Note : toutes les miniatures sont dotées d’un lien conduisant vers la page du site de l’APOD qui contient les textes anglais et les photographies originales. Les textes sont quelquefois une adaptation des textes de l’APOD et ne sont donc pas une traduction fidèle. J’ai souvent ajouté mes propres commentaires, ou encore fait un résumé rapide. J’ai aussi modifié la plupart des hyperliens vers des pages françaises. Les photos les plus récentes
apparaissent en haut de la page.
LES CRATÈRES MÉTÉORITIQUES À LA SURFACE DE LA TERRE
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En orbite à 400 kilomètres au-dessus du Québec, l'équipage de l'expédition 59 à bord de la Station spatiale internationale a capté le 11 avril cet instantané du fleuve Saint-Laurent et du curieux
lac circulaire Manicouagan. À droite du centre, le lac en forme d'anneau est un réservoir moderne créé à l'intérieur d'un cratère d'impact de 100 km de diamètre. Depuis l'espace, ce cratère est très visible et il nous rappelle que notre planète est vulnérable aux rochers errant dans le système solaire. Âgé de plus de 200 millions d'années, le cratère Manicouagan aurait été formé par l'impact d'un météorite d'environ 5 kilomètres de diamètre. Actuellement, on ne connait aucun astéroïde dont la probabilité d'impact avec notre planète dans le prochain siècle est significative. Mais, sait-on jamais. Un scénario fictif pour mettre en place un plan de défense en cas de menace d'impact d'un astéroïde est en cours de préparation à la conférence de 2019 de l'Académie internationale d'astronautique (IAA) (Image Credit: NASA, International Space Station Expedition 59) 25 mai 2024 REPRISE du 2 mai 2019 |
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L'impact qui a créé le cratère Henbury sur le sol du Territoire du Nord en Australie s'est produit il y a seulement 4000 ans. Lorsque cet ancien météorite s'est fragmenté en plusieurs douzaines de morceaux, le plus gros d'entre eux a creusé ce cratère de 180 m de diamètre dont les parois érodées et le plancher sont éclairés avec comme toile de fond le paysage céleste de l'hémisphère sud. On peut admirer sur ce panorama vertical la magnifique Voie lactée qui se dresse au-dessus de l'horizon avec le riche champ d'étoiles de son bulbe taché de nuages obscurs de poussière. Un coup d'œil le long du plan galactique permet aussi de repérer Alpha et Beta Centauri de même que les étoiles de la Croix du Sud. La petite tache lumineuse au-dessus de l'horizon à gauche de la Voie lactée est le Petit Nuage de Magellan (NGC 292), une petite galaxie satellite de la nôtre. La lueur visible sur la ligne d'horizon à droite et sous le Petit Nuage de Magellan n'est pas celle d'une ville, mais la lumière émise par le Grand Nuage de Magellan qui se hissait lentement dans le ciel. (Image Credit & Copyright: Babak Tafreshi (TWAN)) 26 décembre 2015 |
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Comment pourrait-on changer la trajectoire
d’un gros astéroïde qui se dirige directement vers
notre planète? Le dessin d’artiste présenté montre
l’une des solutions possibles à ce problème. Il s’agit
d’un vaisseau spatial très gros et très massif qui
utiliserait la gravité comme câble de remorquage. Ce plan
hautement hypothétique a été imaginé par
Edward Lu et Stanley Love du Johnson
Space Center. Un vaisseau à propulsion
nucléaire thermique pesant 20 tonnes remorque un astéroïde
de 200 mètres de diamètre en se collant simplement près
de celui-ci et en utilisant la gravité. Les propulseurs ioniques
du vaisseau font un angle avec la surface de l’astéroïde
et leur poussée régulière modifierait graduellement
et de façon prévisible la trajectoire commune du système à deux
corps collé par la gravité, le vaisseau et l’astéroïde.
On pourrait croire qu’il s’agit de science-fiction, mais
les propulseurs
ioniques existent déjà : la sonde
Hayabusa utilise ce type de propulsion. L’avantage de ce plan
tient au fait qu’il fonctionnerait, peu importe la nature ou la
structure de la surface de l’astéroïde. (Illustration
Credit & Copyright: Dan Durda (FIAAA, B612
Foundation)) 7 juillet 2012 REPRISE du 10 novembre 2005 |
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L’image du
jour date de 1927, 20 ans après la catastrophe qui a couché les
arbres de cette forêt. Le son de la déflagration qui a couché
les arbres a été entendu à plus de 1500 km. Sur Wikipédia,
on peut lire que c’est l’explosion d’une comète
le 30 juin 1908 qui a produit l’onde de choc responsable de la destruction
de cette forêt de la Toungouska.
Le texte de l’APOD mentionne un météore de 60 m à 1000
m (? sur l’imprécision de cette estimé) de diamètre.
Qui a raison? APOD mentionne que le lac Cheko non loin de l’impact
pourrait être le cratère d’impact. Sur Wikipédia,
on cite une étude américaine de 1993 qui aurait montré qu’il
s’agit du noyau d’une comète ayant explosé dans
l’atmosphère. On estime que la comète faisait 500 m
de diamètre et que sa masse atteignait les 10 millions de tonnes.
Elle aurait explosé à une altitude de 4 à 6 km au-dessus
du sol. Cette explosion aurait libéré 1000 fois plus d’énergie
que la bombe atomique d’Hiroshima et aurait totalement détruit
la forêt sur un rayon de 20 km. Enfin, pour ajouter aux versions
précédentes, le texte anglais de Wikipedia diffère
du texte français quant à l’origine de l’événement,
on rapporte la version de la météorite en ne fermant pas
la porte à l’hypothèse de la comète. Si vous
connaissez les plus récents développements à ce sujet, mon
courriel... (Crédit: Leonid
Krulik Expedition, Wikipedia) 2 octobre 2011 REPRISE du 14 novembre 2007 |
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La plupart des météorites qui
heurtent la Terre ne laissent aucune trace au sol, car elles sont généralement
petites et les marques qu’elles laissent sont rapidement effacées
par l’érosion. Mais ce n’est pas le cas de toutes les
météorites. Le cratère
de Barringer, en Arizona,
est un exemple d’une collision entre la Terre et une grosse météorite.
Cette collision s’est produite il y a 50 000 ans. Le diamètre
de ce cratère
est d’environ 1200 m. La photographie du jour montre
un groupe de touristes en bordure du cratère au début de
l’année 2008. C’est en 1920 que les scientifiques ont
reconnu que le cratère Barringer était une structure géologique
provenait d’une collision météoritique et c’était
le premier d’une liste qui en compte maintenant
plus d’une centaine. (Credit & Copyright: Tony
Rowell) 11 août 2009 |
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Le cratère météoritique
de Barringer en 3D près de Winslow en Arizona. La plupart
des cratères météoritiques terrestres formés
lors de la période du grand bombardement (fiche
4 de cette section) ont été effacés par l’érosion.
Seuls les plus jeunes présentent les caractéristiques
du cratère de Barringer. On réussit tout de même à repérer
certains anciens cratères en étudiant la topographie
du sol et même, comme dans le cas du cratère de Chixculub formé lors
de l’impact qui a causé l’extinction des dinosaures,
la force du champ gravitationnel terrestre. La météorite
de 300 000 tonnes fait de fer et de nickel qui a creusé le
cratère de Barringer, il y a 50 000 ans, faisait environ
40 m de diamètre et se déplaçait à peu
près à 42 000 km/h. Celle qui a causé la
perte des dinosaures avait un diamètre de 10 à 20 km
de diamètre, un tueur planétaire. (Credit & Copyright: Stefan
Seip (Astro
).) 23 juin 2007 |
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Le cratère Manicouagan situé dans
le Nord du Québec est un
des plus vieux cratères d’impact connus, soit environ
200 millions d’années. Aujourd’hui, l’environnement
immédiat du cratère a été modifié en
un lac annulaire qui sert de réservoir
hydroélectrique. Quant au cratère, il n’en reste
que peu de chose, car il a été érodé par
le passage des glaciers en plus des autres processus habituels. Cependant,
la roche dure du lieu même de l’impact a conservé la
structure du cratère formé et elle permet aux scientifiques
de mieux comprendre les grands cratères de notre planète
ainsi que ceux que l’on retrouve sur d’autres corps planétaires
du système solaire. La structure géométrique allongée à gauche
est la queue verticale de la navette spatiale d’où la photo
été prise en 1983. (Credit: STS-9 Crew, NASA) 1er janvier 2005 |
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Notre civilisation sera-t-elle un jour rayée de la surface de la Terre par un astéroïde? Un rocher de la taille d’une montagne pourrait entrer en collision avec la Terre et produire un désastre planétaire aussi important qu’une guerre nucléaire globale. Cela s’est déjà produit! Un programme de surveillance des objets célestes potentiellement dangereux a donc été mis sur pied. En 2002, des programmes comme Spacewatch et Spaceguard ont découvert plusieurs astéroïdes qui sont passés relativement près de notre planète. Les ressources dédiées à ces projets sont cependant modestes. En juin 2002, un 'astéroïde de 100 m de diamètre, 2002 MN, a été repéré après qu’il ait frôlé notre planète en pénétrant à l’intérieur de l’orbite lunaire. Un astéroïde de cette taille pourrait oblitérer une grande ville comme New York! Les scientifiques ont donc amorcé des discussions afin d’utiliser les nouvelles technologies pour mieux surveiller les NEA (Near Earth Asteroid). On espère raccourcir le temps entre la découverte d'un astéroïde dangereux et son éventuel impact sur notre planète. Le dessin d'artiste présenté montre un système planétaire entouré de débris provenant d'un impact sur la lune en orbite. (Drawing Credit: Dan Durda (SWRI)) 31 décembre 2002 |
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Cette étoile tout à fait ordinaire centrée sur cette vue du ciel sera un jour un de nos plus proches voisins. Cette naine rouge est présentement à 63 années-lumière de nous en direction de la constellation du Serpent (il y a une erreur dans le texte de l'APOD, cette étoile n'est pas dans la constellation du Serpentaire (Ophiucus)). Récemment, on a découvert qu'elle s'approchait du système solaire. Répertoriée dans le catalogue des étoiles rapprochées sous la cote Gliese (G1) 710, cette étoile sera en deçà d'une année-lumière du Soleil dans environ 1,5 million d'années. À cette distance, Gliese 710 verra sa magnitude apparente passer de sa valeur actuelle de 9, trop faible pour qu'on la voie à l'œil nu, à une valeur de 0,6. Son éclat rivalisera alors avec celle de la géante rouge Antarès. Il n'y aucun danger de collision directe avec les astres du système solaire, mais la gravité de Gliese 710 pourrait fort bien perturber le Nuage d'Oort, un réservoir important de comètes, et en lancer quelques-unes vers le système solaire interne1. Cette future rencontre stellaire a été découverte par Joan Garcia-Sanchez et Robert Preston et leurs collaborateurs (JPL) alors qu'ils étudiaient les étoiles voisines du Soleil en utilisant les données du satellite Hipparcos. Le champ d'étoiles de cette image provient de l'étude Palomar Digitized Sky Survey et couvre un champ de 0,25° de côté. (Credit: Digitized Sky Survey, SkyView) |
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Quelle est la cause de l'extinction des dinosaures? Il y a 65 millions d'années, la disparition soudaine des dinosaures ainsi que près de 70 % des espèces vivantes de la Terre est connue sous le nom d'extinction de masse Crétacé-Tertiaire ou en plus court l'événement K-T. Les géologues et les paléontologues désignent souvent comme coupable un impact entre un gros astéroïde ou une comète et la Terre. Un tel impact aurait généré des feux à l'échelle de la planète, des raz de marée gigantesques, des tremblements de Terre et des ouragans. Mais, ce n'est pas le plus terrible. Les débris projetés dans l'atmosphère ont ensuite bloqué le rayonnement solaire pendant une longue période créant ainsi un hiver prolongé et des précipitations acides. L'extinction s'est ainsi étendue à l'échelle planétaire. Mais certains contestent cette hypothèse. En 1990, une solide preuve de la théorie de l'impact a été découverte par le cosmochimiste Alan Hildebrand. Il a découvert une structure de 180 km de diamètre en forme d'anneau qui est âgée de 56 millions d'années que l'on peut encore détecter sous les couches de sédiments dans la péninsule du Yucatán au Mexique. On a donné le nom de cratère de Chicxulub à ce cratère, le nom d'une ville locale. L'image du jour est une carte combinant l'intensité de la gravité et du champ magnétique de la région de Chicxulub. On y voit nettement les contours du cratère. La taille du cratère indique qu'il a été creusé par un astéroïde de 10 à 20 km de diamètre. Il est donc probable que cet impact soit la cause de l'événement K-T, surtout qu'une telle collision ne se produit qu'environ une fois par 100 millions d'années. (Credit: courtesy V.L. Sharpton, LPI) 26 février 2000 REPRISE du 12 octobre 1997 et du 4 juin 1996 |
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Quelles sont les conséquences de la chute d'un météore sur la Terre? Habituellement, à peu près rien. La plupart des météores sont petits et les traces qu'ils laissent sur le sol sont rapidement érodées. On retrouve d'ailleurs assez rarement la météorite, c'est-à-dire le morceau du météore qui reste après la collision. Mais, il y a des météores plus gros que d'autres. Par exemple, il y a 49 000 ans, un gros météore a creusé le cratère de Barringer en Arizona. Le diamètre du cratère de Barringer est d'environ 1,2 km. En 1920, cette formation a pour la première fois de l'histoire de la géologie été reconnue comme un cratère d'impact météoritique. Aujourd'hui, on connait plus de cent cratères à la surface de notre planète. Des simulations numériques nous indiquent que des fragments de la météorite Canyon Diablo ont fondu lors de l'impact qui a formé le cratère Barringer. (Credit: D. Roddy (LPI)) 11 juillet 1999 REPRISE du 17 novembre 1997 |
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L'austère surface de la Lune est couverte de gros cratères qui témoignent de l'histoire du Grand bombardement tardif il y a quelque 4 milliards d'années. Il y a aussi de gros cratères d'impacts beaucoup plus récents, comme le cratère Tycho qui n'est âgé que de 107 millions d'années. C'est peut-être difficile à imaginer, mais la Terre a subi un bombardement tout aussi intense. L'érosion et l'activité géologique ont cependant effacé en partie ou en totalité les cicatrices de ces impacts. D'autres ont été recouverts par les océans. Regardez par exemple cette image en fausses couleurs provenant de données sismiques. Il s'agit d'une structure en anneau de 40 km découverte récemment sur le plancher de la mer de Barents. Ce cratère provient d'un impact d'un astéroïde d'environ 1 km de grosseur qui se serait produit il y a environ 150 millions d'années. Nous pouvons calculer aisément l'énergie libérée par une telle collision, environ un million de mégatonnes de TNT. C'est 60 millions de fois la puissance de la bombe larguée sur Hiroshima. Cette collision a sûrement produit un immense tremblement de terre et un tsunami gigantesque. Le nom qu'on a donné à ce cratère est Mjølnir, un nom qui vient de la mythologie nordique, car Mjöllnir est le marteau de Thor. (Credit: F. Tsikalas, S.T. Gudlaugsson, J.I. Faleide, O. Eldholm (Geology Dept., Univ. Oslo)) 10 juin 1999 |