Note : toutes les miniatures sont dotées d’un lien conduisant vers la page du site de l’APOD qui contient les textes anglais et les photographies originales. Les textes sont quelquefois une adaptation des textes de l’APOD et ne sont donc pas une traduction fidèle. J’ai souvent ajouté mes propres commentaires, ou encore fait un résumé rapide. J’ai aussi modifié la plupart des hyperliens vers des pages françaises. Les photos les plus récentes
apparaissent en haut de la page.
LES ÉTOILES GÉANTES ET SUPERGÉANTES
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Tel un navire dont la proue
fend la surface de l'eau,
l'étoile
en cavale
Zeta
Ophiuchi engendre crée sur son sillage une onde de choc que l'on voit
très bien sur
l'image du jour qui a été construite à partir des données infrarouges
captées par le satellite
WISE.
Zeta Ophiuchi, 20 fois plus massive que le Soleil, est l'étoile bleutée
non loin du centre de l'image dans le creux de l'arc qu'elle produit dans le
milieu interstellaire en s'y déplaçant à une vitesse vertigineuse de 24 km/s
soit plus de 70 fois la
vitesse du son. Ce sont ses vents stellaires qui la précèdent qui
compressent et réchauffent les gaz et la poussière formant ainsi l'onde de
choc jaunâtre que l'on peut admirer sur cette photographie. Mais comment
cette étoile a-t-elle bien pu se mettre en mouvement à une vitesse si grande
? On pense qu'elle faisait autrefois partie d'un
système binaire et que sa compagne était une étoile encore plus massive
donc, condamnée à une vie très brève. L'explosion en supernova de sa
compagne l'aurait éjectée à grande vitesse.
Zeta Ophiuchi est à environ 460 années-lumière de nous et elle est 65
000 plus
lumineuse que le Soleil. Si ce n'était d'un épais nuage de poussière qui
l'entoure, ce serait l'une des étoiles les plus brillantes du ciel. L'image
de WISE s'étend sur environ 1,5°, soit 12 années-lumière à la distance de
Zeta Ophiuchi.
Cette
image provenant du
télescope spatial
Spitzer couvre une zone d'environ 1,5°, soit 12 années-lumière à la
distance estimée de
Zeta
Ophiuchi. La semaine dernière, la NASA a mis le
télescope spatial Spitzer en
mode
survie terminant ainsi 16
années d’étude de notre Univers dans le domaine de l’infrarouge.
(Credit: NASA,
JPL-Caltech,
WISE Team) |
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Mu
Cephei est une très grosse étoile, car c’est une
supergéante rouge
de type spectral M
dont la taille est de l’ordre de 1500 fois celle du Soleil. Il s’agit de
l’une des plus grosses étoiles visibles à l’œil nu et même de l’une des plus
grosses de notre galaxie, la
Voie
lactée. Si on plaçait cette étoile à la place du Soleil, elle
engloutirait aisément Mars et Jupiter. Historiquement connue sous le nom
d’étoile grenat de Herschel ou encore d’Erakis, Mu Cepheil est extrêmement
rouge. Elle est à une distance d’environ
3070 années-lumière, elle est
visible sur cette image
télescopique en bordure de la
nébuleuse en
émission de la Trompe d’éléphant (IC 1396
est en fait l’amas dans cette nébuleuse et non la nébuleuse) en
direction de la constellation de
Céphée.
Plus froide, et donc plus rouge que le Soleil, cette supergéante est
davantage rougie par l’absorption et la diffusion de sa lumière par la
poussière présente dans le Voie lactée. Mu Cephei est
aussi une étoile variable
dont la
luminosité est enregistrée depuis plus de 60 années. C’est également une
étoile massive, 19 fois la masse du Soleil,
qui finira sa vie en
supernova à effondrement de cœur. (Image Credit
& Copyright: David
Cruz) |
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Tel un navire glissant sur une mer cosmique,
l’étoile fugitive
Alpha Camelopardalis
a engendré cette vague d’étrave dans la Voie lactée. Cette étoile
supergéante bleue se déplace à plus de 60 km/s dans l’espace, soit à 175
fois la vitesse du son dans l’air et elle est au centre de cette image. Elle
a ainsi laissé sur son sillage une trace qui provient de la compression des
ondes interstellaire, une onde de choc en quelque sorte. Alpha Cam est de 25
à 30 fois plus massive que le Soleil, 5 fois plus chaude (30 000 K) et
500 000 fois plus lumineuse. Elle produit donc un vent stellaire intense.
Située à environ 4000 années-lumière du système solaire en direction du cou
de la constellation de la Girafe, elle est à environ 10 années-lumière de
l’onde de choc. Les astronomes pensent depuis longtemps que le mouvement
d’Alpha Cam provient ou, de son éjection d’un amas ouvert par des
interactions gravitationnelles, ou de l’explosion d’une étoile massive
compagne en supernova.
(Image
Credit: André
Vilhena) |
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Rigel,
l’étoile
supergéante bleue
au pied du
chasseur mythique Orion est la sixième
étoile la plus brillante du ciel de la Terre. Cette
supergéante bleue,
Bêta Orionis dans la
désignation de
Bayer, occupe le centre de
cette large image profonde et magnifique. Sa couleur bleue nous révèle
qu’elle est beaucoup
plus chaude que sa rivale jaunâtre
Bételgeuse (Alpha
Orionis), une autre étoile supergéante de la constellation d’Orion. Ces deux
géantes sont suffisamment massives pour terminer leur vie en produisant
une
supernova à effondrement de cœur. Distante d’environ 860 années-lumière,
Rigel est beaucoup plus chaude que le Soleil et son rayon est environ
74 fois plus grand que celui du Soleil à peu près la taille de
l’orbite de Mercure. La nébuleuse d’Orion est en haut à gauche de cette
image de 10 degrés qui nous montre plusieurs des nébuleuses de la
constellation, dont la Tête de Sorcière (NGC 1909)
à la droite de Rigel. Cette
nébuleuse
par réflexion est d’ailleurs illuminée par Rigel. En réalité, Bêta
Orionis est un
système stellaire au minimum triple, mais les autres étoiles sont
beaucoup moins lumineuses que Rigel. (Image Credit: Rheinhold
Wittich) |
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Dans le domaine de
l’épouvante, le Fantôme de
Mirach n’est pas très épeurant. En effet, le
Fantôme de Mirach n’est qu’une petite galaxie floue et très pâle, mais
bien connue des astronomes. Cette
galaxie lenticulaire naine,
NGC 404,
est presque dans la même direction que Mirach, une étoile brillante de la
constellation d’Andromède. Cette étoile aussi nommée Beta Andromedae est
au centre
de la
photo du jour. Mirach est une étoile géante rouge qui est à environ 200
années-lumière de la Terre. Plus froide, mais beaucoup plus grosse que le
Soleil, sa
luminosité est environ 485 fois plus grande que celle du Soleil (on
obtient ce résultat par calcul en utilisant une
magnitude apparente de
2,06 et une distance de 200 années-lumière). Dans la plupart des photos,
NGC 404 est perdue dans les pics de diffractions et dans l’éclat circulaire
de l’étoile, lui donnant l’aspect d’une réflexion fantôme produite par
l’optique du télescope. Mais sur cette image, on la distingue très bien en
haut du pic de diffraction du quadrant supérieur droit. Évidemment, le
Fantôme de Mirach est bien plus loin que l’étoile, à quelque 10 millions
d’années-lumière. (Image Credit & Copyright: John
Chumack) |
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Qu’est-ce qui se cache à l’arrière de
Bételgeuse?
Bételgeuse est l’une des étoiles les plus brillantes au comportement
inhabituel du ciel. On peut la trouver en direction de la célèbre
constellation d’Orion. Cette
supergéante rouge
n’est cependant pas très éloignée de nous, étant passablement plus
rapprochée que plusieurs autres étoiles brillantes d’Orion et aussi bien
plus près que le
grand
complexe moléculaire d’Orion. La lumière prend environ
650 années-lumière pour nous parvenir de Bételgeuse, mais il faut
quelque 1300 années-lumière à celle de la
nébuleuse d’Orion
pour nous atteindre. Tous les télescopes, sauf les plus grands,
voient Bételgeuse
comme un simple point lumineux, mais elle est si brillante que les
déformations inhérentes créées par
notre atmosphère la font paraitre comme un rond lumineux.
Dans cette image
à long temps d’exposition, on peut voir des milliers d’étoiles de notre Voie
lactée à l’arrière de Bételgeuse ainsi que la poussière sombre de
nuage moléculaire d’Orion.
On aperçoit également quelques émissions rougeâtres en provenance de
l’Anneau Lamda Orionis (Sh2 264).
La luminosité de Bételgeuse est revenue à la normale après avoir diminué
fortement dans les six derniers mois, mais elle devrait quand même exploser
en une spectaculaire supernova à un moment donné dans les cent mille
prochaines années. (Image Credit & Copyright: Adam
Block, Steward Observatory,
University of Arizona) |
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En
plus de diminuer d’intensité, la surface de
Bételgeuse change
d’apparence. Cette célèbre étoile
supergéante rouge
de la constellation
d’Orion est si grosse que les télescopes basés sur le sol de notre
planète peuvent maintenant résoudre sa surface, quoiqu’à peine. Ces deux
images ont été captées par le
VLT (Very
Large Telescope) de
l’Observatoire du Cerro Paranal de l’ESO.
Elles nous montrent l’apparence de la surface de Bételgeuse au début et à la
fin de l’année dernière. La surface de
Bételgeuse était au
début de l’année 2019 plus uniforme et plus brillante qu’à la fin de
l’année, alors que sa partie inférieure est devenue significativement plus
sombre. Durant les cinq premiers mois de 2019, des
observations réalisées par des amateurs montrent que la luminosité de
Bételgeuse a légèrement augmenté, alors qu’elle s’est mise à diminuer
considérablement au cours des cinq derniers mois. Une telle variabilité de
magnitude est
probablement normale pour cette supergéante, mais sa récente diminution
a relancé les discussions au sujet du temps
qu’il lui reste avant de produire une catastrophique supernova. Puisque
Bételgeuse est éloignée d’environ 700 années-lumière, son
éventuelle explosion,
peut-être dans un futur de milliers d’années, sera fort certainement un
spectacle ahurissant
dans le ciel de notre planète, mais cela ne
mettra nullement en
danger la vie sur
Terre.
(Image Credit: ESO,
M. Montargès et al.) |
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Entouré de nombreuses
étoiles flamboyantes, le chasseur céleste Orion est l’une des
constellations les plus reconnaissables du ciel de la Terre. Sur ce
paysage céleste,
en cette soirée du 30 décembre 2019, les étoiles du chasseur se lèvent dans
le ciel hivernal de l'hémisphère nord au travers les arbres dénudés près de
Newnan dans l’état
américain de la
Georgie. L’étoile supergéante rouge
Bételgeuse se
démarque dans ses tons jaunâtres près de
l’épaule d’Orion à gauche du centre, mais elle ne rivalise plus aussi
fortement depuis peu avec la supergéante bleue
Rigel qui se trouve au
pied du chasseur. En fait, les amateurs d’astronomie peuvent maintenant voir
une Bételgeuse étonnamment moins brillante, car sa luminosité a diminué de
plus de la moitié
au cours des derniers mois de 2019. On sait depuis longtemps que
Bételgeuse est une
étoile variable, sa luminosité ayant varié plusieurs fois sur de courtes
périodes de centaines d’années et de longues périodes de plusieurs années.
Bételgeuse est maintenant
près du minimum de
la luminosité enregistrée par les mesures photométriques de 1926/27,
probablement en partie à cause d'une quasi-coïncidence dans le minimum des
cycles à court et à long terme. On sait aussi que Bételgeuse est une étoile
supergéante rapprochée qui terminera sa vie en une supernova à effondrement
de cœur au cours du prochain millénaire. Cependant, ce cataclysme éloigné de
700 années-lumière sera
sans danger pour notre planète.
(Image Credit &
Copyright:
Jimmy Westlake
(Colorado
Mountain College) 2 janvier 2020 |
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Pourquoi la luminosité de
Bételgeuse diminue-t-elle? La luminosité de
Bételgeuse, une des
étoiles parmi les plus brillantes et les plus
connues du
ciel de la Terre, est maintenant la moitié moindre de ce qu’elle était
il y a seulement cinq mois. Une telle variation est probablement un
phénomène normal pour cette
supergéante rouge
variable, mais ce récent déclin a relancé les spéculations au sujet du temps
qu’il reste à
cette étoile avant qu’elle explose en
supernova. Connue pour
sa couleur rouge,
Bételgeuse est l’une des rares étoiles à être
résolue par nos télescopes modernes, même si c’est seulement un peu. Ce
dessin artistique
nous montre ce que pourrait être l’aspect de
Bételgeuse vue de
plus près. On pense que la surface de Bételgeuse est
complexe et
tumultueuse et qu’il s’en échappe fréquemment d'impressionnantes
éruptions. Si
on remplaçait le
Soleil
par Bételgeuse, sa surface rejoindrait presque l’orbite de
Jupiter
et ses panaches de gaz jailliraient au-delà de l’orbite de
Neptune.
Puisque Bételgeuse est à environ 700 années-lumière de nous, son explosion
ne mettra pas en danger la vie sur Terre, mais
sa luminosité
rivalisera alors avec celle de la pleine lune. Les astronomes, tant
professionnels qu’amateurs, vont sûrement
continuer de surveiller Bételgeuse
durant cette nouvelle décennie. (Illustration
Credit: ESO, L.
Calcada) |
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Mieux connue sous le nom d'«étoile cramoisie de Hind», R Leporis est une étoile peu commune du ciel de la Terre. C'est une rare étoile qui arbore une couleur pourpre éclatante. Cette étoile a été découverte en 1845 par l'astronome britannique John Russell Hind qui a noté qu'elle est apparue dans son télescope comme «… une goutte de sang sur un champ noir». Distante d'environ 1360 années-lumière en direction de la constellation du Lièvre, R Leporis est une étoile variable de type Mira. Sa luminosité varie sur une période de 14 mois. On sait maintenant que c'est une étoile carbonée, une géante rouge très froide dotée d'une abondance extrême de carbone. Cette abondance de carbone vient de la fusion de l'hélium près du cœur stellaire de l'étoile mourante. Le carbone produit est ensuite transporté vers les couches extérieures de l'étoile en expansion. Ce processus produit une surabondance de molécules carbonées comme le CO, CH, CN et C2. S'il est vrai que les étoiles froides émettent la majeure partie de leurs radiations dans le rouge et dans l'infrarouge, ce l'est encore plus pour les étoiles carbonées. En effet, les molécules carbonées absorbent fortement ce qui reste de la couleur bleue et cela donne à ces étoiles une couleur rouge exceptionnellement profonde. R Leporis est en train d'expulser son atmosphère riche en carbone vert le milieu interstellaire en raison de son puissant vent stellaire et elle pourrait être près de la transition qui la transformera en nébuleuse planétaire. Les éditeurs de l'APOD vous souhaitent une joyeuse Halloween. (Image Credit & Copyright: Martin Pugh) |
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Fantôme de Mirach.
Voir le texte du 28 octobre 2021. (Image Credit: Hubble Heritage Team, NASA) 27 octobre 2017 REPRISE du texte du 28 octobre 2010 |
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L'étoile supergéante Gamma Cygni est au centre d'un célèbre astérisme de l'hémisphère nord, la Croix du Nord située dans la constellation du Cygne. Aussi connue sous le nom de Sadr, cette étoile brillante est au centre de ce magnifique paysage céleste où trône un mélange formé d'étoiles, de nuages de poussière et de nébuleuses situés dans le plan de notre galaxie, la Voie lactée. Ce paysage s'étend sur environ 6 pleines lunes, soit 3°. On y trouve la nébuleuse d'émission IC 1318 et l'amas ouvert d'étoiles NGC 6910. IC 1318 est à gauche de Gamma Cygni et ses deux lobes divisés par une longue veine sombre lui donnent un aspect qui lui a valu son nom populaire, la nébuleuse du Papillon. Un peu à gauche de Gamma Cygni, se trouve l'amas NGC 6910 avec ses jeunes étoiles qui sont encore regroupées dans un espace restreint. Gamma Cygni est à environ 1800 années-lumière de nous alors que les estimations placent IC 1318 et NGC 6910 entre 2000 et 5000 années-lumière. (Image Credit & Copyright: Jose Francisco Hernandez (Altamira Observatory)) 9 juillet 2013 |
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Cette structure spirale entoure l'étoile R Sculptoris, une géante rouge qui n'est qu'à 1500 années-lumière de la Terre en direction de la constellation du Sculpteur. Cette étoile a été observée avec le nouvel ALMA (Atacama Large Millimeter/submillimeter Array), le réseau de radiotélescopes le plus puissant du monde. Ce réseau fonctionne dans la partie millimétrique du spectre électromagnétique, domaine situé bien au-delà de la lumière rouge, mais avant celle des micro-ondes et des ondes radio. Les données recueillies par ALMA ont été utilisées pour créer une image 3D du gaz et de la poussière qui entourent R Sculptoris. Une tranche de cette représentation tridimensionnelle a révélé une structure spirale, une surprise à vrai dire. Bien que peu répandue, une semblable structure spirale a aussi été découverte récemment en lumière visible autour de l'étoile LL Pegasi. On pense que cette étoile ferait partie d'un système binaire. La géante rouge enverrait des bouffées de gaz vers une étoile compagne que l'on n'a pas encore détectée. L'analyse de la dynamique de ce système pourrait nous aider à comprendre comment les étoiles géantes se comportent vers la fin de leur vie en éjectant la matière dans le milieu interstellaire, matière qui permettra l'apparition d'une nouvelle génération d'étoiles. (Visualization Credit: ALMA Observatory (ESO/NAOJ/NRAO)) 16 octobre 2012 |
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Antarès est une très grosse étoile, une supergéante rouge. Son diamètre fait 850 fois celui du Soleil, sa masse est 15 fois plus grande et sa luminosité est 10 000 fois supérieure à celle du Soleil. Antarès est l'étoile la plus brillante de la constellation du Scorpion et, avec une magnitude apparente presque égale à 1,1, c'est la 16e étoile la plus brillante du ciel nocturne. Située à 605 années-lumière de nous, Antarès occupe le quadrant supérieur gauche de cette image. Elle est entourée d'une nébuleuse jaunâtre constituée des gaz qu'elle a expulsés de sa surface, mais ce sont les radiations de sa compagne stellaire bleutée qui illuminent ces gaz. L'amas globulaire au milieu de cette image est M4 qui est situé bien plus loin qu'Antarès, à quelque 7200 années-lumière. L'étoile qui brille sur la droite est Sigma Scorpii qui porte aussi le nom traditionnel Al Niyat. Ce nom est aussi donné à Tau Scorpii et même à Omicron Scorpii, mais comme on peut le voir sur cette carte, M4 est un peu plus bas que la ligne entre Antarès et Sigma Scorpii. (Image Credit & Copyright: Ivan Eder) 17 avril 2012 REPRISE du texte du 26 juillet 1998. Celui de 1998 est beaucoup moins complet |
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Les astronomes de l'ESO ont réussi tout un exploit, soit l'observation d'un nuage de poussière autour de la supergéante rouge Bételgeuse. Cette observation a été faite dans le domaine de l'infrarouge en utilisant le VLT. Au centre de cette image, on peut voir la taille de Bételgeuse, le petit cercle rouge. Placée à l'endroit où est notre Soleil, Bételgeuse s'étendrait jusqu'à l'orbite de Jupiter. Mais, le nuage gazeux qui l'entoure est beaucoup plus immense, car il fait quelque 60 milliards de kilomètres, soit environ 400 UA, la distance moyenne de la Terre au Soleil. Cette poussière vient de l'atmosphère de la supergéante qui, lors de la dernière phase d'évolution d'une étoile massive, est éjectée dans l'espace. Ces poussières mêlées au gaz interstellaire pourraient éventuellement former une planète tellurique comme la Terre autour d'une étoile à naître. (ESO, Pierre Kervella (LESIA, Observatoire de Paris), et al.) 28 juin 2011 |
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Se rendre au cœur d'une étoile géante rouge! De la pure science-fiction? Pas vraiment. L'équivalent de l'héliosismologie (fiche 4) pour les étoiles, l'astrosismologie, peut nous fournir de précieux renseignements sur les conditions qui règnent à l'intérieur des géantes rouges. La technique repose sur une mesure des très faibles variations de l'éclat de l'étoile que peut enregistrer le satellite chasseur d'exoplanètes Kepler. Des variations périodiques de la luminosité de l'étoile peuvent provenir d'oscillations stellaires semblables aux ondes sonores qui produisent des zones de hautes et de basses pressions dans les gaz. À l'échelle d'une étoile, cela produit des variations de luminosité. En mars 2011, une équipe internationale d'astronomes a publié un article dans lequel ils rapportent que les oscillations qu'ils ont observées en surface leur a permis de déduire ce qui se passait dans le cœur d'une géante rouge. Les oscillations de la surface d'un environnement aussi inhabituel peuvent en effet s'amplifier en se dirigeant vers le cœur de l'étoile et être réfléchies vers la surface. Ce sont ces échos provenant du noyau d'une géante rouge qui sont illustrés sur cette image construite à partir d'un modèle numérique. Les périodes d'oscillation de ces ondes pourraient même nous indiquer où la fusion de l'hydrogène et de l'hélium produit de l'énergie à l'intérieur de l'étoile. Toutes ces nouvelles données recueillies par des instruments de plus en plus raffinés vont sûrement apporter des changements appréciables au modèle actuel d'évolution des étoiles. (Illustration Credit & Copyright: Pieter Degroote (Leuven University) Credit: Paul Beck, Joris De Ridder, Conny Aerts (Leuven University), et al., ERC, PROSPERITY) 8 avril 2011 |
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Zeta Ophiuchi . Voir le texte du
4 janvier 2024. (Credit: NASA, JPL-Caltech, WISE Team) 4 février 2011 |
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Bételgeuse est
vraiment une très grosse étoile. Si elle occupait la place
du Soleil, elle s’étendrait jusqu’à l’orbite
de Jupier. Mais, Bételgeuse est si loin de nous que même avec
cet énorme diamètre, on ne la voit que comme un simple point
dans le ciel même avec les plus gros télescopes. Pourtant,
l’image du jour est bien celle de Bételgeuse. Comment est-on
parvenu à ce résultat? C’est en utilisant l’interférométrie
optique dans le domaine de l’infrarouge que les astronomes de
l’Observatoire de Paris ont réussi à photographier
la surface de cette supergéante rouge. On peut voir sur cette image
intrigante que la surface de Bételgeuse présente deux gros
spots brillants. Il se peut que ce soit deux gigantesques cellules convectives
provenant de l’intérieur de la supergéante. Ces deux
régions sont brillantes, car elles sont plus chaudes que le reste
de la surface de Bételgeuse. Mais la surface de Bételgeuse
ainsi que ces deux spots sont plus froids que la surface du Soleil. Bételgeuse
est aussi désignée sous le nom d’Alpha Orionis et est à environ
600 années-lumière de nous. (Credit: Xavier
Haubois (Observatoire de
Paris) et
al.) 6 janvier 2010 |
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Bételgeuse, une étoile
gigantesque qui s’évapore lentement, n’est plus qu’un
simple point sur une photo grâce à la puissance des télescopes VLT.
Ce télescope géant a réussi non seulement à photographier
l’étoile, mais aussi à discerner le nuage
de gaz qui l’entoure. Bételgeuse (Alpha
Orionis) est l’étoile la plus lumineuse de la
constellation d’Orion.
C’est aussi l’une des plus grosses étoiles connues.
Grâce à cette photo, on pourra éventuellement mieux
connaître la perte de masse des étoiles géantes qui
approchent la fin de leur vie. C’est l’un des paramètres
importants du modèle théorique d’évolution des étoiles
que l’on connaît peu. Bételgeuse est située à 640
années-lumière de nous. Si elle était à la
place du Soleil, son nuage gazeux s’étendrait jusqu’à Jupiter.
De plus, Bételgeuse est une étoile variable irrégulière
dont on aimerait comprendre le fonctionnement. Cette étoile produira
une supernova très rapprochée de nous dans quelques milliers
d’années. (Credit: NaCo, VLT, ESO) 5 août 2009 |
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Y
Canum Venaticorum est une étoile très particulière
située à 710 années-lumière de nous dans
la constellation boréale des Chiens
de chasse. C’est une géante rouge qui nous
présente un spectre lumineux si joli que l’astronome du
19e siècle Angelo
Secchi la surnomma « La
Superba ». La luminosité de cette étoile
varie selon une période d’environ 6 mois. Lorsque sa luminosité est
près du maximum, elle est à peine visible à l’œil
nu, mais on peut admirer sa belle coloration rouge avec des jumelles
ou un petit télescope. La Superba est une étoile géante
rouge froide qui présente une surabondance de carbone et c’est
l’une des plus lumineuses de ce type. Dans une étoile,
le carbone est créé à la fin de sa vie par la
fusion de l’hélium près de son noyau central. Il
est ensuite transporté vers son atmosphère où la
surabondance provient de molécules qui peuvent s’y former
(CO, CN, C2). Ces molécules absorbent fortement la couleur bleue
de la lumière donnant ainsi une vive couleur rouge à l’étoile.
La Superba perd rapidement son atmosphère en raison de ses vents
stellaires intenses. Elle pourrait donc être près du début
de sa transition vert la phase de nébuleuse planétaire. (Credit & Copyright: Processing
- Noel
Carboni, Imaging - Greg Parker, New
Forest Observatory) 18 décembre 2008 |
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Photographie de
la queue de l’étoile Mira (Omicron Ceti), une étoile
variable dans la Baleine. Cette queue découverte récemment
fait 13 al de longueur. Cette découverte vient des données
UV du satellite GALEX (Galaxy
Evolution Explorer). Mira devient invisible et très brillante avec
une période d’environ 11 mois. Mira ressemblait dans le passé à notre étoile,
le Soleil. Mais elle est devenue une géante rouge, ses couches externes
se sont dispersées dans l’espace interstellaire. On n’explique
pas la traînée dans le texte de l'APOD. On mentionne que Mira
se déplace à 130 km/s et cela peut induire le lecteur en
erreur : tout comme la queue d’une comète, ce n’est
pas la vitesse de l’étoile qui produit cette traînée.
Il faut une force externe exercée sur le gaz. Pour une comète
c’est le vent solaire. Pour Mira, on n’indique pas l’origine.
Mira est à 400 années-lumière de nous et est présentement
trop pâle pour être visible à l’œil nu.
Elle sera de nouveau visible vers la mi-novembre. (Credit: NASA,
JPL-Caltech, GALEX,
C. Martin (Caltech),
OCIW)) 17 août 2007 |
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Gamma Cygni (Sadr)
une étoile supergéante de classe F8
située dans la constellation du Cygne est au centre d’un astérisme nommé la
Croix du Nord. L’étendue de la photo couvre une surface équivalente à 6
pleines lunes (3°). On y voit aussi l’amas ouvert NGC 6910
et la nébuleuse d’émission IC
1318, quelquefois appelée la nébuleuse du Papillon,
juste à gauche de Sadr. (Credit & Copyright:
Processing - Noel
Carboni, Imaging - Greg
Parker) 4 janvier 2007 |
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Les trois étoiles de la Ceinture d’Orion :
Alnitak, Alnilam et Mintaka. Ces trois étoiles sont des supergéantes
bleues. Elles sont toutes trois à environ 1500 al dans la nébuleuse
d’Orion. La nébuleuse obscure de la Tête de Cheval
et la nébuleuse de la Flamme sont situées près d’Alnitak
en bas à gauche. Cette image est une numérisation de plaques
photographiques réalisées entre 1987 et 1991 avec le télescope
Samuel Oschin de l’observatoire du mont Palomar. (Credit: Digitized
Sky Survey, ESA/ESO/NASA FITS
Liberator Color Composite: Davide De Martin (Skyfactory)) 29 décembre 2006 REPRISE : 13 octobre 2005 |
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L’étoile Alpha de la
constellation de la Girafe (Alpha Cam) est une étoile qui se déplace
rapidement dans l’espace interstellaire. En raison de sa vitesse
qui atteint les 60 km/s, soit 175 fois la vitesse du son, elle a laissé sur
son sillage une trace qui provient de la compression des gaz interstellaires
qu'elle produit, une onde de choc en quelque sorte. Alpha Cam est de
23 à 30 fois plus massive que le Soleil, 5 fois plus chaude (30 000
K) et 500 000 fois plus lumineuse. Elle produit donc un vent stellaire
intense. Elle est à environ 4000 al de nous. On ne sait pas exactement
l’origine de la vitesse de cette étoile, attraction gravitationnelle
d’un amas ouvert ou explosion d’une supernova? (Credit & Copyright:
Steve Mandel (Galaxy
Images)) 24 novembre 2006 |
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Plusieurs corps célestes contribuent à cette région du ciel située près des étoiles Antarès et Rhô Ophiuchi. De la poussière qui renvoie vers nous la lumière des étoiles produit des nébuleuses bleues de réflexion. Des nuages gazeux dont les atomes sont excités par la lumière ultraviolette d’étoiles énergétiques produisent la lueur rouge typique des nébuleuses d’émission. Les régions sombres de la photo correspondent à des nuages de poussière qui bloquent la lumière des étoiles. Antarès, une supergéante rouge et l’une des étoiles les plus brillantes du ciel nocturne, illumine la région jaune en haut à gauche. Rhô Ophiuchi est au centre de la nébuleuse bleue à droite. On peut aussi voir sur cette photo, juste sous Antarès, l’amas globulaire M4 qui est situé beaucoup plus loin. La nébuleuse rouge sous M4 englobe l’étoile Sigma Scorpii. Les nuages cosmiques de l’image du jour sont encore plus colorés que ce nos yeux peuvent voir, car ils émettent des ondes couvrant tout le spectre électromagnétique. (Credit & Copyright: (AAO), ROE, UKS Telescope) 9 mai 2004 REPRISE du 21 mai 2000 |
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Jamais, nous n'avons réussi à prédire l'apparition dans le ciel d'une supernova. Cette formidable explosion qui détruit une étoile et disperse les éléments qui composent la matière vivante et les planètes n'est en effet pas totalement comprise des astrophysiciens. Il est donc encore impossible de prédire avec précision quand une telle explosion se produira. Mais, il se pourrait que Sher 25 soit la première prédiction à se réaliser. Sher 25 pointé par la flèche sur l'image est une supergéante bleue située juste à l'extérieur d'un amas ouvert et de la nébuleuse d'émission NGC 3603. Sher 25 est au centre d'une nébuleuse en forme de sablier qui rappelle la nébuleuse où s'est produite la dernière supernova visible à partir de la Terre, SN1987a. Mais les anneaux de ce sablier autour de SN1987a se sont formés avant l'explosion de la supergéante bleue. Ainsi, il ne reste peut-être qu'un millier d'années ou moins avant l'explosion de Sher-25, une prédiction très peu précise il va s'en dire à l'échelle humaine. (Credit & Copyright: W. Brandner (UIUC), et al., ESO, 1.54-m Telescope, Chile) 27 octobre 2001 REPRISE du 12 août 1997 |
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TT Cygni, une étoile géante rouge froide, est le siège de vents stellaires. Cette image en fausses couleurs de TT Cyg a été construite en utilisant un ensemble de radiotélescopes unis par la technique de l'interférométrie et elle représente les émissions de la molécule de monoxyde de carbone (CO). L'émission centrale provient de la matière éjectée de la géante rouge au cours des dernières centaines d'années alors que l'anneau, avec un rayon d'environ 0,25 année-lumière, est une enveloppe gazeuse en expansion depuis 6000 ans. On donne le nom d'étoile carbonée à des étoiles semblables à TT Cyg à cause de l'abondance de molécules à base de carbone dont le CO mais aussi des molécules organiques tel que l'acétylène (C2H2), le méthylidyne (CH), le cyanure d'hydrogène (HCN), etc. On pense que ce carbone a été synthétisé dans le cœur de l'étoile et qu'il est remonté à la surface par convection. Les étoiles carbonées perdent une fraction significative de leur masse par leurs vents stellaires qui enrichissent ainsi l'espace interstellaire en matière, laquelle sera la source de matière pour les futures étoiles. TT Cyg est à environ 1500 années-lumière de nous en direction de la constellation du Cygne. (Credit: H. Olofsson (Stockholm Observatory) et al.) 4 mars 2001 REPRISE du 18 décembre 1998 |
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On vous a déjà dit que toutes les étoiles apparaissent comme des petits points de lumière, même dans les plus gros télescopes? Eh bien, c'était peut-être vrai à l'époque. En 1995, Bételgeuse est devenue la deuxième étoile, après le Soleil évidemment, dont la surface a été résolue. En 1997, Mira s'est ajoutée à la liste. Mira est une géante rouge dont l'intensité lumineuse change radicalement sur une période de 330 jours (fiche 2), voyant son éclat multiplié par un facteur 100. Elle passe d'une magnitude apparente de 10, donc non visible à l'œil nu, à une magnitude de 2 devenant alors une étoile très brillante. Mira est d'ailleurs la première étoile variable qui a été découverte en août 1596 par David Fabricius. Mira peut devenir 700 fois plus grosse que le Soleil et elle n'est qu'à 400 années-lumière de nous. Cette photographie a été réalisée par le télescope spatial Hubble et elle nous montre vraiment la surface de Mira. Mais qu'y voit-on? On ne connait pas la nature du prolongement en bas à gauche. Il se pourrait que Mira subisse une perturbation gravitationnelle de sa compagne naine blanche, Mira B, ou que ce soit cette naine blanche. (Credit: M. Karovska (Harvard-Smithsonian CfA) et al., FOC, ESA, NASA) 21 janvier 2001 REPRISE DU 11 octobre 1998 et du 13 août 1997 |
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Vous recherchez le cadeau parfait des fêtes pour un astronome? Cette étoile enfermée dans une boîte ferait peut-être l'affaire! Mais, ce n'est pas vraiment une étoile. Le contenu de cette boîte est en réalité un modèle numérique et l'image a été construite par ordinateur. La grille tridimensionnelle de point de cette étoile virtuelle a été calculée en tenant compte des propriétés physiques observables d'une étoile supergéante et des lois de la physique sur la dynamique interne d'une étoile. Même si les ordinateurs et les logiciels ne sont pas encore en mesure de réaliser une simulation parfaite d'une étoile, la recherche fait des progrès. Cette image provient d'une animation numérique récente d'une étoile supergéante dont les propriétés ont été choisies pour simuler Bételgeuse, une supergéante rouge de la constellation d'Orion. Sur cette image, on voit les grandes cellules de convection et les spots brillants à la surface de cette supergéante virtuelle. L'animation montre que ces surfaces changent considérablement avec le temps. Des observations de Bételgeuse au télescope montrent effectivement de larges structures et des variations de luminosité sont même visibles à l'œil nu. La température de surface de Bételgeuse est de 2500°C, soit 3300°C de moins que le Soleil, mais elle est 620 fois plus grosse que notre étoile. (Credit: B. Freytag, (Institute for Astronomy and Space Physics, Univ. Uppsala)) 22 décembre 2000 |
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C'est la première photo de la surface d'une étoile autre que le Soleil. On a utilisé le télescope Hubble pour réussir cet exploit, une photographie de la surface de Bételgeuse, une supergéante rouge, l'étoile alpha de la constellation d'Orion. Bételgeuse est plus froide que le Soleil, mais elle est plus massive et son diamètre est de 950 à 1200 fois plus grand. Si Bételgeuse remplaçait le Soleil, elle s'étendrait jusqu'à l'orbite de Jupiter! Bételgeuse approche de la fin de sa vie et elle est vouée à produire une supernova. Elle sera alors visible de la Terre même en plein jour. (Credit: A. Dupree (CfA), R. Gilliland (STScI), NASA) 5 juin 1999 REPRISE du 16 février 1997 et du 22 janvier 1996 |
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Antarès. Voir le texte du 17 avril 2012. (Credit and Copyright: D. Malin (AAO), AATB, UKS Telescope) 26 juillet 1998 |