Note : toutes les miniatures sont dotées d’un lien conduisant vers la page du site de l’APOD qui contient les textes anglais et les photographies originales. Les textes sont quelquefois une adaptation des textes de l’APOD et ne sont donc pas une traduction fidèle. J’ai souvent ajouté mes propres commentaires, ou encore fait un résumé rapide. J’ai aussi modifié la plupart des hyperliens vers des pages françaises. Les photos les plus récentes
apparaissent en haut de la page.
HISTOIRE DE L'ASTRONOMIE
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Cette page manuscrite a été découverte
accidentellement. Elle nous donne un aperçu de
l’astronomie à l’époque médiévale, avant la
Renaissance et les
travaux de
Nicolas Copernic, de
Tycho Brahe, de
Johannes Kepler et de
Galilée. Cette page intrigante provient des notes de cours sur
l’astronomie écrite par le moins
Magister Wolfgang de Styria avant 1490. Les deux panneaux supérieurs
illustrent la géométrie d’une éclipse lunaire, à gauche, et d’une éclipse
solaire dans le système de
Ptolémée qui
place la
Terre au centre de l’univers. Le diagramme en bas à gauche nous montre
la vision ptolémaïque du système solaire avec un texte en haut à droite
expliquant le mouvement des planètes selon le
modèle géocentrique de Ptolémée. Le cadran en bas à droite permet de
calculer la date du dimanche de Pâques dans
le calendrier
julien. Cette page manuscrite illustrée a été trouvée dans
l’abbaye historique
de Melk en Autriche.
(Image Credit: Paul Beck (Univ.
Vienna), Georg Zotti (Vienna
Inst. Arch. Science), Copyright: Library of Melk Abbey, Frag. 229) |
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Vous pouvez vous rendre à cet observatoire situé à
Pékin en métro. Cependant, vous n’y trouverez aucun télescope. C’est à
partir des années 1400 que des astronomes ont érigé des appareils sur
l’ancien site de l’observatoire de Pékin afin de mesurer et de suivre
avec précision les positions des étoiles et des planètes. Certains de ces
instruments hautement ornés de motifs existent encore. Aujourd'hui, on peut
encore voir les étoiles depuis la plate-forme d’observation de
l’observatoire, mais seules les plus brillantes réussissent à percer la
pollution lumineuse de la ville. Cette image a été réalisée à l’aide d’un
appareil photo fixe afin d’enregistrer le
filé des étoiles.
Ils sont peu lumineux, sauf évidemment celui de la Lune, au bas de la
sphère armillaire.
Il est intéressant de comparer cette image de l’Observatoire antique de
Pékin à une photographie
prise en 1895. (Image Credit & Copyright: Jeff
Dai (TWAN)) |
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Quelle est la taille de notre univers? Cette
question parmi d’autres a été débattue il y a 100 ans aujourd'hui par
deux astronomes de premier plan dans ce que nous appelons maintenant le
Grand Débat.
Plusieurs astronomes à l’époque pensaient que notre
Voie lactée était l’univers entier. Plusieurs autres cependant étaient
plutôt d’avis que la
Voie
lactée n’était qu’une galaxie
parmi plusieurs. Les
arguments des uns et des autres ont fait l’objet du Grand Débat, mais aucun
consensus n’est ressorti des discussions. La réponse nous a été donnée trois
années plus tard avec la découverte d’un seul point de lumière dans la «nébuleuse»
d’Andromède, nom que l’on donnait alors à
M31. C’est
ce point qui est sur cette
image numérisée de la
plaque photographie. Lorsque
Edwin Hubble a
comparé des images de la région, il a noté que la
luminosité de ce point
changeait et il a écrit « VAR! » sur la plaque. La meilleure explication
que connaissait alors Hubble était que ce point était une
étoile variable qui était très éloignée. Ainsi, il a conclu que M31
était en réalité la
galaxie d’Andromède, une galaxie possiblement semblable à la nôtre.
Cette image est
sûrement moins photogénique que plusieurs publiées sur le site de l’APOD,
mais sa valeur historique est très importante. Elle a ouvert la porte à un
champ d’études par
lequel l’humanité allait découvrir que nous vivons dans un
cosmos étonnamment vaste.
(Image Credit & Copyright: Courtesy Carnegie
Institution for Science) |
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Quelle est la portée maximale du regard d’un
humain? L’objet le plus éloigné que nous pouvons voir à l’œil nu est la
grande galaxie
d’Andromède (M31) qui est à plus de deux millions d’années-lumière de
la Terre.
Sans un télescope, même cette immense galaxie
spirale apparait comme une tache floue, banale et peu lumineuse dans la constellation
d’Andromède. Mais elle est bien plus que cela avec son noyau jaune
brillant, ses rubans sinueux de poussière, ses bras spiraux bleus et ses
nébuleuses en émission rouges comme on peut le voir sur cette magnifique
mosaïque réalisée grâce à quinze heures d’exposition télescopique.
Aujourd’hui, même les amateurs occasionnels d’astronomie sont abasourdis
devant le fait qu’il existe des dizaines de milliards de galaxies comme M31,
mais il a seulement 100 ans, les astronomes
professionnels débattaient de ce sujet et ne connaissaient pas vraiment
la nature de ces nébuleuses que l’on observait dans les télescopes. Est-ce
que ces nébuleuses spiralées étaient des nuages gazeux de notre galaxie ou
étaient-ce des « îles univers » semblables à la Voie lactée elle-même?
Cette question
était au centre du célèbre
débat de 1920 entre Shapley et Curtis en
1920. Cette question a d’ailleurs été tranchée par Edwin
Hubble en 1925 en observant des céphéides dans
des galaxies dont M31, M32, M33 et NGC
6822, observations qui lui ont permis de calculer leur distance et de
prouver définitivement qu’il s’agissait d’objets situés bien au-delà de la
Voie lactée, une conclusion qui a révélé que l’Univers était bien plus vaste
que l’on ne l’avait jamais imaginé. (Abdullah
Al-Harbi) 22 mars 2023 REPRISE du texte du 9 septembre 2019 |
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Il faut un minutage très précis pour voir le
serpent à plumes
descendre de la
pyramide maya de Kukulcán.
Vous devez d’abord vous rendre à
El
Castillo dans l’état dans la
péninsule
mexicaine du Yucatán à un moment près d’un
équinoxe. Puis, au
cours de l’après-midi, le ciel est clair, l’ombre de la
pyramide crée des triangles qui produisent la célèbre illusion de
l’ondulation d’une
vipère. Le temple de Kukulcán
est une impressionnante
pyramide à degrés
qui fait 30 mètres de hauteur et 55 mètres de large à sa base. Construit
d’une série de terrasses carrées par la civilisation précolombienne entre le
9e et le 12e siècle, le
temple peut être
utilisé comme un calendrier grâce à ses alignements astronomiques.
D’ailleurs, il faut gravir 365 marches pour atteindre le sommet de la
pyramide, ce qui indique un lien certain avec le calendrier solaire.
Cependant, pour voir le bandeau central de la Voie lactée descendre les
marches de la pyramide,
il est inutile de recourir à un minutage précis. Même les
anciens Mayas
auraient pu être impressionnés de savoir que les positions exactes de la
Voie lactée, de Saturne (à gauche) et de Jupiter (au centre) dans cette
image lui confèrent un
horodatage plus précis que
l’équinoxe, en fait
c’était le 7 avril 2019 à 5 heures du matin. Demain, le 20 mars 2023, sera
la journée de l’équinoxe pour toute notre planète.(Image Credit &
Copyright: Robert
Fedez ) 19 mars 2023 Reprise du 17 juin 2019 |
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En 185 apr. J.-C., des astronomes chinois ont noté
l’apparition d’une nouvelle étoile dans
l’astérisme de Nanmen.
Cette partie du ciel est située sans la constellation du Centaure et elle
correspond à ses deux étoiles les plus brillantes,
Alpha et
Beta Centauri.
Cette étoile a été visible pendant des mois. On pense qu’il s’agit de la
première supernova enregistrée dans l’histoire de l’astronomie. On pense
que RCW 86, la nébuleuse
en émission de
cette image, est le
rémanent de la
supernova SN 185
observée par les chinois. Les données captées par des filtres à bande
étroite montrent les ondes de choc du rémanent qui est
encore en expansion. Des
données captées
depuis l’espace nous révèlent une abondance élevée de fer ainsi que
l’absence d’une étoile à neutrons ou encore d’un pulsar dans le rémanent.
Cela suggère que la supernova était de
type Ia.
Contrairement à une
supernova à effondrement de cœur produite par une étoile massive, une
supernova thermonucléaire (autre nom pour type Ia) provient de la détonation
d’une naine blanche qui cannibalise la matière d’une étoile compagne et dont
la masse dépasse une certaine limite, la
masse de
Chandrasekhar. Rien ne subsiste de l’étoile après une telle explosion,
car elle est entièrement vaporisée dans l’espace. Ce rémanent trop pâle pour
être visible à l’œil nu est situé près du plan de la Voie lactée. Sa taille
apparente dépasse celle de la pleine lune. Il est à environ 8000
années-lumière du système solaire et sa taille réelle fait environ 100
années-lumière. (Image Credit: CTIO/NOIRLab/DOE/NSF/AURA,
T.A. Rector (Univ.of Alaska/NSF’s NOIRLab), J. Miller (Gemini Obs./NSF’s
NOIRLab), M. Zamani & D. de Martin (NSF’s NOIRLab)) 3 mars 2023 REPRISE du texte du 28 mai 2022 |
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Voir le texte de la ligne précédente.
(Image Credit & Copyright: Martin
Pugh) 28 mai 2022 |
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Cette série de photos a été captée dans la nuit du 15 au 16 mai, alors que
la Lune se déplaçait dans le ciel du centre de la Floride durant l’éclipse
lunaire. Les images prises à 5 minutes d’intervalle par un appareil photo
numérique montrent la progression de l’éclipse durant trois heures. Le
disque éblouissant de la Lune devient de plus en plus sombre et rouge au fur
et à mesure qu’elle
glisse dans l’ombre de la Terre. En comptant le nombre d’images au
centre de la séquence, on peut calculer que la durée de l’éclipse totale a
été d’environ 90 minutes. Sans disposer d’horloges ni d’appareils photo
numériques, l’astronome grec
Aristarque de
Samos a mesuré vers 270 Av. J. C. la durée des éclipses lunaires
totales. Toujours sans disposer de notre technologie moderne, il a conçu en
utilisant la géométrie
un moyen simple et d’une étonnante précision de calculer la distance de la
Lune en multiple de rayon terrestre à partir de la durée de l’éclipse.
(Image Credit & Copyright: Michael
Cai) 19 mai 2022 |
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Les nuages de pluie s’en sont allés et le dôme de la grande
lunette
astronomique de 36 pouces (90 cm) de diamètre de l’observatoire Lick a
ouvert son
cimier le 19 novembre. Cette
lunette
historique était pointée vers l’éclipse partielle de Lune. Illumés d’une
faible lueur rouge pour préserver la vision nocturne d’un astronome, les
commandes de la lunette, les cadrans de coordonnées et le long tube de 57
pieds (17,4 mètres) nous sont montrés sur cette
image à grande gamme dynamique. On peut voir dans le cimier la Lune qui
était devenue plus brillante après
l’éclipse presque totale ainsi que le halo coloré créé dans les nuages
qui restaient. En haut du cimier, le ciel est plus dégagé et on aperçoit
l’amas ouvert des Pléiades qui était alors à peu près à cinq degrés
de la Lune et de l’ombre
de la Terre. (Image Credit & Copyright: Laurie
Hatch) |
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Au milieu de XIXe siècle, l’une des premières
technologies photographiques utilisées pour imager la surface de la Lune
était le procédé de
collodion humide. Ce procédé a notamment été utilisé par l’astronome
britannique Warren
De la Rue. Pour capter une image, on recouvrait une plaque de verre d’un
épais mélange transparent de nitrate de cellulose dissous dans un
mélange d’alcool et d’éther pour ensuite plonger le tout dans un bain de
nitrate d’argent pour le rende sensible à la lumière.
Un inconvénient majeur du procédé cependant réside dans le court
intervalle entre la prise de la photo et le développement de celle-ci. On
devait le faire avant que la plaque sèche, soit entre 10 et 15 minutes,
entre le recouvrement de la plaque du mélange sensible et son développement.
Cette récente version d’une
image à collodion humide célèbre les débuts de la photographie lunaire
en reproduisant le procédé avec des produits chimiques modernes pour enduire
une plaque de verre achetée dans une quincaillerie du 21e siècle.
L’image a été captée le 28 novembre 2020 avec une plaque de 8x10 (20 cm par
25 cm) et un télescope amateur dans la cour arrière du photographe. L’image
reproduit avec une certaine fidélité les grands cratères et leurs brillants
rayons ainsi que la partie sombre et lisse de Lune en phase de gibbeuse
croissante. Le télescope a suivi le mouvement de la Lune pendant deux
minutes et l’image obtenue sur la plaque avait un diamètre de 8,5 cm. Le
photographe a ensuite numérisé l’image pour la présenter à
l’APOD.
La sensibilité de la plaque était d’environ 1 ISO.
Sur votre téléphone intelligent, la sensibilité de l’appareil photo se situe
probablement entre 100 et 6400 ISO et évidemment il doit être maintenu au
sec. (Image Credit & Copyright: Mike
Smolinsky) |
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Il a été l’un des excellents instruments scientifiques. Depuis
1963, le radiotélescope d’Arecibo
installé dans une
dépression de l’ile de
Puerto Rico a régné
comme le plus grand radiotélescope à une
seule
parabole au monde pendant
plus de cinquante années. Parmi les nombreuses découvertes et
réalisations d’Arecibo, soulignons que
les données captées par le radiotélescope ont permis de mesurer la
période de rotation de
Mercure, de
cartographier la surface de Vénus, de découvrir
les premières exoplanètes, de vérifier
l’existence d’un rayonnement gravitationnel, de rechercher (sans succès)
une
intelligence extraterrestre et, parait-il, de
localiser un radar militaire caché en suivant leurs réflexions par la
surface lunaire. Mais,
ce
radiotélescope était d’une autre époque et on planifiait déjà son
démantèlement lorsqu’il s’est produit un
effondrement structurel catastrophique au début du mois, comme
on peut le voir sur
ces deux spectaculaires
vidéos. (Video Credit: Arecibo
Observatory, NSF) |
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Une
dague ancienne ne vous fera sans doute aucun mal, mais elle pourrait vous
indiquer
l’heure solaire.
Une
dague solaire
est une zone brillante en forme de lame de poignard dans l’ombre créée par
la lumière solaire traversant un rocher voisin. Depuis plus d’un millénaire,
les autochtones du
Sud-ouest des États-Unis
ont sculpté des
pétroglyphes
en spirale qui étaient illuminés par des
dagues solaires
de différentes manières alors que le
Soleil
se déplaçait dans le ciel. Un type de
cadran solaire,
où l’extrémité de la
dague pointe
dans la spirale à midi, par exemple, indique une période de l’année qui
pourrait être un solstice ou un équinoxe. On pense que les
dagues solaires étaient utilisées par des
prêtes du soleil lors de veillées solitaires de prières et d’offrandes.
Parmi les rares images découvertes,
cette vidéo nous
présente le site historique du
Picture Rocks Sun Dagger
près de Tucson en
Arizona. Il a probablement été créé par un prête du soleil du peuple des
Hohokams vers 1000 apr.
J.-C. (Video Credit & Copyright: Martha
Schaefer, Brad
Schaefer, Jim Stamm; Music & License:
Awakening (Wojciech
Usarewicz), Lone Tree
Music) |
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Depuis les
premiers jours de la radio et de la télévision, nous
diffusons librement des signaux dans l’espace. Depuis un certain temps,
nous écoutons
aussi. Le grand
radiotélescope de
l’université d’État de l’Ohio, surnommé
The
Big Ear (la
grande oreille), a été l’un des premiers à écouter.
The Big Ear
avait à peu près la taille de trois terrains de football. Ce
radiotélescope était constitué d’un immense plan de métal déposé sur le sol
et de deux réflecteurs en forme de clôture, l’une fixe et l’autre
inclinable. La rotation
de la Terre aidait au balayage du ciel. Cette photographie a été prise par
Rick Scott, un ancien étudiant volontaire. On y voit la plaque métallique au
sol et le réflecteur fixe, ainsi que les
antennes à cornet
du récepteur radio au premier plan.
À partir de 1965, The Big Ear
a été utilisé pour réaliser une ambitieuse étude du ciel en onde radio. Dans
les années 1970, il a été le premier radiotélescope utilisé pour écouter en
continu d’éventuels signaux de civilisations
extraterrestres. En aout 1977, pendant un moment excitant, un signal
très fort et inattendu, surnommé le
signal WOW, a
été détecté par The Big Ear. Mais,
hélas, ce signal qui
avait duré 72 secondes ne s’est jamais répété.
En mai 1998, les derniers
composants de Big Ear ont été
démolis. (Image Credit & Copyright: Rick Scott) 2 mai 2020 |
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L’objet le plus éloigné
que nous pouvons voir à l’œil nu est la grande
galaxie d’Andromède
(M31)
qui est à environ de deux millions et demi
d’années-lumière
de la
Terre.
Sans un télescope, même cette immense
galaxie spirale
de quelque 200 000 années-lumière apparait comme une
tache floue, banale et peu lumineuse dans la
constellation d’Andromède.
Mais elle est bien plus que cela avec son noyau jaune brillant, ses rubans
sinueux de poussière, ses bras spiraux bleus et ses nébuleuses en émission
rouges comme on peut le voir sur cette magnifique image. Aujourd’hui, même
les amateurs occasionnels d’astronomie sont abasourdis devant le fait qu’il
existe des dizaines de milliards de galaxies comme M31, mais il a seulement
100 ans, les
astronomes professionnels
débattaient
de ce sujet et ne connaissaient pas vraiment la nature de
ces nébuleuses que l’on observait dans les télescopes. Est-ce que ces
nébuleuses spiralées étaient des nuages gazeux de notre galaxie ou
étaient-ce des « îles univers » semblables à la Voie lactée elle-même? Cette
question était au centre
du
célèbre débat de 1920
entre
Shapley
et
Curtis
en 1920. Cette question a d’ailleurs été tranchée par
Edwin Hubble
en 1925 en observant des
céphéides
dans des galaxies dont M31,
M32,
M33
et
NGC 6822,
observations qui lui ont permis de calculer leur distance et de prouver
définitivement qu’il s’agissait d’objets situés bien au-delà de la Voie
lactée.
(Image Credit & Copyright: Yuzhe
Xiao) 30 avril 2020 |
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Une vieille lune s’est levée ce matin. On pouvait voir son croissant éclairé par le soleil brillait au-dessus de l’horizon oriental, mais la lumière cendrée, celle qui est réfléchie par notre brillante planète, rendait l’autre partie très visible pour un appareil photo et après un peu de traitement numérique, il va sans dire. Cependant, on peut aisément voir la partie éclairée par la lumière cendrée, comme en témoigne l’explication donnée par Léonard de Vinci il y a plus de 500 ans. Léonard expliquait qu’on pouvait voir cette partie de la Lune grâce à la lumière réfléchie par les océans de la Terre. Lors de la dernière lunaison, cette vieille lune s’est aussi levée au-dessus de l’horizon oriental. La lumière de son croissant et la lueur de «de Vinci» ont été captées le 29 aout 2019 sur une série de photos prises depuis le
désert de Badain Jaran en Mongolie Intérieure, une des cinq régions autonomes de la Chine. Cette année est le 500e anniversaire de la mort de Léonard de Vinci. (Image Credit & Copyright: Likai Lin) 26 septembre 2019 |
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Voir
le texte du 22 mars 2023.
(Image Credit & Copyright: Amir H. Abolfath (TWAN)) 9 septembre 2019 |
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Au tournant de 20e siècle, les progrès de la photographie ont permis l’émergence d’un important outil pour les astronomes. L’amélioration des matériels photographiques, les longues expositions et les conceptions nouvelles des télescopes ont produit des photographies dont les détails n’étaient pas visibles dans l’oculaire d’un télescope. Connue des astrophographes modernes, cette remarquable image de la nébuleuse d’Orion où naissent des étoiles a été captée en 1901 par l’astronome et concepteur de télescope George Ritchey. La plaque de verre originale, sensible à la lumière verte et à la lumière bleue, a été numérisée et inversée pour produire une image positive. Les notes de Ritchey indiquent un temps d’exposition de 50 minutes se terminant à l’aube et une ouverture du télescope de 24 pouces masquée à 18 pouces pour améliorer la netteté de l’image. Les plaques produites par Ritchey il y a plus d’un siècle conservent les données astronomiques de l’époque et elles peuvent toujours être utilisées pour explorer les phénomènes astrophysiques. (Image Credit: George Ritchey, Yerkes Observatory - Digitization Project: W. Cerny, R. Kron, Y. Liang, J. Lin, M. Martinez, E. Medina, B. Moss, B. Ogonor, M. Ransom, J. Sanchez (Univ. of Chicago)) 17 aout 2019 |
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La phase totale de l'éclipse lunaire du 27 juillet a duré 103 minutes, la plus longue éclipse lunaire totale du 21e siècle. Lorsque la Lune a traversé l'ombre de la Terre, elle était près de l'apogée, le point le plus éloigné de son orbite. Cette image montre la Lune depuis le début jusqu'à la fin de l'éclipse. Les photos de trois minutes de temps d'exposition ont été captées par un appareil photonumérique. L'image montre le disque lunaire éclipsé accompagné de la planète Mars au-dessus du village de Tellaro en Italie. On voit au premier plan le golfe méditerranéen de La Spezia, surnommé le Golfe des Poètes. Au 3e siècle av. J.-C., l'astronome héliocentrique Aristarque de Samos a aussi mesuré la durée des éclipses lunaires, même s'il n'avait aucune horloge numérique ou aucun appareil photo pour l'aider. En utilisant un savant calcul géométrique et la durée de l'éclipse, il a déterminé la distance de la Terre à la Lune en multiple de rayons terrestre. (Image Credit & Copyright: Paolo Lazzarotti) 2 aout 2018 |
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Le 15 mai 1618, il y a 400 ans, Johannes Kepler a découvert la troisième et dernière règle mathématique simple concernant le mouvement des planètes du système solaire. Cette règle est maintenant connue sous le nom de la troisième loi de Kepler. À cette époque, il vivait dans cette grande maison située sur Hofgasse, une rue étroite près du château et de la place principale de Linz, une ville autrichienne. L'adresse de cette maison est 7 Hofgasse et son identification formelle comme lieu de résidence de Kepler au moment de sa découverte de la 3e loi est récente. Erich Meyer, de la société d'astronomie de Linz, a pu résoudre ce mystère historique en se basant sur les descriptions de Kepler de ses observations des éclipses lunaires. Un des principaux acteurs de la révolution scientifique du 17e siècle, Kepler soutenait les découvertes de Galilée et de Copernic au sujet des planètes en orbite autour du Soleil et non de la Terre. Il a montré que les planètes se déplacent sur une orbite elliptique autour du Soleil, c'est la première loi du mouvement des planètes. Il a aussi découvert qu'une se déplace plus rapidement sur leur orbite lorsqu'elle est plus près du Soleil, c'est la deuxième loi de Kepler. Enfin, la troisième loi de Kepler, énonce une relation entre la période de révolution d'une planète et la longueur du demi-grand axe de son orbite : la période d'une planète élevée à la puissance deux est proportionnelle au cube de son demi-grand axe. (Image Credit & Copyright: Erich Meyer (Astronomical Society of Linz)) |
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Au centre de Prague, il y a une horloge de la taille d'un bâtiment. Pendant la journée, des foules se rassemblent pour assister au spectacle quand elle sonne la nouvelle heure. La face de l'horloge astronomique de Prague est incroyablement complexe. En effet, l'horloge indique non seulement l'heure par rapport au Soleil (temps solaire), mais aussi par rapport aux étoiles (temps sidéral). De plus, elle indique les heures de lever et du coucher du Soleil pour plusieurs latitudes, y compris l'équateur, la phase de la Lune et bien plus encore. Cette horloge est entrée en fonction en 1410. Même si plusieurs de ses rouages internes ont été changés plusieurs fois, plusieurs pièces d'origine restent encore. Sous l'horloge et de taille presque égale, on peut admirer un calendrier solaire. Une petite main en périphérie indique la journée de l'année. Cette photographie de l'horloge astronomique de Prague a été captée tôt le matin en mars 2009. Cette horloge et la tour de la vieille ville derrière elle sont en cours de rénovation. L'horloge devrait être remise en service en juin 2018. (Image Credit & License: Jorge Láscar) 7 novembre 2017 |
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Cette séquence d'images de l'éclipse lunaire du 15 avril 2014 a été prise dans le Parc national des Lacs-Waterton en Alberta, une province du Canada. On voit à l'horizon au loin les sommets du parc national de Glacier situé au Montana, États-Unis. L'arc formé par les images prises à 10 minutes d'intervalle trône au-dessus de l'horizon accidenté et des lumières de la ville de Waterton Park. On constate que la séquence couvre les 80 minutes qu'a duré l'éclipse. Vers 270 av. J.-C., l'astronome grec Aristarque de Samos (fiche 5) a aussi mesuré la durée d'éclipses lunaires, même s'il n'avait pas d'horloge numérique et d'appareil photo. Il parvint alors grâce à la géométrie plane et à sa mesure de la durée de l'éclipse à calculer avec une étonnante précision la distance entre la Terre et la Lune, distance exprimée en rayon terrestre. On peut aussi suivre le déplacement de la planète Mars sur cette image au-dessus de la Lune, ainsi que de l'Épi de la Vierge en dessous. Saturne est également sur l'image, plus bas sur l'horizon à gauche. (Image Credit & Copyright: Yuichi Takasaka / TWAN / www.blue-moon.ca ) 17 avril 2014 |
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Où sont passés les anneaux de Saturne? Lorsque Galilée a vu disparaitre en 1612 ce qu'il avait auparavant cru être des «grosses lunes» de Saturne, il n'a pas compris ce qui s'était passé. Il a de nouveau observé ces «lunes» plus tard et il en a conclu que ce devaient être une sorte de bras ou des oreilles. En 1655, avec une lunette plus puissante, Christian Huygens découvrit Titan, une lune de Saturne, et il détermina que les «oreilles» de Saturne étaient en fait des anneaux. On comprit alors le pourquoi de la disparition des anneaux : lorsque la Terre est dans le même plan que ceux-ci, on les voit par la tranche. Ils sont si minces qu'ils disparaissent alors de notre vue (fiche 4). Galilée ne se serait jamais imaginé que, 400 ans après son époque, un engin venu de la Terre tournerait inlassablement autour de Saturne et que celui-ci pourrait observé de si près ce qu'il voyait à peine dans sa lunette. Comme le montre cette image captée par le vaisseau Cassini, il passe aussi dans le même plan que celui des anneaux. Fernando Garcia Navarro, un amateur d'astronomie espagnol, a téléchargé une série d'images brutes des archives en ligne de Cassini de sa traversée du plan des anneaux en février 2005. Cette splendide image est le résultat du traitement numérique qu'il a appliqué. Les anneaux très fins apparaissent bleus, alors que les bandes nuageuses de la haute atmosphère sont jaunes. Les ombres des anneaux produisent les cercles sombres en haut de l'image. Les deux petites sphères sur le trait bleu sont des lunes de Saturne. (Image Credit: Cassini Imaging Team, ISS, JPL, ESA, NASA) 23 février 2014 |
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C'est aujourd'hui le solstice du 21 décembre 2012, la journée où la fin du monde ne se produira pas, ce qui n'était d'ailleurs pas du tout prévu par le calendrier Maya! Vous pouvez célébrer cette non-fin en admirant cette superbe photographie de la constellation d'Orion qui se lève au-dessus d'El Castillo, la pyramide centrale du site de Chichén Itzá, une ancienne ville de la civilisation maya située dans la péninsule du Yucatán. Aussi connue sous le nom de pyramide de Kukulcán, ce temple en l'honneur du dieu serpent à plumes Kukulkan est haut de 30 m et sa base fait 55 m de côté. La pyramide a été construite par la civilisation précolombienne entre le 9e et le 12e siècle en superposant une série de terrasses carrées. La structure était un genre de calendrier géant maintenant reconnu pour certains alignements particuliers, dont ceux des équinoxes et des solstices. Les Mayas étaient donc d'excellents astronomes et mathématiciens. Ils connaissaient précisément les cycles des étoiles, du Soleil, de la Lune et des planètes pour mesurer le temps et construire des calendriers. Pour les Mayas, la constellation d'Orion personnifiait une tortue. Et comme vous le dirait aujourd'hui un Maya, Tak sáamal, ce qui signifie «à demain». (Image Credit & Copyright: Stéphane Guisard (Los Cielos de America, TWAN) Credits: D. Flores and B. Pichardo (Inst. Astronomia UNAM), P. Sánchez and R. Nafate (INAH)) 21 décembre 2012 |
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Dans les années 1920, Edwin Hubble en examinant les plaques photographiques du télescope de 100 pouces de l'Observatoire du mont Wilson réussit à déterminer la distance qui nous sépare de ce qu'on désignait alors sous le nom de «nébuleuse d'Andromède». L'article qu'il publia le 1er janvier 1925 situait cette «nébuleuse» à quelque 750 000 années-lumière de la Terre. Cette distance bien que sous-estimée, elle est en réalité de 2,5 millions d’années-lumière, plaçait cette «nébuleuse» bien au-delà de notre galaxie, la Voie lactée. L'image en médaillon à gauche montre les notes d'Edwin Hubble de la région étudiée. Cette même région photographiée par le télescope nommé en son honneur et depuis le sol, en haut à gauche, illustre les progrès que nous avons faits depuis. Edwin Hubble cherchait sur les plaques photographiques des novae, des étoiles dont la luminosité s'accroit brusquement. Il a en trouvé plusieurs sur cette plaque, aux endroits qu'il a notés de la lettre «N». Plus tard cependant, il s'est aperçu que l'une de ces étoiles n'était pas une nova, mais une céphéide, d'où le X sur le «N» remplacé par «VAR !». Une céphéide (fiche 3) est une étoile variable très utile, car elle permet la mesure de très grandes distances grâce aux travaux d'Henrietta Leavitt, une astronome de l'Université d'Harvard qui avait découvert une relation de proportionnalité directe entre leur luminosité intrinsèque et la période de variation entre deux maximums de leur intensité lumineuse. En mesurant la période de la céphéide d'Andromède, Hubble réussit à mesurer la distance de cette «nébuleuse». Il venait ainsi de découvrir que M31 n'était pas à l'intérieur de notre galaxie, mais était une autre galaxie tout aussi vaste que la nôtre. Cette découverte changea radicalement la conception que l'on se faisait de l'Univers. L'Univers n'était plus notre galaxie, mais un ensemble d'innombrables galaxies. (Credit: E. Hubble, NASA, ESA, R. Gendler, Z. Levay and the Hubble Heritage Team) 1er juillet 2011 REPRISE du texte du 6 avril 1996 |
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Cette carte de l’hémisphère
nord du ciel est chinoise. Elle provient de l’Atlas céleste
Dunhuang, l’un des plus impressionnants documents de l’histoire
de l’astronomie chinoise. Cette carte date des années
649 à 684. Elle a été découverte par l’archéologue
Marc Aurèle Stein à Dunhuang,
une ville chinoise de la route
de la Soie. On souligne dans une étude
récente portant sur la précision et les techniques
de projections utilisées pour construire les cartes que l’Atlas
contient la position de plus 1300 étoiles et qu’il contient
plus de 257 regroupements d’étoiles des astérismes qui
ont la même fonction que nos
constellations. La position des étoiles de l’Atlas
faite à la main est exacte à quelques degrés près.
Sur cette carte de la région située près du pôle
Nord, on reconnaît aisément au bas de la carte la Grande Casserole
qui est une partie de la Grande
Ourse. Douze autres cartes illustrent les régions équatoriales
par section de 30° et on peut y voir un regroupement qui ressemble à la
constellation d’Orion. Cet Atlas est
exposé à la British
Library de Londres jusqu’au 18 août 2009
pour souligner l’Année
mondiale de l’Astronomie. (Credit
and Copyright: J.-M.
Bonnet-Bidaud (CEA,
Saclay), F. Praderie (Obs. Paris) S. Whitfield (British Library)) 19 juin 2009 |
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Cette page d’un manuscrit
ancien a été découverte par hasard. Le manuscrit
a été écrit au Moyen-Âge avant la révolution
astronomique de la Renaissance initiée entre autres par Nicolas
Copernic, Ticho
Brahe, Johannes
Kepler et Galileo
Galilei. Cette page est tirée des notes du cours que le moine
Maître Wolfgang de Styrie donnait avant l’année 1490 à l’Abbaye
de Melk en Autriche. Les dessins du haut de la page montrent clairement
comment une éclipse de Lune (à gauche) et une éclipse
de Soleil (à droite) se produisent dans le système
géocentrique de Ptolémée. Le diagramme du bas à gauche
montre l’organisation du système solaire, toujours dans
le modèle
géocentrique. Quant au diagramme de droite, il permet de calculer
la date du premier dimanche après la première pleine lune
du printemps dans le calendrier
Julien : ce dimanche est la fête chrétienne de
Pâques. Le texte en haut de la page explique le mouvement des planètes
selon le modèle de Ptolémée. Le manuscrit est exposé temporairement à l’Abbaye
de Melk pour souligner l’Année
mondiale de l’astronomie. (Credit: Paul
Beck (Univ. Vienna),
Georg Zotti (Vienna
Inst. Arch. Science) Copyright: Library of Melk Abbey, Frag. 229) 17 avril 2009 |
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Une troisième photographie
consécutive souligne l’événement des 100 heures
de l’astronomie. (Image Credit & Copyright: Babak
Tafreshi (TWAN)) 4 avril 2009 |
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Pour une deuxième journée
consécutive, l’image du jour sert à illustrer l’événement «les
100 heures de l’astronomie» organisé dans le cadre
de l’Année
mondiale de l’Astronomie. Les amateurs d’astronomie pouvaient visiter
virtuellement 80 observatoires astronomiques. La diffusion sur Internet
a été organisée par l’Observatoire européen
austral. Le montage photographique de l’image montre divers télescopes
et satellites. (Illustration Credit & Copyright: ESO / 100
Hours of Astronomy) 3 avril 2009 |
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Le 2 avril 2009 débutait
l’événement «les 100 heures de l’astronomie» un
projet de l’Année mondiale de l’Astronomie, pour souligner
le 400e anniversaire de l’observation du ciel par Galilée.
Du 2 au 5 avril, plusieurs événements reliés à l’astronomie
ont été tenus partout sur la Terre. Une visite en direct
par internet de 80 observatoires a aussi été diffusée
lors de ces 100 heures (on souhaite que les vidéos réalisés
soient rendus publics!). La photo du jour servant à illustrer
l’événement a été prise depuis un observatoire
privé situé à Veszprem en Hongrie le 26 mars 2009.
La traînée lumineuse la plus brillante est celle de la Station
spatiale internationale et l’autre juste un peu plus basse et un
peu plus pâle est celle de la navette Discovery. On voit également
dans le coin supérieur droit, le passage d’un avion. (Credit & Copyright: Tamas
Ladanyi (TWAN)) 2 avril 2009 |
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L’image du jour est l’affiche
de l’Année
mondiale de l’Astronomie. L’Union
internationale astronomique et l’UNESCO (United
Nations Educational, Scientific and Cultural Organization) ont choisi
l’année 2009 parce qu’il y a 400 ans, Galilée a
pointé la première
lunette astronomique vers le ciel. Depuis la fenêtre de sa
demeure, Galilée a découvert les cratères
de la Lune, les phases
de Vénus, les quatre
lunes de Jupiter visibles de la Terre, le renflement équatorial
de Saturne (c’est Huygens
qui a découvert les anneaux de Saturne en 1655 et
non Galilée comme le laisse croire le texte de l’APOD)
et a observé les taches
solaires (ce qui n’est pas mentionné dans le texte
de l’APOD, voir aussi Lettres
concernant les taches solaires de Galilée. À ce
sujet, on notera que Johann
Fabricius a aussi publié un livret rendant compte
de ses observations des taches solaires en 1611). (Credit: IYA2009, IAU, UNESCO) 1er janvier 2009 |
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Les nébuleuses, les amas
d’étoiles et les galaxies qui peuplent le ciel nocturne
sont souvent connus sous leur numéro du «New
General Catalog». Cette liste a été élaborée
par John
Louis Emil Dreyer qui a exercé brillamment la fonction de
directeur de l’Observatoire
Armagh entre les années 1882 et 1916. Par exemple, la 2266e
entrée de ce catalogue est NGC
2266. Puisque tout livre a une première page, l’astronome
contemporain Jay GaBany se demandait à quoi ressemblait la première
entrée NGC
1 du célèbre catalogue. Il l’a photographiée
en compagnie de NGC
2 dans le ciel dans la constellation de Pégase.
NGC 1 est à 190 millions d’années-lumière
de nous et son diamètre de 90 000 années-lumière
est légèrement inférieur à celui de la Voie
lactée. NGC 2 est à environ 300 millions d’années-lumière
de la Terre et son diamètre fait environ 50 000 années-lumière.
L’ordre des objets NGC est basé leur ascension
droite, 0h
07m 3s pour NGC 1, la même valeur pour NGC 2 et NGC 3, 0h 07m 04s
pour NGC 4 et ainsi de suite. (Credit & Copyright: R
Jay GaBany (Cosmotography.com)) 19 août 2005 |
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Il y a maintenant 100 ans, Albert
Einstein publia
quatre articles scientifiques qui allaient changer radicalement notre
compréhension de l’Univers. Le premier de ces articles,
en mars 1905, soutenait que l’on pouvait assimiler la lumière à des
particules quantiques que l’on nommera
plus tard des photons. Le deuxième article publié en
mai expliquait le mouvement
thermique des atomes et des molécules (le
mouvement brownien) alors qu’à cette époque la
notion d’atome n’existait qu’en théorie. Le
troisième article publié en juin 1905 est sa théorie
de la Relativité restreinte où il postulait que la vitesse
de la lumière est la même pour tout observateur, qu’il
soit au repos ou en mouvement. Finalement, en septembre 1905, il publia
l’équation la plus connue de la physique, E
= mc2, l’équivalence entre la masse et l’énergie.
En 1906, il a publié une
autre version de cette démonstration. Avec la théorie
de la gravité (la
relativité générale) sur laquelle il travailla
entre 1907 et 1915, il n’existe presque aucun aspect de nos connaissances
de l’Univers qui n’est pas touché par les travaux
d’Einstein. Pour célébrer le centenaire de cette
mémorable année, l’APOD nous montre une photo du
monument érigé à la mémoire d’Albert
Einstein dans les jardins du National
Academy of Sciences à Washington DC. Une carte représentant
la position des planètes, du Soleil, de la Lune et des étoiles
lors de la journée de l’inauguration du monument en 1979,
le centième anniversaire de naissance d’Einstein, est gravée
dans le marbre de la plate-forme sur laquelle repose la statue de bronze.
Einstein est mort il y a cinquante ans, le 18 avril 1995. (Image
Credit & Copyright: Greg
Piepol) 22 avril 2005 |
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En 1655, Christian
Huygens a découvert Luna Saturni que l’on
connaît maintenant sous le nom de Titan,
le plus gros satellite de Saturne. Pour souligner le 350e anniversaire
de cette découverte, les éditeurs de l’APOD nous
présentent la seule pièce de la lunette qu’il a
utilisée, une lentille de 57 mm de diamètre. Cette
lentille a été conçue et construite par Christian
Huygens en collaboration avec frère Constantijn.
L’inscription «X 3 FEBR MDCLV» est gravée
sur son pourtour. Le X désigne sa longueur focale, soit 10 pieds
rhénans, et le reste de l’inscription est la date
de la fin de son polissage soit le 3 février 1655. Un vers d’Ovide,
poète romain, est aussi inscrit sur le pourtour : Admovere
Oculis Distantia Sidera Nostris ce qui signifie «les étoiles
se sont rapprochées de nos yeux». Huygens a utilisé ce
vers dans une anagramme qui
annonçait sa découverte. L’anagramme, une pratique à la
mode à cette époque, indiquait la date de sa découverte,
mais gardait secret les détails jusqu’à ce qu’il
souhaite les rendre public. Décodée et traduite, l’anagramme
de Huygens se lit : «Une lune tourne autour de Saturne en
16 jours et 4 heures», ce qui est à peu près en
accord avec la valeur de la période orbitale de Titan, soit
15,94542 jours. (Credit & Copyright: Utrecht
Univ. Museum, Inst.
for History and Foundations of Science Courtesy: Rob
van Gent, Tiemen
Cocquyt, and Carl
Koppeschaar) 25 mars 2005 |
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Le «New
General Catalog» n’est pas si nouveau que cela,
car il a été publié en 1888. C’est J. L. E. Dreyer qui
est à l’origine
de cette initiative. Il voulait ainsi consolider le travail des
astronomes William
Herschel, Caroline
Herschel, John
Herschel et d’autres en un seul catalogue réunissant
les découvertes et les mesures astronomiques. On continue
d’utiliser le travail de Dreyer aujourd’hui en utilisant
son célèbre
catalogue qui contient plusieurs galaxies, nébuleuses
et amas d’étoiles. La photographie du jour nous montre
l’une des entrées de ce catalogue, un amas ouvert d’étoiles
catalogué sous le numéro NGC 2266.
Cet amas est à environ 10 000 années-lumière
de nous dans la constellation
des Gémeaux. C’est un amas vieux de plus d’un
milliard d’années qui comptent plusieurs vieilles étoiles
géantes rouges. (Credit & Copyright: Till
Credner & Sven Kohle, Bonn
University) 19 mars 2005 (REPRISE : 1er juin 2002 et 29 avril 1999) |
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Sir Isaac Newton a changé notre vision du monde. Né en 1643, Newton était un étudiant quelque peu au-dessus de la moyenne. Mais il quitta la maison pour l'Université de Cambridge à l'été 1665 et il réfléchit intensément à la nature physique du monde. Deux années plus tard, il s'imposa avec des idées révolutionnaires tant dans le domaine des mathématiques que dans celui de la gravitation et de l'optique. L'un de ses professeurs, ayant compris l'importance des découvertes de Newton, lui céda son poste à Cambridge. Les notions de base du calcul infinitésimal développé par Newton a mis en place un nouveau cadre de référence qui a permis la solution rapide d'un grand nombre de problèmes de physique. La loi de la gravitation universelle de Newton a unifié dans un modèle simple notre compréhension du mouvement des planètes et de la fameuse pomme qui tombe de l'arbre. La contribution de Newton à l'avancement de la science a été si considérable qu'il a été le premier scientifique à être anobli par la reine Anne Stuart en 1705. (Credit: Enoch Seeman portrait in 1726) 24 février 2002 REPRISE du 23 juillet 2000, du 20 septembre 1998, du 6 septembre 1997 et du 7 juillet 1996. |
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Il y a 1600 ans, Hypatie était une sommité en mathématiques et en astronomie. Son savoir légendaire, sa modestie et son habileté à communiquer ses connaissances ont fleuri lors de la période de la Bibliothèque d'Alexandrie. Hypatie a contribué au développement de la géométrie et de l'astrométrie. On pense aussi qu'elle a contribué au développement de l'astrolabe, l'ancêtre du cherche-étoiles. On lui attribue ces phrases «Gardez-vous le droit de penser, car penser incorrectement est mieux que ne pas penser du tout. Enseigner des superstitions en tant que vérité est la plus épouvantable des choses.» 13 janvier 2002 REPRISE du 27 janvier 1999 |
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Galilée a transformé une découverte utile en une découverte de premier plan. Après avoir entendu parler des travaux d'Hans Lippershey, un opticien hollandais, qui avait inventé un instrument capable de faire apparaître plus gros les objets éloignés, Galilée a fabriqué sa propre lunette d'approche et il l'a pointée vers le ciel, la transformant ainsi en lunette astronomique. Galilée a rapidement découvert les cratères à la surface de la Lune que l'on croyait parfaitement lisse à l'époque. Il a aussi découvert que des satellites tournaient autour de Jupiter, alors qu'on s'entêtait à croire que tout tournait autour de la Terre. Parmi ses nombreuses autres découvertes, il a observé les taches solaires (d'autres avant lui avaient aussi observé ces taches) ainsi que les phases de Vénus semblables à celles de notre Lune. Galilée s'est rendu compte que ses découvertes ne pouvaient s'expliquer que si toutes les planètes tournaient autour du Soleil tel que le soutenaient Aristarque (fiche 5) et Copernic. Mais à l'époque où il vivait, il risquait sa vie en soutenant la thèse de l'héliocentrisme. La puissante Inquisition créée par l'Église catholique le condamna à abjurer ses théories lors d'un célèbre procès instruit par celui-là même qui avait eu la peau de Giordano Bruno en l'envoyant au bucher, le cardinal Robert Bellarmin. Aujourd'hui, on sait évidemment que Galilée avait raison. (Credit: Original portrait by Justus Sustermans painted in 1636) 14 octobre 2001 REPRISE du 13 septembre 1998 et du 30 août 1996 |
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Cette image du Soleil en pleine activité a été réalisée en utilisant la lumière ultraviolette émise par les atomes d'hélium ionisés de la chromosphère. L'hélium a d'abord été découvert (fiche 2) sur le Soleil en 1868. Hélium vient d'ailleurs du mot grec hélios qui signifie Soleil. Cette découverte a été faite par le fondateur de la célèbre revue Nature, Sir Joseph Norman Lockyer grâce à la spectroscopie, une technique développée au début du 19e siècle. La spectroscopie est basée sur le fait que chaque élément produit ses propres raies tant dans un spectre d'émission que dans un spectre d'absorption comme celui produit par le Soleil. On peut ainsi identifier les éléments en observant soit les spectres d'émission ou les spectres d'absorption. C'est grâce à la raie jaune de l'hélium dans le spectre solaire que Lockyer a découvert ce nouvel élément, élément qui n'avait jamais été isolé sur Terre. Vingt-sept ans plus tard, on a finalement découvert l'hélium en remarquant qu'un cylindre de minerais d'uranium produisait la même raie que celle détectée dans le spectre solaire. On sait maintenant que l'hélium est le deuxième élément (fiche 3) le plus abondant de l'Univers après l'hydrogène. (Credit: SOHO - EIT Consortium, ESA, NASA) 20 janvier 2001 REPRISE du texte du 16 mai 1998 et du 20 mai 1996 |
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Johannes Kepler a utilisé de simples relations mathématiques pour décrire le mouvement des planètes. Kepler était l'assistant de Tycho Brahé, l'astronome le plus minutieux et le plus précis de son époque. Grâce aux mesures de Tycho Brahé sur la position des planètes, Kepler a énoncé trois lois au sujet du mouvement des planètes : elles se déplacent sur des orbites elliptiques autour du Soleil (première loi de Kepler), la droite qui relie la planète au Soleil balaie des aires égales en des temps égaux ce qui implique qu'une planète se déplace plus rapidement lorsqu'elle est près du Soleil (deuxième loi de Kepler) et, finalement, le carré de la période de révolution d'une planète est proportionnel au cube de sa distance moyenne au Soleil (troisième loi de Kepler). Kepler a vécu de 1571 à 1630, à l'époque de la mise au point de la lunette astronomique. Kepler était aussi l'un des rares partisans avoués des découvertes de Galilée et du modèle héliocentrique (fiche 5) de Copernic. (Credit: Johnnes Kepler Gesammelte Werke , C. H. Beck, 1937) 14 janvier 2001 REPRISE du 6 juin 1999, du 13 septembre 1997 et du 31 août 1996 |
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Tycho Brahé a été l'observateur astronomique le plus méticuleux de son temps. Brahé qui a vécu de 1546 à 1601 s'était mis en tête de résoudre le problème le plus urgent de l'époque : déterminer si c'était la Terre ou le Soleil qui était au centre du système solaire. Brahé et ses assistants ont construit le premier observatoire digne de ce nom de l'histoire. Le télescope n'était pas encore inventé, mais ils ont tout de même doté cet observatoire des instruments les plus précis de l'époque. Tycho Brahé a établi des tables de mesures précises des positions et de l'éclat des planètes et des étoiles. Malgré ses mesures, Brahé n'a pas résolu le problème de la position de la Terre. Mais, il a laissé des données si précises que Johannes Kepler, son assistant, a été capable d'établir les lois du mouvement des planètes. Tycho Brahé a aussi observé une supernova en 1572 (SN 1572) et prouvé que la grande comète de 1577 n'était pas un phénomène atmosphérique, comme on le croyait à l'époque. (Credit: Tycho Brahes Glada V„nner) 7 janvier 2001 REPRISE du 30 mai 1999 et du 15 septembre 1996 |
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Bienvenue dans le IIIe millénaire de notre calendrier. Au cours du IIe millénaire, l'humanité a continuellement revu sa conception de l'Univers : d'abord des sphères centrées sur la Terre, puis au milieu du millénaire, sur le système solaire, ensuite jusqu'au début du 20e siècle sur la Voie lactée et au cours du siècle dernier sur un modèle sans centre, le modèle du Big Bang. Au cours du IIIe millénaire, on peut espérer que l'on découvrira des formes de vie extraterrestre, que l'on comprendra la géométrie et la composition de l'Univers et, espérons-le, que l'on pourra même voyager dans cet Univers. Quels que soient nos accomplissements, l'humanité connaîtra sûrement maintes aventures et découvertes dans l'espace et possiblement redéfinira le concept de l'univers qui nous entoure d'une manière que nous ne pouvons pas encore imaginer. (Credit: Camille Flammarion; Courtesy: HSC, U. Oklahoma; Digitization: K. Magruder (OU); Coloring: R. J. Nemiroff (Michigan Tech)) 1er janvier 2001 REPRISE du 1er janvier 2000, où l'on soulignait la dernière année du IIe millénaire |
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La technique qui a permis à Hubble de découvrir l'expansion de l'Univers a été mise au point par Henrietta Leavitt, une astronome peu connue du grand public. Alors qu'elle travaillait au Harvard College Observatory (HCO), elle a observé et catalogué au-delà de 1500 étoiles variables des nuages de Magellan. Ces données lui ont permis de découvrit un type d'étoiles variables dont la période est directement proportionnelle à leur luminosité (fiche 3 et 4), les céphéides. La luminosité d'une étoile est sa puissance. Si on mesure l'intensité lumineuse d'une source dont on connait la puissance, on peut calculer la distance qui nous en sépare. La découverte de Leavitt a permis aux astronomes, dont Edwin Hubble, de déterminer la distance qui nous sépare des galaxies. Hubble a utilisé la relation d'Henrietta Leavit lorsqu'il a découvert que la galaxie d'Andromède était bien au-delà des limites de notre galaxie. Sa contribution à l'astronomie moderne est donc très importante et il est étonnant qu'aucun satellite astronomique ne porte son nom. (Credit: AAVSO) 3 septembre 2000 REPRISE du 27 octobre 1998 |
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Les sursauts gamma (GRB de gamma-ray bursts) ont été découverts par accident. Il y a trente-trois ans, deux satellites ont capté un GRB, une première pour nos appareils. Les données illustrées sur ce graphique montrent une augmentation soudaine de taux de radiation gamma, un flash gamma en quelque sorte. Les satellites du programme militaire Vela qui a détecté ce GRB ainsi que d'autres par la suite ont été mis en orbite non pour l'astronomie, mais pour surveiller l'application du Traité d'interdiction partielle des essais nucléaires. Avec leurs instruments, ces satellites surveillaient de brefs flashs de rayon X et de rayon gamma, une signature révélatrice d'explosions nucléaires. Et ils ont bien détecté de brefs flashs gamma, mais ils ne provenaient pas d'explosion nucléaire à la surface de notre planète. Ces flashs venaient du cosmos lointain! Surnommé alors «sursaut gamma cosmique», ce sont les explosions les plus puissantes en provenance de lointaines galaxies. Quelle est donc l'origine des GRB? On ne le sait pas encore précisément. (Credit: R. Klebesadel, I. Strong & R. Olson (LANL), Vela Project) 2 juillet 2000 REPRISE du 2 juillet 1997 |
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Sirius située dans la constellation du Grand Chien est l'étoile la plus brillante du ciel nocturne. Sur cette photographie grand-angle, Sirius est à l'extrême gauche et à gauche de la constellation d'Orion. À droite, c'est la comète Hale-Bopp (C/1995 O1). La luminosité de Sirius, c'est-à-dire sa puissance intrinsèque, est 22 fois plus grande que celle du Soleil et sa masse est 2,1 fois plus grande. Le système stellaire de Sirius n'est qu'à 8,7 années-lumière de nous, mais ce n'est pas le plus rapproché, car c'est au système d'Alpha du Centaure que revient ce titre. Ce n'est qu'en 1862 que l'on a découvert Sirius B le compagnon de Sirius. Sirius B est une naine blanche dont l'intensité lumineuse est 10 000 fois plus petite que celle de Sirius A. C'est Subrahmanyan Chandrasekhar qui a compris en 1930 l'origine de ce type d'étoile et comment elle peut en dépassant une masse critique, la masse de Chandrasekhar, s'effondrer pour donner naissance à une étoile à neutrons. En observant Sirius en 1718, Edmond Halley a découvert que les étoiles se déplaçaient légèrement et très lentement les unes par rapport aux autres. Des observations contestées révèlent que Sirius paraissait plus rouge il y a seulement 2000 ans. La comète Hale-Bopp est une comète périodique découverte en 1995 qui a illuminé le ciel pendant 18 mois. On lui donne souvent le nom de «grande comète de 1997». (Credit & Copyright: Juan Carlos Casado) 11 juin 2000 Reprise du texte du 2 septembre 1996, mais la comète n'était pas sur la photo. |
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Lors d'une nuit sombre, loin de la pollution lumineuse des villes, un bandeau laiteux traverse le ciel. Cette bande laiteuse à laquelle on a donné le nom de Voie lactée est visible pendant toute l'année, peu importe où vous vous situez sur la Terre. Jusqu'à l'invention de la lunette astronomique, personne ne savait de quoi était constituée la Voie lactée. Mais dès 1610, Galilée a découvert avec sa lunette astronomique que la Voie lactée est un nuage très dense d'étoiles. Grâce à un plus puissant télescope, ce n'est qu'en 1923 qu'Edwin Hubble a découvert que notre galaxie n'est en fait qu'une galaxie parmi les autres. Aujourd'hui, les observatoires astronomiques en orbite autour de la Terre nous permettent de faire encore plus de découvertes stupéfiantes. Cette image du plan de la Voie lactée provient des données recueillies par le satellite COBE dans le domaine de l'infrarouge. La poussière interstellaire du mince disque de notre galaxie apparaît en rouge sur cette image. (Credit: E. L. Wright (UCLA), The COBE Project, DIRBE, NASA) 30 janvier 2000 REPRISE du 29 décembre 1997 |
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L'observatoire spatial en rayons gamma CGRO (Compton Gamma Ray Observatory) a été le plus gros satellite astronomique lancé le 5 avril 1991 par une navette spatiale et il continue de révolutionner l'astronomie dans le domaine des rayons gamme. Cette image est justement celle de ce satellite astronomique. Avant que le satellite Compton perde plus de gyroscopes stabilisateurs, la NASA envisage d'allumer ses fusées afin de le précipiter de façon sécuritaire dans l'océan (note : il est entré dans l'atmosphère terrestre de façon planifiée le 4 juin 2000). Cet instrument observe le ciel dans le domaine des photons gamma, une lumière si bleue que nos yeux ne peuvent la voir. Ces photons gamma sont bloqués par l'atmosphère terrestre et ne peuvent donc atteindre le sol, d'où la nécessité de placer un satellite en orbite au-dessus de notre atmosphère. Les données collectées par CGRO indiquent que, dans le domaine des rayons gamma, l'Univers entier est agité violemment et subit des changements rapides. Les astronomes qui utilisent les données de CGRO continuent de faire des découvertes importantes, dont l'identification des étranges sursauts gamma qui illumine l'Univers à son jeune âge. Ils ont aussi découvert une nouvelle classe de QSO (quasi stellar object pour quasar) et des objets si étranges qu'ils n'arrivent pas encore à savoir ce qu'ils sont. (Credit: STS-37 Crew, Compton Science Support Center, NASA) 16 janvier 2000 REPRISE du 11 août 1995 |
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Albert Einstein (1879-1955) est considéré par plusieurs comme le plus brillant astrophysicien et le personnage le plus important du 20e siècle. Cette photo d'Einstein a été captée alors qu'il travaillait à l'Office des Brevets de Berne où il a réalisé une bonne partie de ses travaux. On lui doit plusieurs nouveautés scientifiques révolutionnaires, dont l'équivalence entre la masse et l'énergie (E = mc2), l'effet de la vitesse limite de la lumière sur l'espace et le temps (la relativité restreinte) et une théorie plus exacte de la gravité basée sur des concepts de géométrie de l'espace-temps (la relativité générale). Sa contribution à la théorie des quanta est également importante grâce à son explication de la cellule photoélectrique qui lui valut le prix Nobel de physique en 1921. 8 janvier 2000 REPRISE du 27 septembre 1998 et du 19 décembre 1995 |
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Les membres de l'équipage de la navette spatiale Discovery en orbite ont eu la chance de voir une des pleines lunes les plus brillantes il y a deux semaines lors de la mission STS 103 dont l'objectif était de réparer le télescope spatial Hubble. Cette pleine lune est visible au-dessus de l'horizon terrestre. La structure métallique brillante est le télescope Hubble. La pleine lune du 22 décembre 1999 était un peu plus brillante que la moyenne, car la Lune était alors près du périgée, le point de son orbite le plus rapproché de la Terre, alors que la Terre s'approchait du périhélie, c'est-à-dire de son point le plus près du Soleil. La mission STS 103 a été couronnée de succès. Elle a permis d'équiper le télescope avec 6 nouveaux gyroscopes, un nouvel ordinateur et des batteries de rechange. (Credit: STS-103 Crew, NASA) 5 janvier 2000 |
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Le début du 20e siècle a vu un débat engagé au sujet de la nature de la Voie lactée, car plusieurs soutenaient qu'elle était l'univers dans son entier. Le Grand débat a pris fin assez tôt au 20e siècle avec l'amélioration des télescopes. On a alors pu observer dans les nébuleuses spirales dont la nature galactique était encore incertaine des étoiles variables. Grâce aux travaux d'Henrietta Leavitt, on a pu utiliser ces étoiles pour calculer la distance à laquelle se trouvaient ces «nébuleuses». On s'est rendu compte qu'elles étaient bien plus loin que tout ce que l'on connaissait. Les astronomes ont été alors convaincus que la Voie lactée n'était qu'une galaxie spirale que l'on voyait de l'intérieur. Harlow Shapley avait détrôné le Soleil de la position centrale qu'on lui attribuait et c'était maintenant au tour de la Voie lactée de perdre ce titre. Alors que le 21e siècle approche, on est sur le point d'imager les très lointaines galaxies de l'univers observable et on est évidemment certain que la Voie lactée est une galaxie spirale très semblable à NGC 1288 de l'image du jour. Cette galaxie est à environ 196 millions d’années-lumière de nous en direction de la constellation du Fourneau. (Credit: FORS1, 8.2-meter VLT, ESO) 30 décembre 1999 |
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Lorsque la décennie 1990 a débuté, le seul système planétaire que l'on connaissait était le nôtre, le système solaire. Le premier système de planètes découvert en 1991 était vraiment étrange, car elles étaient en orbite autour d'un pulsar. De petits changements dans la période du signal en provenance de l'étoile à neutrons ont indiqué qu'il y avait bien des planètes en orbite autour de celle-ci. Au milieu de cette décade, des exoplanètes semblables à Jupiter ont été découvertes grâce aux petites oscillations qu'elles produisent sur leur étoile. Cette image est une illustration artistique de la planète HD 217107 b découverte autour de l'étoile HD 217107. Alors que le 20e siècle tire à sa fin, plus de deux douzaines d'exoplanètes ont été détectées, la dernière ayant été dénichée par la petite éclipse qu'elle produit en passant devant son étoile. L’ambitieux projet de trouver un système solaire du même type que le nôtre avec une planète semblable à la Terre est encore partagé par plusieurs. (Drawing Credit & Copyright: Lynette Cook) 29 décembre 1999 |
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La fin de l'année 1999 marque une décade d'importantes découvertes astronomiques qui marqueront l'histoire des sciences et qui annoncent des développements majeurs, dont de nouveaux satellites astronomiques et de nouveaux télescopes, qui permettront d'explorer l'univers lointain dans tous les domaines du spectre électromagnétique. Le développement de l'astronomie dans le domaine des rayons X s'annonce particulièrement prometteur si on en juge par les résultats spectaculaires obtenus par l'observatoire spatial Chandra et le succès du lancement du satellite XMM, un télescope à trois barils contenant de multiples miroirs qui fonctionne dans le domaine des rayons X. L'astronomie à partir du sol verra aussi des développements importants avec la mise en service de très gros télescopes et de nouveaux instruments. Le domaine de la radioastronomie a aussi franchi un jalon important cette année avec la mise en service du VLBI (Very Long Baseline Interferometry), un réseau de radiotélescopes fonctionnant par interférométrie et dont la base est équivalente au diamètre de la Terre. Parmi tous ces développements spectaculaires, l'écran de veille favori des éditeurs de l'APOD a connu un succès sans précédent sur Internet et parmi les usagers des ordinateurs personnels afin d'aider à la recherche d'intelligence extraterrestre. Il s'agit évidemment de l'écran de veille du projet SETI (Search for ExtraTerrestrial Intelligence) qui utilise maintenant une puissance de calcul par ordinateur jamais égalé dans l'histoire de la science. (Credit: APOD Collage, ESA, NASA) 28 décembre 1999 |
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Comment aimeriez-vous passer la période des fêtes en orbite basse autour de la Terre? C'est ce que font les membres de l'équipage de la navette Discovery en livrant six nouveaux gyroscopes et un ordinateur plus rapide au télescope spatial Hubble. Le télescope fonctionne en mode sécuritaire depuis le 13 novembre (1999) et on espère qu'on pourra utiliser ses nouveaux «cadeaux» pour reprendre l'exploration de l'univers lointain. Cette mission, STS-103, est la troisième dont le but était l'entretien du fameux télescope placé en orbite le 25 avril 1990 par cette même navette. Cette image du télescope flottant au-dessus de la soute de la navette Discovery et flanqué de ses panneaux solaires dorés provient de la deuxième mission d'entretien (STS-82). À l'arrière-plan, on peut admirer le limbe de la Terre. Discovery s'est approchée du télescope hier et les membres de l'équipage font maintenant des sorties dans l'espace pour installer ces nouveaux équipements. La navette devrait revenir sur Terre le 27 décembre. (Picture Credit: STS-82 Crew, NASA) 24 décembre 1999 |
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L'astronomie dans le domaine des rayons X vient d'entrer dans un âge d'or plus tôt ce mois-ci avec le succès du lancement du satellite XMM (X-ray Multi-Mirror). Le XMM-Newton (renommé en 2000) est composé de trois immenses barils qui contiennent chacun 58 miroirs cylindriques dont la surface totale rivalise avec celle d'un court de tennis. Chaque miroir est recouvert d'une couche d'un millimètre d'or afin de réfléchir les rayons X. Le XMM-Newton de l'ESA (Agence spatiale européenne) rejoint le télescope Chandra de la NASA dans les observatoires de pointe en astronomie rayon X. Le satellite XMM-Newton est aussi muni d'un petit télescope opérant en lumière visible et en ultraviolet. L'orbite inhabituellement elliptique de XMM-Newton autour de la Terre l'amène à une distance égale au tiers de l'orbite lunaire. Durant les deux années prévues de sa mission, on prévoit l'utiliser pour observer l'environnement des trous noirs, les régions voisines du centre des galaxies, le mystérieux bruit de fond en rayon X de l'Univers provenant de partout et les gaz chauds qui luisent entre les galaxies et les étoiles. (Drawing Credit: D. Ducros, XMM Team, ESA) 21 décembre 1999 |
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Au 19e siècle, il était d'usage de laisser glisser une «boule horaire» le long d'un mât vertical afin d'indiquer l'heure dans le pays et pour les navires en mer. À l'observatoire naval des États-Unis (United States Naval Observatory (USNO)), on laisse tomber une boule horaire tous les jours à midi précisément depuis 1845. À la fin du 20e siècle, pour commémorer cette méthode traditionnelle de communiquer le temps, l'USNO a installé la boule horaire cérémoniale de la photo sur le toit de son édifice principal à Washington D.C.. Cette boule tombera du mât à minuit précisément pour marquer le début de l'année 2000 et, évidemment ce sera aussi le cas en 2001 au début du troisième millénaire. (Credit: United States Naval Observatory) 29 octobre 1999 |
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«Do not look at stars as bright spots only - try to take in the vastness of the universe». Ne regardez pas les étoiles comme de simples points lumineux - essayez de penser à l'immensité de l'Univers. Cette phrase est de Maria Mitchell, une astronome américaine. Le 1er octobre 1847, elle épiait le ciel avec son télescope et elle y a découvert une comète qui porte son nom : la comète Miss Mitchell (C/1847 T1). Honorée et reconnue mondialement pour sa découverte, Maria Mitchell qui a vécu de 1818 à 1889 est devenue l'une des plus célèbres scientifiques de son époque. Elle est devenue la première professeure du Vassar College en 1865, une première aux États-Unis. Jusqu'en 1943, Maria Mitchell a été la seule femme élue au American Academy of Arts and Sciences. Mme Mitchell a formé toute une génération de scientifique et on se rappelle sa grande habileté à motiver ses étudiants. "We especially need imagination in science," disait-elle, "Question everything." (Credit & Copyright: Helen Wright) 16 octobre 1999 REPRISE du 10 octobre 1998 et du 1er octobre 1997 |
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Stonehenge est un monument mégalithique composé de grosses pierres sculptées construit il y a environ 4000 ans. Bien avant nos jours, des hommes ont déplacé d'une façon ou d'une autre 25 tonnes de pierre sur une distance de près de 35 km pour ériger ce monument. Des constructions semblables à Stonehenge nous indiquent que les gens de cette époque pouvaient observer le passage des jours et des saisons en notant la position du Soleil et de la Lune par rapport à des pierres et des fosses placées précisément. Mais, la précision de l'emplacement des pierres de Stonehenge n'est pas impressionnante selon nos standards modernes, ni même selon les standards de l'époque. On pense tout de même que Stonehenge était un grand monument religieux dédié au Soleil et pouvant prédire les saisons. (Credit & Copyright: Clive Ruggles) 12 septembre 1999 Reprise du 17 décembre 1997 |
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C'est la première photo de la surface d'une étoile autre que le Soleil. On a utilisé le télescope Hubble pour réussir cet exploit, une photographie de la surface de Bételgeuse, une supergéante rouge, l'étoile alpha de la constellation d'Orion. Bételgeuse est plus froide que le Soleil, mais elle est plus massive et son diamètre est de 950 à 1200 fois plus grand. Si Bételgeuse remplaçait le Soleil, elle s'étendrait jusqu'à l'orbite de Jupiter! Bételgeuse approche de la fin de sa vie et elle est vouée à produire une supernova. Elle sera alors visible de la Terre même en plein jour. (Credit: A. Dupree (CfA), R. Gilliland (STScI), NASA) 5 juin 1999 REPRISE du 16 février 1997 et du 22 janvier 1996 |
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L'entreprise Alvan Clark and Sons basée au Massachusetts est devenue célèbre vers la fin du 19e siècle après avoir créé des lentilles pour les plus grosses lunettes astronomiques. À cette époque, les principaux observatoires astronomiques étaient fiers de posséder des lunettes et des télescopes équipés de lentilles ou de miroirs fabriqués par cette entreprise. Les lentilles de 24 pouces de l'observatoire Lowell, de 26 pouces de l'Observatoire naval des États-Unis (USNO) et de 36 pouces de l'observatoire Lick proviennent toutes de ce fabricant. L'entreprise a aussi fabriqué la lentille de la plus grosse lunette astronomique de l'histoire, celle de l'observatoire Yerkes. Des observatoires plus modestes peuvent aussi s'enorgueillir de posséder des lentilles d'Alvan Clark et d'offrir au public de regarder dans un instrument historique. Cette splendide lunette complètement rénovée a été achetée d'Alvan Clark and Sons en 1927. Elle est conservée dans le musée Crosby Ramsey de Baltimore. L'observatoire repose sur le toit du Maryland Scien Center près du port de Baltimore. On peut visiter cet observatoire les jeudis. (Credit: Courtesy J. O'Leary (Maryland Science Center)) 14 janvier 1999 |
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Saturne est la deuxième plus grosse planète du système solaire. Très brillante dans le ciel de la Terre, elle a été observée depuis la nuit des temps. Galilée a utilisé une de ses lunettes astronomiques en1610 pour observer les anneaux de Saturne, qu'il a confondus avec des lunes. Le premier à suggérer que Saturne était entourée d'un système d'anneaux est Christian Huygens. En 1675, Giovanni Cassini proposa que les anneaux fussent constitués d'un grand nombre d'anneaux composés de cailloux s'entrechoquant. En 1856, James Clerk Maxwell démontra que les anneaux ne pouvaient être une entité solide, car la gravité de Saturne les briserait. Si on pouvait réunir les pièces des anneaux en un seul anneau solide, il ne ferait que 100 km de largeur. En réalité, les anneaux s'étendent sur presque 300 000 km! On sait de quoi sont constitués les anneaux, mais leur origine n'est cependant pas connue de façon certaine. S'agit-il de satellites qui se sont approchés trop près de Saturne ou encore de débris remontant à l'origine du système solaire que la gravité de Saturne a empêché de s'agglomérer? La nature spokes, des raies sombres qui traversent les anneaux, est aussi inconnue. (Credit & Copyright: Nordic Optical Telescope) 2 septembre 1998 |
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Personne dans l'histoire de l'astronomie n'a eu un impact aussi important sur la détermination de l'étendue de l'Univers qu'Edwin Hubble. Non seulement il a montré que d'autres galaxies existaient en dehors de la Voie lactée, mais il a aussi prouvé que toutes les galaxies s'éloignaient les unes des autres. Les travaux d'Hubble on redéfinit notre place dans le cosmos. Hubble est né en 1889 et est mort en 1953. On le voit ici avec sa célèbre pipe posant devant le télescope de 48 pouces de l'observatoire du mont Palomar. C'est en son honneur qu'on a baptisé un télescope spatial qui est en orbite autour de la Terre. Le taux d'expansion de l'Univers est maintenant une quantité bien connue des étudiants en astronomie, car il s'agit d'une quantité connue sous le nom de la constante de Hubble. (Credit : Mt. Wilson Archive, Carnegie Institution of Washington) 21 juin 1998 REPRISE du 17 février 1996 |
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Voir le texte du 20 janvier 2001. (Credit: SOHO - EIT Consortium, ESA, NASA) 16 mai 1998 REPRISE du 20 mai 1996 |
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L'alignement astronomique mégalithique le plus ancien connu est celui de Nabta Playa, dans le désert du Sahara en Égypte. C'est un cercle de pierres accompagné de diverses structures qui a été érigé plus de mille ans avant la création de Stonehenge par des éleveurs locaux sur les rives d'un lac maintenant asséché depuis fort longtemps. Il y a plus de 6000 ans, des dalles de pierre de trois mètres de hauteur ont été transportées sur plus d'un kilomètre pour créer ce site. Cette photo montre l'une de ces dalles. On connaît peu de choses sur les buts du cercle de pierres de Nabta et sur les gens qui les ont érigés. (Credit: J. M. Malville (U. Colorado) & F. Wendorf (SMU) et al.) 8 avril 1998 |
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Une éclipse triple sur Jupiter. Une partie de Jupiter est cachée, c'est même trois parties de Jupiter qui sont cachées. Ce rare alignement de trois des lunes de Jupiter entre cette planète jovienne et le Soleil a été photographié le 10 novembre 1997. Ce sont les ombres des lunes Io, Callisto et Ganymède que l'on voit dans ces clichés qui montrent la progression de leur mouvement sur leur orbite. C'est en notant les temps des éclipses des lunes de Jupiter en 1675 qu'Ole Christensen Rømer a été le premier à déterminer l'ordre de grandeur de la vitesse de la lumière. Sur Terre, sur le trajet de l'ombre de notre seul satellite naturel, la Lune, observe une éclipse de Soleil. (Credit: E. Karkoschka (UA) & S. Murrell (NMSU), NMSU 0.6-m Telescope) 2 février 1998 |
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La passion d'Eugene Shoemaker était l'astrogéologie. Il rêvait d'aller sur la Lune. Il a créé le département de géologie planétaire à l'USGS (United States Geological Survey) et ses contributions dans les domaines d'étude des cratères d'impact, des sciences lunaires, des astéroïdes et des comètes sont légendaires. Bien que mis sur la touche par des problèmes de santé dans sa carrière de géologue et d'astronaute, il a contribué à la formation des astronautes des missions Apollo en géologie et aux méthodes d'investigation de la surface lunaire. On le voit sur cette image dans le cratère Meteor Crater, cratère qui le rendit célèbre, car dans sa thèse de doctorat à Princeton en 1960, il démontra que c'était un cratère d'impact météoritique. Auparavant, on pensait qu'il s'agissait de volcans éteints. Eugene Shoemaker a péri dans un accident d'automobile en juillet 1997, laissant dans le deuil sa femme Carolyn, ses trois enfants et ses collègues. À la suggestion d'un ancien étudiant, ses cendres ont été placées à bord du vaisseau Lunar Prospector qui est maintenant en orbite polaire autour de la Lune. Après avoir complété sa mission de cartographie de la surface, la sonde sera dirigée vers le sol où elle s'écrasera. (Credit: Courtesy U.S. Geological Survey) 15 janvier 1998 |
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En mesurant la vitesse des galaxies par rapport à nous, les astronomes du 20e siècle ont découvert un fait stupéfiant : l'Univers est en expansion. Est-ce que cette expansion continuera pour toujours ou s'arrêtera-t-elle? Puisque la lumière se propage à une certaine vitesse, l'observation des galaxies distantes nous fournit un moyen de regarder dans le passé de l'Univers. Ces trois images prises par le télescope Hubble présentent quelques-unes des supernovae les plus éloignées que nous pouvons observer. Ces explosions stellaires sont vieilles de 5 à 7 milliards d'années, à une époque où le Soleil n'existait pas. Les études récentes de la magnitude et de la vitesse de récession associées à ces supernovae montrent que le taux d'expansion de l'Univers ne ralentit pas, mais qu'au contraire il augmente. Il semble bien que l'expansion de l'Univers s'accélère. (Credit: P. Garnavich (CfA), High-z Supernova Search Team, NASA) 14 janvier 1998 |
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David N. Schramm a effectivement réuni le très petit et les très gros. Parmi ses nombreuses réalisations scientifiques, Schramm et ses collaborateurs ont participé aux succès de la théorie cosmologique du Big Bang en prédisant que seulement trois familles de particules existent dans l'Univers, prédiction qui a été confirmée plus tard lors d'expériences avec des accélérateurs de particules à haute énergie. Schramm et ses collaborateurs ont aussi réalisé que les mesures de l'abondance relative des éléments, lorsque corrélées aux mesures des taux de réaction nucléaire, impliquent que la quantité de matière normale est inférieure à celle prédite par les mouvements des étoiles et des galaxies. La majeure partie de l'Univers devrait donc selon ses travaux être constitué d'un genre de matière noire. Schramm était un champion de lutte, il pratiquait l'escalade et il était une source d'inspiration pour les scientifiques et ses étudiants. Il est décédé le 19 décembre 2014 à l'âge de 52 ans en pilotant un avion qui s'est écrasé près de Denver au Colorado. (Credit: University of Chicago) 22 décembre 1997 |
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Ici vivait l'un des plus grands penseurs de l'histoire de l'humanité. Aristarque a vécu sur l'île grecque de Samos ( 310 – 230 av. J.-C) , une petite île au centre de cette image que l'on peut trouver avec une bonne carte géographique. Aristarque de Samos (fiche 5) a émis l'hypothèse que les planètes orbitent autour du Soleil et non de la Terre plus de mille ans avant Copernic et Galilée. Aristarque a aussi par la logique estimé la taille de la Terre, la taille et la distance de la Lune et du Soleil. Il a même déduit que les points lumineux que l'on voit la nuit ne sont pas des points peints sur une quelconque sphère céleste, mais des étoiles semblables au Soleil situées à d'énormes distances de la Terre. Les découvertes du père de l'astronomie étaient simplement trop en avance sur son temps pour être admises par ses contemporains, mais aujourd'hui ce sont des exemples spectaculaires de la puissance du raisonnement logique. (Credit: Space Shuttle Columbia, STS58, NASA) 8 novembre 1997 REPRISE du 14 septembre 1996 |
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C'est le deuxième anniversaire de l'APOD aujourd'hui. Cette image illustre bien l'atmosphère qui a mené à la création de l'APOD. C'est l'astronome Tycho Brahe qui montre le fonctionnement d'un globe céleste à l'empereur Rodolphe II. Le tableau est cependant légèrement modifié, dont une carte sur le mur qui indique la position possible de la contrepartie optique d'un sursaut gamma. C'est à l'époque de Tycho Brahe que l'humanité a découvert la nature de la Terre et la géométrie du système solaire. L'époque où nous vivons est encore plus fascinante, car nous comprenons la nature même du système solaire et la géométrie de l'Univers. (Credit: Apologies to E. Ender (1856)) 16 juin 1997 |
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L'astronome Clyde Tombaugh a découvert Pluton en 1930. Il est décédé le 17 janvier 1997. Une source d'inspiration pendant sa longue et exceptionnelle carrière, il a vécu pendant 60 ans avec sa femme Patsy (Patricia Edson) à Las Cruces, au Nouveau-Mexique. Aujourd'hui, il aurait fêté ses 91 ans. On le voit sur cette photo prise en 1995 à côté d'un télescope de type Newton (fiche 2) de 9 pouces (23 cm) qu'il connaissait bien. En effet, Clyde Tombaugh avait construit ce télescope en 1927 sur la ferme familiale avec de vieilles pièces de voitures et de machines agricoles. C'est avec ce télescope qu'il a fait des dessins de Mars et de Jupiter en profitant des nuits étoilées du ciel de l'ouest du Kansas. Il a envoyé ses dessins à l'observatoire Lowell en 1928. Vesto Slipher, le directeur de l'observatoire, a été si impressionné par leur qualité qu'il a engagé Tombaugh pour qu'il recherche la fameuse planète X dont l'existence avait été prédite par Percival Lowell. Tombaugh se mit alors résolument à la recherche de cette planète en prenant de multiples photographies avec un tout nouveau télescope de 13 pouces (33 cm). C'est en utilisant un comparateur à clignotement qu'il a découvert Pluton. Cet instrument fait rapidement alterner deux images d'une même portion du ciel. Tout objet qui s'y trouve et qui s'est déplacé produit un clignotement. Fondateur du département d'astronomie de l'université d'État du Nouveau-Mexique, il y a enseigné de 1956 à 1973. Même après sa retraite, il a continué à y promouvoir l'astronomie en y donnant des conférences et il a continué à observer le ciel. D'ailleurs, lorsque le Smithsonian Institution lui a demandé s'il pouvait leur céder le télescope avec lequel il avait fait ses dessins de Mars et de Jupiter, il répondit : «I told them I was still using it» (je leur ai dit que je l'utilisais encore». (Credit and Copyright: J. Kelly Beatty) 4 février 1997 |
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Carl Sagan est décédé le vendredi 20 décembre 1996 à l'âge de 62 ans. Carl Sagan était l'astronome le plus connu sur la planète. Parmi ses nombreuses activités scientifiques, il a contribué à la découverte qui a établi que l'atmosphère de Vénus est extrêmement chaude et dense. Il a aussi trouvé des indices probants de la présence d'océans contenant les blocs fondamentaux de la vie sur Titan, une des lunes de Saturne. Carl Sagan était un ardent partisan de la recherche active de vie extraterrestre. Il a proposé d'envoyer des sondes sur les planètes du système solaire et d'utiliser les radiotélescopes pour capter des signaux en provenance de civilisations technologiques extraterrestres. C'est Carl Sagan qui a développé le calendrier cosmique qui permet de mieux saisir l'évolution de l'Univers. Les talents de vulgarisateur de Carl Sagan ont permis à des milliards d'humains de mieux comprendre l'univers dans lequel ils vivent. (Credit and Copyright: 1994 by Michael Okoniewski) 26 décembre 1996 |
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Comment les planètes, les étoiles et les galaxies se forment-elles? Comment évoluent-elles? Le satellite international IUE (International Ultraviolet Explorer) a été lancé en 1978. Le satellite IUE est exploité par la NASA, l'ESA et le PPARC (Particle Physics and Astronomy Research Council). On espère que les données qu'il recueillera apporteront des réponses aux questions fondamentales de la composition de notre Univers. Le satellite IUE est demeuré en orbite géostationnaire pendant 18 ans et il a effectué plus de 100 000 observations avec ses spectrographes ultraviolets. Cette image montrant l'emplacement de plusieurs sources UV étudiées par le satellite est un aperçu de l'immense travail accompli qu'il a accompli. Plus un emplacement de cette image est brillant, plus le nombre d'observations réalisées est élevé. On a utilisé le système de coordonnées galactiques pour cette carte. Le plan de la Voie lactée traverse horizontalement le milieu de la carte. On voit sur cette carte de lointains quasars, des galaxies, des étoiles, des amas stellaires, des nébuleuses, des novae et des supernovae, témoignant ainsi des vastes possibilités d'observation du satellite IUE. Le plan de l'écliptique est aussi visible sur la carte, il la traverse diagonalement. Plusieurs observations du système solaire ont donc aussi été réalisées à l'aide de ce satellite. Aujourd'hui, l'équipe responsable d'IUE a officiellement transmis la dernière commande au satellite mettant ainsi fin à sa mission de 18 années. (Credit: J. Bonnell and M. Perez (GSFC), NASA) 30 septembre 1996 |
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La carrière scientifique de Sir Edmond Halley est remarquable. Né en 1656, il a prédit en1705 par des calculs que la comète périodique qui porte son nom reviendrait en 1758. La comète de Halley est bel et bien réapparue, mais Halley décédé en 1742 n’a pas assisté au spectacle qu’il avait prévu. En 1690, il réalisa une cloche de plongée, alimentée en air par des barils lestés, et réussit à se maintenir sous l'eau avec cinq autres compagnons, pendant plus d'une heure et demie. Halley a aussi été un pionnier pour la compréhension des vents, des marées, de la cartographie, de la navigation maritime, de taux de mortalité des humains et du mouvement propre des étoiles. Halley a aussi proposé (incorrectement) que la Terre fût constituée de sphères concentriques, chacune pouvant accueillir la vie et de la taille des planètes internes. La plus grande découverte de Halley a sans doute été la théorie d’un contemporain, Isaac Newton, une puissante formulation mathématique de la gravitation universelle. 6 juillet 1996 |
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M1, joyeux anniversaire, Charles Messier. Né le 26 juin 1730, sa carrière a débuté dans son enfance en observant des comètes et l’éclipse solaire visible depuis son lieu de résidence, Badonviller. Il est devenu un astronome et un chasseur de comètes qui prenait des notes méticuleuses de ses observations. Alors qu’il chassait des comètes dans le ciel de la France, il a réalisé une liste maintenant célèbre d’environ 100 objets à l’aspect diffus dont la position était fixe sur la sphère céleste. Même si ces objets avaient l’apparence d’une comète, Messier savait que ce n’était pas le cas, car ils ne se déplaçaient pas par rapport aux étoiles. Ces objets sont maintenant bien connus des astronomes puisqu’ils sont en réalité les amas d’étoiles et nébuleuses et les galaxies les plus brillantes du ciel. Les objets de cette liste sont maintenant numérotés en partant de 1. Celui de l’image est le premier qu’il a noté dans sa liste en épiant le retour de la comète de Halley en 1758. Il s’agit donc de M1, la nébuleuse du Crabe. Messier est décédé dans sa maison à Paris en 1817. (Credit: courtesy NOAO) 26 juin 1996 |
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La distance de la nébuleuse d'Andromède (M31). Voir le texte du 1er juillet 2011. (Credit: Mount Wilson Observatory Historical Archive) 6 avril 1996 |
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Le premier rendez-vous d'une navette spatiale avec le télescope spatial Hubble, STS-61, a été l'une des plus complexes missions réalisées par ces véhicules orbitaux. La navette Endeavor lancée le 2 décembre 1993 transportait sept astronautes qui ont dû effectuer 5 sorties extravéhiculaires pour réparer le télescope spatial. L'astronaute sur cette image est F. Story Musgrave. Sa main repose sur le télescope spatial. Musgrave a effectué ce jour-là la plus longue sortie extravéhiculaire de l'histoire, une sortie qui a duré 8 heures. Le succès retentissant de cette mission a montré l'habileté des astronautes d'une navette à réparer des satellites en orbite et elle a permis au télescope spatial Hubble de continuer à explorer l'Univers. La prochaine mission vers Hubble est prévue pour 1997. (Credit: NASA, STS-61 Crew) 16 novembre 1995 |
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En octobre 1963, l'US Air Force a mis en orbite le premier d'une série de satellites à la suite du traité d'interdiction partielle des essais nucléaires signé le 5 août 1963 à Moscou. Ce traité prévoyait le bannissement des essais nucléaires dans l'atmosphère ou dans l'espace. Les satellites Vela (nom inspiré du verbe espagnol velar qui signifie surveiller) faisaient partie d'un programme secret visant à développer la technologie pour surveiller les essais nucléaires depuis l'espace. Ce dessin artistique montre l'apparence d'un satellite Vela (et cette image son aspect réel). Les capteurs de radiation de haute énergie des satellites Vela n'ont détecté aucune explosion nucléaire clandestine, mais ils ont fait la découverte la plus étonnante de l'histoire de l'astronomie spatiale. Ils ont découvert des sursauts de rayonnement gamma en provenance de l'espace lointain. L'origine mystérieuse de ces brefs flashs intenses de rayons gamma fait maintenant l'objet d'une recherche intense en astrophysique. (Credit: Courtesy of HEASARC, at NASA/GSFC.) 5 novembre 1995 |
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Le 21 août 1995, l'un des plus grands astrophysiciens des temps modernes est décédé. Le génie prolifique et l'habilité de Subrahmanyan Chandrasekhar à réunir la précision mathématique à ses intuitions physiques ont changé la vision qu'on se faisait de la physique des étoiles. Sa plus célèbre découverte a été de nous faire comprendre que toutes les étoiles ne finissent pas leur vie en naine blanche. Celles dont la masse dépasse une certaine limite, maintenant appelée masse de Chandrasekhar, continuent de s'effondrer. Ses articles scientifiques ainsi que ses livres sur une variété de sujets de l'astrophysique, comme la physique de trous noirs, constituent des références souvent utilisées dans la recherche. On peut trouver une biographie rédigée en français ici. (Credit: University of Chicago Press, S. Chandrasekhar ; Copyright: 1989 by The University of Chicago. All rights reserved. Used by permission.) 1er septembre 2015 |
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Le 24 avril 1990, la navette spatiale Discovery est lancée pendant que l'on prépare la navette Columbia pour une future mission. Les navettes spatiales sont lancées depuis le Centre spatial Kennedy en Floride. Il y a actuellement quatre navettes en fonction : Atlantis, Columbia, Discovery et Endeavour. La mission accomplie avec la navette Discovery est célèbre, car c'est lors de celle-ci que le télescope spatial Hubble a été mis sur orbite autour de la Terre. Le télescope spatial Hubble est le plus gros télescope optique mis en orbite. Parce qu'il est au-dessus de l'atmosphère de notre planète, les photographies qu'il capte sont plus claires que celle que l'on peut réaliser à partir du sol. Depuis ses débuts, Hubble a fait de nombreuses découvertes au sujet des planètes, des étoiles, des galaxies, des comètes des quasars et de l'univers dans lequel nous vivons. (Credit: NASA, Kennedy Space Center) 8 août 1995 |
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Lors d'un rare lancement de nuit le 2 mars 1995, la navette spatiale Endeavour s'est élancée en orbite pour la mission STS-67. Cette mission est surtout connue pour avoir permis à l'ensemble de télescopes Astro-2 d'observer l'univers en lumière ultraviolette, une lumière que nos yeux ne peuvent voir. Astro-2 a observé plusieurs étoiles, galaxies, planètes et quasars. L'analyse des données recueillies par Astro-2 a permis la première détection directe de l'hélium créé au commencement de l'Univers. (Credit: NASA, Kennedy Space Center) 7 août 1995 |
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En 1920, des clichés du ciel pris avec le télescope Hooker de l'observatoire du mont Wilson ont fondamentalement changé l'image que l'on avait de notre Univers. L'astronome Edwin Hubble a démontré en utilisant les photographies qu'il avait prises avec ce télescope que les objets que l'on qualifiait à l'époque de nébuleuses spirales étaient en fait de vastes systèmes d'étoiles semblables à notre galaxie, la Voie lactée, mais situés à des distances incroyablement grandes. Avant Hubble, on pensait que ces nébuleuses spirales étaient des nuages de gaz et, comme tout ce que l'on observait avec les télescopes, appartenaient à notre galaxie. Bref, on pensait que la Voie lactée était l'univers. Le diamètre du télescope Hooker est de 2,5 m, presque aussi grand que celui du télescope spatial Hubble. Vous pouvez virtuellement visiter ce télescope historique sur le site de l'observatoire du mont Wilson. (Picture Credit: Mount Wilson Observatory) 1er juillet 1995 |