont eu la chance de l’observer
en sont plutôt fiers, car on a même déjà cru que c’était un
mythe.
On sait maintenant que le rayon vert se produit lorsque
l'atmosphère terrestre agit à la fois comme un
prisme et une
lentille. Selon leur altitude, différentes couches
atmosphériques présentent des
indices de réfraction variables. Elles dévient alors la
lumière du
sommet du
soleil et dispersent ses couleurs, créant ainsi deux
images en les grossissant de façon telle qu’un
mince
ruban vert apparaît brièvement juste avant de
disparaître. Mais, sur cette photo, le rayon vert est encore
plus inhabituel. Cette image a été captée depuis
l’Observatoire interaméricain du Cerro Tololo situé en
haute altitude au Chili. Le soleil se couchait alors au-delà
d’une atmosphère présentant de multiples couches thermiques
distinctes qui ont créé plusieurs images du soleil et qui
ont aussi donné simultanément naissance à plus d’un rayon
vert. Quelques secondes après avoir offert ce spectacle
inusité aux deux photographes stupéfaits, le soleil a
disparu derrière les nuages. (Image
Credit & Copyright: T. Slovinský & P. Horálek (IoP Opava);
CTIO, NOIRLab, NSF, AURA) |
![]() |
Que trouve-t-on à la fin d’un
arc-en-ciel? Les versions sont nombreuses. Pour le
photographe de cette photo par exemple, c’est un arbre.
D’autres personnes dans les environs verraient probablement
l’arc-en-ciel se terminer ailleurs, car la position de
l’arc-en-ciel dépend de celle de l’observateur. Le centre
d’un arc-en-ciel apparaît toujours en direction opposée au
soleil, mais cette position varie d’un endroit à l’autre. La
courbure de cet arc-en-ciel indique que son centre est à
environ 40 degrés à gauche et légèrement au-dessus de
l’horizon, alors que le soleil est évidemment à l’arrière du
photographe et lui aussi juste au-dessus de l’horizon. Les
réflexions internes et les réfractions de la lumière du
Soleil par des gouttes de pluie d’une tempête lointaine en
direction de l’arc-en-ciel sont à l’origine des bandes
lumineuses colorées. Cet instantané a été capté au début de
janvier près de
Knights Ferry en Californie.
(Image Credit & Copyright: Eric
Houck) |
![]() |
Ce ciel étrange est à la fois familier
et inconnu. Le but du photographe était de capturer la
célèbre arche de
notre galaxie, la
Voie lactée, surmontant un manoir médiéval pittoresque.
Il a eu la surprise en cette soirée du mois de janvier de
découvrir de belles arches colorées, mais totalement
inconnues. En fait, ces arches irisées proviennent de la
lumière du ciel nocturne. Cette
lumière provient de plusieurs phénomènes d’excitation
des gaz de la haute atmosphère par la lumière du Soleil. Ces
bandes de lumière traversent tout le ciel et leur apparence
incurvée est due à l’angle extrêmement large de l’objectif
de l’appareil photo. Au premier plan se trouve le
château de Losse en France. On aperçoit à l’arrière-plan
des objets familiers du ciel, Sirius, l’étoile blanche la
plus lumineuse du ciel de la Terre, la lumière orangée de la
planète
Mars, la lumière bleue de l’amas ouvert des
Pléiades,
la lumière rouge de la
nébuleuse Californie et à droite la galaxie d’Andromède.
Le but initial du photographe a aussi été atteint, car
l’arche de la Voie lactée traverse presque de part en part
l’image. (Image Credit & Copyright: Julien
Looten) |
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Cette photo de nuages irisés a été captée depuis le village
finlandais de
Kilpisjärvi qui se trouve à
une latitude de +69°. Connus sous le nom de nuages
nacrés, ou en termes plus savants de nuages polaires
stratosphériques, ils sont assez rares. Les nuages
spectaculaires de la photo étaient au sud du village lors du
coucher du Soleil du 24 janvier dernier. Les
nuages polaires stratosphériques se forment lorsqu’il
règne des températures inhabituellement froides dans la
basse stratosphère où il n’y a généralement pas de nuages. À
ces températures, les nuages nacrés sont constitués de
cristaux de glace et aux altitudes où ils se trouvent, ils
sont encore éclairés par la lumière du Soleil. C’est ainsi
que leurs cristaux peuvent décomposer la lumière et nous
offrir de magnifiques spectacles colorés.
(Image Credit & Copyright: Dennis
Lehtonen) 9 février 2023 |
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Avez-vous déjà vu un arc-en-ciel
circulaire complet? Depuis le sol, on ne voit généralement
que la partie supérieure d’un arc-en-ciel. Pour voir un
arc-en-ciel complet, il faut s’élever dans les airs, comme
sur cette photographie captée en septembre dernier par un
drone qui volait au-dessus des
îles
Lofoten en
Norvège.
Un
arc-en-ciel est causé par la réflexion interne puis sa
réfraction de la lumière par des gouttes d’eau. La
lumière entrante dans la goutte d’eau est alors réfractée
vers l’arrière à un angle variant de 40 à 42 degrés selon sa
couleur. Pour un arc-en-ciel circulaire, le Soleil est
directement opposé au centre du cercle formé par celui-ci.
Sur cette image, on voit même
l’arc secondaire, celui qui est produit par la deuxième
réflexion interne suivie d’une deuxième réfraction par les
gouttes de pluie. (Image Credit &
Copyright: Lukas
Moesch) |
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Avez-vous déjà vu un arc-en-ciel aussi
spectaculaire? Après que les restes de
l'ouragan Florence soient passés au-dessus de
Jersey
Shore dans le
New
Jersey aux
États-Unis en septembre 2018, le
Soleil est apparu dans le ciel, mais quelque chose de
vraiment inusité s'est produit en direction opposée : une
bordée
d'arcs-en-ciel.
Pendant une demi-heure, pour le plus grand plaisir du
photographe et de sa fille, de vibrants
arcs-en-ciel surnuméraires sont apparus puis sont
disparus. Au moins
cinq arcs-en-ciel ont été captés sur cette seule
photographie. Les
arcs-en-ciel surnuméraires n'apparaissent que lorsque
les gouttelettes d'eau tombant vers le sol ont
presque toutes la même taille, généralement moins d'un
millimètre. Non seulement, la lumière solaire peut alors
se
réfléchir à l'intérieur des gouttes d'eau, mais elle
peut aussi
interférer, un phénomène ondulatoire semblable aux
vagues
à la surface d'un étang quand une pierre y est jetée. En
fait, les
arcs-en-ciel surnuméraires ne peuvent être expliqués par
la seule
optique géométrique. Comme on l'a compris au début des
années 1800, il faut recourir à la
nature ondulatoire de la lumière pour expliquer leur
formation. (Credit & Copyright: John
Entwistle) |
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D'où peut bien provenir cette cible
géante imprimée dans le ciel? De la
lumière du ciel nocturne. Après un très gros orage au
Bangladesh en avril 2014, des ondulations circulaires
géantes sont apparues dans le ciel du
Tibet comme
le montre cette
photographie. Ce
motif circulaire inhabituel a été créé par des
ondes de gravité atmosphérique, ondes de pression qui se
créent dans une masse d'air instable et qui peuvent s'élever
même dans l'air raréfié jusqu'à une altitude de 90 km. À la
différence des aurores visibles à des latitudes élevées et
générées par des particules chargées, la lumière du ciel
nocturne
provient en grande partie de la
chimiluminescence, c'est-à-dire de la
production de lumière qui accompagne certaines réactions
chimiques. Habituellement visible près de l'horizon, la
luminescence du ciel nocturne empêche le ciel de nuit d'être
complètement noir. (Image Credit &
Copyright:
Jeff Dai) |
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Cette photographie du
lever de la Lune au-dessus du
château de Ľubovňa en
Slovaquiev
a été captée le 13 juillet en utilisant un téléobjectif. Le
photographe était alors à environ trois kilomètres des murs
du château et à quelque 357 000 km de la Lune à son périgée,
le point le plus rapproché de son orbite elliptique. On
appelle les pleines lunes près du périgée (356 700 km) des
super lunes, car sa
taille angulaire est de 12% plus grande qu’à l’apogée
(406 300 km) et elle est plus brillante. Cependant,
n’importe quelle pleine lune près de l’horizon semble plus
grosse et son aspect montre les effets de la réfraction et
de l’absorption de la lumière au cours de son long trajet
dans l'atmosphère dense et claire. L’absorption
préférentielle de la composante bleue de la lumière est
responsable du changement de couleur de la lune, la rendant
jaunâtre comme on peut le constater sur cette photo. Un des
effets plutôt rares à observer de la réfraction est aussi
visible sur cette photo. C’est la petite tache verte au
sommet de la lune, phénomène auquel on a donné le nom de
flash
vert. La bordure dentelée et rouge du disque lunaire est
aussi un effet de la réfraction atmosphérique.
(Petr
Horalek / Institute
of Physics in Opava) |
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C’est la saison des
nuages noctulescents dans l'hémisphère nord. Ces nuages
renferment de petits cristaux de glace qui ne se forment que
dans les conditions spécifiques à la haute atmosphère. Ils
deviennent visibles dans la soirée lorsqu’ils
réfléchissent la lumière du Soleil qui se trouve sous
l’horizon. Les nuages noctulescents sont les nuages
les plus élevés que l’on connaisse. On sait maintenant
que ce sont des nuages polaires mésosphériques observés
depuis le sol. Le
satellite AIM (Aeronomy
of Ice in the Mesosphere) de la NASA observe ces
nuages depuis l’année 2007, mais plusieurs choses demeurent
en inconnues au sujet des nuages noctulescents de sorte
qu’ils demeurent un
sujet de recherche. Cette
photographie nous montre un cortège de nuages
noctulescents ondulant dans le ciel de Paris. Cette année,
on rapporte depuis de nombreux endroits des spectacles très
lumineux de nuages noctulescents et
certaines études montrent que leur apparition plus
fréquente serait due au réchauffement climatique.
(Credit & Copyright: Bertrand
Kulik) |
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Que se passe-t-il à l’arrière de cette
île ? Deux phénomènes qui se produisent assez souvent, mais
habituellement pas ensemble. L’un d’eux attendu, l’autre
inattendu. Les rayons de lumière, qu’on appelle des rayons
crépusculaires, proviennent du Soleil qui était
partiellement éclipsé par la Lune à la fin du mois dernier.
On peut s’attendre à ce que les
rayons
crépusculaires
du Soleil soient assez brillants, car ils traversent
les lacunes dans les nuages sous l’horizon, mais on ne peut
prévoir que ceux-ci soient rouges. Cela provient
probablement d’une
surabondance d’aérosols
dans l'atmosphère terrestre diffusant une grande partie de
la lumière bleue.
(Crédit d’image et
droit d’auteur:
Fefo
Bouvier) |
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Lorsque vue de la
Terre, de quelle couleur est la Lune? Et bien, cela
dépend de la nuit. En dehors de notre atmosphère, la
Lune sombre qui réfléchit la lumière solaire apparaît
d’un joli
gris teinté de brun. Mais, lorsqu’on la regarde depuis
l’intérieur de
notre atmosphère, elle peut prendre plusieurs aspects
fort différents. Cette image est une collection de
photographies captées sur une période de 10 années depuis
différents lieux
de l’Italie. Elles nous montrent les couleurs apparentes que
peut prendre la pleine lune. La couleur
rouge ou jaune est habituellement la teinte qu’arbore la
lune lorsqu’elle est près de l’horizon. De cet endroit, à
cause du long trajet parcouru par la lumière dans
l'atmosphère, une partie
importante sa composante bleue a été dispersée au loin.
Une
lune arborant une teinte bleue est un phénomène rare.
Elle survient lorsqu'on la voit à travers une atmosphère
lourdement chargée de grosses particules de poussière. Ce
qui crée une lune violette n’est pas clair, peut-être une
combinaison de plusieurs effets. La dernière image a été
captée lors de l’éclipse lunaire totale de juillet 2018. La
Lune prend alors une
teinte rougeâtre, même si elle est dans
l’ombre de la Terre, parce qu’elle est légèrement
éclairée par la lumière
réfractée notre atmosphère. La prochaine pleine lune se
produira
le 30 novembre. Dans certaines cultures, on lui donne le
nom de
lune des castors. (Image Credit
& Copyright: Marcella
Giulia Pace) 15 mai 2022 REPRISE du 11 novembre 2020 |
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Par une nuit où la Lune était presque
pleine, ce spectacle lumineux a embelli le ciel de
l’Alberta, au Canada. Cette nuit-là, la réfraction de la
lumière de la Lune par des cristaux hexagonaux de glace
présents dans des nuages de haute altitude a créé un
complexe de halos et d’arcs que l’on voit plus souvent
le jour
près du Soleil. Les couleurs des arcs et des parhélies
produits par la Lune étaient à peine visibles à l’œil nu,
mais une superposition de photos d’exposition allant de 30
secondes à 1/20 de seconde a été utilisée pour créer ce
panorama grand-angle. La Grande Ourse en haut de l’image se
trouve juste au-dessus de
l’arc circumzénithal coloré comme un arc-en-ciel. En
compagnie de Régulus à droite et d’Arcturus à gauche, la
Lune est au centre de son
halo de
22 degrés. Demain, ce sera aussi une soirée de pleine
lune, mais son éclat diminuera considérablement pendant un
temps, car elle glissera dans l’ombre de la Terre et
certains pourront admirer une éclipse lunaire totale.
(Image Credit & Copyright: Alan
Dyer, Amazingsky.com, TWAN) |
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Vous reconnaissez sans doute l’objet
sombre qui se détache de la lumière bleue près du
terminateur terrestre. En 2010, les astronautes à bord de la
Station spatiale internationale l’ont
d’abord vu au loin, mais tôt la tache sombre s’est agrandie
pour devenir une
silhouette sombre. En s’approchant, la
silhouette semblait être un
vaisseau spatial. Finalement, cet
objet était la navette spatiale
Endeavour et elle s’est
ensuite amarrée comme prévu à la
Station spatiale internationale en orbite
autour de la Terre. Cette photo a été prise alors que
Endeavour était près de l’horizon terrestre où plusieurs
couches de notre
atmosphère étaient visibles. Directement derrière la navette se trouve la
mésosphère, qui apparaît bleue. La couche atmosphérique qui apparaît blanche est
la
stratosphère, tandis que la
couche orange est la
troposphère de la Terre.
Ensemble, ces fines couches d’air qui s’étendent
collectivement sur moins de 2 pour cent du rayon de
la Terre,
soutiennent tous les terriens
de bien des façons, entre autres en fournissant
de l’oxygène pour respirer et une
barrière aux
rayonnements dangereux de l’espace.
(Image Credit: NASA, Expedition
22 Crew) 17 avril 2022 |
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Quelle est l’origine des ces bandes
de couleurs semblables à des arcs-en-ciel. De la
lumière du ciel nocturne. La nuit, l’air émet toujours
de la lumière, mais c’est généralement difficile de le
percevoir. Quelquefois une perturbation, provenant d’une
tempête en approche par exemple, peut produire des
ondulations importantes dans l’atmosphère terrestre. Ces
ondes de gravité sont des
oscillations dans l’air semblable aux vagues produites
par une roche qui heurte la surface d’un plan d’eau calme.
La lueur rouge de
la lumière nocturne provient probablement de
l’excitation par la radiation ultraviolette solaire de
l’hydroxyle (OH) présent à une altitude d’environ 87
kilomètres. L’orange et le vert proviennent probablement des
atomes de sodium et d’oxygène présent à une altitude un peu
supérieure. Alors qu’il était sur la route, près du
lac Keluke dans
la province
chinoise de
Qinghai,
le photographe a remarqué que le
bandeau
central de la
Voie lactée était particulièrement visible. Il s’est
alors arrêté pour prendre des photos. À sa grande surprise,
les images prises par son appareil très sensible
présentaient des
bandes de
lumière du ciel nocturne impressionnantes qui couvraient
entièrement le ciel. Notons cependant que les couleurs de
cette image ont été considérablement rehaussées.
(Image Credit & Copyright: Xiaohan
Wang) 13 mars 2022 REPRISE du 6 mars 2018 |
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Vous voulez voir
un arc-en-ciel sourire? Regardez près du zénith
(directement au-dessus de votre tête) lorsque le soleil est
près de l’horizon et cela pourrait se produire, même s’il ne
pleut pas! L’arc coloré de cette photo, captée le 24 février
au-dessus d’un palmier de la ville sicilienne de Raguse, est
en réalité un halo de glace connu sous le nom
d’arc circumzénithal. Certains lui donnent le nom
d’arc-en-ciel souriant à cause de leur courbure et de leurs
couleurs inversées. Le zénith est près du centre de ces arcs
et le rouge est vers le bas, l’inverse d’un arc-en-ciel
produit par la pluie où
le rouge
est au-dessus de l’arc. Les arcs-en-ciel sont produits
par la réfraction de la lumière solaire par les gouttes
d’eau (NLDR :
l’arc-en-ciel secondaire quelquefois visible est aussi
produit par la
réfraction et la réflexion). Les arcs circumzénithaux
sont produits par la réfraction et la réflexion de la
lumière par des cristaux hexagonaux, un phénomène semblable
aux
parhélies formés par les cristaux de hauts nuages
vaporeux. (Image Credit & Copyright: Marcella
Giulia Pace) |
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Quelle moitié du ciel préférez-vous? À
gauche, le ciel est illuminé par des particules chargées
émises par le Soleil. En
entrant dans l’atmosphère terrestre, elles interagissent
avec les gaz présents et elles créent ainsi des aurores. À
droite, la nuit brille grâce aux lumières installées du sol
qui sont réfléchies par des millions de petits cristaux
plats de glace qui flottent dans l’air en tombant. C’est ce
qu’on appelle des
colonnes de lumière. Les couleurs des colonnes sont les
mêmes que celle des lumières au sol, mais le vert de
l’aurore provient des émissions de l’oxygène. L’aurore est
également transparente, car on peut voir les étoiles à
travers celle-ci. Cet instantané a été capté il y a deux
mois près de
Kautokeino en Norvège. (Image
Credit & Copyright: Alexandre
Correia) |
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Quelquefois, des cristaux de glace en chute libre
transforment l'atmosphère en une lentille géante qui fait apparaître des
arcs et des halos autour du Soleil ou de la Lune. Un samedi soir de 2012, à
Madrid en Espagne, la Lune accompagnée de quatre halos, un phénomène assez
rare, éclairait le ciel et ce magnifique paysage hivernal. L'astre brillant
hérissé de pointes sur
cette image est évidemment la Lune. La photo montre bien deux halos
distincts, mais les éditeurs de l'APOD mentionnent qu'il y a quatre halos.
Pour mieux comprendre les explications qui suivent, il vaut mieux regarder
tout de suite cette même
photo accompagnée d'une légende indiquant la position des halos. La
lumière réfractée à 22° par les cristaux hexagonaux de glace forme le
premier halo qui entoure la Lune. Juste à l'extérieur du halo à 22°, on peut
observer un halo
circonscrit. Le halo circonscrit est produit par des
cristaux de glace en
forme de colonne. Phénomène rare, la lumière lunaire est ici réfractée
par des cristaux de glace plus lointains pour former un troisième halo de
type arc-en-ciel à 46° de la Lune. Même si seulement une partie de ce
troisième halo à 46° est visible, on peut voir un quatrième halo, un
phénomène extrêmement rare surtout pour la Lune. Ce quatrième halo est l'arc
blanc juste au-dessus de la route, sous l'arc coloré du troisième halo. Les
conifères enneigés bordant la route près de la station de ski
Puerto de
Navacerrada. Cette station est située dans le massif montagneux
Sierra de
Guadarrama à quelque 60 km à l'est de Madrid. Dans le ciel, on reconnaît
aisément la constellation d'Orion avec les trois étoiles de sa ceinture,
Rigel et Bételgeuse. À gauche d'Orion, l'étoile brillante au-dessus de la
route est Sirius. À droite d'Orion, un peu plus haut dans le ciel, on voit
le V de l'amas des Hyades ainsi que l'étoile alpha du Taureau, Aldébaran.
Encore plus à droite, à la même hauteur qu’Aldébaran, c'est l'amas des
Pléiades. Les halos et les arcs ne durent que quelques minutes, parfois des
heures. Si vous en êtes témoin, sortez votre appareil photo et un trépied,
car le temps d'exposition pour obtenir une photo comme celle-ci peut être
assez long. (Image Credit & Copyright:
Dani Caxete) |
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Qu’est-il arrivé au
Soleil?
Parfois, il semble que l’on voit le Soleil à travers une
lentille
géante. Cependant, pour produire le phénomène présenté dans cette vidéo, il
y avait des millions de petites lentilles, des
cristaux de glace. Dans
l'atmosphère, l’eau peut geler et produire de petits cristaux plats à
six faces. En tombant, ces
cristaux
flottent dans l’air et la plupart du temps
leurs faces plates
sont parallèles au sol. Un
observateur peut se trouver dans le même plan que la plupart des
cristaux de glace près du lever ou du coucher du Soleil. Durant cet
alignement, chaque cristal peut agir comme une lentille miniature,
réfractant la lumière
solaire vers l’observateur et créant ainsi un phénomène comme le
parhélie aussi appelé
« chiens du soleil »
ou encore « faux soleils ».
Cette
vidéo a été réalisée il y a un mois depuis le flanc de la colline de la
station de ski
de Vemdalen, près de
Stockholm en Suède. Au
centre, on voit l’image la plus directe du
Soleil, alors que ses
deux
« chiens » sont respectivement à sa droite et à sa gauche. On
voit
aussi le
halo
lumineux coloré à 22 degrés ainsi que
celui à 46 degrés,
beaucoup plus faible et très rarement visible. Ces halos sont créés par la
réflexion de la
lumière solaire sur ces mêmes
cristaux hexagonaux
de glace. (Video Credit & Copyright: Håkan
Hammar (Vemdalen Ski
Resort, SkiStar) |
![]() |
Vidéo d’un
rayon vert.
Plusieurs pensent que c’est juste un mythe. D’autres pensent que c’est réel,
mais que son origine n’est pas encore connue. Certains sont fiers de l’avoir
vu. Qu’est-ce que c’est? C’est le
rayon vert
du
Soleil.
En vérité, le rayon vert existe réellement et on connait très bien comment
il se forme. Au moment où le soleil couchant disparaît complètement sous
l’horizon, une dernière lueur apparaît à notre grand étonnamment verte. Ce
phénomène n’est habituellement visible que d’endroits où l’horizon est bas
et lointain et il ne dure que quelques secondes. Un rayon vert est aussi
visible pour le
soleil levant, mais il faut une synchronisation méticuleuse pour
l’observer. Un impressionnant rayon vert a été capté sur vidéo le mois
dernier depuis la Toscane
en Italie, alors que le soleil se couchait sous l’horizon de la
mer de Ligurie.
La deuxième séquence de cette vidéo
montre en temps réel le rayon vert, alors que la première est en accéléré et
la dernière au ralenti. Bon, l’explication de l’origine du phénomène,
finalement. Le Soleil ne devient pas soudainement vert! Ce changement de
couleur est dû à l’atmosphère terrestre qui agit alors comme un prisme en
décomposant très brièvement les couleurs. (Video
Credit & Copyright: Paolo
Lazzarotti) |
![]() |
Quelle est cette étrange apparition colorée dans le
ciel? Le nom non officiel de ce phénomène est un arc-en-ciel de feu en
raison de son apparence avec des flammes. Des cristaux de glace flottant
dans de lointains cirrus agissent comme des prismes en décomposant la
lumière blanche en ses couleurs pour produire parfois un
arc
circumhorizontal. Pour que
cet arc soit visible,
le soleil doit être à au moins 58° au-dessus de l’horizon dans un ciel où se
trouvent des cirrus. Les cirrus qui ont produit l’arc de photo étaient de
type fibratus, que l’on
pourrait appeler en langage courant des cirrus fibreux. C’est ce qui
enflamme le ciel. Pour produire un arc circumhorizontal, les nombreux
cristaux plats et
hexagonaux d’un cirrus
doivent être alignés
horizontalement afin de
réfracter collectivement la lumière solaire. Il est donc assez rare de
voir des arcs
circumhorizontaux.
Cet arc-en-ciel de feu a été capté plus tôt ce mois-ci près de
North Fork
Mountain en
Virginie-Occidentale. (Image Credit: Christa
Harbig) |
![]() |
Où l’espace commence-t-il? À des fins de vol spatial, certains diraient
à la ligne de Kármán
qui est actuellement définie comme étant à une altitude de 100 kilomètres.
D’autres pourraient placer cette ligne à 80 km au-dessus du niveau de la
mer. En réalité, il n’y a pas une réelle
frontière physique qui marque la fin de l’atmosphère terrestre et le
début de l’espace. En fait, la ligne de Kármán est proche de la transition
entre la
mésosphère supérieure et la thermosphère inférieure. Les
nuages nocturnes
brillants appelés
nuages noctulescents
se forment près du sommet de la mésosphère jusqu’à une altitude
d’environ 80 kilomètres. Ils sont aussi appelés nuages polaires
mésosphériques. Les
aurores boréales et australes peuvent se produire au-dessus de 80 km et
atteindre une altitude de 600 km. Cette photographie a été prise depuis le
cockpit de l’observatoire SOFIA en vol à une altitude de 10 km, une
région de
l’aéronautique stratosphérique. Une photo plutôt rare, car elle nous
montre à la fois une aurore et des nuages noctulescents à
l’horizon de la
planète Terre et en bordure de l’espace. (Image
Credit & Copyright: Ralf
Rohner) |
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Dans l’hémisphère nord, les
nuits raccourcissent
et les jours s’allongent
à l’approche du solstice d’été. Souvent observés aux hautes
latitudes pendant le mois d’été, les
nuages
noctulescents ou nuages nocturnes lumineux commencent à faire leur
apparition. Ces nuages se déplacent près la
frontière de l’espace à environ 80 kilomètres au-dessus de la surface de
la Terre. À cette altitude, ils peuvent encore réfléchir la lumière solaire
vers le sol après le coucher du soleil, comme le montre cette image réalisée
le 14 juin dernier depuis un endroit situé au nord de
Forrest
dans la province canadienne du Manitoba. L’image est composée d’une seule
exposition pour le ciel et de plusieurs expositions pour le paysage
terrestre, d'où les nombreux points lumineux dans les herbes provenant des
lucioles.
(Image Credit & Copyright: Justin
Anderson) |
![]() |
Quelle est
l’origine de ces arcs-en-ciel gigantesques dans le ciel des
Açores? En réalité, ce
n’est pas un arc-en-ciel, il s’agit de la
lumière du ciel
nocturne qu’on appelle aussi la
lueur de
l’air. Pendant la nuit, l’air émet constamment de la lumière, mais son
intensité est généralement très faible et on ne la voit pas. Toutefois, une
perturbation, telle une tempête qui approche, peut produire des ondulations
importantes dans l’atmosphère. Ces
ondes de gravité1
sont des oscillations de l’air analogues à celles créées par la
chute d’une pierre à
la surface d’un étang. Ces oscillations sont à l’origine de la
répétition des « arcs-en-ciel ». L’exposition de longue durée de la photo a
rendu la lueur de l’air particulièrement visible. On peut aussi se demander
d’où proviennent les couleurs de cette image. Le rouge est produit par les
hydroxyles (OH)
excités par la lumière ultraviolette du Soleil à une altitude d’environ
87 km. L’orange
et le vert viennent probablement des atomes de
sodium et
d’oxygène situés à une
altitude encore plus élevée.
Cette image a été captée à l’occasion d’une
ascension du
volcan de
l’île de Pico dans
l’archipel portugais
des Açores. La lumière au sol vient d’une autre île de l’océan Atlantique,
celle de Faial.
Malgré ces bandes multicolores de la lueur de l’air, on peut admirer un ciel
nocturne particulièrement spectaculaire avec la
Voie
lactée qui traverse le centre de l’image et la
galaxie d’Andromède (M31)
visible près du haut de l’image. L’image légendée vous dévoilera également
les constellations qui s’y trouvent.
(Image Credit & Copyright: Miguel
Claro (TWAN); Rollover
Annotation: Judy Schmidt) |
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Ce n’était pas un pilier solaire ordinaire! Il y a deux
semaines, juste après le lever du Soleil sur
Providence dans l’état du
Rhode Island aux
États-Unis, un photographe regardant par sa fenêtre a soudainement été
émerveillé par le spectacle d’un
pilier solaire qui
s’épanouissait à son sommet telle une fleur à l’extrémité de sa tige. Les
piliers solaires
constitués d’une colonne unique qui montent du Soleil sont eux-mêmes rares à
observer. On sait qu’ils proviennent de la
réflexion de la
lumière solaire par des
palettes hexagonales
de glace en suspension dans
l'atmosphère qui
tombent vers le sol. La fleur lumineuse au sommet du pilier de cette image
se nomme un arc
supérieur de Parry. On sait aussi que
ces arcs
proviennent de la réfraction de la lumière solaire par des
tubes hexagonaux de
glace tombant dans l'atmosphère. Observer un pilier solaire coiffé d’un
arc supérieur de Parry est vraiment extraordinaire et rarissime, si bien
qu’après certaines analyses on ne sait pas trop comment cela a pu se
produire. L’hypothèse la plus acceptée est que ce pilier solaire a été créé
d’une manière complexe et inhabituelle par la chute de tubes de glace. On
n’aurait peut-être jamais vu ce phénomène n’eût été la perspicacité du
photographe et de la proximité de son
téléphone intelligent.
(Image Credit & Copyright: Mike
Cohea) |
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Avez-vous déjà vu un halo autour de la
Lune?
Cela se produit souvent. Le phénomène est dû à de
hauts nuages presque
translucides qui contiennent des millions de minuscules
cristaux de glace.
Chacun de ces cristaux agit comme une petite lentille. Parce que la plupart
des cristaux ont une
forme
hexagonale allongée similaire, la lumière qui pénètre dans une face du
cristal est réfractée sur l’autre face à un angle de 22 degrés, angle qui
correspond au rayon angulaire du
halo lunaire. Un
halo solaire
similaire peut aussi être visible pendant la journée. Les
processus de formation des cristaux de glace dans les nuages demeurent
cependant un sujet de recherche. Cette photo d’un halo lunaire complet
au-dessus des arbres enneigés et des pistes de lapin a été captée depuis la
ville d’Östersund en
Suède.
(Image Credit & Copyright: Göran
Strand) |
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D’où viennent les couleurs visibles autour de la
Lune lorsqu’on la voit au travers des nuages? Ce
phénomène se
somme une
couronne lunaire. Il
est créé par la
diffraction
quantique de la lumière par des gouttelettes d’eau présentes dans des nuages
presque transparents. Puisque les diverses composantes de la lumière visible
sont de différentes
longueurs d'onde donc de
différentes couleurs, elles sont
déviées dans
des directions différentes. Les couronnes lunaires sont un
des rares effets colorés que l’on peut aisément voir à l’œil nu et qui
peut être expliqué par la
mécanique
quantique. Les
couronnes solaires sont aussi parfois très visibles et spectaculaires.
Cette image a été captée quelques jours avant la Grande conjonction entre
Saturne et Jupiter le mois dernier. Au premier plan, on voit
Pieve di Cadore,
une commune italienne au pied des montagnes
Sfornioi. (Image Credit & Copyright: Alessandra
Masi) |
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Avez-vous déjà paniqué à la vue des éclairs d’un orage? Bienvenue parmi ceux et celles qui les craignent. Curieusement, personne ne sait exactement comme la foudre est produite. Ce que l’on sait, c’est que les charges se séparent lentement dans certains nuages produisant ainsi une décharge électrique (l’éclair), mais la façon dont ces charges se séparent dans les nuages est un sujet de plusieurs recherches. Le trajet de la foudre est habituellement en dent de scie, chauffant rapidement une étroite colonne d’air à une température environ trois fois plus élevée que celle à la surface du Soleil. La vitesse supersonique de l’onde de choc engendrée produit un bruit sourd connu sous le nom de tonnerre. Pendant les orages, il y a de nombreux éclairs dans les nuages et, en moyenne, 44 coups de foudre se produisent sur Terre chaque seconde. Plus de 60 photographies ont été utilisées pour produire cette image d’un orage qui s’est produit en juillet 2016 dans le ciel de Colorado Springs (Colorado, États-Unis). (Image Credit & Copyright: Joe Randall) 27 septembre 2020 REPRISE du 5 décembre 2016 |
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La
réalisation de cette photo a demandé à la fois de la chance et du
synchronisme. Avant tout, il fallait un minutage assez précis pour capter le
voilier alors qu’il
passait devant le soleil levant. De plus, par une heureuse coïncidence, la
forme du Soleil est vraiment inhabituelle, car elle ressemble à la lettre
majuscule grecque omega (Ω).
Cette déformation du cercle solaire a été causée par la réfraction de la
lumière par une couche d’air chaud à la surface de l’eau. Optiquement, le
pied
de la lettre majuscule est une
image inversée
du bas du Soleil. Il s’agit d’un
mirage
inférieur. Ces déformations causées par l'atmosphère se produisent assez
fréquemment et elles donnent aux objets situés près de l’horizon, dont le
Soleil et la
Lune, un aspect
souvent étrange.
Ce cliché a été capté
depuis la mer
Méditerranée il y a un peu plus de deux semaines près de
Valence en
Espagne. (Image Credit & Copyright: Juan Antonio Sendra) |
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Une
caméra vidéo sensible installée au sommet des
Vosges en
France a capté ces étonnants feux d’artifice au-dessus de l’horizon lointain
le 26 juin dernier. Apparus au-dessus d’intenses orages, qui étaient à plus
de 260 kilomètres du phénomène, ces brefs et mystérieux éclairs sont
maintenant connus sous le nom de
farfadets rouges. Ces phénomènes lumineux transitoires proviennent des
éclairs qui se propagent en haute altitude, soit dans la
mésosphère, la
couche la plus froide de l'atmosphère terrestre. La zone lumineuse
rougeâtre sous les farfadets provient d’éclairs normaux apparaissant sous
les nuages d’orages. Mais regardez à droite! La caméra a aussi capté une
autre apparition estivale de la mésosphère. Les
veines lumineuses
argentées sont des nuages polaires mésosphériques également connus sous
le nom de nuages
noctulescents. Ces nuages peuvent encore réfléchir vers le sol la
lumière du Soleil alors qu’il se trouve sous l’horizon du lieu où ils sont
visibles. (Image Credit & Copyright: Stephane
Vetter (TWAN, Nuits
sacrees)) |
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Les
nuages noctulescents
de cette jolie photographie captée plus tôt cette semaine diffusent la
lumière dans un ciel sombre et on peut voir leur image sur l’eau calme de
Nykøbing Mors
au Danemark. Les
cristaux de glace de ces nuages situés à la frontière de l’espace
réfléchissent encore la lumière du Soleil alors que celui-ci est sous
l’horizon. On voit habituellement ces nuages dans les mois d’été depuis des
lieux situés à des latitudes élevées, mais
cette année ils sont apparus plus tôt alors que les nuits nordiques
raccourcissaient. Aussi connus sous le nom de nuages polaires
mésosphériques,
ils se forment lorsque la vapeur d’eau entrainée dans la haute
atmosphère se condense sur de fines particules provenant de la
désintégration de météores ou des cendres volcaniques. La mission AIM de la
NASA nous fournit des projections quotidiennes des nuages noctulescents
vus de l’espace.
(Image Credit & Copyright: Ruslan
Merzlyakov (RMS
Photography)) |
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Observez attentivement le coucher du soleil sur un horizon lointain et clair
pour pouvoir observer une région verte juste avant qu’il ne disparaisse. Ce
phénomène appelé le rayon
vert est causé par la
réfraction
de la lumière sur un long trajet dans l'atmosphère terrestre. Les
longueurs d’onde courtes (bleu, vert) sont réfractées plus fortement que les
longueurs d’onde plus longues comme le rouge. La séparation des couleurs
donne une teinte verte aux
dernières images du
disque solaire. Ce phénomène est assez difficile à observer, mais encore
plus pour la Lune et pour les minuscules
disques de
Vénus et de Mercure, cela relève d’un exploit rarissime. Il faut
utiliser un télescope ou encore un téléobjectif pour capter le phénomène
lorsque ces astres sont près de l’horizon. Depuis la
Sicile, les deux images
du Soleil et de la Lune ont été captées respectivement le 18 mars 2019 et le
8 mai 2020. Aussi depuis une ile en
mer Méditerranée,
les images de Vénus et de
Mercure ont été captées le 24 mai 2020.
(Image Credit & Copyright: Marcella
Giulia Pace) |
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Cette carte globale de notre planète montre la distribution et
l'identification
des
aérosols en suspension
dans l'atmosphère
lors de la journée du 23 aout 2018. Produit en temps réel, le modèle GEOSFP
(Goddard
Earth Observing System Forward Processing)
repose sur une combinaison
d'observations de la
Terre par des
satellites ainsi que d'observations réalisées sur le sol de notre planète.
Les données sont utilisées pour calculer la présence des types d'aérosols,
de minuscules particules solides et des gouttelettes liquides, lorsqu'ils
circulent au-dessus de toute la planète. En cette journée du 23 aout, le
modèle montre en rouge des particules noires de carbone provenant de
combustion, comme la fumée des incendies aux États-Unis et au Canada et en
Afrique. Les aérosols de sel marin sont en bleu et on les voit tourbillonner
au-dessus des typhons qui menacent la Corée et le Japon ou de l'ouragan qui
parait imminent près d'Hawaï. Les teintes violacées correspondent à la
poussière des déserts africains et asiatiques. L'emplacement des villes et
des villages est basé sur les données d'images satellitaires de la
Terre prises la nuit.
(Model Visualization Credit: NASA
Earth Observatory, GEOS
FP, Joshua Stevens) |
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Que
se passe-t-il à l’arrière de ces nuages? Bien que le paysage puisse sembler
un peu surnaturel, rien de bien inhabituel ne se produit. Ce n’est qu’un
coucher de soleil du
côté opposé à ces nuages. Ce que l’on voit sur cette image est un ensemble
de rayons
anticrépusculaires. Pour comprendre leur origine, il faut penser aux
rayons
crépusculaires normaux que l’on voit chaque fois que la lumière du
Soleil traverse une
couche nuageuse éparse. Bien que la lumière voyage en
ligne
droite, la projection de ces lignes sur le
ciel sphérique forme de
grands cercles.
Ainsi, les rayons crépusculaires du
soleil couchant (ou
levant) semblent de
nouveau converger
de l’autre côté du ciel. Au point opposé au Soleil, à 180°, ils sont appelés
rayons
anticrépusculaires. Cette image a été captée en 2016 dans le ciel du
parc
national de Dry Tortugas en
Floride.
(Image
Credit & Copyright: Bryan Goff) |
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Pourriez-vous travailler si la
Lune
se présentait ainsi? Alors que le photographe se préparait pour se rendre au
travail, la
réfraction, la
réflexion et même la
diffraction de clair de lune par des millions de cristaux de glace
tombant lentement ont transformé
l’icône familière de
notre Lune en un
mélange de halos et d’arcs d’un autre monde. L’image a été construite à
partir de trois photographies prises il y a deux semaines par une froide
matinée d’hiver dans la province
canadienne du
Manitoba. Les
cercles colorés
sont des couronnes
produites par la
diffraction quantique par de fines gouttelettes d’eau ou de glace
situées près de la direction empruntée par la lumière lunaire. À l’extérieur
de ces cercles, la réfraction de la lumière lunaire par des
cristaux
hexagonaux de glace
hexagonaux produit un
halo dont la taille angulaire est de
22 degrés. Les
cercles sont flanqués de chaque côté par des
parasélènes aussi
créées par la réfraction de la lumière par des cristaux hexagonaux de glace
présents dans les cirrus
ou les cirrostratus.
On peut aussi observer au sommet et à la base du halo de 22° des
arcs tangents
provenant de la réfraction de la lumière par cristaux cylindriques
hexagonaux flottant presque horizontalement dans l’air. Quelques minutes
plus tard, en se rendant au travail près d’un champ longeant la route, le
photographe constata que le halo et les arcs avaient disparu, sauf pour une
des deux parasélènes.
(Image Credit & Copyright: Brent
Mckean) |
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Le 3
janvier dernier, des vagues aux couleurs vives, brillantes et iridescentes
ont envahi le ciel au-dessus de ces collines près de la localité suédoise de
Tänndalen. Connues
sous le nom de nuages
nacrés, ces
formations nuageuses de haute altitude sont rarement observées, mais en
cette saison hivernale elles ont fait quelques apparitions inoubliables à
des latitudes nordiques élevées. Ce sont des nuages stratosphériques
polaires qui se forment lorsque des températures inhabituellement froides
dans la stratosphère,
généralement dépourvue de nuages, favorisent la formation de cristaux de
glace dans la couche
inférieure de celle-ci. À des altitudes allant de 15 à 25 kilomètres,
les nuages sont encore éclairés par le Soleil après qu'il s'est couché et
ainsi ils renvoient la lumière vers le sol pour produire ce magnifique
tableau impressionniste.
(Image Credit & Copyright: P-M
Hedén (Clear Skies, TWAN)) |
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Les photographes naturalistes et les admirateurs de la planète Terre attendent souvent avec impatience l’heure bleue. Ce moment est la transition au crépuscule entre le lever ou le coucher du Soleil lorsqu’il est sous l’horizon, mais que le ciel et la terre sont encore imprégnés de belles teintes bleutées. Ce panorama a été réalisé au petit matin du 8 aout. C’est une scène à couper le souffle captée sur les pentes du mont Whitney et dans le sentier John Muir qui nous montre les sommets déchiquetés de la Sierra Nevada vers l’ouest. Les rayons anticrépusculaires dans le ciel proviennent de la rétrodiffusion de la lumière solaire par l'atmosphère. On donne le nom de ceinture de Vénus à cette bande rosée qui est ici visible au-dessus de l’ombre même de la Terre. Les rayons anticrépusculaires de cette image sont entrecoupés par les ombres des nuages situés près du Soleil qui est sous l’horizon oriental. En réalité, ces rayons sont parallèles, mais ils semblent converger à l’horizon par un effet de perspective semblable aux rails d’un chemin de fer. (Image Credit & Copyright: Matthias Ciprian) 11 octobre 2019 |
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Quels sont ces anneaux multicolores autour de la Lune? C’est une couronne! On voit parfois des anneaux comme ceux-ci lorsque la lumière lunaire nous parvient à travers de minces nuages. Ce phénomène est créé par la diffraction quantique causée par les fines gouttelettes individuelles de tailles similaires présentes dans le nuage qui est presque transparent. Les altostratus sont habituellement à l’origine de ce phénomène. Puisque la lumière est composée de plusieurs longueurs d’onde ayant chacune une couleur différente, chaque couleur est déviée à des angles différents. Une couronne lunaire est l’un des rares effets colorés de la mécanique quantique que l’on peut observer à l’œil nu. Cette image a été captée en 2014 près de la pleine lune dans le ciel de Turin en Italie. On peut aussi voir des couronnes autour du Soleil, mais plus difficilement à cause de la grande luminosité de l’astre du jour. (Image Credit & Copyright: Giorgia Hofer (Cortina Astronomical Association) 16 septembre 2019 |
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En diffusant la lumière solaire dans un ciel encore sombre, cet ensemble exceptionnel de nuages noctulescents, qui se réfléchissaient dans les eaux calmes du lac suédois Vallentuna près de Stockholm, a été immortalisé plus tôt ce mois-ci. Situés dans la mésosphère à une altitude d’environ 80 kilomètres, ces nuages glacés continuent de réfléchir la lumière solaire même si le Soleil est sous l’horizon des observateurs qui les admirent. Habituellement présents aux hautes latitudes dans les mois d’été, ces nuages scintillants ont fait jusqu’à présent une forte impression pendant les courtes nuits d’été des régions nordiques. Aussi connus sous le nom de nuages polaires mésosphériques, on sait qu’ils se forment lorsque la vapeur d’eau entrainée dans la haute atmosphère se condense sur de fines particules de poussière provenant de météorites désintégrés ou de cendres volcaniques. La mission AIM (Aeronomy of Ice in the Mesosphere) de la NASA nous fait parvenir quotidiennement des images de nuages noctulescents vues de l’espace. (Image Credit & Copyright: P-M Hedén (Clear Skies, TWAN)) 26 juillet 2019 |
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La nuit du 21 juin a été la plus courte nuit pour l'hémisphère nord, ainsi à une latitude de 48,9°, Paris ne faisait pas exception. Malgré cela, la nuit de la Ville Lumière fut exceptionnellement lumineuse. Son ciel a été inondé de nuages noctulescents après le coucher du soleil en cette journée du solstice. Planant aux confins de l’espace, les condensations de glace sur des poussières météoriques ou sur des cendres volcaniques sont encore éclairées par la lumière solaire à des altitudes extrêmes de la mésosphère. On voit souvent ce type de nuage à des latitudes nordiques élevées dans les mois de l’été et plusieurs observations sont maintenant rapportées. (Image Credit & Copyright: Loic Michel) 28 juin 2019 |
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Parfois, c’est la nuit au sol et le jour dans les airs. Lorsque la Terre tourne pour éclipser le Soleil, il disparaît sous l’horizon et la nuit s’installe sur le sol. Mais, il éclaire encore les nuages au-dessus du sol. Habituellement, on peut admirer un joli coucher de soleil lorsque le ciel est dégagé, mais il arrive que des nuages noctulescents flottent si haut qu’ils deviennent visibles bien après la tombée de la nuit. Normalement trop pâle pour être visibles, ils peuvent devenir brillants juste après le coucher du soleil pendant l’été lorsqu’ils sont éclairés par le bas. Les nuages noctulescents sont les plus hauts nuages connus et ils sont aussi connus sous le nom de nuages polaires mésosphériques, car on pense qu’ils peuvent atteindre la mésosphère. Sur cette photographie captée il y a deux semaines, on voit non seulement tout un réseau de nuages noctulescents, mais aussi leurs reflets dans un petit lac situé juste au nord de Zwolle aux Pays-Bas, ainsi qu’une rangée d’arbres sombres en silhouette à l’horizon. Des nuages noctulescents très brillants continuent d’apparaitre sur une grande partie du nord de l’Europe. Une grande partie des faits au sujet des nuages noctulescents n’a été découverte qu’à la dernière décennie, mais la manière dont ils se forment et évoluent est encore un sujet actif de recherche. (Image Credit & Copyright: Peter Simmering) |
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Si vous regardez en direction opposée au soleil, verrez-vous quelque chose d’intéressant? Quelquefois, oui. Par exemple, vous pourriez voir votre propre ombre, l’ombre de la Lune pendant une éclipse totale de Soleil, une pleine lune éclipsée lorsque les alignements conviennent, une pleine Terre, des planètes en opposition, un reflet à la surface d’une planète, le gegenschein produit par les particules de poussière interplanétaire, le cercle entier d’un arc-en-ciel, un couloir d’arches montagneux en forme d’arcs-en-ciel, la gloire observée depuis un avion et encore un autre phénomène différent si vous êtes au bon moment entre des nuages et la position du soleil. Cet effet différent est d’abord causé par des nuages situés près du soleil qui produisent la diffusion habituelle des rayons crépusculaires. Sur cette image assez rare captée depuis un avion à la mi-avril, ces faisceaux convergent à 180° en un point situé à l’opposé du soleil dans le ciel. On donne le nom de rayons anticrépusculaires à ces faisceaux. Conséquemment, on peut voir quelque chose de brillant au point opposé du soleil, mais en réalité la lumière diffuse vers l’intérieur de ce point et non vers l’extérieur. Il brille donc de manière inversée par rapport aux zones ombragées qui l’entourent. (Image Credit & Copyright: Juraj Patekar ) 24 juin 2019 |
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Quelle est l’origine de ces couleurs dans les nuages? Ce sont des cristaux de glace présents dans des cirrus lointains qui agissent comme des petits prismes flottant dans l’air. Aussi appelé arc-en-ciel en feu, à cause de son apparence de flamme, l’arc circumhorizontal de l’image est parallèle à l’horizon. Pour rendre visible un arc circumhorizontal visible, le Soleil doit être à une hauteur minimale de 58° dans le ciel des cirrus. De plus, les nombreux cristaux plats et hexagonaux de glace présents dans les cirrus doivent être alignés horizontalement pour bien réfracter collectivement les rayons solaires de façon similaire. Ces conditions rendent l’apparition d’un arc circumhorizontal assez rare. Celui-ci a été photographié depuis Dublin en Ohio en 2009 en utilisant une lentille polarisante. (Image Credit & Copyright: Todd Sladoje) |
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Que s’est-il passé dans le ciel de la Norvège vendredi dernier alors que des spots, des nuages et des panaches gazeux colorés ont illuminé une région située au-dessus de l’horizon pendant environ 30 minutes. En fait, le phénomène n’a rien de naturel. Ces jolies couleurs proviennent d’une étude financée par la NASA, l’expérience AZURE (Auroral Zone Upwelling Rocket Experiment). Les gaz traceurs d’AZURE ont été dispersés pour suivre les vents dans la haute atmosphère de la Terre. Ces gaz traceurs ont été relâchés par deux fusées-sondes de courte durée de vie qui ont été lancées depuis le centre spatial Andøya. Les gaz inoffensifs relâchés dans l’ionosphère à des altitudes variant de 115 à 250 km consistaient en un mélange de triméthylaluminium, de baryum et de strontium. La dispersion des vapeurs a été observée depuis plusieurs endroits au sol. Les données obtenues de l’expérience AZURE pourrait nous permettre de mieux comprendre comment le vent solaire transfère de l’énergie à l’atmosphère et comment il alimente les aurores. (Image Credit & Copyright: Yang Sutie) 8 avril 2019 |
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Bienvenue au solstice de décembre, le premier jour de
l’hiver de l'hémisphère nord et de l’été pour l'hémisphère sud. Pour cette
occasion, l’APOD nous présente cette magnifique photo de
halos solaires produits par la glace en suspension dans l’air. Plus
courants que les arcs-en-ciel, les simples
halos
de glace peuvent être faciles à repérer, surtout si vous pouvez protéger vos
yeux de la lumière directe du Soleil. Cependant, il est extrêmement rare
d’observer des halos qui s’approchent de la
complexité présentée
sur cette photo qui a été captée à l’heure du
diner par une
journée froide du 14 décembre près d’Utendal en Suède. L’image nous montre
le petit halo
relativement commun de 22 degrés, les deux «chiens de soleil» (parhélie),
les piliers solaires, le
grand halo à 46 degrés ainsi que plusieurs autres types de halo que l’on
pourra identifier en lisant le texte
«Types de halos» sur Wikipédia ou en
consultant cette image
qui est encore plus détaillée. Deux zones
légèrement plus lumineuses de l’un des halos de l’image sont cependant
jusqu’à présent inconnues. Tous ces motifs sont générés lorsque la lumière
du soleil ou du clair de
lune est réfléchie et réfractée par des cristaux hexagonaux de glace qui
flottent dans l'atmosphère terrestre. Les halos de cette image proviennent
probablement des cristaux de glace des
canons à neige du
centre de ski voisin. (Image Credit & Copyright: Magnus
Edback) |
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Sur ce portrait nocturne des montagnes capté depuis le parc national de Banff, l'astérisme le plus connu du ciel de l'hémisphère nord est suspendu au-dessus des Rocheuses canadiennes. Le plus remarquable de cette image est cependant l'incroyable lumière verdâtre du ciel nocturne. Cette lueur verdâtre était visible à l'œil nu, mais elle était incolore. L'image a été construite à partir de deux photographies à partir du même appareil photo, l'une utilisant un trépied motorisé pour suivre le mouvement des étoiles et l'autre avec un trépied fixe pour capter le paysage terrestre. La lumière du ciel nocturne provient principalement des atomes d'oxygène présents dans un environnement de densité extrêmement faible. Sa couleur peut généralement être captée par un appareil photonumérique sensible. Ici, on voit cette lumière à travers les vagues atmosphériques. La lumière du ciel nocturne se produit à une altitude semblable à celle des aurores et elle est due à un phénomène appelé chimioluminescence, soit la production de lumière à la suite d'une réaction chimique. L'énergie nécessaire à ces réactions chimiques est produite pendant la journée par le rayonnement ultraviolet extrême du Soleil. Contrairement aux aurores que l'on ne peut voir qu'à des latitudes élevées, la lumière du ciel nocturne est observable partout sur la planète. (Image Credit & Copyright: Yuri Beletsky (Carnegie Las Campanas Observatory, TWAN)) 27 octobre 2018 |
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Que se passe-t-il dans le ciel? Un spectacle lumineux inhabituel s'est produit la semaine dernière dans le ciel de Whitefish Bay sur la côte est du lac Supérieur entre les États-Unis et le Canada. Ne connaissant pas l'origine de ces lumières, l'astrophotographe qui était au Michigan remplaça le fisheye de son appareil photo par un téléobjectif. Il réalisa rapidement qu'il voyait des colonnes de lumière, des lignes verticales de lumière provenant de la réflexion de l'éclairage terrestre sur des cristaux de glace en chute vers le sol. Comme la température au sol était au-dessus de zéro, les cristaux plats de glace ont fondu en s'approchant du sol créant ainsi une limite inférieure aux colonnes lumineuses. Les lumières rouges à l'horizon proviennent des éoliennes de l'ile Parisienne, une ile canadienne située au milieu de la baie Whitefish. (Image Credit & Copyright: Vincent Brady) 24 octobre 2018 |
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Vous avez probablement déjà vu un cercle autour du Soleil. Plus fréquents que les arcs-en-ciel, les halos produits par les cristaux de glace, comme le cercle de 22° de cette image, sont plus faciles à observer, surtout si vous évitez de regarder directement la lumière solaire. Mais, il est rare de voir autant d'effets produits par les cristaux de glace des nuages sur une seule image : le halo à 22°, les parhélies (chiens du soleil) et les arcs de Parry tant tangentiels que circumzénithaux. Cette image a été captée tard dans la matinée du 4 septembre depuis Yellowknife, la capitale des Territoires du Nord-Ouest au Canada. Tous ces jolis motifs sont créés lorsque la lumière solaire ou celle de la Lune est réfléchie et réfractée par des cristaux hexagonaux présents dans les nuages de haute altitude. Bien sûr, les halos atmosphériques dans le ciel d'autres planètes devraient être différents. (Image Credit & Copyright: Stephen Bedingfield) 14 septembre 2018 |
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Mars est aussi connu sous le nom de planète rouge, parce qu'elle prend souvent une teinte rougeâtre dans le ciel nocturne. La planète Mars brille de tous ses feux en haut et à gauche de ce magnifique panorama capté depuis la péninsule de Mornington à Victoria en Australie. Mais, la Lune et même la Terre semblent encore plus rouges que Mars sur cette image. La Lune est rougie parce qu'elle traverse l'ombre de la Terre qui n'est pas totalement noire. En effet, une faible lueur rouge provenant du lever ou du coucher de Soleil vue depuis la Lune est déviée vers l'ombre de la Terre. La lumière solaire au lever ou au lever du Soleil est rougie parce que l'atmosphère diffuse plus fortement le bleu que le rouge créant ainsi un ciel faiblement rosâtre sur Terre. Le rocher a aussi pris les couleurs rougeâtres de ce lever de Soleil australien (note : à moins qu'il ne s'agisse vraiment d'un rocher constitué de minéral rouge). (Image Credit & Copyright: Alex Cherney (Terrastro, TWAN)) 9 aout 2018 |
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Dans l'hémisphère nord, c'est la saison des nuages noctulescents et comme c'est l'été et le temps des vacances pour plusieurs, c'est une raison pour fêter. Composés de petits cristaux de glace qui se forment sous certaines conditions en haute atmosphère, les nuages noctulescents peuvent devenir visibles à la fin de l'été et au coucher du soleil lorsqu'ils sont éclairés par en dessous par la lumière du Soleil. Les nuages noctulescents aussi connus sous le nom de nuages polaires mésosphériques sont les nuages dont l'altitude est la plus élevée. Même si le satellite AIM (Aeronomy of Ice in the Mesosphere) de la NASA les observe depuis 2007, beaucoup au sujet des nuages noctulescents demeure inconnu et c'est donc un sujet actif de recherche. Cette vidéo en accéléré montre une vaste partie du ciel au-dessus de Paris où flottent des nuages noctulescents lors des célébrations de la fête nationale de France le 14 juillet 2009. Cette année, on rapporte en plusieurs endroits l'apparition de superbes nuages noctulescents. (Video Credit & Copyright: Jean-Luc Dauvergne (Ciel et Espace);) 10 juillet 2018 |
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Il était près de minuit le 3 juillet lorsque cette photographie d'un paysage de rêve a été prise. La brume hante les rives d'une rivière et la lumière rougeâtre du Soleil qui était juste sous l'horizon donne une teinte féérique aux nuages près du sol. Quant aux nuages bleutés, ils sont vraiment beaucoup plus hauts, à la frontière de l'espace en fait. Ces nuages noctulescents contiennent des cristaux de glace qui se forment sur de la poussière météoritique ou sur de la cendre volcanique. Comme ces nuages sont très hauts, à des altitudes extrêmes de la mésosphère, ils sont encore éclairés par la lumière du Soleil, même si ce dernier est sous l'horizon de l'observateur. Les cristaux de glace réfléchissent alors la lumière vers le sol. On observe habituellement ces nuages à des latitudes élevées durant les mois d'été et ils sont particulièrement présents actuellement. (Image Credit & License: Ruslan Merzlyakov (RMS Photography)) 7 juillet 2018 |
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Si vous voulez voir le phénomène illustré sur cette photographie au coucher du Soleil, il vous faudra regarder vers l'est et non vers l'ouest. Alors que l'ombre de la Terre s'élève au-dessus de l'horizon oriental, de subtiles, mais pâles couleurs apparaissent du côté opposé au Soleil couchant. On voit aussi sur ce joli paysage marin et céleste la réflexion du ciel sur l'eau paisible du Passage Intérieur captée depuis un bateau à l'occasion d'une croisière au nord-ouest de l'océan Pacifique. Cette couleur rose visible à l'horizon est une arche anticrépusculaire à laquelle on donne le nom poétique de ceinture de Vénus. Souvent ignorée au coucher du Soleil, car la plupart des gens se tournent vers l'ouest, cette belle arche est teintée par la lumière rétrodiffusée par l'atmosphère terrestre noyant alors l'ombre bleu-gris de notre planète. (Image Credit & Copyright: Steve Cullen) 5 juillet 2018 |
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Quelques jours avant le solstice, peu avant le coucher du Soleil le 17 juin, le ciel se mirait dans les eaux calmes de ce lac. Ce paysage crépusculaire a été photographié près de Bashaw, dans la province canadienne d'Alberta. Habituellement visibles aux hautes latitudes durant les mois d'été, les nuages noctulescents brillent ici juste au-dessus de l'horizon diffusant la lumière vers un ciel plus sombre. Ces nuages sont situés dans la mésosphère terrestre et ils sont formés par des cristaux de glace qui proviennent de la condensation sur de la poussière météoritique ou sur des cendres volcaniques. Formées aussi en très haute altitude, on peut aussi admirer sur l'image des aurores boréales déclenchées par l'activité solaire. (Image Credit & Copyright: Adrien Mauduit) 21 juin 2018 |
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Quel genre d'arc-en-ciel est-ce? En réalité, ce n'est pas la pluie qui a produit cet arc, mais les nuages, c'est un arc blanc. Cet inhabituel arc a été photographié lors du coucher de Soleil depuis la plage de Rehoboth, dans le Delaware aux États-Unis. Quand le photographe a réalisé que le spectacle qu'il voyait était plutôt extraordinaire, il l'a capté avec le seul appareil dont il disposait, un cellulaire. Les nuages sont faits de fines gouttelettes d'eau qui, en groupe, peuvent réfléchir vers le sol la lumière solaire ou la lumière lunaire en direction opposée de l'astre. La réflexion est aussi accompagnée d'une réfraction de la lumière, d'où l'apparition de couleurs dans l'arc. Le même phénomène se produit aussi pour les arcs produits par le brouillard. Le phénomène optique appelé gloire provient aussi d'une réflexion, mais beaucoup plus diffuse. La couleur rouge de l'arc photographiée provient surtout de diffusion par l'air de la lumière bleue, le même phénomène qui rend notre ciel bleu. La composante rouge de la lumière est moins diffusée, elle devient alors plus apparente. Avec un regard attentif, on peut voir un arc surnuméraire (en particulier dans le coin gauche en haut de l'arc principal). (Image Credit & Copyright: Michael C. Neff (Neffworks Artography) 13 juin 2018 |
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Avez-vous déjà observé un pilier solaire. Quand l'air est froid, au lever ou au coucher du Soleil, la chute de cristaux de glace peut réfléchir la lumière solaire et créer ainsi une inhabituelle colonne lumineuse. Parfois, l'eau des nuages de haute altitude se cristallise en plaquettes hexagonales. Sous l'effet de la résistance de l'air, ces cristaux flottent la majeure partie du temps à l'horizontale en tombant vers le sol. La lumière solaire ou celle de l'éclairage urbain se réfléchit alors sur les cristaux correctement alignés, créant ainsi l'effet d'une ou plusieurs colonnes lumineuses. Cette image d'un pilier solaire a été captée la semaine dernière lors du coucher du Soleil depuis la ville de Fensfjorden en Norvège. (Image Credit: Thorleif Rødland) 6 mai 2018 |
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Cette image d'un ciel chilien exceptionnellement éclairé par la lumière du ciel nocturne a été captée la semaine dernière depuis l'observatoire de Las Campanas par une nuit d'automne. La lumière du ciel nocturne était si forte qu'elle atténuait des parties de la Voie lactée qui se déployait au-dessus de l'horizon du haut désert d'Atacama. Cette lumière se produit à une altitude semblable à celle des aurores et elle provient de la chimiluminescence, soit la production de lumière à la suite d'une réaction chimique. Les appareils photonumériques sensibles peuvent capter la couleur de ce phénomène, comme ici où l'émission lumineuse a l'apparence d'un feu. Ici, la lumière provient de l'oxygène présent en extrêmement faible densité et cela s'est produit assez fréquemment dans l'hémisphère sud ces dernières années. Comme la Voie lactée, la forte lumière du ciel nocturne était visible à l'œil nuit en cette nuit sombre, mais sans la couleur qu'elle présente ici. Le plus lumineux des phares célestes vers le haut de l'image est Jupiter qui est maintenant en direction opposée du Soleil. Les deux nuages de Magellan sont aussi visibles à gauche de la Voie lactée. (Image Credit & Copyright: Yuri Beletsky (Carnegie Las Campanas Observatory, TWAN)) 17 mai 2018 |
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Avez-vous déjà observé un halo autour de la Lune? C'est un spectacle assez commun lorsque de minces nuages de haute altitude renfermant des millions de minuscules cristaux de glace recouvrent une grande partie du ciel. Chaque cristal de glace agit alors comme une lentille miniature. Parce que la plupart des cristaux ont une forme hexagonale et allongée similaire, la lumière entrant par une des faces en ressort sur la face opposée avec une déviation de 22 degrés, angle qui correspond au rayon angulaire du halo. On peut aussi observer un halo semblable autour du Soleil. La façon exacte dont les cristaux se forment dans les nuages est encore un domaine actif de recherche. Sur cette image, le cercle dans le ciel accompagne un cercle de pierres sur le sol. Ce lieu porte le nom gallois de «Y Maen Chwyf» ou en anglais de «Pontypridd Rocking Stone». Il est situé dans la commune de Pontypridd, au sud du pays de Galles du Royaume-Uni sur l'ile de Grande-Bretagne. La pierre branlante au centre du cercle a survécu à la dernière glaciation, mais les pierres qui forment le cercle sont beaucoup plus récentes, déposées là dans les années au 19e siècle. (Image Credit & Copyright: Alyn Wallace Photography) |
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Comment le ciel peut-il être illuminé par un arc-en-ciel géant comme celui-ci de cette image? Par la lumière du ciel nocturne. La lumière du ciel nocturne est toujours présente, mais elle habituellement difficile à voir. Une perturbation, comme celle produite par une tempête qui approche, peut engendrer d’importantes ondulations dans l'atmosphère. Ces ondes de gravité produisent des oscillations dans l’air semblable aux vagues provoquées par la chute d’une pierre à la surface d’un plan d’eau calme. La composante rouge de la lumière du ciel nocturne provient sans doute des radicaux hydroxyle (HO) présents à une altitude d’environ 87 km et excités par la lumière ultraviolette du Soleil. Quant aux composantes orangées et vertes, on pense qu’elles sont produites par des atomes de sodium et d’oxygène présents à des altitudes encore plus élevées. Alors qu’il était sur la route, près du lac Keluke dans la province chinoise de Qinghai, le photographe a remarqué que le bandeau central de la Voie lactée était particulièrement visible. Il s’est alors arrêté pour prendre des photos. À sa grande surprise, les images prises par son appareil très sensible présentaient des bandes de lumière du ciel nocturne impressionnantes qui couvraient entièrement le ciel. Notons cependant que les couleurs de cette image ont été considérablement rehaussées. (Image Credit & Copyright: Xiaohan Wang) 6 mars 2018 |
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Au loin de champ d’épinards au Guatemala, il y a des arbres, mais aussi un grand volcan, le Volcán de Fuego, ce qui signifie le volcan de feu. La lueur rouge au sommet du volcan est de la lave chaude. Votre regard peut aussi être attiré par le cercle bleu au-dessus de l’horizon à gauche de l’image. Ce cercle multicolore dominé par le bleu qui entoure la Lune s’appelle une couronne. Ce phénomène optique est produit par la diffraction de la lumière par des gouttelettes d’eau en suspension dans l'atmosphère de la Terre. À droite, des étoiles et même Saturne sont visibles dans une trouée nuageuse. Habituellement, l’activité du Volcán de Fuego est faible. L’astrophotographe se considère chanceux d’avoir capturé cette scène à l’occasion d’une éruption explosive à la fin de septembre. (Image Credit & Copyright: Sergio Montúfar (Planetario Ciudad de La Plata)) 5 décembre 2017 |
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Le 21 juin, juste avant le solstice d'été, le Soleil se levait sur Budapest, en Hongrie, en compagnie de la brillante étoile du matin et d'un vieux croissant de lune. Sur ce paysage de l'aube, sur la rive orientale du Danube, de Buda à Pest, on peut voir les dômes et les pics du parlement hongrois sous quelques nuages de basse altitude. Mais au loin au-dessus de l'horizon à l'est, une autre apparition illumine le ciel de ce matin du solstice, des nuages noctulescents. On peut voir briller ces nuages vers le lever ou le coucher du Soleil dans les mois d'été à des latitudes élevées lorsque la vapeur d'eau dans la haute atmosphère froide se condense à la frontière de l'espace sur de la poussière de météorite ou de la cendre volcanique. (Image Credit & Copyright: György Soponyai) 23 juin 2017 |
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La route de cet étonnant panorama à 360° traverse une région éloignée de la province du Jämtland en Suède. Cette mosaïque est constituée de 3 par 8 images réunies numériquement qui ont été captées le 3 mai dernier par un petit drone qui volait à 200 m au-dessus du sol. La lumière jaunâtre à droite est celle du Soleil couchant au nord de l'ouest, alors que la lueur sombre à gauche est l'ombre de la Terre projetée par le Soleil sur le ciel au sud de l'est. On voit aussi la lueur d'un court pilier solaire au-dessus du disque du Soleil, ainsi que la faible lueur rosâtre d'une arche anticrépusculaire, aussi appelé ceinture de Vénus, autour de l'ombre de la Terre. Au milieu du ciel remarquablement clair, la Lune à son premier quartier brille au-dessus des montagnes directement entre le Soleil et l'ombre de la Terre. Plusieurs temps d'exposition ont été utilisés afin de couvrir le vaste domaine de luminosité des objets de l'image. Le pic le plus haut à droite est le mont Storsnasen qui s'élève à plus de 1450 m au-dessus du niveau de la mer. (Image Credit & Copyright: Göran Strand) 1er juin 2017 |
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Grâce à un ciel bleu cristallin, cette image panoramique nous montre la courbe de l'ombre de la planète Terre au-dessus du toit du monde. Cette composition crépusculaire a été réalisée en utilisant huit photographies captées le 6 avril dernier depuis un endroit situé à 4000 m au-dessus du niveau de la mer. Juste au-dessus de l'ombre grise de la Terre, on aperçoit une arche anticrépusculaire rosâtre et un peu décolorée. Aussi connue sous le nom de ceinture de Vénus, la lumière solaire rougie et rétrodiffusée par l'atmosphère se marie avec le bleu du ciel. Le pic élevé près du centre de l'image est le sommet du mont Damavand, un stratovolcan de la chaine de l'Elbourz. Le Damavand s'élève à 5610 m au-dessus du niveau de la mer. C'est le plus haut sommet de l'Iran et du Moyen-Orient. (Image Credit & Copyright: Majid Ghohroodi) 14 avril 2017 |
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Que se passe-t-il dans le ciel? Plusieurs caractéristiques du ciel diurne interagissent de façon inhabituelle. Premièrement, le Soleil brillant est bien visible à l'arrière de la silhouette de la colline. Une couche atmosphérique de cristaux hexagonaux de glace est à l'origine du halo coloré qui encercle le Soleil à 22° de celui-ci. La curieuse ligne brisée qui traverse l'image est simplement la trainée de condensation laissée par un avion. Une partie importante de cette trainée est plus éloignée du sol que la mince couche nuageuse, car on peut apercevoir l'ombre qu'elle produit sur celle-ci. Cet effet donne à l'image une impression peu commune de trois dimensions. Cette photographie a été captée en janvier dernier depuis Patras, une ville située à l'ouest de la Grèce. (Image Credit & Copyright: Alexandros Maragos) |
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Cette intense lumière du ciel nocturne a été captée au Chili en avril dernier après le coucher du Soleil lors d’une nuit d’hiver. Ce panorama céleste comprend aussi des amas stellaires, des étoiles et des nébuleuses le long de la bordure sud de la Voie lactée, ainsi que les nuages de Magellan. Se produisant à de hautes altitudes comme les aurores, la lumière du ciel nocturne est produite par la chimiluminescence, un phénomène accompagnant certaines réactions chimiques. Souvent imagés avec une teinte teinte verdâtre par des appareils photonumériques sensibles, le rouge et le vert de ce type d’émission sont ici tous deux visibles. Ces couleurs proviennent de l’oxygène présent à des densités extrêmement faibles dans la haute atmosphère. Dans les dernières années, on a souvent observé un tel spectacle durant les nuits dans l’hémisphère sud. Tout comme la Voie lactée par une nuit sombre, les lumières du ciel nocturne lorsqu’elles sont intenses sont visibles à l’œil nu, mais on ne distingue pas ses couleurs. Le triangle céleste à gauche de l’image est formé de Mars, de Saturne et d’Antarès, l’étoile alpha du Scorpion. La route éclairée par les phares des voitures est celle qui mène au sommet du mont Cerro Paranal où se trouve l’Observatoire européen austral qui abrite le Très Grand Télescope. (Image Credit & Copyright: Yuri Beletsky (Carnegie Las Campanas Observatory, TWAN)) 3 février 2017 |
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Cet instantané d’un étrange coucher de Soleil a été capté le 18 janvier dernier depuis le sommet de la montagne chilienne de l’observatoire de Las Campanas. Apparemment découpé en plusieurs tranches horizontales, le Soleil a miroité pendant quelques instants avant qu’il ne touche l’horizon de l’Océan Pacifique. Les teintes rosâtres sont causées par la diffusion de la lumière par une épaisse couche atmosphérique. Quant aux remarquables tranches horizontales, elles sont le résultat de la réfraction de la lumière par des couches de la basse atmosphère dont la température et la densité diffèrent le long de la ligne de visée. Sur le trajet de la lumière, chaque couche réfracte à différents angles la lumière solaire, créant ainsi différentes images du soleil couchant. Le même phénomène est à l’origine des mirages. (Image Credit & Copyright: Yuri Beletsky (Carnegie Las Campanas Observatory, TWAN)) 20 janvier 2017 |
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En regardant par la fenêtre d'un avion, vous pourriez être assez chanceux pour observer « la gloire » un curieux phénomène optique se produisant en direction opposée du Soleil. Avant l'ère des avions, le phénomène était parfois observé du sommet des montagnes. La gloire présente des similitudes avec deux autres phénomènes optiques liés, le spectre de Broken et l'heiligenschein qui ne présentent pas les couleurs de l'arc-en-ciel. Quand les conditions sont favorables, on peut regarder en direction opposée au Soleil et voir ce qui semble être l'ombre d'un géant entouré d'un halo brillant. Le géant s'avère être la tête de l'observateur et, dans la version moderne, la silhouette de l'avion occupe souvent le centre de la gloire. Cette brillante gloire a été photographiée il y a deux semaines depuis le hublot d’un avion survolant le lac Michigan et étant en approche de l’aéroport international O’Hare de Chicago. L'explication de l'origine de la gloire est assez complexe et n'a été comprise que récemment. Le phénomène fait encore l’objet de recherche. Grosso modo, ce sont des gouttelettes d'eau qui renvoient la lumière solaire vers l'observateur après lui avoir fait subir de la réfraction et de la diffraction. Il existe des similitudes entre la gloire et un phénomène astronomique connu sous le nom de gegenschein où en regardant de la Terre en direction opposée du Soleil, on observe une faible lueur antisolaire. (Image Credit & Copyright: Shane Larson (Adler Planetarium, CIERA-Northwestern)) 22 décembre 2016 REPRISE du texte du 17 avril 2002 |
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En ce matin de novembre, un vieux croissant de lune et l’étoile du matin se sont levés juste avant le Soleil, comme on peut le voir sur ce panorama céleste capté depuis le parc national d’Amboseli au Kenya. Encore sous la ligne des acacias et sous l’horizon à l’est, la position du Soleil est tout de même assez facile à trouver. La convergence de la lumière et des ombres dans le ciel de l’aube marque sa position. Connus sous l’expression de rayons crépusculaires, ces colorés rayons solaires sont ici découpés par les ombres des nuages non visibles situés près de l’horizon. Vers la droite, on voit se découper le profil du Kilimandjaro, là où les rayons et les ombres convergent vers l’horizon à l’ouest. Ces rayons anticrépusculaires sont situés en un point opposé à celui du lever du Soleil. Les ombres des nuages sont presque parallèles, mais il semble converger en un point à cause de la perspective. (Image Credit & Copyright: Babak Tafreshi (TWAN)) 26 novembre 2016 |
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Dans ce ciel d'été en Suède, les ondulations des nuages noctulescents semblent imiter celles de la rivière. Habituellement présentes à de hautes latitudes durant les mois d'été, ces apparitions diaphanes sont aussi connues sous le nom de nuages polaires mésosphériques. On croit que ces nuages se forment lorsque la vapeur d'eau apportée dans la mésosphère se condense sur de fines particules de poussière provenant de la désintégration des météores ou des cendres volcaniques. Situés à quelque 80 kilomètres d'altitude, ces nuages de fines particules de glace réfléchissent réellement la lumière vers le sol. Ils sont bien visibles même si le Soleil est disparu sous l'horizon du parc national de Färnebofjärden en ce début de nuit du 16 juillet 2016. (Image Credit & Copyright: P-M Hedén (Clear Skies, TWAN)) |
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On ne voit pas souvent de brillants nuages noctulescents dans le nord de la France. Mais, ces ondulations électriques bleues striaient le ciel de la petite ville de Wancourt dans le département du Pas-de-Calais juste avant l'aube du 6 juillet dernier. À la limite de la mésosphère, soit à environ 80 km au-dessus de la surface de la Terre, ces nuages contiennent des cristaux de glace et ils réfléchissent encore la lumière du Soleil qui est sous l'horizon de l'observateur. C'est pour cette raison qu'ils apparaissent si brillants. Habituellement présentes à de hautes latitudes durant les mois d'été, ces apparitions diaphanes sont aussi connues sous le nom de nuages polaires mésosphériques. On croit que ces nuages se forment lorsque la vapeur d'eau apportée dans la haute atmosphère se condense sur de fines particules de poussière provenant de la désintégration des météores ou des cendres volcaniques. La mission AIM (Aeronomy of Ice in the Mesosphere) de la NASA a produit des projections des nuages noctulescents vus depuis l'espace. (Image Credit & Copyright: Simon Lericque (GAAC)) 9 juillet 2016 |
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Que se passe-t-il au-dessus de l'horizon? Rien de très surnaturel. C'est un phénomène tout ce qui a de plus naturel qui est produit par le Soleil couchant et par quelques nuages bien placés. Il s'agit en effet de rayons anticrépusculaires. Pour comprendre le phénomène, souvenez-vous d'abord des rayons crépusculaires que l'on peut voir en tout temps lorsque la lumière solaire perce à travers des nuages dispersés. Même si la lumière du Soleil voyage en ligne droite, les projections de ces lignes sur la sphère céleste sont des grands cercles. Les rayons crépusculaires semblent alors issus d'un point à l'horizon. Mais, les rayons crépusculaires provenant d'un soleil couchant (ou levant) semblent aussi converger en un point situé de l'autre côté de la sphère céleste. En ce point, situé à 180° du Soleil, on qualifie ces rayons d'anticrépusculaires. Cette photographie particulièrement réussie en ce qui concerne les rayons anticrépusculaires a été captée plus tôt ce mois-ci depuis Westminster au Colorado. (Image Credit & Copyright: Regina Kelly) |
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Cette année, en raison du fort courant chaud El Niño dans le Pacifique, le ciel du désert d'Atacama, réputé très sec et paradisiaque pour les astronomes, est souvent envahi par des nuages. Situés dans l'un des endroits les plus arides et les plus sombres de notre planète, les dômes des télescopes Magellan jumeaux de 6,5 m de l'observatoire de Las Campanas étaient d'ailleurs fermés en cette soirée du 13 mai. Cependant, la lumière du premier quartier de lune et de quelques étoiles brillantes perçait la mince couche nuageuse comme on peut le voir sur ce joli panorama nocturne. Le rayon angulaire du halo lunaire est de 22° et il ne dépend pas de la luminosité ou de la position de la Lune, mais de la géométrie hexagonale des cristaux de glace en suspension dans les nuages qui réfractent la lumière. Le point brillant à l'intérieur du halo est la planète Jupiter. L'étoile brillante à gauche est Canopus et celle à droite est Arcturus. (Image Credit & Copyright: Yuri Beletsky (Carnegie Las Campanas Observatory, TWAN)) 18 mai 2016 |
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Cette photographie a été captée le 20 mars depuis le sommet du volcan Haleakalā sur l'ile de Maui. C'était le premier lever de Soleil du printemps boréal de 2016. L'image prise depuis la caldéra du volcan au-dessus d'une mer de nuages a capturé un insaisissable rayon vert près du sommet du limbe solaire. La réfraction de la lumière produite par les changements brusques de température entre des couches atmosphériques est à l'origine de ce phénomène. (Image Credit & Copyright: Murray Schukar ) |
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Pourquoi le ciel est-il illuminé d'un arc-en-ciel géant? C'est la lumière du ciel nocturne qui en est à l'origine. Ce phénomène est toujours présent dans l'atmosphère, mais habituellement on ne le voit pas. Une perturbation, comme un orage approchant, peut produire des ondulations importantes dans l'atmosphère. Ces ondes de gravité sont des oscillations de l'air semblables aux vagues produites par un caillou frappant la surface calme d'une étendue d'eau. Le long temps d'exposition de la photo du mur vertical de la lumière du ciel nocturne a rendu la structure ondulante de l'atmosphère particulièrement visible. Cela explique les ondulations, mais d'où viennent les couleurs? La lueur rouge foncée provient probablement du groupe hydroxyle −OH présent dans l'atmosphère à une altitude d'environ 87 km et excité par la lumière ultraviolette du Soleil. L'orange et le vert de la lumière du ciel nocturne proviennent sans doute des atomes de sodium et d'oxygène à une altitude encore plus élevée. Cette photographie a été captée à l'occasion d'une randonnée sur les pentes du Ponta do Pico, un stratovolcan de l'archipel portugais des Açores. La lumière au sol provient de l'ile de Faial dans l'océan Atlantique. Au travers la lumière du ciel nocturne, on peut admirer quelques merveilles de la sphère céleste, dont la Voie lactée qui s'élève presque à la verticale et la galaxie d'Andromède (M31) en haut de l'image. Vous pouvez faire apparaitre la légende en passant le curseur de votre pointeur au-dessus de l'image. (Image Credit & Copyright: Miguel Claro (TWAN); Rollover Annotation: Judy Schmidt) |
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Le clair de Lune illumine ce paysage enneigé dont la photo a été captée le 17 janvier 2013 depuis Lower Miller Creek en Alaska. C'est le premier quartier de lune surexposé qui est perché au-dessus de la montagne. Il est entouré du halo produit par des cristaux de glace et flanqué de chaque côté près du halo de deux «chiens de lune» (moon dog en anglais). Aussi appelés fausses lunes, le nom scientifique de cette apparition lumineuse est un parasélène. La cause de ce phénomène atmosphérique est la même que celui des parhélies du Soleil. Il est produit par des cristaux hexagonaux de glace plats flottant dans des cirrus de haute altitude qui réfractent la lumière de la Lune ou du Soleil. La géométrie particulière de ces cristaux produit une déviation de la lumière à un angle minimum de 22° de sa trajectoire initiale. L'intensité lumineuse des parasélènes est faible par rapport à celle du disque lunaire et ils sont ainsi plus facilement à observer lorsque la Lune est près de l'horizon. (Image Credit & Copyright: Sebastian Saarloos) 21 mars 2016 REPRISE du 26 janvier 2013 |
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Plus tôt ce mois-ci, deux types de nuage sont apparus dans le ciel de Hong Kong, en Chine. À l'avant plan, c'est un nuage lenticulaire. Les altocumulus lenticularis, nom savant de ce type de nuage, se forment près des montagnes à partir des courants d'air ascendant. Ils ont parfois un profil qui nous rappelle l'image populaire des soucoupes volantes. Plus loin et plus en altitude, on peut admirer un coloré nuage iridescent. Les nuages iridescents sont peuplés de gouttelettes d'eau de taille assez uniforme qui diffractent les diverses composantes de la lumière solaire à différents angles, décomposant ainsi la lumière blanche en ses diverses couleurs. Le Soleil est caché par le nuage lenticulaire, mais c'est sa lumière qui est à l'origine des couleurs du nuage iridescent. Ces deux types de nuages sont plutôt rares dans le ciel de Hong Kong et ils ont malheureusement disparu quelques minutes après avoir été captés en photo. (Image Credit & Copyright: Alfred Lee) |
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Un nuage peut-il être amoureux d'une montagne? Sans doute pas! Mais, en ce jour de la Saint-Valentin, certains sont enclins à voir le symbole d'un cœur un peu partout. Cette paréidolie flottante était en réalité un nuage lenticulaire qui s'est formé lors d'une matinée de juillet dernier en Nouvelle-Zélande au-dessus du parc national Aoraki/Mount Cook. La vidéo où figure ce même nuage lenticulaire montre qu'il était presque immobile dans le ciel, bien qu'il se déplaçait un peu et qu'il vibrait avec les vents environnants. Le rouge de l'image vient du lever du Soleil à droite. Les nuages lenticulaires naissent habituellement dans l'air qui se déplace au-dessus d'une montagne. On les observe donc peu fréquemment. Des tourbillons verticaux peuvent se former dans l'air ascendant qui se refroidit en deçà du point de rosée. Il y a alors une condensation de la vapeur en gouttelettes d'eau. (Image Credit & Copyright: Michael Kunze) |
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Que se passe-t-il à l'arrière de ces maisons? Ce ne sont pas des aurores, ces piliers de lumière n'en ont d'ailleurs pas du tout l'apparence et le phénomène même s'il semble lointain est beaucoup plus rapproché qu'une aurore polaire. Avec un peu de chance, on peut observer ces piliers un peu partout sur Terre, mais ici ce n'est pas cela. Les colonnes des piliers solaires sont produites par des cristaux plats de glace présents dans la haute atmosphère qui réfléchissent la lumière. En général, ces cristaux s'évaporent avant d'atteindre le sol. Mais lors de temps froids, ces cristaux peuvent flotter près du sol sous forme de neige légère qu'on appelle parfois un brouillard de glace. Ces cristaux peuvent alors réfléchir la lumière de l'éclairage urbain en colonnes dont l'aspect est d'ailleurs assez différent de celui des piliers solaires. Cette photographie a été captée à Fort Wainwright près de Fairbanks, en Alaska. (Image Credit & Copyright: Allisha Libby) 8 février 2016 |
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D'où vient cet éventail géant au-dessus de l'horizon? De la lumière du ciel nocturne. Les flammes luminescences vertes de cet éventail semblent s'élever depuis le lac jusqu'à l'arche de la Voie lactée. Cette photographie a été captée l'été dernier près de Bryce Canyon en Utah aux États-Unis. Les flammes ont été créées par les ondes de gravité présentes dans l'atmosphère à ce moment. Ces ondes produisent des fluctuations cycliques de la pression de l'air, fluctuations d'autant plus intenses que l'air se raréfie en haute altitude, ici à environ 90 km au-dessus du sol. Les aurores polaires sont générées par des collisions entre les molécules de l'air et des particules chargées en provenance du Soleil. Les lumières du ciel nocturne sont aussi produites par les molécules de l'atmosphère, mais elles ne proviennent pas d'une interaction avec les particules solaires. Elles peuvent provenir entre autres de la chimiluminescence, c'est-à-dire de la lumière produite par une réaction chimique. On voit habituellement cette lumière près de l'horizon et elle empêche le ciel de nuit d'être totalement noir. (Image Credit & Copyright: Dave Lane; Rollover Annotation: Judy Schmidt) |
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Quel est le phénomène à l'origine de ces cercles colorés autour du Soleil? Une couronne! Elle est visible seulement en certains endroits et de plus à un moment bien précis. On voit quelquefois des anneaux comme ceux-ci autour du Soleil ou de la Lune lorsque de minces nuages les couvrent. Ce phénomène est créé par la diffraction quantique de la lumière par des gouttes d'eau fines et uniformes présentes dans des nuages presque transparents. Comme les différentes couleurs de la lumière solaire ont différentes longueurs d'onde, chaque couleur est diffractée différemment, donc dans différentes directions. Les couronnes solaires sont l'un des effets quantiques colorés peu nombreux que l'on peut observer à l'œil nu. Ce type de couronne solaire est un effet visuel produit par l'eau dans l'atmosphère terrestre et il est totalement différent, même s'il porte le même nom, de la couronne du Soleil présente en permanence autour de l'astre du jour et que l'on peut voir à l'occasion d'une éclipse totale de Soleil. La montagne en avant-plan est l'Ama Dablam (reliquaire de la mère), un sommet de l'Himalaya situé au Népal. (Image Credit & Copyright: Jeff Dai) |
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Quelle est l'origine de cette bande horizontale aux couleurs d'un arc-en-ciel, ainsi que de l'arc de cercle plus pâle entourant le Soleil? Comme les arcs-en-ciel, c'est un phénomène de dispersion des couleurs qui est produit par de l'eau, mais de l'eau sous forme solide. En effet, ce sont des cristaux de glace flottant dans l'atmosphère de la Terre qui agissent comme un gigantesque prisme. L'arc de cercle est celui d'un halo de 22° qui entoure le Soleil. Ce halo est produit par des cristaux hexagonaux de glace qui réfractent la lumière entre deux de leurs six faces. On observe beaucoup plus rarement la bande horizontale colorée. Cet arc circumhorizontal, que les Américains appellent parfois un arc-en-ciel de feu (fire rainbow), est aussi causé par de la glace et non par le feu ou encore la pluie. Ce sont de minces cristaux plats de glace présents dans les cirrus de haute altitude qui réfractent vers l'observateur la lumière solaire entre leurs deux faces horizontales. Ces arcs-en-ciel de feu se produisent lorsque le Soleil est à une hauteur (fiche 4) de plus de 58° (Quand et où? Fiche 4). Cette image a été captée tôt en après-midi le mois dernier au-dessus de la ville des Diagonales (La Plata), capitale de la province de Buenos Aires, en Argentine. (Image Credit & Copyright: Sergio Montúfar (Planetario Ciudad de La Plata, pna)) 15 décembre 2015 |
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Le décor est la baie de San Francisco au coucher du Soleil et le pont est le Golden Gate. Ce que vous verrez en activant la vidéo est deux séquences d'un coucher de Soleil accompagné d'un rare rayon vert. Regardez attentivement sur cet accéléré les distorsions causées par l'air chaud produit par la circulation automobile sur le pont. C'est cet air chaud qui réfracte les rayons solaires et qui produit un mirage supérieur de la partie supérieure du Soleil. Pendant ce temps, les navires se déplacent au loin, les automobiles circulent sur le pont et les nuages en mouvement réfléchissent la lumière solaire. La vidéo se termine avec l'atmosphère turbulente de la Terre que seuls les rayons de haute énergie du Soleil peuvent traverser, produisant ainsi le «flash» vert. (Video Credit & Copyright: Alex Rivest; Music: Eureka by Huma-Huma) 2 décembre 2015 |
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C'était un étrange lever de Soleil. D'abord, le Soleil, habituellement rond, est apparu déformé géométriquement présentant plusieurs étages horizontaux. Ensuite, l'un de ces étages était exceptionnellement vert. Bien entendu, rien d'exceptionnel ne s'est produit sur le Soleil. Cet aspect inhabituel vient en effet de la réfraction de la lumière par l'atmosphère de la Terre. Lorsque les couches de l'atmosphère de la Terre sont inhabituellement chaudes, le Soleil peut être ainsi déformé et même apparaître en plusieurs endroits différents. L'effet est plus fort près du lever et du coucher du Soleil alors qu'il peut se produire un phénomène d'inversion des couches atmosphériques : le gradient de température croit alors avec l'altitude. Les diverses couleurs de la lumière solaire peuvent alors être déviées à des angles différents. La partie supérieure du Soleil peut alors être momentanément verte, un phénomène connu sous le nom de flash vert ou encore de rayon vert. Cette photographie a été captée en février 2015 depuis la commune italienne de Porto Venere. C'est l'église de San Pietro que l'on voit sur la colline devant le Soleil. (Image Credit & Copyright: Paolo Lazzarotti) 8 septembre 2015 |
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Le 1er septembre, après le coucher du Soleil, une intense et exceptionnelle lumière du ciel nocturne a inondé ce ciel hivernal au Chili. Au-dessus d'une mer de nuages et cadrant le bandeau de la Voie lactée, la lumière du ciel nocturne forme des vagues atmosphériques qui semblent disparaître sous l'horizon au nord. Se produisant à des altitudes semblables aux aurores polaires, la lumière du ciel nocturne a cependant une origine différente. En effet, elle provient surtout de la chimiluminescence, des réactions chimiques accompagnées d'émission de lumière. Habituellement captée dans des teintes verdâtres par des appareils photo numériques sensibles, cette lumière du ciel nocturne rougeâtre provient des émissions de l'hydroxyde (HO−) et des atomes d'oxygène dans un environnement de densité extrêmement faible. Dans les dernières années, ces émissions rougeâtres se sont souvent produites dans l'hémisphère sud de notre planète. Cette nuit-là, les émissions lumineuses étaient visibles à l'œil nu, mais dépourvues de couleurs. Antarès et le centre de la Voie lactée sont situés près du haut de l'image et la brillante Arcturus repose près de la bordure droite. À cheval sur la Voie lactée et près de l'horizon, on aperçoit Véga, Deneb et Altaïr, les trois étoiles qui constituent un astérisme de l'hémisphère nord connu sous le nom de Triangle d'été. (Image Credit & Copyright: Yuri Beletsky (Carnegie Las Campanas Observatory)) 4 septembre 2015 |
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Une vieille lune et les étoiles d'Orion se sont levées au-dessus de l'horizon à l'est le 10 août 2015. Le croissant décroissant de lune était assez brillant pour être surexposé sur cet instantané capté depuis un autre satellite très connu de la planète Terre, la Station spatiale internationale. Une luminescence verdâtre marque l'atmosphère au-dessus du limbe de la Terre plongée dans la nuit. Sous cette luminescence, on peut voir les lumières et des éclairs dans le ciel du sud de Mexico. Cette photo a aussi capturé une surprenante et rare apparition de la foudre en haute atmosphère au-dessus d'un éclair à droite de l'image : un énorme sylphe rouge. En raison du mouvement rapide de la Station spatiale internationale, les lumières de la ville forment des traînées floues sur l'image, mais le flash extrêmement court du sylphe rouge le rend très net. On sait que les phénomènes lumineux transitoires apparaissent lors des orages, mais on connait vraiment peu de choses des conditions nécessaires à leur formation et de leurs effets sur le circuit électrique global de l'atmosphère. On ne connait pas non plus leurs liens avec d'autres phénomènes lumineux transitoires de la haute atmosphère, comme les jets bleus et les sursauts gamma terrestres. (Image Credit: NASA, Expedition 44) 21 août 2015 |
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Avez-vous déjà admiré un halo entourant la Lune? Un tel anneau de 22°, encerclant la Lune, est produit par des cristaux de glace qui tombent en flottant dans l'atmosphère terrestre. C'est un événement assez rare. Il est aussi rare d'assister à une lune bleue, la deuxième pleine lune d'un même mois. Ce que vous voyez sur cette image est donc rarissime, un halo autour d'une lune bleue. Cette photographie a été captée le mois dernier près de la base antarctique Zhongshan. On voit à l'avant-plan le bâtiment qui abrite les génératrices électriques et une autoneige. Les taches brillantes dans le ciel ne sont pas des étoiles, mais des flocons illuminés de neige près de l'appareil photo. (Image Credit & Copyright: LI Hang) 11 août 2015 |
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Que se passe-t-il au-dessus du parc national de Bryce Canyon? Deux phénomènes atmosphériques optiques sont présents sur cette image captée plus tôt ce mois-ci. Les deux effets se produisent lorsque le Soleil est à l'arrière de celui qui les observe. Le plus évident est l'arc-en-ciel créé ici par la lumière du Soleil couchant diffusée par les gouttes de pluie. Si vous regardez attentivement l'image, vous pourrez même voir un deuxième arc-en-ciel juste au-dessus du premier. Plus rares et sans doute plus saisissants sont les rayons qui sortent du canyon vers le ciel. Ce sont des rayons anticrépusculaires. Ce phénomène est assez semblable à celui des rayons crépusculaires produits par la lumière solaire passant par des trouées dans les nuages. En réalité, les rayons de ces deux phénomènes sont parallèles et ils semblent converger en un point comme les rails d'un chemin de fer. Les rayons anticrépusculaires sont cependant produits par les ombres des nuages et ils convergent au point antisolaire, le même point qui est au centre d'un arc-en-ciel. Le parc de Bryce Canyon est situé dans l'Utah aux États-Unis. On y trouve de magnifiques paysages constitués de roches sédimentaires connues sous le non de cheminée de fée (hoodoos en anglais). (Image Credit & Copyright: John Rummel) 28 juillet 2015 |
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Pouvez-vous reconnaître une planète dans le ciel? Aujourd'hui, Jupiter et Vénus seront à un demi-degré d'arc l'une de l'autre. Cette conjonction visible de partout sur la planète est facile à observer peu après le coucher du Soleil en regardant au-dessus de l'horizon à l'ouest. Les deux objets les plus brillants seront Vénus et Jupiter, Vénus étant la plus brillante. Cette photo du rapprochement des deux planètes a été captée il y a deux jours peu après le coucher du Soleil. On remarque aussi la présence d'un banc de nuages noctulescents. Au premier plan, la sœur de l'astrophotographe, assise sur la rive du réservoir de Seč en République tchèque, admire le magnifique paysage. Selon ses dires, c'était la première fois qu'elle observait des nuages noctulescents. Jupiter et Vénus se rapprocheront davantage ce soir et elles seront visibles dans cette région du ciel jusqu'à la mi-août. (Image Credit & Copyright: Petr Horálek) 1er juillet 2015 |
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Quels sont ces anneaux colorés qui encerclent la Lune? Une couronne. Des anneaux comme ceux-ci sont parfois visibles lorsqu'on voit la Lune à travers de fins nuages. Cet effet est créé par la diffraction de la lumière par des gouttelettes d'eau de taille similaire présentes dans des nuages presque transparents. Puisque la couleur de la lumière dépend de sa longueur d'onde, chaque couleur est déviée à des angles différents par la diffraction. Les couronnes lunaires sont l'un des rares effets de couleur purement quantiques que l'on peut observer à l'œil nu. Cette couronne lunaire a été captée le 2 juin, à la pleine lune des fraises, depuis la ville argentine de La Plata. Des couronnes solaires peuvent aussi se former à travers les nuages, mais en raison du grand éclat du Soleil elles sont plus difficiles à observer. (Image Credit & Copyright: Sergio Montúfar) 15 juin 2015 |
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Observez le coucher du Soleil à l'horizon par une journée sans nuages et vous pourrez peut-être voir brièvement un rayon vert au moment où le Soleil disparaît. Ce rayon vert est produit par la réfraction de la lumière sur une grande distance dans l'atmosphère. On peut aussi observer un rayon vert au lever du Soleil. Localiser exactement l'endroit et le moment où le rayon vert du Soleil se produit au-dessus de l'horizon s'avère cependant assez difficile et ce l'est encore plus pour le rayon vert de la Lune, car sa lumière est moins intense. Mais, lors d'une séance de photos bien planifiée, un photographe habile a réussi ce cliché d'un rayon vert lunaire le 2 juin dernier depuis l'observatoire du Roque de los Muchachos, situé sur l'île de La Palma de l'archipel des Canaries. On peut voir les dômes de l'observatoire du Teide qui sont sur l'île de Tenerife à quelque 143 km au loin. (Image Credit & Copyright: Daniel López (El Cielo de Canarias)) 5 juin 2015 |
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Deux photographies captées le 1er avril ont été réunies pour créer cette originale composition «jour et nuit». Séparées d’environ 10 heures, les deux photos montrent le rivage d’Östersund en Suède. L’intervalle de temps entre les clichés est tel que le Soleil et la Lune, presque pleine, occupent la même position dans ce ciel froid du début du printemps. Sur l’image de nuit, Jupiter brille au-dessus des lumières du front de mer, alors que le Soleil et la lune sont tous deux entourés d’un joli halo circulaire. Les deux halos sont d’ailleurs parfaitement alignés formant dans le ciel un seul cercle dont le rayon angulaire est de 22°. Le rayon des halos lunaires ou solaires ne dépend pas de l’intensité de la Lune ou du Soleil, il est toujours de 22°. Il est déterminé par la seule géométrie des cristaux hexagonaux atmosphériques qui réfractent et qui réfléchissent la lumière. (Image Credit & Copyright: Göran Strand) 3 avril 2015 |
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Ce n'est pas une boule à neige, mais une photographie capturée avec un objectif hypergone circulaire. Cette photo a été captée le 1er février dernier depuis la plage de Jökulsárlón dans le sud-est de l'Islande. De gros morceaux de glace reposant sur le sable noir scintillent à la lumière de la Lune qui est entourée d'un halo brillant. Ce halo lunaire de 22° est appelé parasélène et est créé par la réfraction de la lumière par des cristaux hexagonaux qui flottent dans des nuages ténus de haute altitude comme les cirrus. Malgré le clair de lune, les rideaux dansants d'une aurore boréale illuminaient le ciel de ce paysage surréaliste. Au début de février, un vent solaire énergétique provenant d'un trou coronal (fiche 3 et 4) a soufflé sur la magnétosphère terrestre et a ainsi produit des aurores. Le point lumineux visible à gauche du halo est la planète Jupiter qui est près de l'opposition. (Image Credit & Copyright: Stéphane Vetter (Nuits sacrées)) 13 février 2015 |
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Quelle est la nature de ces traits roses dans le ciel? Le sujet de la photographie était une aurore boréale inattendue sur fond de tempête lointaine, mais quelque chose d'extraordinaire s'est produit : des farfadets. Ce genre de phénomène lumineux transitoire très bref se produisant en haute atmosphère est rarement photographié. Celui-ci était si brillant que plusieurs personnes l'ont observé indépendamment. Cette photo a été captée dans le ciel du Minnesota en mai 2013. Ces farfadets sont probablement reliés à un puissant orage classique de basse altitude que l'on voit au loin sur l'image. Cette spectaculaire photographie est la deuxième photo connue où apparaissent une aurore et des farfadets et possiblement la première photo en vraies couleurs. (Image Credit & Copyright: Mike Hollingshead (Extreme Instability)) 4 février 2015 |
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Dans la nuit du 26 janvier, quatre fusées-sondes suborbitales de la NASA se sont élancées dans le ciel du Poker Flat Research Range de l'université de l'Alaska de Fairbanks. Ces petites fusées à étages multiples ont été utilisées pour étudier les hypnotiques aurores boréales du long hiver de l'Alaska. On a superposé sur cette image les quatre lancements. Pendant l'exposition des photos, les étoiles ont tracé des arcs de cercle au-dessus de l'horizon du site où elles ont été prises, à quelque 50 km au nord de Fairbanks. Le long trait vert en haut de l'image provient des impulsions d'un laser du LRL (Lidar Research Laboratory). La télédétection par laser ou LIDAR (LIght Detection and ranging) est une technologie de mesure des distances. La mission des fusées a été une réussite. Elles ont libéré au-dessus de la Terre deux M-TEX (Mesosphere-Lower Thermosphere Turbulence Experiments) ainsi que deux MIST (Mesospheric Inversion-layer Stratified Turbulence). Les appareils relâchés dans l'atmosphère lors de cette mission créent des traînées de gaz que l'on peut observer depuis le sol. On peut ainsi suivre les courants de la mésosphère. (Image Credit: NASA / Jamie Adkins) 30 janvier 2015 |
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Les colonnes de lumière
de la photographie du jour sont situées au-dessus des lumières
les plus brillantes. Elles sont probablement formées par des cristaux
de glaces en chute vers le sol qui réfléchissent la lumière.
Ce qui est étonnant cependant est le haut de ces colonnes. Comment
se fait-il que la lumière diverge ainsi ? Les auteurs de l’APOD
invitent les lecteurs à participer au forum
de discussion pour tenter de trouver une réponse. La photo du
jour ainsi que
plusieurs autres ont été prises avec un appareil photo
numérique courant dans la ville de Sigulda en Lettonie au
mois de décembre 2008. La température y était assez
froide pour que de petits cristaux de glace se forment dans l’air.
Ce genre de cristaux donne lieu à plusieurs autres phénomènes
atmosphériques lumineux tels les piliers
de lumière, les colonnes
solaires, des faux
soleils, et des halos
lunaires. (Credit & Copyright: Vincent
Jacques Sky
Shows) 28 décembre 2014 REPRISE du 12 janvier 2009 |
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Cette photographie a été captée près de Tucson en Arizona le 14 novembre dernier alors que la Lune était à son dernier quartier. Les coupoles que l'on voit sur la montagne sont celles de l'observatoire de Kitt Peak. Le point lumineux à gauche de la Lune surexposée est Jupiter. L'arc rosâtre immédiatement à droite de la Lune est un artéfact produit par la lentille de l'appareil photo. Ce n'est pas l'explosion d'un bolide qui occupe le centre de l'image juste au-dessus du télescope WIYN, mais un parasélène aussi appelé en anglais «moon dog». Lorsque c'est la lumière solaire qui subit ce phénomène, on assiste à un parhélie appelé en anglais «sun dog». Dans les deux cas, le halo est la lumière de l'astre réfractée par les cristaux de glace plats et hexagonaux des cirrus, des nuages de haute altitude. C'est la géométrie particulière de ces cristaux qui fait en sorte que les halos se produisent à 22° et parfois à 46° de la Lune ou du Soleil. Les halos sont évidemment moins brillants que la Lune et ils sont plus faciles à apercevoir lorsqu'elle est basse à l'horizon. (Image Credit & Copyright: Martin Ratcliffe) 11 décembre 2014 |
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Il arrive parfois que votre séance d'observation d'une éclipse soit gâchée, mais qu'elle se transforme tout de même en quelque chose d'intéressant. Jeudi dernier, alors qu'il observait et tentait de photographier l'éclipse partielle de Soleil pendant une période nuageuse prolongée, un populaire blogueur d'astronomie a eu la chance de voir un phénomène assez rare : un nuage iridescent. Souvent observée autour du Soleil, l'irisation d'un nuage provient de la diffraction de la lumière solaire autour d'une mince cible contenant des gouttelettes d'eau de taille presque uniforme. Les composantes de diverses couleurs du spectre visible sont alors déviées selon des angles légèrement différents, d'où la coloration irisée observée. L'irisation visible sur cette photo est assez intense, mais moins brillante que la lumière réfléchie par la traînée de condensation d'un avion. (Image Credit & Copyright: Phil Plait (Bad Astronomy Blog, Slate)) 29 octobre 2014 |
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Quelle est l'origine des phénomènes lumineux transitoires, aussi appelés des farfadets? De mystérieux éclats lumineux dans le ciel qui prennent momentanément l'aspect d'une gigantesque méduse ont été filmés depuis plus de 25 ans, mais l'origine de leur déclenchement demeure inconnue. Ils sont présents dans certains orages, mais absents de la plupart d'entre eux. Récemment, on voit mieux sur des vidéos à haute vitesse comment les farfadets évoluent. La vidéo présentée est assez rapide, 10 000 images par seconde, pour qu'on puisse voir plusieurs «bombes» lumineuses en chute vers le sol, bombes qui se transforment en de multiples banderoles qui apparaissent souvent sur des photographies. Malheureusement, les renseignements fournis par ces vidéos à haute vitesse n'apportent pas la réponse à l'épineuse question de l'origine des phénomènes lumineux transitoires. Ils ont cependant appris aux chercheurs que l'apparition de farfadets est plus probable lorsque des irrégularités plasmiques sont présentes dans la haute atmosphère. (Video Credit: H. H. C. Stenbaek-Nielsen (U. Alaska, Fairbanks), DARPA, NSF) 13 octobre 2014 |
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Avez-vous déjà vu un arc-en-ciel circulaire entier? Du sol, on ne voit que la partie supérieure de l'arc-en-ciel, car les régions du ciel situées près du sol contiennent moins de gouttes d'eau. Mais depuis les airs, on peut admirer les 360° de l'arc-en-ciel plus souvent. Cette photographie a été prise depuis un hélicoptère qui survolait entre le Soleil couchant et une averse la plage de Cottesloe, une banlieue de Perth en Australie. L'étendue et la forme d'un arc-en-ciel produit par la réflexion interne et la réfraction des gouttes d'eau dépendent surtout de la position de l'observateur. Le diamètre angulaire de celui de la photo était de 84° et il est demeuré intact suffisamment longtemps pour suivre l'hélicoptère sur 5 km. En bonus, l'arc secondaire était aussi visible, mais passablement moins lumineux, à l'extérieur de l'arc primaire. (Image Credit & Copyright: Colin Leonhardt (Birdseye View Photography)) 30 septembre 2014 |
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C'est un arc-en-ciel produit par la Lune qui brille au-dessus de l'horizon vers l'ouest sur ce panorama capté le 17 juin dernier tôt en matinée depuis la plage déserte de l'île de Molokai, de l'archipel d'Hawaii. La lueur jaunâtre au loin provient d'Honolulu et des cités de l'île d'Oahu à quelque 50 km. Mais, où était la Lune? Un arc-en-ciel est produit lorsque des gouttelettes d'eau réfléchissent la lumière solaire vers l'observateur, donc en direction opposée du Soleil. Comme pour un prisme, la lumière dont la longueur d'onde (le rouge) est la plus longue subit une réfraction moindre que celle de longueur d'onde plus courte (le bleu). C'est ce qui produit la séparation des couleurs de l'arc-en-ciel. C'est exactement le même phénomène pour l'arc-en-ciel de la Lune. La Lune était donc directement à l'arrière du photographe et près de l'horizon, alors qu'elle se levait, peu de jours après avoir été pleine. (Image Credit & Copyright: Rogelio Bernal Andreo (Deep Sky Colors)) 6 septembre 2014 |
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La ville hongroise de Veszprém a été hantée pendant un bref instant par ce spectre mystérieux. Dans la matinée du 11 août , cette forme monstrueuse flottait dans le brouillard au-dessus des bâtiments près du centre-ville. Un indice sur la vraie identité de cette apparition nous est offert par le photographe qui a révélé qu'il a capté cette image depuis le toit d'un édifice de 20 étages avec le Soleil levant directement dans son dos. Cette information nous suggère que l'apparition est un exemple d'un phénomène atmosphérique appelé la gloire ou quelquefois le spectre de Brocken. On peut observer ce phénomène depuis le sommet d'une montagne ou encore depuis un avion lorsqu'on regarde en direction opposée du Soleil. L'apparition spectaculaire est l'ombre de l'observateur sur les nuages ou encore sur la brume. Les gouttelettes d'eau diffusent la lumière vers le Soleil en faisant subir à la lumière des réflexions internes multiples et complexes. Les astronomes connaissent aussi un phénomène qui est semblable à la gloire. Il s'agit du gegenschein, un bandeau brillant de lumière zodiacale opposé au Soleil. (Image Credit & Copyright: Tamas Ladanyi (TWAN)) 23 août 2014 |
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Qu'est-ce qui brille dans l'univers de la nuit? À peine visible à l'œil nu, une lueur électrique rare s'étend le long du rivage de lac Victoria le 16 janvier 2013. En compagnie des réflexions lumineuses près de l'horizon, ce cliché numérique à longue exposition a capté la bioluminescence des noctilucas scintillans, un organisme unicellulaire du plancton stimulé par le clapotis des vagues. Au-dessus, le ciel de la région des lacs du Gippsland dans la province de Victoria en Australie est illuminé par la lumière du ciel nocturne verdâtre. Les atomes d'oxygène dans la haute atmosphère sont d'abord excités par la lumière ultraviolette du Soleil pour ensuite produire par chimiluminescence cette lueur diffuse. Délavé par la rotation de la Terre, le bandeau pâle de la Voie lactée s'étire sur l'horizon alors que les étoiles tracent des cercles autour du Pôle Sud. (Image Credit & Copyright: Phil Hart) 9 août 2014 |
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Ce joli paysage nocturne a été capté dans le parc national de Grand Teton au Wyoming. La rivière Snake occupe l'avant-plan de la photo alors que le ciel au-dessus des pics déchiquetés des montagnes est strié de rouge et de vert. Cette nuit-là, la lumière du ciel nocturne était trop pâle pour être visible à l'œil nu, mais un appareil photonumérique a pu capter ses couleurs et ses structures. De plus, cette photo numérique contemporaine est fort semblable à une photographie artistique bien connue prise en 1942, The Tetons and The Snake River, par Ansel Adams, un photographe renommé de l'Ouest américain. Cette photo d'Adams est l'une des 115 images enregistrées sur les disques embarqués à bord des sondes spatiales Voyager (Voyager Golden Record). Un message de l'humanité dans une bouteille sur les sondes lancées en 1977 qui voguent maintenant dans l'espace intersidéral. (Image Credit & Copyright: Babak Tafreshi (TWAN)) 1er août 2014 |
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Diffusant la lumière solaire dans le ciel obscur, cette exceptionnelle disposition de nuages noctulescents a été photographiée plus tôt ce mois-ci depuis Gotland, une île suédoise de la mer Baltique. Les nuages noctulescents contiennent des cristaux de glace et ils sont situés en haute altitude, à environ 80 km au-dessus du sol. Ils peuvent ainsi diffuser une partie de la lumière vers un observateur au sol même si le Soleil est sous l'horizon de celui-ci. On les observe plus fréquemment depuis de hautes latitudes pendant les mois d'été et ce fut particulièrement vrai ce mois-ci. Aussi connus sous les noms de nuages polaires mésosphériques ou nuages noctiluques, on pense qu'ils se forment lorsque la vapeur d'eau parvenue dans les couches froides de la haute atmosphère se condense sur les fins grains de poussière de la traînée de fumée laissée par un météore ou encore sur les cendres volcaniques. Le satellite AIM de la NASA nous fournira durant l'été tous les jours des images des nuages noctulescents. (Image Credit & Copyright: P-M Hedén (Clear Skies, TWAN)) 31 juillet 2014 |
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On peut admirer sur ce paysage capté depuis le pont de Westminster dans la matinée du 3 juillet 2014 la rivière Thames. L'image est l'une de celles utilisées dans une animation en accéléré d'un endroit illuminé la nuit et très connu de Londres, l'«Energy London Eye». Cependant, on connait moins les nuages brillants dans le ciel encore sombre, des nuages noctulescents. Situés à la frontière de l'espace, environ 80 km au-dessus du sol, ces nuages de cristaux peuvent réfléchir la lumière du Soleil même si celui-ci est sous l'horizon d'un observateur. Ces nuages, aussi appelés nuages polaires mésosphériques, sont généralement observés pendant les nuits d'été à des latitudes situées entre 50° et 70° tant au nord qu'au sud. On croit que ces nuages saisonniers se forment lorsque la vapeur d'eau transportée dans la mésosphère se condense sur de fines poussières provenant soit de la désintégration de météores, soit de cendre volcanique. La mission AIM (Aeronomy of Ice in the Mesosphere) de la NASA produit quotidiennement des observations de ces nuages depuis l'espace. (Image Credit & Copyright: Christoph Malin (TWAN)) 10 juillet 2014 |
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Voir la parution du 24 mai 2014 ou encore celle du 8 février 2011 pour l'explication de l'iridescence d'un nuage. Ce nuage haut en couleur a été photographié en 2009 depuis la chaîne de l'Himalaya au Népal. La montagne qui cache une partie du nuage et qui s'élève à une altitude de 6600 m est le mont Thamserku. (Image Credit & Copyright: Oleg Bartunov) 8 juillet 2014 |
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Voir le texte du 4 janvier 2011 pour l'explication du rayon vert du Soleil. Cette photo a été captée au coucher du Soleil depuis l'observatoire de Roque de los Muchachos situé l'île de la Palma, une l'archipel espagnol des Canaries. (Image Credit & Copyright: Daniel López (El Cielo de Canarias)) 4 juin 2014 |
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Comment un nuage peut-il arborer autant de couleurs? Ce sont des cristaux de glace présents dans des cirrus, nuage en haute altitude, qui agissent comme des prismes flottants. Quelquefois appelé un arc-en-ciel en feu en raison de sa ressemblance avec une flamme, un arc circumhorizontal s'étend parallèlement à l'horizontale. Pour qu'un arc circumhorizontal soit visible, le Soleil doit être à au moins 58° de l'horizon et des cirrus doivent être présents. De plus, les nombreux cristaux hexagonaux plats du nuage doivent être alignés horizontalement pour réfracter collectivement la lumière solaire à l'unisson. Il est assez rare que toutes ces conditions soient réunies et on observe donc peu souvent un arc circumhorizontal. Ce nuage haut en couleur a été photographié à travers un polariseur au-dessus de Dublin en Ohio en 2009. (Image Credit & Copyright: Todd Sladoje) 24 mai 2014 |
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Bien après le coucher du Soleil le 25 janvier, une inhabituelle lueur rouge a inondé le ciel vers le sud de cette image panoramique. Ce panorama a été capté avec un appareil photo numérique depuis la province de Yunnan, dans le sud-ouest de la Chine. Cette lueur est à peine visible à l'œil nu dans les meilleures conditions. Elle vient de la chimiluminescence, c'est-à-dire de la production de lumière par une réaction chimique. Elle se produit à une altitude semblable à celle des aurores polaires, mais contrairement à celles-ci on peut l'observer de partout sur la Terre. L'énergie nécessaire aux réactions chimiques provient des radiations ultraviolettes du Soleil qui excitent les molécules d'oxygène et d'azote de la thermosphère. Comme on peut le constater en admirant cette image, cette lueur est trop faible pour cacher le bandeau de la Voie lactée, une lueur à peine comparable à l'intense pollution lumineuse des grandes cités qui réussit même à masquer la plupart des étoiles. La lumière de cette lueur rouge ainsi que celle des étoiles a cependant été suffisante pour imprimer sur la photo les rizières en terrasse de Yuanyang. (Image Credit & Copyright: Cui Yongjiang) 6 février 2014 |
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Cette petite planète enneigée baigne dans la lumière féérique de multiples piliers de lumière. Cette planète est en réalité un paysage de la Terre soumis à une projection dite «petite planète». Cette mosaïque est constituée de photos prises du nadir au zénith et sur l'horizon complet de Siilinjärvi, une ville à l'est de la Finlande. Ces piliers sont formés par la réflexion de la lumière vers les cieux par des cristaux hexagonaux et plats qui flottent dans l'air près du sol. (Image Credit & Copyright: Janne Voutilainen) 31 janvier 2014 |
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Que se passe-t-il à l'arrière de ces maisons? Ce n'est pas une aurore, mais des piliers de lumière, un phénomène rapproché qui peut sembler éloigné. À peu près partout sur notre planète, des gens chanceux peuvent observer une colonne de lumière qui semble s'élancer vers le haut à partir du Soleil, colonne que l'on nomme un pilier solaire. Un pilier solaire provient de la réflexion de la lumière du Soleil par des cristaux hexagonaux de glace qui flottent dans la haute atmosphère. En général, ces cristaux s'évaporent avant d'atteindre le sol. Mais lors d'une journée glaciale, des cristaux plats peuvent se former près du sol produisant un brouillard givrant. Les cristaux de glace alors en suspension dans l'air peuvent réfléchir la lumière de façon directionnelle et produire des colonnes comme celles captées sur cette photographie. Alors qu'il sortait pour acheter de la nourriture de chat, ce photographe avisé a pu capturer ces piliers de lumière produits par l'éclairage d'un terrain de stationnement d’Oulu en Finlande. (Image Credit & Copyright: Thomas Kast) 18 décembre 2013 |
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Des teintes et des couleurs chaudes ornent le ciel de cette petite planète plongée dans la lumière qui s'assombrit au coucher du Soleil et que son ombre se lève. Bien entendue, cette petite planète est la Terre. Cette mosaïque spéciale est composée de photographies prises du nadir au zénith sur l'horizon complet (à 360°) captées près d'Intendente Alvear, une ville de la province de La Pampa, en Argentine. Pour construire ce type d'image, il faut recourir à une projection dite «petite planète». Au-dessus de l'horizon à l'ouest, soit au sommet de cette image, le ciel est illuminé des chaudes couleurs du soleil couchant. L'ombre bleu ardoise de la terre se projette au-dessus de l'horizon à l'est, en bas de l'image, s'étendant même dans la lueur subtile de la ceinture de Vénus, une arche formée de rayons anticrépusculaires de la lumière du Soleil rougie et diffusée par l'atmosphère. (Image Credit & Copyright: Acquisition - Enzo De Bernardini, Processing - w/Sophie le Comte) 24 octobre 2013 |
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Qu'est-ce? Sûrement un phénomène naturel, mais personne ne peut à ce jour mettre le doigt sur son origine. Cette vidéo en temps accéléré a été enregistrée pendant la pluie d'étoiles filantes des Perséides dans le ciel du parc provincial des rochers d'Hopewell dans la réserve de biosphère de Fundy au Nouveau-Brunswick. Cette vidéo débute le 11 août à 21 h 30 et se termine le lendemain matin à 3 h et elle montre plusieurs traits lumineux de météores. Chaque image de la vidéo a été exposée pendant 30 secondes. Vers la 25e seconde de la vidéo, une étrange lueur verte envahit une bonne partie du ciel. On ne sait pas d'où vient cette lueur. Il pourrait d'agir d'une luminescence nocturne, d'une aurore boréale, d'un éclair artificiel ou bien naturel ou de quelque chose de totalement différent. Le but de cette parution de l'APOD est non seulement de résoudre ce mystère, mais de mesurer la puissance de leurs lecteurs dans le domaine de la science collective. Les éditeurs de l'APOD ont fait appel à leurs lecteurs. On verra bien les réponses. À suivre. (Video Credit & Copyright: Kevin Snair, Creative Imagery) 30 septembre 2013 |
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Ce paysage d'un autre monde paré d'un ciel ocre et d'un soleil rouge a bel et bien été capté sans aucun trucage sur notre planète, la Terre. Cette photo a été prise le 22 août 2013 près de Strawberry, un petit village de la Californie. Situé près de l'autoroute 108, ce lieu n'est qu'à 50 km au nord de l'immense feu de forêt qui ravage encore une partie du parc national de Yosemite et ses abords. L'étendue et la progression du panache de fumée intense produite par ce feu sont facilement observables depuis l'espace. Depuis le sol, les fines particules de la fumée diffusent et bloquent la composante bleue de la lumière solaire donnant ainsi au ciel cette couleur typique d'un coucher d'un coucher de Soleil. (Image Credit & Copyright: Laurie Hatch) 29 août 2013 |
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De la lumière provient du ciel même après le coucher du Soleil! Comment cela est-il possible? À part les étoiles, les planètes, la Lune et la Voie lactée, les nuages noctulescents et les aurores polaires peuvent aussi illuminer le ciel la nuit. Ces deux derniers phénomènes ne sont pas fréquents, mais les voir ensemble est assez rare. C'est ce que l'on peut admirer sur cette vidéo en temps accélérée réalisée dans la nuit du 4 au 5 août en Écosse dans le ciel de Caithness. Rapportés pour la première fois en 1885, plusieurs nuages noctulescents sont liés aux traînées atmosphériques de météores, mais l'origine et les détails des autres sont un sujet de recherche. Ces filaments sinueux et lumineux réfléchissent la lumière solaire. Ce sont les nuages les plus hauts dans l'atmosphère. Cette vidéo nous montre une grande variété de nuages noctulescents dont la structure change de minute en minute. Les nuages plus bas sont plus sombres ou se déplacent plus rapidement. Vers le milieu de la vidéo, des aurores polaires se joignent aux nuages. On peut parfois admirer les nuages sombres plus bas, les nuages noctulescents et les aurores simultanément. Si vous ne l'avez pas remarqué, on peut même voir la Grande Casserole de la Grande Ourse en rotation à l'arrière-plan. (Video Credit: Maciej Winiarczyk; Music: Jolanta Galka-Kurkowska) 19 août 2013 |
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Dimanche dernier alors que la Lune était à son périgée, elle s'est levée au moment où le Soleil se couchait. Cette pleine lune qualifiée de super Lune sera la plus grosse et la plus brillante de l'année 2013, car la Lune était alors au point de son orbite le plus rapproché de la Terre. Cette photo de la super Lune et son halo a été captée près de Buenos Aires à l'embouchure du Rio de la Plata en Argentine. Le diamètre du halo lunaire n'est cependant pas plus grand que d'habitude, car il ne dépend que de la géométrie des cristaux de glaces hexagonaux des fins nuages de haute altitude. Ces cristaux dévient la lumière à un angle minimal de 22°. Ainsi, le rayon interne de ce halo est de 22° tout comme celui d'une lune ordinaire. On peut d'ailleurs observer des halos lunaires de 22° n'importe quand dans l'année. (Image Credit & Copyright: Luis Argerich) 28 juin 2013 |
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Ce panorama de Moscou a été réalisé le 8 juin 2013 depuis le toit du bâtiment principal de l'Université d'État de Lomonosov. Ce sont des nuages noctulescents qui brillent dans le ciel. Ces nuages sont à quelque 80 km d'altitude et leurs fins cristaux de glace peuvent ainsi réfléchir la lumière du Soleil qui pour les observateurs au sol est sous l'horizon. Aussi connues sous le nom de nuages polaires mésosphériques, ces apparitions limpides que l'on observe habituellement dans les contrées nordiques lors des mois d'été sont cette année en avance sur la saison. On croit que ces nuages saisonniers se forment lorsque la vapeur d'eau parvenue dans les couches froides de la haute atmosphère se condense sur les fins grains de poussière de la traînée de fumée laissée par un météore ou encore sur les cendres volcaniques. Leur apparition précoce pourrait être causée par le changement global des courants-jets de l'atmosphère que l'on a observé cette année. Le satellite AIM de la NASA nous fournira durant l'été tous les jours des images des nuages noctulescents. (Image Credit & Copyright: Sergey Lisakov) 27 juin 2013 |
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Avez-vous déjà observé des couleurs du style d'un arc-en-ciel de part et d'autre du Soleil. Il s'agit d'un phénomène assez rare appelé parhélie aussi connu sous le nom de chien de soleil ou encore de faux soleils. Les chiens de soleil sont produits par la réfraction de la lumière solaire par des cristaux de glace hexagonaux qui se ballottent horizontalement dans l'atmosphère en tombant vers le sol à la manière d'une feuille d'arbre. Quand ils sont orientés au hasard, ils peuvent créer un halo circulaire complet. Les parhélies sont situés à 22° de part et d'autre du Soleil levant ou couchant, même si on en observe parfois un seul en raison de nuages qui bloquent le second. Cette photographie a été captée dans la ville espagnole de Mérida en octobre 2012 en utilisant un polariseur. (Image Credit & Copyright: Juan Manuel Pérez Rayego) 27 mai 2013 |
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Cette bizarre forme orangée dans le ciel n'est pas un OVNI! Il s'agit plutôt d'un phénomène lumineux transitoire connu sous le nom de farfadet ou encore de sylphe rouge. C'est une forme rare d'éclairs dont l'existence n'a été confirmée qu'il y a 25 ans. Les dernières recherches ont montré que le phénomène se produit après une puissante décharge entre un nuage et le sol. L'éclair allant du nuage au sol produit une boule d'air ionisée pouvant atteindre un diamètre de 100 m qui descend vers le sol à partir d'une altitude de 80 km à une vitesse folle atteignant le dixième de celle de la lumière. La descente de cette boule est rapidement suivie par une cascade ascendante de boules ionisées. Ce cliché a été capté il y a quelques jours au-dessus du Dakota du Sud. C'est sans doute la première photo qui réunit à la fois un farfadet et une aurore polaire. Les farfadets ne durent qu'un bref instant et sont plus faciles à observer en bordure d'un violent orage. (Image Credit & Copyright: Walter Lyons (FMA Research), WeatherVideoHD.TV) 22 mai 2013 |
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En cette nuit du 11 avril 2014, il faisait très noir dans le désert d'Atacama autour de l'observatoire de Las Campanas. Mais, cette mosaïque de trois photos à longue exposition captées un peu avant minuit révéla que cette noirceur a été rompue par une luminescence atmosphère du ciel nocturne s'étendant au-dessus de fins nuages. La luminescence nocturne n'est pas alimentée par des particules chargées des vents solaires comme le sont les aurores, mais par la chimiluminescence, soit la production de lumière produite par des réactions chimiques. On peut d'ailleurs observer ce phénomène atmosphérique partout autour du globe contrairement aux aurores localisées dans des régions relativement près des pôles. L'énergie qui déclenche ces réactions provient des rayons ultraviolets extrêmes du Soleil. Mais, comme pour les aurores, la lumière bleu verdâtre de la luminescence est émise à une altitude d'une centaine de kilomètres et provient des atomes d'oxygène excités. Le gegenschein, une lueur produite par la réflexion de la lumière solaire sur les poussières présentes dans le plan de l'écliptique, était aussi visible ce soir là : c'est la faible lumière bleue à droite du centre de l'image. Loin à droite, la Voie lactée s'élève au-dessus de la montagne où sont installés les télescopes Magellan. À gauche, on voit les dômes des télescopes du projet OGLE et du télescope Irénée du Pont. (Image Credit & Copyright: Yuri Beletsky (Las Campanas Observatory, Carnegie Institution)) 20 avril 2013 |
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Pourqfuoi l'horizon est-il si coloré? Parce qu'il pleut à l'opposé du Soleil tout simplement. C'est donc un arc-en-ciel! Mais un arc-en-ciel horizontal, c'est tout de même étrange. Cela se produit lorsque le Soleil est haut dans le ciel. Puisque l'observateur, le centre du cercle de l'arc-en-ciel et la direction des rayons solaires doivent être sur la même ligne (voir ce schéma), plus le Soleil est haut dans le ciel plus l'arc-en-ciel est près de l'horizon. Si le Soleil est suffisamment haut, le sommet de l'arc-en-ciel rase l'horizon comme dans cette photographie. Par rapport à un observateur donné, le rouge au sommet de l'arc-en-ciel primaire est à un angle d'environ 42° du centre du cercle, alors que le bleu se situe à 40°. L'arc-en-ciel secondaire est plus haut dans le ciel, à un angle variant de 52° à 54,5° du centre du cercle. Son intensité lumineuse est beaucoup plus faire et il est donc rarement visible. On reconnait la célèbre Tour Eiffel sur cette photo qui a été prise à Paris la semaine dernière. Les orages ont été nombreux ce jour-là, mais l'arc-en-ciel horizontal n'a duré que quelques minutes. (Image Credit & Copyright: Bertrand Kulik) 27 mars 2013 |
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Avez-vous déjà observé un pilier solaire? Au lever ou au coucher du Soleil, lorsque l'air est froid, des cristaux hexagonaux de glace peuvent réfléchir sa lumière et créé ainsi une colonne de lumière. En effet, il se forme parfois au niveau des nuages en haute altitude des cristaux de glace présentant six faces. La résistance de l'air qui agit sur ces faces planes les freine considérablement et ils tombent alors lentement vers le sol en flottant considérablement, leur plus grande surface étant à l'horizontale. La lumière solaire se réfléchit sur ces cristaux alignés créant le pilier solaire. Cette photographie a été captée la semaine dernière dans le ciel d'Östersund en Suède. (Image Credit & Copyright: Göran Strand) 18 décembre 2012 |
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Pour l'explication du halo lunaire, voir le texte du 7 décembre 2008. Cette photo a été captée depuis Athènes en Grèce. Le point lumineux brillant juste à l'extérieur du halo est la planète Jupiter. (Image Credit & Copyright: Anthony Ayiomamitis (TWAN)) 20 novembre 2012 |
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L'arche de la Voie lactée trône au-dessus du sommet de la montagne des Alpes italiennes connue sous le nom de Tre Cime di Lavaredo. Ce panorama à 180° a été construit en utilisant 4 photos prises le 24 août 2012 en direction nord. On pourrait croire que la faible lumière verte de l'image provient d'une aurore boréale, mais ce n'est pas le cas. Il s'agit du phénomène connu sous le nom de «lumière du ciel nocturne». Ce phénomène provient de la chimiluminescence (voir explication de la parution du 5 septembre 2012, hier). (Image Credit & Copyright: Tamas Ladanyi (TWAN)) 6 septembre 2012 |
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Est-ce que les gaz de l’atmosphère émettent de la lumière? Oui, mais il est difficile d’observer ce phénomène que l’on nomme la lumière du ciel nocturne. Lorsque les conditions sont réunies, une lumière très faible est émise à environ 90 km d’altitude. On peut capter cette lumière en photo en utilisant un objectif grand-angle et un temps d’exposition assez long. Cette lumière est aussi présente sous forme d’un arc lumineux fin sur des photos prises par des caméras en orbite. Ce phénomène a été capté sur cette image : il s’agit des bandes lumineuses vertes entre les nuages cuivreux, juste sous le trait rouge laissé par le passage d’un avion. Cette lueur est surtout produite par l’excitation des gaz de l’atmosphère par la lumière ultraviolette du Soleil : les molécules se brisent pendant la journée et qui se reforment la nuit en émettant de la lumière, ce dernier phénomène est la chimiluminescence. La formation des bandes provient du passage d’ondes de gravité atmosphériques (mécanique des fluides, ne pas confondre avec les ondes gravitationnelles de la relativité générale). Cette image a été prise à la mi-juillet 2012 depuis la ville allemande de Weikersheim. Évidemment, les gaz de l’atmosphère peuvent émettre une lumière plus intense lors des aurores boréales et encore plus sous l’effet de la foudre. (Image Credit & Copyright: Jens Hackmann) 5 septembre 2012 |
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Les nuages noctulescents sont des nuages qui brillent la nuit. Ils sont situés à une très haute altitude. À une altitude de 80 km, les nuages de glace peuvent encore réfléchir la lumière du Soleil, même si celui-ci est sous l’horizon des observateurs situés au sol. On observe généralement ces nuages, aussi connus sous le nom de nuages mésosphériques, durant l’été à des latitudes élevées. Il se pourrait que leur présence soit liée au réchauffement global de la basse atmosphère. Cette photographie a été captée vers minuit le mois dernier près de la ville côtière de Vaxholm en Suède. (Image Credit & Copyright: P-M Hedén (Clear Skies, TWAN)) 21 août 2012 |
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Ce coucher de Soleil du lendemain du solstice d'été a été capté depuis l'île Frösön située au nord de la Suède. De cet endroit, situé à une latitude de 63,2°, juste un peu sous le cercle polaire arctique, le Soleil se cache lentement derrière l'horizon et n'y reste guère longtemps avant de réapparaitre. Pendant la dernière minute de ce coucher de Soleil, cette remarquable série de 7 photographies permet de voir le disque déformé du Soleil alors qu'il disparaît derrière la forêt lointaine. Évidemment, comme vous l'avez sans doute remarqué, on peut aussi admirer sur ces photos le rayon vert ainsi que le bleu. Même au pays des runes et des mythes nordiques, ces rayons sont bien réels et sont produits par la réfraction de la lumière sous des conditions de température atmosphérique variable avec l'altitude. (Image Credit & Copyright: Göran Strand) 23 juin 2012 |
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Cette photographie inusitée a été captée à l'aide d'un téléobjectif. On voit le Soleil se lever sur la mer Noire en compagnie de Vénus le matin du 6 juin 2012. La couleur rouge du Soleil est produite par la diffusion de l'atmosphère terrestre et ce n'est pas le transit de Vénus qui a déformé l'image du Soleil. L'apparence de vase étrusque du Soleil est relativement fréquente, surtout si on compare ce phénomène au transit de Vénus. Au coucher et au lever du Soleil, le fort gradient de température entre les couches de l'atmosphère près de l'horizon produit par réfraction de la lumière des mirages et de fortes distorsions en hauteur des objets près de l'horizon lointain. L'eau froide de la mer par rapport à l'air en été favorise ce type de mirage au lever du Soleil. (Image Credit & Copyright: Emil Ivanov) 8 juin 2012 |
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La super lune du 6 mai n'avait rien à voir avec les aventures de superhéros, c'était simplement la pleine lune dont la taille apparente était la plus grande en 2012. Et il n'y avait pas plus de supervilains dans les parages des bateaux amarrés qui se berçaient doucement au gré des vagues près du phare aux motifs de damier de La Perdrix situé sur la côte bretonne de la France. Mais, quelque chose d'assez rare s'est quand même produit, un lever de Lune précédé d'un rayon vert comme le montre la première image utilisée pour réaliser une vidéo en accéléré. Cette image, dont le temps d'exposition est de 2 secondes, montre le flash vert intense juste à la gauche du phare. Alors qu'on a pu observer la super lune partout à la surface de la Terre, les conditions pour voir un rayon vert sont rarement réunies. Le rayon vert produit tant par la Lune que par le Soleil provient de la réfraction de la lumière par l'atmosphère. Cependant, il faut avoir un gradient élevé de température entre les couches, condition que l'on remplit au-dessus des mers. De plus, comme le phénomène ne dure que quelques secondes, il est plutôt rare de l'observer, même si l'on bénéficie d'une vue dégagée sur un horizon plat. (Image Credit & Copyright: Laurent Laveder (PixHeaven.net / TWAN)) 10 mai 2012 |
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Le mirage optique appelé Fata Morgana peut faire apparaître des paysages étranges et même un mur d'eau imaginaire au-dessus de l'horizon d'un plan d'eau, d'où son nom de mirage supérieur. Lorsque la lumière traverse un milieu dont la température n'est pas uniforme, elle se courbe vers le froid. Pour un plan d'eau froid surmonté d'une couche d'air chaud, la lumière se courbe donc vers l'eau. Pour un observateur situé sur le plan d'eau, l'image des objets éloignés semblera plus haute, d'où le mur d'eau vertical sur lequel peut même apparaître un bateau. Un mirage un peu semblable, mais avec l'air froid surmontant une surface chaude, peut faire apparaître le Soleil étrangement déformé ou rendre une route asphaltée mouillée. Il y a 100 aujourd'hui, un mirage Fata Morgana pourrait bien avoir fait caché un vrai glacier aux membres de l'équipage du Titanic. Les membres de l'équipage du navire SS Californian qui naviguait dans les parages du naufrage ont rapporté avoir été témoin de plusieurs mirages Fata Morgana la veille de cette tragédie. Cette photographie d'un mirage supérieur a été captée en 2008 au large de la côte du Pacifique aux États-Unis. (Image Credit & Copyright: Mila Zinkova) 15 avril 2012 |
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Cette magnifique photographie d'un lever de Lune a été captée le 7 mars 2012. L'édifice en avant-plan est l'observatoire Lick perché à près de 1300 m sur le mont Hamilton à l'est de San José en Californie. La lumière du Soleil qui se couchait sur l'autre horizon ainsi que celle de la Lune était filtrée par l'épaisse couche atmosphérique leur donnant ainsi une couleur orangée. Un autre phénomène optique dû à l'atmosphère est aussi visible sur la photo, mais moins évident que la couleur de la Lune. Regardez bien le sommet de la Lune. L'arc vert fin que l'on voit n'est pas un artéfact de la photographie. C'est un phénomène éphémère que l'on nomme le «rayon vert». Cette pleine lune de mars porte le nom de lune des vers, aucune relation avec la couleur verte cependant, car on parle ici du lombric. Cette photographie a été captée à l'aide d'un télescope. La coupole à droite abrite la grande lunette de 36 pouces de diamètre alors que le télescope Nickel de 40 pouces est sous celle de gauche. (Image Credit & Copyright: Rick Baldridge) 10 mars 2012 |
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Voir le texte du 28 novembre 2010. Cette photo a été captée en janvier 2012 près de Cheyenne la capitale de l'état américain du Wyoming. (Image Credit & Copyright: Nate Cassell) 21 février 2012 |
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Pourquoi la forme de Vénus est-elle ovale sur cette photographie? C'est évidemment l'atmosphère de notre planète qui est responsable de cette distorsion, car Vénus est encore sphérique. Lorsque l'air contient des poussières ou des gouttelettes d'eau, les petits astres distants comme Vénus peuvent présenter une auréole plus ou moins large. Pour le Soleil et la Lune, ces auréoles sont circulaires. Mais pour des astres plus petits comme les planètes, on peut observer des auréoles déformées qui prennent la forme d'un ovale. Cette photo n'est pas récente, elle a été captée il y a trois ans. Des photos montrant ce phénomène ont été captées à plusieurs reprises depuis. L'origine exacte de la distorsion de l'auréole n'est pas connue. Plusieurs hypothèses font appel à l'orientation horizontale de cristaux de glace, mais le débat reste ouvert. (Image Credit & Copyright: Doug Zubenel (TWAN)) 13 février 2012 |
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La pleine lune de jeudi dernier (9 février) est quelquefois désignée sous le nom de lune des neiges. Mais, sur cette photo captée le 2 février au sud de Budapest en Hongrie, elle n'était pas pleine et de plus la neige ne recouvrait pas le sol. Cependant, de fins cristaux de glace suspendus dans l'air froid hivernal ont créé ce magnifique halo lunaire. Ce sont de fins cristaux hexagonaux qui en réfractant la lumière produisent des halos légèrement colorés dont le rayon angulaire typique est de 22°. On peut apercevoir les étoiles de la constellation d'Orion juste en bas du halo. L'étoile brillante sous la Lune est Aldébaran de la constellation du Taureau. L'étoile brillante au-dessus du halo est Capella de la constellation du Cocher. (Image Credit & Copyright: Rafael Schmall) 11 février 2012 |
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Voir le texte du 4 avril 2010. Cette image a été captée le mois denier dans le ciel de Mercedes, en Argentine. Il s’agit en fait d’une mosaïque constituée de 16 photographies. Il arrive fréquemment que la ceinture de Vénus soit photographiée sans que le photographe recherche le phénomène, un hasard heureux. (Image Credit & Copyright: Luis Argerich) 7 février 2012 |
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Quel est ce phénomène lumineux au sommet du nuage qui occupe le centre de cette vidéo? Avec la multiplication des appareils d'enregistrement de vidéo, on a vu sur Internet ces dernières années un phénomène assez bizarre, des changements rapides de l'intensité lumineuse au-dessus des nuages. L'observation de ces phénomènes lumineux a permis de dégager une hypothèse plausible de leur origine. En résumé, cette hypothèse soutient que des éclairs à l'intérieur d'un nuage d'orage peuvent temporairement modifier le champ électrique au-dessus du nuage. Or, à cet endroit des cristaux de glace bien orientés peuvent réfléchir la lumière solaire. Le nouveau champ électrique change rapidement l'orientation des cristaux, ce qui modifie l'aspect de la lumière réfléchie. En d'autres mots, une décharge électrique peut faire danser un parhélie (le terme pour une colonne de lumière solaire réfléchie par des cristaux de glace atmosphérique). Lorsque ce champ disparait, les cristaux de glace reprennent leur orientation initiale. (Image Credit: abrigatti, YouTube) 8 novembre 2011 |
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Il s'agit vraiment d'un coucher de Soleil et l'appareil photo n'était pas défectueux. Ce Soleil insolite a été capté le mois dernier depuis Buenos Aires en Argentine. L'étendue d'eau au premier plan est le Rio de la Plata, considéré par plusieurs comme le fleuve le plus large au monde. Même si cette image réunit deux photos, une normale et une prise à très bref temps d'exposition afin de ne pas surexposer le Soleil, le photographe nous assure qu'il a observé cette structure étrange de ses propres yeux. Cet effet optique n'est donc ni causé par des réflexions ou des distorsions dans le boîtier ou dans la lentille de l'appareil photo. L'origine de cette énorme distorsion solaire pourrait provenir de nuages assez épais pour dévier la lumière du Soleil, mais suffisamment mince pour ne pas la bloquer. La distorsion visible dans la partie inférieure du Soleil pourrait quant à elle provenir d'un mirage de type Fata Morgana ou encore d'un mirage froid provoqué par une couche d'air chaude au-dessus d'une étendue d'eau plus froide. Ces curieux phénomènes atmosphériques sont assez passionnants lorsqu'on les observe personnellement. La plupart peuvent être expliqués aisément, mais certains demeurent mystérieux par manque de données. (Image Credit & Copyright: Luis Argerich) 10 octobre 2011 |
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Comment de telles couleurs peuvent-elles apparaître au sommet d'un nuage? C'est qu'il y a derrière ce nuage sombre un nuage pileus iridescent. Les gouttelettes d'eau de taille à peu près uniforme d'un nuage iridescent diffractent à l'unisson la lumière solaire et produisent ainsi ces jolies couleurs. Cette image a été captée depuis l'Éthiopie. Ce nuage montre de jolies couleurs certes, mais aussi des couches superposées qui viennent possiblement de perturbations ondulatoires dans celui-ci. (Image Credit & Copyright: Esther Havens (Light the World)) 24 août 2011 |
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La colonne rouge à l'horizon ne provient pas d'une arme extraterrestre dirigée vers notre planète. Il s'agit en fait d'un pilier solaire. Cette photo a été captée en Ontario au Canada au début de juin 2011. Ce phénomène optique est produit par des cristaux hexagonaux de glace qui tombent vers le sol à une vitesse constante. Le frottement de l'air les maintient à cette vitesse et à une position à peu près horizontale. Ces cristaux réfléchissent la lumière du Soleil couchant ou levant de façon à former des colonnes lumineuses auxquelles on a donné le nom de pilier solaire. Il n'est pas rare de voir ces colonnes qui ont fait plusieurs fois leur apparition dans les pages de l'APOD comme en témoigne cette rétrospective. (Image Credit & Copyright: Rick Stankiewicz (Peterborough Astronomical Association)) 18 août 2011 |
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Même si c'est la nuit au sol, il se peut que ce soit le jour dans le ciel, car même si le Soleil est sous l'horizon il peut quand même éclairer les nuages, car notre planète est sphérique. Même après le coucher du Soleil, on peut parfois voir des nuages noctulescents s'ils sont très hauts dans l'atmosphère. Habituellement, on ne les voit pas. Mais, pendant l'été alors qu'ils sont éclairés par le Soleil, ils peuvent donner un spectacle magnifique comme celui de la photo du jour au-dessus de la ville albertaine d'Edmonton au Canada . Les nuages noctulescents sont les plus hauts nuages que l'on connaisse et on pense que ce sont des nuages mésosphériques polaires. Les nuages noctulescents ont été étudiés dans les dernières années et on les connait de mieux en mieux, mais la façon dont ils se forment et leur évolution demeurent un sujet de recherche. (Image Credit: Greg Scratchley (RASC Edmonton)) 20 juillet 2011 |
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Un nuage peut à l'occasion arborer toute la palette des couleurs de la lumière visible. C'est un phénomène plutôt rare appelé nuage iridescent. L'iridescence des nuages provient des gouttelettes d'eau de taille à peu près uniforme qu'ils contiennent. Si le Soleil est en bonne position et masqué par d'épais nuages, un nuage iridescent moins opaque peut diffracter la lumière de façon quasi cohérente et dévier ainsi chaque couleur de la lumière à des angles différents. Le nuage iridescent de l'image du jour a été photographié l'année dernière depuis la route «Top of the world highway» à l'extérieur de la ville de Dawson City situé dans le Yukon au Canada. (Credit & Copyright: Charles Stankievech & Sophie Springer) 8 février 2011 |
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Ce halo solaire a été capté l'an dernier depuis Stockholm la capitale de la Suède. Cette scène assez courante est causée par des millions de petits cristaux de glace qui agissent comme des lentilles produisant ainsi des réfractions qui sont à la base de phénomènes comme des parhélies, nom scientifique des chiens du soleil, et des halos. (Credit & Copyright: Peter Rosén) 10 janvier 2011 |
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Plusieurs pensent qu'il ne s'agit d'un mythe ou que cela se produit rarement et que son origine est inconnue. De rares personnes prétendent avoir vu ce phénomène, le rayon vert du Soleil. La réalité, c'est que le rayon vert du Soleil existe bel et bien et que l'on sait comment il se produit. Au coucher du Soleil, lorsqu'il disparaît complètement, sont dernier éclat apparaît en vert. Ce phénomène optique ne se produit qu'en des lieux présentant un horizon lointain et bas et il ne dure que quelques secondes. Cela peut aussi se produire lors du lever du Soleil, mais il est plus difficile de l'observer. La photographie du jour a été captée en 1992 depuis la Finlande. Cet effet est évidemment produit par l'atmosphère de la Terre qui agit comme un prisme et ne vient pas d'un changement de couleur du Soleil. (Credit & Copyright: Juan José Manzano (Grupo de Observadores Astronómicos de Tenerife) 4 janvier 2011 REPRISE du texte du 21 mars 2004, du 7 juin 2000 du 7 mai 2000 et du 9 septembre 1997 |
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Au crépuscule d'une journée d'août, ces grandes bandes sombres apparurent brièvement dans le ciel au-dessus de la sculpture de Robert Smithson, la Spiral Jetty. Cette sculpture a été créée en 1970 sur les rives du Grand Lac Salé. Entourées de rayons crépusculaires, ces bandes sombres sont en réalité des ombres projetées par des nuages lointains situés devant le Soleil couchant. Ces ombres convergent vers un point à cause de la perspective fuyante dans le paysage lointain. S'enroulant dans la croûte de sel qui recouvre la surface des berges du lac, la plus célèbre des œuvres d'art paysager de Robert Smithson offre un contraste saisissant à ces ombres. Cette sculpture a été érigée alors que le niveau d'eau du lac était très bas lors d'un long épisode de sécheresse. La plupart du temps, la spirale est submergée par l'eau. Présentement, elle émerge tout juste de l'eau. (Image Credit & Copyright: Arne Erisoty) 4 décembre 2010 |
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Que se passe-t-il à l’horizon?
Il ne s’agit en fait que de quelques nuages bien placés
et d’un soleil couchant. La lumière que nous voyons est
constituée de rayons anticrépusculaires.
Pour comprendre l’origine de ces rayons, il faut imaginer les rayons
crépusculaires usuels, c’est-à-dire
ceux qui sont visibles à l’horizon lorsque la lumière
du Soleil passe à travers des trouées dans les nuages.
La projection des rayons crépusculaires sur la voûte
céleste produit des arcs de grand
cercle. C’est ainsi que les rayons crépusculaires
convergent sur le côté opposé du ciel, d’où le
nom d’anticrépusculaire. L’image du jour est une photo
prise à la sortie de Boulder au Colorado en 2001. (Credit & Copyright: John
Britton) 28 novembre 2010 REPRISE : 16 novembre 2008 et 30 octobre 2001 |
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Cette photographie a été captée le mois dernier depuis le village de Pentwater de l'état américain du Michigan. Les ombres qui s'élèvent de l'horizon ouest du lac Michigan sont produites par les nuages qui bloquent partiellement la lumière du Soleil couchant. Ces ombres sont donc l'inverse des rayons crépusculaires, les trouées dans les nuages dans lesquelles la lumière s'engouffre. On peut aussi parfois admirer à l'opposé du Soleil des rayons anticrépusculaires. (Credit & Copyright: Kurt Voigts) 11 août 2010 |
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Lorsqu'on observe un arc-en-ciel, le Soleil est derrière nous. Mais sur cette photographie panoramique, on peut à la fois voir l'arc-en-ciel et le Soleil à l'extrême droite. Il s'agit bien entendu d'une image faisant le tour de tout l'horizon qui a été construite en superposant 20 photographies. Celles-ci ont été prises le 28 juillet 2010 depuis un observatoire situé dans les environs de Postdam en Allemagne. La lumière de l'arc-en-ciel provient de la réflexion des rayons solaires vers l'observateur par les gouttes d'eau. On peut reproduire ce phénomène en laboratoire en utilisant un faisceau de lumière blanche et une goutte d'eau suspendue à une seringue. La lumière entre d'abord dans la goutte d'eau puis est réfléchie par l'autre face de la goutte et ressort finalement du même côté. Les réfractions causées par le passage de l'air à l'eau puis de l'eau à l'air dévient la lumière. Cette déviation est moins prononcée pour le rouge que pour le bleu. C'est ainsi que la lumière est dispersée et qu'on peut observer les couleurs de l'arc-en-ciel. Il arrive que l'on puisse observer l'arc secondaire qui provient des réflexions internes supplémentaires dans la goutte d'eau. On la voit sur cette image au-dessus et à gauche de l'arc-en-ciel primaire. (Credit & Copyright: Bernd Thinius (Inastars Observatory Potsdam)) 7 août 2010 |
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Ce panorama de 360° a été pris le 28 mai 2010 depuis le centre de l'Australie alors que débutait le crépuscule. La portion occidentale du ciel à gauche, et à l'extrême droite, est éclairée par le Soleil couchant. Mais en se dirigeant vers le centre de la photo, où l'on aperçoit Uluru, une formation rocheuse de grès aussi appelée Ayers Rock, le ciel devient plus sombre et plus coloré. En fait, juste derrière Uluru, c'est l'ombre de la Terre que l'on peut voir sur le ciel, un arc violacé que l'on appelle arche anticrépusculaire aussi connu sous le nom de ceinture de Vénus. La couleur rougeoyante de la ceinture de Vénus vient de la diffusion de la lumière bleue par l'atmosphère, le rouge se rend plus aisément à l'opposée du Soleil, là où se forme l'ombre de la Terre. La Lune était presque pleine cette nuit-là et elle était au-dessus de la ceinture de Vénus. (Credit & Copyright: Peter Ward (Barden Ridge Observatory)) 29 juillet 2010 |
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L'image du jour provient de l'équipage de la mission 23 de la Station spatiale internationale. Les couleurs inhabituelles de l'atmosphère terrestre sont dues à un coucher de Soleil. Cette photo nous montre avec force détails les diverses couches de notre atmosphère : placer le pointeur de votre souris au-dessus de la photo pour voir les noms de ces couches. Au bas de l'image, c'est la nuit pour ceux qui s'y trouvent. La troposphère, juste au-dessus de cette région sombre, prend des teintes d'orangé et de jaune en raison de la diffusion prononcée de la lumière bleue par l'épaisse couche gazeuse que doit traverser la lumière solaire. La troposphère est évidemment la partie de l'atmosphère située près de la surface du globe et elle contient 80% de sa masse gazeuse. Presque tous les nuages se déplacent dans la troposphère. La bande blanche au-dessus de la troposphère est la stratosphère. Les avions de ligne s'y déplacent et, ce qui est moins connu, quelques bactéries résistantes y flottent. La partie bleue au-dessus de la stratosphère est la mésosphère qui devient graduellement la thermosphère pour déboucher sur l'exosphère puis sur le un vide presque total de l'espace. La Station spatiale internationale évolue à quelque 400 km de la surface de la Terre dans la thermosphère. À bord de la Station, les astronautes peuvent contempler jusqu'à 16 couchers de Soleil par jour, car ils font de tour de la Terre en seulement 90 minutes. (Credit: Expedition 23 Crew, NASA) 23 juin 2010 |
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Si vous tentez d’entrer dans ce couloir de brume, vous le verrez se dissiper autour de vous. En réalité, ce couloir est une illusion optique créée par la rétrodiffusion de la lumière solaire par un nuage situé plus bas que le sommet de la montagne d’où cette photo a été captée. L’arc-en-ciel créé par cette rétrodiffusion est aussi connu sous le nom de gloire, un phénomène que les passagers d’un avion peuvent observer fréquemment. Le phénomène de la gloire peut produire un anneau coloré de 360° dont l’observateur occupe le centre. Sur la photo du jour, on ne voit cependant pas l’observateur. Si quelqu’un l’avait filmé en train de capter cette photo, son apparence aurait créé une ombre géante animée par le mouvement des nuages, un spectre de Brocken. Les nombreux anneaux concentriques de l’image du jour semblent créer un couloir dans «l’antre du roi de la montagne». L’explication optique du phénomène de la gloire est assez complexe et n’a été comprise que récemment. En résumé, de fines gouttelettes d’eau renvoient la lumière solaire vers le Soleil grâce à un mélange de réfraction, de réflexion et de diffraction. La contrepartie astronomique de la gloire est le gegenschein (APOD, 7 mai 2008) que l’on peut observer à partir de la Terre en regardant en direction opposée du Soleil, à son lever ou à son coucher. (Credit & Copyright: A. Tudorica (ISS Romania)) 4 mai 2010 |
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Vous l’avez peut-être
déjà vu sans le remarquer. Juste avant le lever ou après
le coucher du Soleil, dans un ciel sans nuage, une partie de l’atmosphère
prend la teinte rosâtre que montre la photographie du jour. Cette
bande colorée du ciel, nommée «ceinture de Vénus» (aucun
rapport avec la planète, le nom vient de la déesse romaine)
est visible à l’opposé du Soleil. Le paysage sous
la ceinture de Vénus de la photo est la Vallée de la Lune,
célèbre région vinicole dans le nord de la Californie.
Ce phénomène atmosphérique est causé par
la diffusion
de la lumière par les particules en suspension dans l’air. (Credit & Copyright: Christine
Churchill) 4 avril 2010 REPRISE : 23 juillet 2006 et du 21 octobre 2003 |
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La photo du jour a été prise
le 1er mars 2010 dans les Alpes Autrichiennes. Le lac gelé que l’on
peut admirer est Ossiach.
La Lune était alors presque pleine et à proximité de
Saturne, le point brillant à sa gauche. En regardant avec attention
la photo, on peut aussi voir un parhélie lunaire.
Le phénomène est semblable à celui produit par le
Soleil. Il est produit par la réfraction de la lumière par
de petits cristaux hexagonaux des nuages à haute altitude, les cirrus.
(Image Credit & Copyright: Tamas
Ladanyi (TWAN)) 2 avril 2010 |
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D’où viennent ces
ondes circulaires dans le ciel qui ont effacé le parhélie.
Au centre des vagues circulaires, on voit le flash d’une fusée
et à droite la lumière colorée du parhélie,
un phénomène optique venant de la dispersion de la lumière
solaire par de fins cristaux de glace. La fusée qui a produit ces
vagues a été lancée de Cape Canaveral en Floride le
11 février 2010 alors que le ciel était sans nuages. Elle
transportait un observatoire solaire, le SDO (Solar
Dynamics Observatory). Le SDO a été conçu
pour observer le Soleil pendant plusieurs années afin d’étudier
son atmosphère en haute résolution et à une échelle
de temps rapide. On n’avait pas prévu les vagues produites
par la fusée ni la disparition du parhélie. Les éditeurs
de l’APOD font d’ailleurs appel
aux lecteurs pour expliquer le phénomène. Les vagues
proviennent probablement d’un bang
supersonique. Le bang a alors désaligné les fins cristaux
de glace qui avaient créé le parhélie. Cependant,
on peut se demander comment il se fait que les autres fusées n’engendrent
pas ce genre de vague dans l’air et également comment il se
fait que ces vagues n’apparaissent qu’au-dessus de la fusée.
Les éditeurs de l’APOD invitent les lecteurs qui connaîtraient
d’autres images semblables de les envoyer dans le forum
de discussion concernant l’image du jour. (Credit & Copyright: George
C. Privon (U. Virginia)) 23 février 2010 |
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À moins d’habiter
dans un désert sec, on voit assez souvent des nuages près
du Soleil. Mais, il est plus rare d’admirer des halos solaires. Cela
se produit lorsque des cirrus contenant
des millions de cristaux de glace passent devant le Soleil. Chaque cristal
agit alors comme une petite lentille. Ces cristaux ont une forme hexagonale
et ils dévient la lumière qui les traverse de 22° ce
qui correspond au rayon angulaire du halo. La Lune peut aussi être
encerclée d’un halo semblable la nuit. L’image du jour
provient du Cambodge. Le halo presque complet qu’on peut admirer
sur cette photo surplombe les ruines du temple
de Bayon à Angkor.
(Credit & Copyright: Nagy
Attila) 8 février 2010 |
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L’astre très brillant
sur la photo du jour est Mars. Cette photo a été prise à la
mi-janvier 2010 alors que Mars approchait de l’opposition et donc
de son maximum d’éclat dans le ciel. L’opposition est
en effet la position relative à laquelle une planète
supérieure est le plus rapprochée de la Terre. L’autre
phénomène que l’on voit sur cette photo se produit
très rarement. Il s’agit d’un arc
de brume lunaire et de surplus en couleur; habituellement les arcs
de brumes sont blancs. Les arcs blancs sont produits par les minuscules
gouttelettes d’eau qui forment la brume alors
que les arcs-en-ciel proviennent des gouttelettes d’eau de la pluie.
La photo a été prise depuis le sommet du Haleakala,
un très gros volcan hawaiien. (Credit & Copyright: Wally
Pacholka (AstroPics.com, TWAN)) 2 février 2010 |
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Les étoiles sont moins
brillantes quand elles sont près de l’horizon à cause
de la diffusion de la lumière par l’atmosphère. Plus
le trajet de la lumière provenant de l’étoile est long
plus la lumière sera diffusée et plus l’éclat
de l’étoile sera diminué. C’est ce qui se produit
lorsqu’une étoile est près de l’horizon. L’image
du jour, une composition faite à partir de plusieurs photo, montre
que la lumière de Jupiter et même celle de la Lune subissent
ce phénomène de diffusion atmosphérique. Cette photo
panoramique a été réalisée à la fin
de novembre 2009 à Hong-Kong en Chine. On peut facilement repérer
la traînée brillante de la Lune qui était sur le point
de se coucher. La traînée de Jupiter est juste à la
droite de la Lune. Il est plus évident d’observer la diminution
de l’éclat de Jupiter que de celui de la Lune. On voit aussi
sur l’image deux traînées horizontales pâles laissées
par le passage d’avions. (Credit & Copyright: Wah!) 15 décembre 2009 |
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Avez-vous déjà observé un
arc-en-ciel produit par la Lune? C’est assez rare, car la Lune étant
beaucoup moins brillante que le Soleil donne lieu à des arcs-en-ciel
beaucoup plus pâles qui passent souvent inaperçus. La vidéo
présentée par l’APOD a été tournée
en Patagonie,
au Chili, en février 2009. On y voit même plus d’un
arc-en-ciel de Lune. Les arcs-en-ciel de Lune sont produits par le même
phénomène que ceux de Soleil, la dispersion de
la lumière par les fines gouttelettes de pluie qui agissent comme
autant de prismes miniatures. (Credit & Copyright: Stéphane
Guisard (Los Cielos de Chile)) 10 août 2009 |
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Le Soleil peut-il vraiment se
lever trois fois le même jour? Ce spectaculaire lever de Soleil triple
a été capturé le vendredi 10 juillet 2009 vers 4h30
au-dessus de la baie de Gdansk en
Pologne. Puisqu’il n’y a qu’un Soleil, c’est un
effet d’optique qui a produit ce mirage. Habituellement, les dédoublements
d’objet brillant proviennent d’une réflexion interne
dans l’objectif de l’appareil photographique. Mais le photographe
qui a pris cette image et qui est digne de foi affirme que l’effet
optique était visible à l’œil nu et, de plus,
il a pris plusieurs autres photos qui montrent sensiblement le même
effet optique. Les auteurs de l’APOD inventent donc les internautes
pour éclaircir ce mystère dans le site de discussion de
l’APOD. (Credit & Copyright: Barry & Noemi
Diacon (McMaster
U.)) 4 août 2009 |
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L’image du jour est une
belle photographie de nuages nocturnes lumineux (noctulescents, en langage
savant). Situés à environ 80 km au-dessus du sol, les cristaux
de glace de ces nuages réfléchissent la lumière
du Soleil qui vient de se coucher vers le sol. On observe souvent ce type
de nuage à des latitudes élevées pendant les mois
d’été. Ainsi, on leur donne aussi le nom de «nuages
polaires mésosphériques». On croit que leur apparition
de plus en plus fréquente pourrait être liée au changement
climatique de notre planète. L’image du jour est un panorama
de 360° réalisés en utilisant 34 photographies afin
de montrer l’impression paysage de nuages noctulescents qui emplissaient
le ciel. Ces photos ont été prises en juin 2009 depuis la
commune de Vallentuna en
Suède. Le photographe qui a réalisé ces photos a été témoin
ce soir-là d’une avalanche de nuages nocturnes lumineux comme
il n’en avait jamais vu. (P-M Hedén (Clear
Skies, TWAN)) 11 juillet 2009 |
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Lorsque la nuit tombe sur Terre,
le ciel est parfois éclairé. Le Soleil est alors juste sous
l’horizon, mais il éclaire encore le ciel et en particulier
les nuages qui s’y trouvent. On peut alors admirer des nuages nocturnes
lumineux, que l’on nomme des nuages
noctulescents. La photographie du jour montre ce type de nuage
dans le ciel de Postdam en
Allemagne. On pense que les nuages noctulescents sont composés de
petits cristaux de glace, mais on ne connaît guère plus à leur
sujet. Les satellites suédois Odin et américain AIM ont été lancés
pour mieux les comprendre. De récentes données indiquent
que certains de ces nuages viennent de la vapeur d’eau qui s’échappe
des navettes spatiales. (Credit & Copyright: Christoph
Rollwagen) 24 juin 2009 REPRISE d’une grande partie du texte du 28 octobre 2007 |
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Cette photographie du lever
de la Lune du 7 juin 2009 a été prise avec un téléobjectif
depuis le balcon d’une résidence de la ville de Nice en France.
Les parties sombres et la forme bizarre de cette lune orangée ont
donné l’impression au photographe qu’un extraterrestre
observait le passage du bateau. Mais ce n’est que la Lune dont l’image
est déformée par un effet
de mirage que l’on peut aussi rencontré pour
les levers et couchers de Soleil. Ces mirages sont produits par des différences
de température entre les couches d’air que rencontrent les
rayons lumineux. Ces différences de température font varier
l’indice de réfraction de l’air et courbe les rayons
lumineux ce qui produit des images insolites. C’est ce type de mirage
qui produit l’apparition du célèbre flash
vert du Soleil. (Credit & Copyright: Jean-Marc
) 20 juin 2009 |
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Cette magnifique photographie
a été prise depuis l’observatoire
du Pic du Midi situé dans les Pyrénées le
4 juin 2009. En plus des constellations du Sagittaire et du Scorpion, on
peut voir sur la droite de la photo un pâle parasélène que
certains nomment un chien de Lune. Comme pour le parhélie,
le parasélène est un halo produit par de minces cristaux
de glace hexagonaux présents dans les cirrus, des nuages de haute
altitude. Les deux types de halo se produisent à 22° de la Lune
ou du Soleil. Ce soir-là, c’est une lune gibbeuse située
en dehors du champ de la photo à droite qui a produit le parasélène. (Credit & Copyright: Patrick
Lécureuil) 11 juin 2009 |
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D’où proviennent
ces rayons lumineux au-dessus de ce château? Pendant qu’il
attendait le lever de la Lune en avril 2009 à Thurso,
en Écosse,
l’astrophotographe amateur Stewart Watt a pris une photo dont le
temps d’exposition était de trois minutes et il a obtenu cet étonnant
résultat. Ce sont des nuages dans le ciel qui ont créé ces
rayons crépusculaires en renvoyant la lumière de la Lune
située sous l’horizon vers l’appareil photographique.
La tour que nous voyons fait partie du château de Thurso construit
au 12e siècle et agrandi au 17e. Les traînées d’étoiles
dans le ciel viennent des étoiles du Lion. Saturne est visible juste à droite
de la tour. (Credit & Copyright: Stewart
Watt) 18 mai 2009 |
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D’où viennent les
couleurs du nuage que montre la photo du jour? Ce sont des petits cristaux
de glace flottants dans des cirrus qui
agissent comme des prismes en décomposant la lumière. On
donne parfois le nom d’arc-en-ciel de feu à ce phénomène
plutôt rare et difficile à capter en image, car le Soleil
doit être à une hauteur minimale de 58° en même
temps au même moment que des cirrus. Il faut en plus que les cristaux
de glace soient alignés horizontalement pour que la réfraction
de la lumière produise l’arc-en-ciel horizontal. Cette photo
a été réalisée à l’aide d’une
lentille filtrée par un polaroïd à Dublin en
Ohio (US) au début du mois de mai 2009. (Credit & Copyright: Todd
Sladoje) 12 mai 2009 |
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Qu’est-il arrivé à la
Lune ? Rien si ce n’est que depuis certains lieux la pleine lune
de février 2009 est apparue étrangement déformée
alors qu’elle se levait. On a même observé une section
de l’image renversée près de l’horizon, un effet
d’optique que Jules Verne, le père de la science-fiction,
a nommé le « le vase étrusque » parce
que la forme de la Lune (photo du milieu) prend la forme du vase. Cette
image de la Lune est créée par une
inversion atmosphérique où l’air froid
est piégé près du sol alors que l’air chaud
se retrouve plus haut en altitude. Le gradient de température provoque
un mirage optique
qui est responsable de la déformation des images des astres. Celui
qui a pris cette photo a aussi remarqué une petite bande rouge sur
le limbe inférieur de la Lune et une autre verte sur le limbe supérieur.
Cet effet d’optique, de même nature que le flash
vert solaire, vient de la nature dispersive de
l’atmosphère : l’atmosphère agit comme un prisme en
décomposant la lumière
solaire en ses diverses couleurs. (Credit & Copyright: John
Stetson) 23 février 2009 |
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Cette photographie d’un
nuage orangé a été prise le 23 septembre 2002 à 20h07
locale par Tyler Blessing juste avant que l’avion dans lequel il
se trouvait perce la couche nuageuse (avant l’atterrissage
ou après le décollage, le texte anglais est ambigu à ce
sujet). On ne connaît pas l’origine du phénomène
lumineux et on demande aux lecteurs de l’APOD de participer à un
forum de discussion pour démêler l’intrigue. Une hypothèse
fort probable est cependant avancée par l’auteur de la photo :
la lumière du Soleil couchant diffusée par un rideau de
pluie. Il se pourrait aussi qu’il s’agisse d’un reflet
dans le hublot de l’avion. (Credit & Copyright: Tyler
Blessing) |
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Quelle serait votre réaction
si votre belle-sœur vous téléphonait à une heure
du matin pour vous dire qu’un cercle de lumière entoure la
Lune ? C’est arrivé à Laurent Laveder dimanche dernier,
il s’est immédiatement muni de son appareil photo et s’est
précipité dehors. L’image du jour nous montre le spectacle
qui s’est offert à ses yeux et aux pixels de son appareil
photo. Le halo lunaire très brillant illuminait le ciel de Quimper,
en Bretagne. Ce très joli halo dont le rayon est de 22° se produit
lorsque la lumière lunaire est réfractée par des cristaux
de glace hexagonaux qui se forment dans des nuages ténus de haute
altitude. L’image panoramique à 360° présentée
est un montage numérique réalisé à partir de
plusieurs photos grand-angulaires. (Credit & Copyright: Laurent
PixHeaven.net/ TWAN)) 13 février 2009 |
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Il s’agit bien de nuages
et non d’ovnis. Les nuages
lenticulaires en empilement se forment dans les courants ascendants
d’air sur le flanc d’une montagne. L’air ascendant chargé d’humidité condense à divers
niveaux, car la température et la pression atmosphérique
varient avec l’altitude. C’est ce qui engendre les empilements
en assiette. Ce phénomène se produit assez souvent dans l’État
de Washington aux États-Unis près du mont Rainier,
une grosse montagne située à 100 km au sud de Seattle. L’image
du jour provient justement de là et elle a été prise
en décembre 2008. (Credit & Copyright: Tim
Thompson) 3 février 2009 |
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La photographie du jour nous
montre un spectaculaire nuage
lenticulaire au-dessus de la chaîne de montagnes Tararua.
En général, l’air se déplace plus aisément à l’horizontale.
Cependant, lorsque le vent rencontre une montagne ou une colline, il n’a
d’autre choix que de s’élever. Comme la condensation
de la vapeur d’eau dépend de la température qui varie
en altitude, des nuages se forment les uns par-dessus les autres. C’est
ce qui donne des nuages lenticulaires qui peuvent prendre l’apparence
d’un empilement d’assiettes. La photo présentée
a été prise en 2002 depuis l’Île
du Nord de la Nouvelle-Zélande.
(Credit & Copyright: Chris
(Starry Night Skies Photography)) 21 janvier 2009 |
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L’image du jour montre
un pilier
solaire dans le ciel et son reflet dans l’eau du lac Norman en
Caroline du Nord. Ce phénomène se produit au lever ou au
coucher du Soleil quand l’air est froid. Ce sont des cristaux de
glace qui réfléchissent la lumière du Soleil. Ces
cristaux de glace proviennent de nuages situés en haute altitude.
Ils sont parfois plats et hexagonaux et à cause de la résistance
de l’air ils peuvent flotter longtemps avant d’atteindre le
sol. C’est la réflexion de la lumière solaire dans
ces cristaux qui donne lieu à la colonne lumineuse verticale. (Credit & Copyright: Terry
Holdsclaw) 15 décembre 2008 |
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Vous avez sûrement déjà vu
un halo encerclant
la Lune. C’est un phénomène assez commun qui se produit
lorsque des millions de petits cristaux de glace des nuages de haute altitude
agissent comme des lentilles miniaturisées. En raison de leur forme
hexagonale allongée, ces cristaux dévient la lumière
incidente à un angle de 22°, ce qui correspond au rayon angulaire
du halo lunaire. On peut même voir ce type de halo en plein jour
comme le montre l’image du jour. La ville que nous voyons est San
Sebastian, en Espagne. Le petit point de lumière en
haut à droite de la photo est la planète Jupiter. (Credit & Copyright: Juan
Carlos Casado, TWAN) 7 décembre 2008 REPRISE : 15 mai 2000, le texte du 21 avril 2003 est aussi le même |
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Cette image, en plus du croissant
de lune et de l’amas
ouvert des Pléiades,
montre un nuage
noctulescent photographié depuis la Bretagne le 30
juin 2008. Ces nuages situés à une altitude d’environ
80 km réfléchissent la lumière du Soleil vers le sol.
On les voit habituellement au-dessus des pôles en été.
Mais, on les aperçoit sont de plus en plus fréquemment loin
des pôles, comme celui-ci qui est à une latitude de 48°.
C’est peut-être un signe annonciateur des modifications actuelles à grande échelle
de notre atmosphère. (Credit & Copyright: Laurent
Laveder (PixHeaven.net / TWAN)) 2 juillet 2008 |
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Cette photographie montre les
halos de la lumière du Soleil formés par des cristaux
pyramidaux de glace situés dans des nuages de haute
altitude. Ces halos sont
situés à des angles de 9°, 18°, 20°, 23° et
24° du Soleil. Pour les rendre visibles, le photographe a caché le
Soleil en se servant d’un lampadaire afin d’éviter de
saturer la photographie de lumière. Il existe aussi des cristaux
plats de glace dans les nuages : ceux-ci ne forment qu’un seul
halo à 22° du Soleil et ils sont aussi responsables du parhélie (le
faux soleil ou «sundog» en anglais) (Credit & Copyright: Kari
Nyman) 18 juin 2008 |
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L’arc-en-ciel horizontal
de la photo du jour est parfois appelé «arc-en-ciel de feu» en
raison de sa ressemblance avec un rideau de flamme. Il est cependant créé par
la glace et non par le feu. Pour que cette forme d’arc-en-ciel se
produise, le Soleil soit être à une hauteur minimale de 58° dans
un ciel présentant des cirrus.
Il faut aussi que les nombreux cristaux
plats et hexagonaux de glace des cirrus soient alignés
horizontalement afin de réfracter la lumière les rayons solaires à la
manière d’un gigantesque prisme. Comme toutes ces conditions
doivent être réunies, de tels arcs-en-ciel se produisent très
rarement. La photo de celui qui est présenté a été réalisée
en mai 2008 au-dessus des arbres de Whiting au New Jersey. (Credit & Copyright: Paul
Gitto (Arcturus Observatory)) 10 juin 2008 |
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La photo du jour montre un arc
de brume au-dessus de l’océan. La brume ne prend pas la forme
d’un arc. Il s’agit en réalité du même
phénomène optique que celui de l’arc-en-ciel, mais
sans les couleurs. Les gouttelettes de la brume sont si petites, comparables à la
longueur d’onde de la lumière même, que le phénomène
de diffraction de la lumière par un obstacle entre en jeu, la dispersant
et empêchant du même coup la décomposition de
la lumière blanche. Des gouttes plus grosses, comme celles responsables
d’un arc-en-ciel, décomposent la lumière en ses couleurs
comme le fait un prisme de verre. (Credit & Copyright: Keith
C. Langill (missionblvd.com)) 29 mai 2008 (Le texte anglais est pratiquement le même que celui du 15 novembre 2006) |
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L’image du jour présente
la galaxie M101 à gauche
et à droite le typhon
Rammasun (mai 2008). Les diamètres des deux spirales
sont fort différents, 1000 km comparés à 170 000
années-lumière pour M101. Malgré leur composition
fort différente, ces deux formations épousent une forme mathématique
simple connue sous le nom de spirale
logarithmique, spirale dont la séparation des bras
augmente avec la distance au centre. On donne aussi le nom de spirale équiangle ou
encore spirale de croissance à cette forme géométrique
découverte par Descartes au
17e siècle. Cette forme mathématique abstraite est étonnamment
répandue dans la nature : trajet des particules dans une chambre à bulles,
disposition des graines de la fleur d’un tournesol et même
la forme d’un chou-fleur. (Image
Credit: M101 - NASA, ESA, CFHT, NOAO;
Typhoon Rammasun - MODIS, NASA Comparison:
Lawrence Anderson-Huang (Ritter
Astrophysical Obs., Univ. Toledo)) 17 mai 2008 |
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Cette photographie de Jean-Marc
Lecleire réalisée avec une lentille grand-angulaire montre
un halo de lumière autour du Soleil. La photo s’étend
sur presque 180°. Ce genre de halo est formé par des cristaux
hexagonaux de glace de nuages situés en haute altitude. La lentille
grand-angulaire introduit une distorsion importante de l’image et
aplatit le halo, car celui-ci est circulaire avec un angle exactement égal à 22°.
Le texte de l’APOD souligne que ce genre de halo est plus fréquent
que les arcs-en-ciel, le croyez-vous? (Credit & Copyright: Jean-Marc
Lecleire) 16 mai 2008 |
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Photographie du ciel au-dessus
de la ville de Flagstaff située
en Arizona aux États-Unis. La première loi interdisant
l’utilisation de projecteur servant à projeter de la publicité dans
le ciel a été adoptée dans cette ville le 15 1958,
il y a 50 ans. Flagstaff
a été la première ville dont la région
a été promue au rang de «réserve ciel étoilé» (la
première réserve internationale de ciel étoilé en
zone habitée est cependant au Québec, autour de l’observatoire
du mont Mégantic). Le nuage au-dessus de la
montagne est un nuage
lenticulaire. (Credit and Copyright: Dan & Cindy
Duriscoe, FDSC, Lowell
Obs., USNO) |
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L’image du jour présente
un nuage cumulonimbus shelf (certains traduisent «shelf cloud» par
nuage tabulaire). Les cumulonimbus comprennent
les catégories suivantes : arcus, calvus, capillatus, incus,
mammatus, pannus, pileus, praecipitatio, roll, scud, shelf, spissatus,
tuba et velum. L’article de Wikipédia
sur le sujet n’en est qu’à l’étape
d’ébauche. En date du 22 janvier, il manque même des
catégories sur la liste du bas de la page des cumulonimbus.
Le texte de l’APOD décrit en quoi les cumulonimbus shelf diffèrent
du type roll et du type wall (le pannus?) mais ne mentionne pas les autres
catégories : un sujet assez complexe. De toute façon,
quelle que soit la catégorie des cumulonimbus, ces nuages précèdent
un front froid et sont annonciateurs de forts orages. La photo du jour
a été prise à partir de la route transcanadienne en
Saskatchewan, l’une des provinces du Canada, en août 2001.
Le Soleil levant éclaire les nuages, ce qui donne un aspect inhabituel
aux nuages. (Credit: Jeff
Kerr) 22 janvier 2008 |
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L’ouragan Ivan a endommagé 90%
des habitations de La
Grenade. À son maximum d’intensité, Ivan
a été classé à la catégorie la plus élevée
sur l’échelle de Saffir-Simpson,
soit un ouragan de catégorie 5. Katrina était
aussi de catégorie 5. Ivan a produit des vents soutenus dont la
vitesse excédait les 200 km/h. Ce fut le cyclone le plus violent à avoir
frappé les États-Unis en 2004 et le 10e plus puissant enregistré de
l’histoire. La photographie prise depuis la Station
Spatiale Internationale montre le gigantesque tourbillon de
l’œil du cyclone qui se déplaçait dans l’océan
Atlantique. En raison des ravages causés par ce cyclone, l’Organisation
météorologique mondiale a décidé de
ne plus utiliser le nom Ivan pour les ouragans de l’Atlantique. (Credit: Expedition
9 Crew, International
Space Station, NASA) 13 janvier 2008 REPRISE : 15 septembre 2004 |
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On pourrait penser
que l’image du jour est truquée. L’est-elle? Une fois
par année, le phare maritime de «Pigeon
Point» près de San Francisco émet son signal lumineux
comme il le faisait il y a 100 ans. Cinq lampes au kérosène éclairent
alors 24 lentilles
de Fresnel rotatives afin d’avertir les capitaines de navire
de s’éloigner. Les faisceaux de lumière projetés
sont très visibles sur cette photo en raison du léger brouillard
qui entourait le phare. Le brouillard rend aussi l’image de la Lune
diffuse. Ce phare maritime est encore en fonction, mais son système
lumineux est plus moderne. Si vous désirez voir des photographies
de l’ancien système (les lentilles de Fresnel), vous pouvez consulter
ce site. (Credit & Copyright: Tyler
Westcott) 26 novembre 2007 |
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Photographie d’un nuage aux
allures d’arc-en-ciel. Ce phénomène se produit rarement.
Ces nuages sont constitués de fines gouttelettes de taille presque
uniforme. Si le Soleil est à la bonne position, ces gouttelettes
diffractent la lumière à la manière d’un réseau
de diffraction. Le nuage de la photographie produit trois «ordres» de
diffraction, car les couleurs se répètent trois fois. (Credit & Copyright: August
Allen) 25 novembre 2007 |
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Paysage montrant des nuages nocturnes
lumineux (noctulescents, en langage savant) au coucher du Soleil. On
sait que ce phénomène est causé par la réflexion
du Soleil sur les cristaux de glace des nuages en haute altitude, mais
on n’en connaît guère les détails. Les satellites Odin (Suède)
et AIM (NASA)
ont été mis en orbite pour étudier ce phénomène.
De récentes données indiquent que certains de ces nuages
viennent de la vapeur d’eau cristallisée qui s’échappe
des navettes spatiales. (Credit & Copyright: P-M
Hedén) |
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Arc-en-ciel multiple sur la Norvège
(six à la fois!). (Credit & Copyright: Terje
O. Nordvik) 12 septembre 2007 |
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Photographie d’un éclair
gigantesque (80 km) et vidéo de ce même éclair. Ce
n’est que récemment qu’on a découvert ce genre
d’éclair. Ils sont rares et se produisent entre certains
nuages et l’ionosphère. (Credit: Richard
Smedley) 29 août 2007 |
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«Night-Shining Clouds».
Les nuages brillants de la photographie sont à une altitude d’environ
80 km. Les nuages nocturnes lumineux peuvent recevoir le qualitatif de «noctilucent».
Vus de l’espace, on leur donne aussi le nom de «nuages
polaires mésosphériques». Ce sont les cristaux
de glace de ces nuages qui réfléchissent la lumière
solaire qui les rend lumineux. Cette photo provient du satellite AIM
(Aeronomy
of Ice in the Mesosphere). On tente à l’aide des observations
de ce satellite de faire des liens entre ces nuages et les changements
climatiques de notre planète. (Credit: Cloud
Imaging Team (LASP,
Univ. Colorado), AIM
project, NASA) 5 juillet 2007 |
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Habituellement, le bas des nuages
est plat parce que l’air chaud qui remonte se refroidit et se condense
en gouttelettes d’eau à une température spécifique
qui correspond à une altitude donnée. Ce procédé forme
des nuages opaques. Mais, sous certaines conditions, des régions
nuageuses qui se forment contiennent de grosses gouttes d’eau ou
de glace. Ces régions s’abaissent dans l’atmosphère
en s’évaporant et forment des poches nuageuses comme celles
montrées sur la photo du jour. On donne le nom de mammatocumulus
ou nuage mammatus (mot latin pour mamelon) à ce type
de nuage. Ils se forment dans l’air turbulent près des orages,
près du bas d’un nuage
en enclume par exemple. (Credit & Copyright: Raymundo
Aguirre) 30 décembre 2007 REPRISE : 7 juin 2004 |
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Vidéo montrant qu’une
partie du Soleil devient vert au coucher. Le flash vert est très
bref. L’atmosphère tel un prisme décompose la lumière
du Soleil. Danilo Pivato depuis le sommet du mont Autore en Italie a
réalisé ce vidéo, un exploit, car ce phénomène
est très difficile à observer. (Credit & Copyright: Danilo
Pivato (Beyond
the Moon)) 29 janvier 2007 |
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Un arc de brume au-dessus de
la Californie. La brume ne prend pas la forme d’un arc. Il s’agit
en réalité du même phénomène optique
que celui de l’arc-en-ciel, mais sans les couleurs. Les gouttelettes
de la brume sont si petites, comparables à la longueur d’onde
de la lumière même, que le phénomène de
diffraction de la lumière par un obstacle entre en jeu, la dispersant
et empêchant du même coup la décomposition
de la lumière blanche. Des gouttes plus grosses, comme celles
responsables d’un arc-en-ciel, décomposent la lumière
en ses couleurs comme le fait un prisme de verre. (Credit & Copyright: Mila
Zinkova) |
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Un halo lunaire au-dessus de l’observatoire
Whipple, sur le mont Hopkins, en Arizona. L’instrument est un télescope
gamma de 10 mètres composé de plusieurs éléments
hexagonaux. Le halo est produit lui aussi par des structures hexagonales,
des cristaux de glace dans les nuages au-dessus de l’observatoire. (Credit & Copyright:
Gil Esquerdo (Whipple
Observatory)) 9 novembre 2006 |
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Photographie de la partie du ciel
opposée au coucher de Soleil. Les rayons lumineux photographiés
sont les rayons anticrépusculaires :
ils convergent vers un point qui est opposé à l’emplacement
du Soleil. Les rayons corpusculaires sont constitués de tube de
lumière passant par des trous dans les nuages. Les projections
des rayons corpusculaires sur la voûte céleste forment des
grands cercles qui se rendent jusqu’en direction opposée à celle
du Soleil, d’où les rayons anticrépusculaires. (Credit & Copyright: Daniel
Herron) 17 septembre 2006 |
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Photographie spectaculaire d’une
tornade sur le dos d’un arc-en-ciel. La photo a été réalisée
au Kansas par un chasseur de tornade, Eric Nguyen. (Credit & Copyright: Eric
Nguyen (Oklahoma
U.), www.mesoscale.ws) 2 juillet 2006 REPRISE : 13 juin 2005 |
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Ce sont des millions et même
des milliards de cristaux de glace qui produisent ce genre de halo solaire
dans l’atmosphère. Cette photographie a été réalisée
en février 2006 près d’Helsinki en Finlande avec
un téléphone cellulaire. Le Soleil est au centre et les
halos sont à 22° de son centre. Les deux spots brillants à gauche
et à droite se nomment en anglais «sundogs» ou «parhelion» en
terme plus savant. La traduction française de ce terme est parhélie
(Le
grand dictionnaire terminologique). (Credit & Copyright: Lauri
Turtiainen) 13 juin 2006 |
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Halo entourant
le Soleil. Ces halos sont causés par des cristaux de
glace présents dans des nuages à haute altitude. Comme
la plupart des cristaux ont la même forme hexagonale allongée,
ils dévient la lumière à la sortie d’un
angle de 22°, ce qui correspond au rayon du halo. On peut aussi
voir un halo similaire autour de la Lune pendant la nuit. Remarquez
la volée d’oiseaux sur la photographie. (Credit & Copyright: Doug
Wilson) |
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Non, l’image du jour n’est
pas une aurore boréale! Une aurore ne peut pas être si basse
sur l’horizon. Ces colonnes de lumière proviennent de la
réflexion de la lumière solaire par des cristaux de glace
de l’atmosphère. En général, ces cristaux
de glace s’évaporent avant d’atteindre le sol, mais
par grand froid, ils peuvent atteindre le sol sous forme de neige légère,
une sorte de brouillard de neige. C’est ce phénomène
qui produit ces colonnes lumineuses. La photo prise à Fairbanks
en Alaska montre ce phénomène, qui est plutôt rare. (Credit & Copyright:
Walter Tape (Alaska
Fairbanks), Figure 8-1, Atmospheric
Halos) 5 mars 2006 |
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La colonne de lumière rouge
verticale visible sur la photographie vient de la réflexion de
la lumière solaire sur des cristaux de glace en chute libre. Cette
photo date du mois de février 2000. Elle a été prise
près du lac Tahoe au Nevada, États-Unis. (Credit & Copyright: Jim
Kirkpatrick & Brigitte Heiter-Kirkpatrick) 5 février 2006 REPRISE : 7 novembre 2001 |
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Cette photographie d’un coucher
d’une pleine lune prise le 13 janvier 2006 à partir de l’observatoire
infrarouge du Wyoming aux États-Unis. Le Soleil levant est responsable
de la teinte rose dans le ciel. Sa lumière traverse une grande épaisseur
de l’atmosphère et sa composante bleue diminue alors d’intensité (diffusion),
d’où la couleur rose. On a donné le nom de «ceinture
de Vénus» à ce phénomène atmosphérique. (Credit:
J. Bonnell, D. Macomb, R. Canterna, WIRO) 4 février 2006 Reprise du texte du 27 janvier 2005, la photographie est différente |
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La photo du jour montre un nuage
en rouleau. La formation de ce type de nuage est expliquée
de façon sommaire sur Wikipédia. Bien qu’un nuage
en rouleau soit sombre et présente un aspect menaçant,
il ne peut former de tornade contrairement à un nuage tabulaire
(shelf
cloud) dont la forme est très semblable. La photo
du jour a été réalisée en été 2005 à Albany
dans l’état du Missouri. (Credit & Copyright: Dan
Bush (Missouri
Skies)) 17 janvier 2006 |
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Le phénomène lumineux
visible sur cette photographie est le résultat de la réflexion
de la lumière solaire sur de fins cristaux de glace en chute libre.
Une telle colonne de lumière peut se produire au lever ou au coucher
du Soleil. Les cristaux de glace provenant de nuages en haute altitude
peuvent prendre une forme hexagonale plate. La résistance de l’air
les oriente alors tous dans la même direction. La lumière
se réfléchit alors sur la multitude de cristaux alignés
comme s’il s’agissait d’un immense miroir. C’est
ce qui produit la colonne de lumière. (Credit & Copyright: Lucy
Orloski) 2 janvier 2006 |
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Quelle est donc l’origine
de ces rayons orangés au crépuscule ? Cette photo provient
de l’Utah et a été prise au début du mois
d’août 2005. L’origine du phénomène est
assez simple à expliquer. S’il n’y avait pas de nuage,
le ciel serait éclairé uniformément par la lumière
orangée du Soleil couchant. Les nuages près de l’horizon
empêche la lumière solaire d’être réfléchie
vers le sol formant ainsi des pointes de tartes sombres. Le phénomène
est semblable
aux rayons crépusculaires dans lequel la lumière se
fraie un chemin à travers les nuages. Ce dernier phénomène
donne parfois lieu à des rayons
anticrépusculaires qui sont visibles en direction opposée
du Soleil. (Credit & Copyright: Jean
Nesheim) 31 août 2005 |
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Cette image de la Lune provient
de plusieurs photos prises au télescope lorsqu’elle était
près de l’horizon. Le long trajet de la lumière dans
l’atmosphère terrestre produit plusieurs effets d’optique
dont le mirage responsable de la ligne lumineuse qui flotte au-dessus
du bord supérieur de la Lune. On peut aussi voir la lisière
verte sur le limbe supérieur. Ce phénomène de dispersion
de la lumière est le même que celui que subit la lumière
qui traverse un prisme : l’angle de réfraction de
la lumière dépend de sa couleur. On peut aussi observer
cette décomposition de la lumière pour le Soleil lorsqu’il
se couche. La lisière rouge sur le limbe inférieur de cette
image est aussi due à la réfraction de la lumière
par l’atmosphère. (Credit & Copyright:
Laurent Laveder (PhotoAstronomique.net)) 26 août 2005 |
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Cette photographie nous montre un
nuage lenticulaire qui se forme lorsque l’air humide produit un
empilement de nuages en gravissant la pente d’une montagne. Cette
image a été prise 2003 près du Mauna
Kea à Hawaii. (Credit & Copyright: Peter
Michaud (Gemini
Obs.)) 21 août 2005 REPRISE du 1er décembre 2003 |
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Même si vous l’avez
déjà vu ce ruban rosé à l’occasion
d’un crépuscule, il se peut que vous n’y avez prêté aucune
attention. Cette bande située entre le ciel non éclairé et
le ciel bleu se nomme la ceinture
de Vénus. Le phénomène est surtout visible en
direction opposée à celle du Soleil. C’est la lumière
rouge du Soleil couchant qui est réfléchie par l’atmosphère.
On peut voir ce phénomène partout à la surface de
la Terre. L’image présentée provient d’Australie.
Elle a été prise sur la plage d’Elwood à Melbourne. (Credit & Copyright: Russell
Cockman) 9 août 2005 |
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Le toit
de l’Afrique (les plateaux d’Éthiopie)
est-il en feu? Non! Il s’agit d’une photo prise lors d’une
randonnée sur le mont Kilimandjaro à 6
heures du matin alors que le Soleil se levait. Aucun des trois volcans éteints
qui forment la plus haute montagne de l’Afrique n’est en éruption.
Les couleurs de feu de ce lever de Soleil sont produites par la diffusion de
la lumière par les petites particules des nuages. La composante
bleue de la lumière est diffusée dans toutes les directions
plus efficacement que le rouge : c’est pour cette raison
que notre planète est bleue, la composante bleue de la lumière
solaire est réfléchie plus efficacement par l’atmosphère.
La lumière rouge traverse donc l’atmosphère terrestre
plus aisément, d’où la couleur des couchers et
des levers de Soleil. Ce rougeoiement de la lumière solaire
se produit aussi sur Mars. On a aussi utilisé les lois physiques
de la diffusion pour déterminer la taille
des particules des anneaux de Saturne. Une trentaine de personnes
ont pris part à cette excursion. Ils ont atteint le sommet de
la montagne après une ascension de 6 jours en novembre 2000. (Credit & Copyright: Clayton
Hogen-Chin (U.
Minnesota)) 11 juillet 2005 |
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Même si c’est la nuit
au sol, il arrive que le ciel soit éclairé fortement. En
effet, même si le Soleil est sous l’horizon de l’observateur,
sa lumière parvient encore aux nuages ce qui donne de superbes
couchers de Soleil. Plus rarement cependant, il se peut que des nuages
situés à une altitude très élevée
soient visibles bien après le coucher du Soleil. On leur donne
alors le nom de nuages
noctulescents. On pense que ces nuages sont composés de fines
particules de glace, mais il reste encore beaucoup de choses à découvrir à leur
sujet. Des données récentes montrent que certains de ces
nuages pourraient provenir de la vapeur d’eau éjectée
par les moteurs des navettes spatiales. (Credit & Copyright: Pekka
Parviainen (Polar
)) 19 juin 2005 REPRISE du 15 juin 2003 et du 26 juillet 1999 |
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La photo du jour nous montre de
multiples halos autour du Soleil. Ce phénomène atmosphérique
est produit par des millions de petits cristaux de glace présents
dans l’atmosphère. Lorsque l’eau gèle en haute atmosphère,
de petits cristaux hexagonaux de glace peuvent se former. Ces cristaux
en suspension dans l’air se dirigent lentement vers le sol et agissent
comme des millions de petites lentilles qui réfractent la
lumière solaire vers l’observateur. La photographie du jour
a été prise peu avant le coucher du Soleil près
de la ville de Nashville au Tennessee. Au-dessus des arbres et des maisons,
on voit très bien la bordure colorée du halo. L’angle
de ce type de halo est de 22°. (Credit & Copyright: Vydor) 9 mars 2005 |
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Personne ne connaît le mécanisme
exact qui produit les éclairs. On sait que les charges électriques se
séparent lentement dans certains nuages provoquant à un
moment donné une décharge électrostatique rapide, l’éclair,
mais le mécanisme à la base de cette séparation des
charges demeure le sujet de nombreuses recherches. Néanmoins, les éclairs
sont monnaie courante dans les nuages lors des orages et, en moyenne, 6000 éclairs
se produisent entre le sol et les nuages chaque minute sur Terre. Les nombreux éclairs
de cette photographie se sont produits au loin du ciel étoilé au-dessus
de l’observatoire
national de Kitt Peak près de Tucson en
Arizona. Il n’y a pas que sur Terre que les éclairs se produisent :
on a aussi observé des éclairs dans l’atmosphère
de Jupiter, de Saturne et d’Uranus. La mission TRMM (Tropical
Rainfall Measuring Mission) de la NASA qui a débuté en
1997 a pour but de mesurer la pluviosité et les éclairs sur
notre planète. (Credit & Copyright: Elizabeth
Warner (U. Maryland)) 18 août 2004 REPRISE du texte du 17 juillet 2000 |
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Il est rare que l’on puisse admirer
un halo aussi brillant autour du Soleil. Même les passants ont remarqué celui
qui était visible un certain après-midi dans le ciel de Trier en
Allemagne. On peut voir sur cette photographie le parhélie de
22° au complet, un arc
circumhorizontal ainsi qu’un arc
infralatéral. (Credit & Copyright: Eva
Seidenfaden) 4 août 2004 |
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Il est assez rare que l'on voie un nuage irisé comme celui de la photo du jour. Ce phénomène de dispersion de la lumière solaire est causé par de petites gouttelettes d'eau de forme presque identique que renferme le nuage. Pour que le phénomène se produise, il faut que le Soleil soit à la bonne position et que le nuage ne soit pas trop épais. Cette photo a été captée près de Cannes, en France, en mars 2004. (Credit & Copyright: Michael Koch) 13 avril 2004 |
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Le rayon vert. Voir le texte du 4 janvier 2011. (Credit & Copyright: Pekka Parviainen (Polar Image)) 21 mars 2004 REPRISE DU 10 novembre 2002 |
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Il est rare de voir un ciel aussi coloré. Ces nuages iridescents ont été immortalisés sur une pellicule au début de septembre à Arolla dans le canton du Valais en Suisse. Le pic au premier plan est l'Aiguille de la Tsa. Un nuage iridescent contient d'innombrables gouttelettes d'eau de taille semblable qui peuvent diffracter la lumière solaire de façon assez uniforme. Les diverses couleurs de la lumière sont déviées à des angles différents produisant ainsi une panoplie de couleurs. On voit mieux les nuages iridescents lorsqu'ils en dehors de l'éclat du Soleil, mais aussi occasionnellement ils entourent le Soleil. (Credit & Copyright: Ute Esser (U. Heidelberg)) 14 octobre 2003 |
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On s'y attendait! Le trou de la couche d'ozone au-dessus du pôle Sud de la Terre est de retour cette année. Il est un peu plus gros que l'année dernière, légèrement plus grand que l'Amérique du Nord, mais un peu plus petit que le record atteint le 10 septembre 2000. Ce trou est plutôt inquiétant, car la couche d'ozone nous protège des rayons ultraviolets en provenance du Soleil. Cependant, l'ozone est vulnérable aux CFC et aux hydrocarbures halogénés que nous relâchons dans l'atmosphère. Les efforts internationaux pour réduire l'utilisation des ces produits chimiques semblent avoir produit des effets mesurables sur leur abondance dans l'atmosphère. L'augmentation du trou d'ozone de cette année est attribuée à un air plus froid dans la stratosphère. L'image du trou qui nous est montrée a été captée le 11 septembre par l'instrument TOMS du satellite Earth Probe. (Credit: SVS, TOMS, NASA) 6 octobre 2003 |
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Lorsque le Soleil se couche, à l’ouest évidemment, l’ombre de la Terre se lève à l’est. Cette apparition par temps découvert passe le plus souvent inaperçue parce qu’on regarde plutôt le coucher très coloré du Soleil. Mais le 9 août dernier, l’astronome Steve Mandel admirait le lever de la presque pleine lune depuis son domicile situé près de Soquel en Californie, au nord de la baie de Monterey. Le sommet le plus de la petite chaîne montagneuse visible sur l’horizon est le Fremont Peak. L’ombre de la Terre est la bande bleu sombre qui traverse l’image près de l’horizon surmonté s’une lueur rosâtre pourpre. Connue aussi sous le nom de ceinture de Vénus, cette bande rosâtre provient de la plus forte dispersion de la composante bleue de la lumière du Soleil couchant, laissant ainsi passer plus de lumière rouge à travers l’atmosphère. L’atmosphère située au-dessus de l’horizon renvoie alors plus de rouge vers l’observateur. (Credit & Copyright: Steve Mandel) 22 août 2003 |
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Avez-vous déjà admiré un tel halo autour de la Lune? Ce phénomène n'est pas rare et il est produit par des millions de petits cristaux de glace contenus dans des nuages à haute altitude couvrant presque tout le ciel. Chaque cristal agit comme une minuscule lentille. Comme ces cristaux ont une forme hexagonale allongée, la lumière qui entre sur l'une des faces en ressort sur la face opposée avec une déviation de 22°, ce qui correspond au rayon angulaire du halo lunaire. On peut aussi voir un halo solaire pendant la journée. Cette photographie a été captée à Lansdowne en Pennsylvanie. Le petit point brillant à gauche de la Lune est Jupiter. La formation des cristaux de glace dans les cirrus demeure un sujet de recherche. (Credit & Copyright: Sarah McKay) 21 avril 2003 |
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Cette photographie de la Lune entourée d'un halo a été prise le 13 mars 2003 depuis la municipalité ontarienne de Caledon au Canada. Comme le montre cette photo, la Lune n'était pas seule au rendez-vous. En plus des planètes Jupiter et Saturne, on peut voir les étoiles brillantes de quatre constellations : Castor et Pollux des Gémeaux, Procyon du Petit Chien, Régulus de Lion et Capella du Cocher. Le halo circulaire est un phénomène assez fréquent produit par l'atmosphère terrestre. Ce sont de fins cristaux de glaces hexagonaux présents dans les nuages de haute altitude qui réfractent la lumière de la Lune et du Soleil à un angle de 22°. (Credit & Copyright: Lauri Kangas) 21 mars 2003 |
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D'où viennent les couleurs que l'on peut parfois apercevoir dans les nuages ? Un nuage iridescent, phénomène assez rare, peut présenter une gamme de couleurs éclatantes couvrant parfois la totalité du spectre visible. Ces nuages sont composés de gouttelettes d'eau de taille à peu près uniforme. Si le Soleil est à la position requise et qu'il est presque entièrement caché par d'épais nuages, les nuages iridescents moins denses diffractent la lumière solaire de façon quasi cohérente. Les diverses couleurs du visible sont alors déviées dans des directions légèrement différentes et elles parviennent ainsi séparées jusqu'à l'observateur. Lors de la formation d'une masse nuageuse, plusieurs d'entre eux peuvent présenter des régions colorées, mais ils deviennent rapidement trop épais et les couleurs disparaissent rapidement. (Credit & Copyright: Arne Danielsen) 11 mars 2003 |
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Les triangles lumineux qui semblent émerger du sol pour éclairer un spectacle aérien proviennent en réalité du ciel. Il s'agit de rayons anticrépusculaires. Pour comprendre d'où viennent ces rayons, on doit d'abord partir des rayons crépusculaires habituels produits par la lumière du Soleil qui perce à travers des trouées dans les nuages. Même si la lumière voyage en ligne droite, la projection de ces rayons sur la voûte céleste sphérique produit des arcs de grand cercle. Les rayons crépusculaires convergent alors sur le côté opposé du ciel, d'où le qualitatif d'anticrépusculaire. Le photographe admirait un coucher de Soleil près de Horseshoe Canyon en Utah lorsqu'il s'est retourné pour et qu'il a constaté qu'un spectacle encore plus remarquable se produisait de l'autre côté juste au-dessus du canyon. (Credit & Copyright: Peggy Peterson) 26 février 2003 |
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Le 16 janvier 2003, Columbia a rugi dans le ciel bleu du matin au-dessus du centre spatial Kennedy pour accomplir la mission STS-107, la première mission de l'année pour la flotte de navettes (note : c'est à la fin de cette mission que la navette s'est désintégrée en rentrant dans l'atmosphère.). Cependant, l'image du jour n'est pas une photo de ce lancement! Mais cette photo a tout de même été captée dans la matinée du 16 janvier alors que le Soleil se levait. Le photographe tourné vers le lac Ontario était juste à l'extérieur de Caledon en Ontario. Le pilier solaire est produit par la lumière du Soleil qui se réfléchit sur des cristaux de glace. La brume et les nuages qui s'étaient formés au-dessus de lac Ontario éclairé par la lumière du pilier ressemblent à s'y méprendre aux fumées provenant d'une fusée prête à s'élancer vers les cieux. Le photographe amateur Lauri Kangas en route pour une journée de travail s'est arrêté au bord de la route pour immortaliser ce superbe paysage. (Credit & Copyright: Lauri A. Kangas) 23 janvier 2003 |
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Avez-vous déjà observé une colonne solaire? Ce phénomène se produit au coucher ou au lever du Soleil lorsque des cristaux de glace en chute libre réfléchissent la lumière du Soleil. Ces cristaux se forment dans des nuages en haute altitude. Lorsqu'ils tombent vers le sol, la résistance de l'air les aligne, leur face plane faisant face au sol. Cet alignement produit alors une colonne de lumière. (Credit & Copyright: Dave Liquorice) 30 décembre 2002 REPRISE du texte du 13 mars 2001 |
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C’était prévisible! Le trou dans la couche d’ozone près du pôle Sud s’est à nouveau formé cette année. Mais, il est plus petit que ceux des deux dernières années et il présente une structure double que l’on n’avait pas observée auparavant. La couche d’ozone nous protège des radiations ultraviolettes du Soleil et son amincissement pourrait être très nocif pour les animaux. Les CFC (chlorofluorocarbone) et les hydrocarbures halogénés que nous relâchons dans l’atmosphère sont la principale cause de la destruction de la couche d’ozone. Le programme international de réduction des gaz destructeurs de l’ozone commence à donner des résultats sur leur abondance dans l’atmosphère, mais la réduction de la taille du trou au-dessus de l’Antarctique est surtout attribuable au réchauffement de l’air de la stratosphère dans cette région. L’image du trou d’ozone de l’APOD du jour a été captée le 24 septembre 2002 par l’instrument TOMS (Total Ozone Mapping Spectrometer) qui est à bord du satellite Earth Probe. (Credit: SVS, TOMS, NASA) 22 octobre 2002 |
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Il ne s'agit pas d'une aurore polaire, mais de piliers de lumière, un phénomène passablement plus rapproché. Le phénomène est semblable à celui du pilier solaire, un phénomène produit par des cristaux de glace plats qui réfléchissent la lumière du Soleil dans la haute atmosphère. En général, ces cristaux s'évaporent avant d'atteindre le sol. Mais par grand froid, des cristaux plats de glace peuvent flotter dans l'air près du sol, un brouillard de glace en quelque sorte. Ces cristaux peuvent alors réfléchir la lumière provenant du sol. Cette photo a été prise près de Fairbanks en Alaska. (Credit & Copyright: Walter Tape (Alaska Fairbanks), Figure 8-1, Atmospheric Halos) 2 septembre 2002 |
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Pas très joli le smog de cette photographie! En octobre 2000, l’un des astronautes de la navette Discovery a photographié du haut de son orbite l’État de New York et une parcelle du Canada juste après le coucher du Soleil. La lumière dorée du Soleil est réfléchie par le lac Érié et le lac Ontario ainsi que plusieurs des Finger Lakes. Entre les nuages et le bas de l’image, on peut apercevoir une couche orangée de smog. Le smog est surtout composé d’ozone, mais il peut aussi contenir de petites quantités de composés organiques volatiles. L’ozone en haute atmosphère est bénéfique, car elle nous protège des radiations ultraviolettes du Soleil. L’ozone près du sol est le produit de l’activité humaine et il est très nocif pour notre santé. (Credit: STS-92 Crew, NASA) 7 mai 2004 |
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Voir le texte du 22 décembre 2016. (Credit & Copyright: James B. Kaler (UIUC), Skylights) 17 avril 2002 |
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D’où peut bien provenir cette colonne sombre qui semble s’élever au-dessus de l’océan? Cette photo a été captée au-dessus des Everglades en Floride il y a deux ans. En fait, il s’agit de l’ombre du nuage doré situé près de l’horizon. Ce nuage bloque la lumière du Soleil levant et crée ainsi l’inverse d’un rayon crépusculaire se faufilant dans une trouée nuageuse. (Credit & Copyright: Kee Hinckley) 27 février 2002 |
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On dirait parfois qu'une grosse lentille déforme l'image du Soleil. Mais, ici, ce sont des millions de cristaux de glace qui agissent comme de minuscules lentilles. Lorsque l'eau gèle en haute atmosphère, des petits cristaux de glace plats à six faces peuvent se former. Comme ils sont plats, ils flottent à la manière d'une plume en descendant vers le sol, leur face plate étant la plupart du temps à l'horizontale. Si un observateur est situé entre ces cristaux et le Soleil levant ou couchant, la lumière sera réfractée par ceux-ci et déformera l'image du Soleil. Les cristaux peuvent créer un phénomène nommé parhélie, le terme savant pour les chiens du soleil (sundogs). Cette photographie a été captée dans la matinée du solstice d'hiver de l'année 2000 près d'Ames en Iowa. Le Soleil au centre est accompagné de deux brillants chiens solaires à gauche et à droite. On voit aussi un immense halo à 22° du Soleil, trois piliers solaires et un arc-en-ciel inversé1 en haut de l'image, tous des phénomènes optiques créés par les cristaux de glace. (Credit & Copyright: Philip Appleton (SIRTF Science Center), Caltech) 14 janvier 2002 1Cet arc-en-ciel n'est pas visible sur la photo de la page d'accueil, cliquez sur cette photo pour visualiser la photo dans son entièreté. |
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L’éphémère flash vert que l’on voit au-dessus du Soleil levant ou couchant est très difficile à capter en photographie. C’est un phénomène optique causé par la courbure de l’atmosphère et par la réfraction de la lumière. L’atmosphère courbée de la Terre dévie et disperse la lumière du Soleil comme le ferait un prisme. La composante rouge de la lumière est la moins déviée alors que le bleu et le vert à l’autre extrémité du spectre visible sont le plus déviés. Lorsque le ciel est clair, on peut parfois observer l’espace d’une seconde le flash vert juste au-dessus de la bordure du Soleil lorsqu’il est près de l’horizon lointain. Le flash bleu est encore plus rare, car l’atmosphère doit être exceptionnellement claire pour éviter que la lumière bleue soit transmise au lieu d’être diffusée. Cette photographie spectaculaire d’un rayon bleu surmonté d’une fine couche verte a été captée en octobre 2001 depuis un site des environs de Roque de los Muchachos, le point culminant de l’île volcanique La Palma de l’archipel des Canaries, un endroit à 2400 m d’altitude idéal pour la pureté de l’air. On voit aussi des taches solaires sur cette image très déformée du Soleil. (Credit & Copyright: Mario Cogo) 9 janvier 2002 |
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Vous l'avez sûrement vue, mais vous ne l'avez sans doute pas remarquée. Durant un crépuscule sans nuages, juste avant le lever ou juste après le coucher du Soleil, un bandeau de l'atmosphère au-dessus de l'horizon prend une teinte différente, légèrement rose. Ce bandeau rose que l'on voit sur cette image est visible en direction opposée du Soleil. On a donné le nom de «ceinture de Vénus» à ce phénomène atmosphérique. Au-dessus de la ceinture de Vénus, l'atmosphère se comporte normalement, réfléchissant la lumière bleue du Soleil, mais dans la ceinture, l'atmosphère réfléchit la lumière rouge du Soleil couchant ou levant. On peut fréquemment voir ce phénomène de n'importe quel endroit pourvu que le ciel soit dégagé. La ceinture est souvent photographiée sans être le sujet principal de la photographie. (Credit: Doug Miller) 9 décembre 2001 REPRISE DU 10 novembre 1999 |
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Cette image dramatique aux motifs criards a été capturée avec un appareil photo bon marché le 7 juin 2001. L’arbre en feu au-dessus du campus de l’Université nationale Cheng Kung de la ville Tainan située au sud-ouest de Taïwan est en réalité un bref «farfadet» rouge, un type de phénomène lumineux transitoire se produisant dans l’atmosphère. Cet éclair atmosphérique était à quelque 300 km au loin. Ce phénomène optique peu compris a été découvert récemment. C’est flash lumineux qui oscille à des altitudes de 30 à 90 km au-dessus des orages électriques. Cousins des éclairs, les farfadets rouges se produisent près du sommet de l’atmosphère et des astronautes en orbite les ont observés. Quelle que soit leur origine, les farfadets rouges durent habituellement d’un dixième à un centième de seconde. On décrit leur forme comme celle d’une colonne, d’un doigt, d’un arbre ou encore d’une carotte. (Credit: ISUAL Project, NCKU / NSPO, Taiwan) 2 août 2001 |
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Où sur Terre l'air est-il le plus pollué? De récentes images obtenues en utilisant le satellite Terra nous indiquent non seulement les zones très polluées, mais aussi les déplacements globaux de l'air pollué. Les endroits les plus pollués correspondent aux zones rouges de cette animation. Le polluant détecté est le monoxyde de carbone (CO) dont l'altitude est d'environ 5 km. On voit que la concentration de CO est nettement plus élevée dans l'hémisphère nord que dans l'hémisphère sud. Cependant, ces nouvelles données nous révèlent que la pollution se déplace à une échelle globale. Environ la moitié des émissions de monoxyde de carbone sont d'origine humaine et une partie importante de celles-ci proviennent des grands feux. (Credit: MOPITT, Terra, NCAR CSA, NASA) 9 juillet 2001 |
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Avez-vous déjà observé un arc-en-ciel produit par la Lune? Comme pour le Soleil, c'est possible, mais assez rare. La lumière solaire réfléchie par la Lune qui atteint la Terre est en effet beaucoup moins intense et l'arc-en-ciel produit est beaucoup moins brillant. Cette photo montre un arc-en-ciel de lune au-dessus de Salt Pond Bay, situé à St John dans les Îles Vierges des États-Unis. Les taches blanches sur l'eau sont des voiliers. Le temps d'exposition de 30 secondes requis pour faire apparaître l'arc-en-ciel de lune laisse croire que la photo a été prise en plein jour, mais il n'en est rien. En effet, puisque la lumière réfléchie par la Lune est celle du Soleil, les couleurs de nuit d'une photo surexposée sont pratiquement les mêmes qu'en plein jour. Les arcs-en-ciel de soleil et de lune proviennent du même phénomène physique, la réfraction de la lumière par les gouttelettes d'eau d'une pluie rapprochée. Chaque gouttelette agit comme un prisme créant une séparation des couleurs de la lumière blanche. (Credit & Copyright: Matt BenDaniel) 4 juillet 2001 |
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Pilier solaire. Voir le texte du 30 décembre 2002. (Credit & Copyright: Stan Richard) |
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Notre planète la Terre est entourée d'un plasma. C'est la plasmasphère, l'ensemble de ce gaz ionisé, que l'on voit sur cette image captée dans le domaine de l'ultraviolet en l'an 2000 par le vaisseau IMAGE (Imager for Magnetopause-to-Aurora Global Exploration) de la NASA. La queue brillante de la plasmasphère tournée vers le Soleil avait été prévue par certains, mais on ne l'avait jamais observée. On peut voir l'ombre de la Terre dirigée vers le coin supérieur gauche (le coin inférieur gauche sur l'image en haute résolution). La région un peu moins brillante au centre est un cercle auroral complet au-dessus du Pôle Nord. Les observateurs au sol ont alors pu admirer des aurores boréales. On pense que la plasmasphère provient de l'ionisation des molécules de la haute atmosphère par la lumière solaire et que les gaz ainsi ionisés sont enfermés dans le champ magnétique terrestre. Le satellite IMAGE continue d'observer les effets des orages solaires sur la magnétosphère de la Terre. La plasmasphère devrait donc être mieux connue dans quelques années. (Credit: EUV, IMAGE Science Team, NASA) 31 janvier 2001 |
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Il est de retour et il est plus vaste que jamais. Le trou de la couche d'ozone, un sujet d'inquiétude majeur au cours des dernières années, s'est de nouveau formé au-dessus du pôle Sud. On s'y attendait, car le trou de la couche d'ozone revient chaque année au début du printemps austral, mais son étendue n'a jamais été aussi grande si tôt dans la saison. Rappelons l'importance de la couche d'ozone, elle nous protège des rayons ultraviolets néfastes en provenance du Soleil. Mais la couche d'ozone est fragile. Elle est soumise aux attaques des hydrocarbures halogénés, dont le CFC contenu dans nos appareils réfrigérants, que nous relâchons dans l'atmosphère. La grande superficie du trou de la couche d'ozone est probablement due à des températures inhabituellement basses qui permettent à des sous-produits du CFC comme le chlore de mieux réagir avec les molécules d'ozone. Sur cette image provenant des données du début du mois, les bas niveaux d'ozone correspondent aux régions rouges, roses et grises. (Credit: Earth Probe, TOMS, NASA) 11 septembre 2000 |
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Pourquoi les étoiles scintillent-elles lorsqu'on les observe à partir du sol de notre planète? Les étoiles sont si loin de nous que pour nos yeux elles ne sont qu'un point infinitésimal de lumière. Mais, l'atmosphère terrestre est dense et instable. Différentes turbulences produisent différentes images d'un seul point lumineux comme une étoile. Comme l'atmosphère est en mouvement, le nombre et la position des images changent continuellement causant ainsi le scintillement des étoiles. Le phénomène réel est dix fois plus rapide que celui de l'animation. De plus, la taille finie des télescopes et de nos yeux produit une image sphérique entourée d'un anneau d'un point lumineux à cause de la diffraction. La toute nouvelle technique de l'optique adaptative permet de réduire considérablement les effets néfastes de la turbulence atmosphérique, mais elle ne peut éliminer la diffraction. L'étoile de cette animation est Bételgeuse de la constellation d'Orion. (Credit: Applied Optics Group (Imperial College), Herschel 4.2-m Telescope) 25 juillet 2000 |
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Les éclairs. Voir le texte du 18 août 2004. (Credit & Copyright: Adam Block (KPNO), AURA, NOAO, NSF) 17 juillet 2000 |
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Le rayon vert du Soleil. Voir le texte du 4 janvier 2011. (Credit & Copyright: Juan Carlos Casado) 7 mai 2000 REPRISE du 9 septembre 1997 |
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Cette image d'un lever de Soleil a été captée depuis la navette Endeavor qui voguait alors sur une orbite basse. On voit tout juste le Soleil se pointer à travers des nuages en forme d'enclume. Le rouge provient de la forte diffusion de l'atmosphère qui bloque les composantes bleues de la lumière solaire. La bande bleue marque le début de la stratosphère où l'air est plus raréfié. (Credit : STS-47 Crew, NASA) 15 janvier 2000 REPRISE du 24 octobre 1998 et du 17 novembre 1995 |
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Un trou est de nouveau apparu cette année dans la couche d'ozone au-dessus du pôle Sud, mais il est un peu plus petit que celui de l'an dernier. Les zones de faible concentration d'ozone sont illustrées en bleu sur cette image. La couche d'ozone est vitale pour nous, car elle absorbe les radiations ultraviolettes néfastes du Soleil. Ce sont les chlorofluorocarbures, plus communément appelés les CFC, qui s'attaquent à la couche d'ozone. L'accord intervenu en 1985 appelé le «Protocole Montréal» commence à produire des effets encourageants sur leur abondance dans l'atmosphère. Cependant, la légère réduction du trou observée cette année est en grande partie due à la température plus douce ce qui réduit la destruction de la couche d'ozone. (Credit: SVS, TOMS, NASA) 13 octobre 1999 |
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Si vous vous levez tôt un bon matin et que vous observez plusieurs soleils à l'horizon, vous n'hallucinez pas. Il s'agit d'un phénomène assez rare appelé parhélie, aussi connu sous le nom de chien de soleil ou encore de faux soleil. Les chiens de soleil sont produits par la réfraction de la lumière solaire par des cristaux de glace hexagonaux qui se ballottent horizontalement dans l'atmosphère en tombant vers le sol à la manière d'une feuille d'arbre. Un observateur peut se trouver dans le même plan que ces cristaux au lever ou coucher du Soleil. Il voit alors le Soleil accompagné de ses deux chiens. Cette photo a été captée par un temps partiellement nuageux dans le ciel du Very Large Array, un ensemble de radiotélescopes. Évidemment, le Soleil est au milieu accompagné d'un brillant chien à sa droite. Le chien de gauche est à peine visible dans les nuages. Ces cristaux de glace peuvent aussi créer d'autres phénomènes optiques tels des halos et des piliers de lumière. (Credit & Copyright: Joe Orman) 23 août 1999 |
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Un pilier solaire. Voir le texte du 30 décembre 2002. (Credit: Grant W. Goodge, NOAA Photo Collection, US Dept. of Commerce) 6 juillet 1999 |
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Mais de quoi s'agit-il? Quelquefois, des phénomènes lumineux transitoires se produisent en haute atmosphère presque dans l'espace, dont des farfadets (sprites ou red sprites, en anglais) aussi dénommés sylphes rouges. On a réussi à photographier et à étudier les farfadets que récemment. L'origine de ce type d'éclair est totalement inconnue. On sait cependant que des flashes rouges de quelques millisecondes seulement peuvent se produire entre de gros nuages et le sol et qu'ils peuvent aussi se produire en haute atmosphère. La photo du jour montre un groupe de farfadets dont on peut observer la complexité grâce à la haute résolution de l'image. (Credit: D. Sentman (U. Alaska) et al., EXL98 Campaign, AFRL, NRL, USAFA, NASA) 16 juin 1999 |
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Le trou dans la couche d'ozone est de retour au-dessus du pôle Sud et il est plus étendu que jamais. On s'y attendait, mais pas à ce niveau. L'ozone est essentiel, car il nous protège des rayons ultraviolets néfastes en provenance du Soleil. L'ozone ou trioxygène est constitué de trois atomes d'oxygène, comme son nom l'indique. Il réagit avec les CFC (chlorofluorocarbure) et les halogènes que nous relâchons dans l'atmosphère. La grandeur inhabituelle du trou dans la couche est probablement due à la basse température qui permet au chlore des CFC de réagir plus efficacement avec l'ozone. Les faibles concentrations d'ozone sont peintes en bleu sur cette image. (Credit: SVS TOMS, NASA) 14 octobre 1998 |
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Le Soleil couchant carré! Serait-ce un signe de l'apocalypse? Pas du tout! Ce n'est que l'atmosphère qui joue avec la lumière solaire. Une couche atmosphérique près de l'eau était plus chaude que l'air et elle a ainsi fait dévier les rayons solaires déformant ainsi l'image du Soleil. C'est le même phénomène qui produit un mirage à la surface d'une route chauffée par le Soleil : il n'a pas vraiment d'eau sur l'asphalte. Le Soleil sera toujours sphérique, malgré les tromperies de notre atmosphère. C'est le lac Michigan que l'on voit sur cette photo depuis Muskegon. (Credit & Copyright: T. Polakis) 26 mai 1998 |