Note : toutes les miniatures sont dotées d’un lien conduisant vers la page du site de l’APOD qui contient les textes anglais et les photographies originales. Les textes sont quelquefois une adaptation des textes de l’APOD et ne sont donc pas une traduction fidèle. J’ai souvent ajouté mes propres commentaires, ou encore fait un résumé rapide. J’ai aussi modifié la plupart des hyperliens vers des pages françaises. Les photos les plus récentes
apparaissent en haut de la page.
LES
EXOPLANÈTES ET LES NAINES BRUNES
Catalogue actualisé et Les exoplanètes sur le site de l'observatoire astronomique de Paris
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Comment naissent les étoiles et les planètes ? De nouvelles données ont été
découvertes dans le système protoplanétaire
Herbig-Haro 30 par le
télescope spatial James
Webb en collaboration avec le
télescope
spatial Hubble et le réseau terrestre de
radiotélescopes ALMA. Cette image captée par Webb montre plusieurs
caractéristiques du système actif HH 30 qui comprend entre autres deux jets
de particules, ici colorés en rouge, ainsi qu’un disque de poussière sombre
en son centre, disque qui bloque la lumière de l’étoile ou des étoiles qui
s’y forment. De la poussière réfléchissant le bleu est visible dans des arcs
paraboliques au-dessus et en dessous du disque central, bien que l’origine
de la queue en bas à gauche soit actuellement inconnue. L'étude de la
formation des planètes dans HH 30 peut aider les astronomes à mieux
comprendre comment les planètes de notre propre système solaire se sont
formées, y compris notre Terre. (Image Credit: James
Webb Space Telescope, ESA, NASA & CSA, R.
Tazaki et
al.) 19 février 2025 |
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Le
système stellaire et
planétaire le plus proche du
Soleil
est le système Alpha Centauri, mais
Proxima Centauri
est en fait l’étoile la plus rapprochée de nous. Les étoiles Alpha Centauri
A et Alpha Centauri B forment une binaire,
car elles ne sont qu’à 23 unités astronomiques (distance moyenne entre la
Terre et le Soleil) l’une de l’autre. Cette distance
est légèrement supérieure à la distance entre
Uranus et le Soleil. Ce système n’est pas visible dans une grande partie
de l'hémisphère nord. Situé à une
déclinaison
d’environ −60°, ce système n’est visible dans l'hémisphère nord qu’à une
latitude de
30° et moins. Alpha Centauri A, également
désignée officiellement Rigil Kentaurus, est l'étoile la plus brillante
de la constellation du Centaure et la quatrième étoile
la plus brillante du ciel nocturne. Même si elle est deux fois plus
éloignée, Sirius est
l’étoile la plus brillante, exception faite du Soleil qui ne l’oublions pas
est une étoile. Par une coïncidence passionnante, Alpha Centauri A est le
même type d’étoile que notre Soleil, et Proxima Centauri est maintenant
connue pour posséder une exoplanète potentiellement habitable, désignée
comme
Proxima Centauri b.
(Image Credit & Copyright: Telescope
Live, Heaven's Mirror Observatory; Processing: Chris
Cantrell) |
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D'autres étoiles ont-elles des planètes
comme notre Soleil? Certainement, les preuves comprennent de légères
oscillations d'étoiles créées par la gravité des exoplanètes en orbite et de
légères diminutions de luminosité d'étoiles causées par des planètes passant
devant elles. Au total, plus de 5 500 exoplanètes ont été découvertes, dont
des milliers par les missions spatiales
Kepler et
TESS de la
NASA ainsi que plus d'une centaine par l'instrument terrestre
HARPS de l'ESO. Ce dessin est une hypothèse montrant l’apparence des
exoplanètes découvertes. Celles qui sont du même type que
Neptune occupent le centre
du dessin et elles sont colorées en bleu, parce que leur
atmosphère contient du
méthane qui
diffuse préférentiellement
le bleu. Sur les côtés de l'illustration, des planètes de type
Jupiter sont représentées,
colorées en brun et en rouge en raison de la dispersion des gaz
atmosphériques qui contiennent probablement de petites quantités de
carbone. Dispersées çà et là, on trouve de nombreuses
planètes rocheuses de type
Terre. Plus on découvre et étudie des
exoplanètes, plus notre compréhension de la fréquence de formation de
planètes comme la nôtre et de l’apparition de la vie dans l’Univers
s’améliorera. (Illustration Credit &
Copyright: Martin Vargic,
Halcyon Maps) |
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L’exoplanète
WASP-43b est de la
taille de Jupiter et elle est en
rotation
synchrone autour de son étoile. À seulement 280 années-lumière de la
Terre,
WASP-43b a une période orbitale très courte, soit 0,8 jour terrestre.
Cette période la place à environ 2 millions de kilomètres de sa petite
étoile pas très chaude, soit à moins de 1/25ème de la distance orbitale de
Mercure. Lorsqu’elle fait face à son étoile, du côté jour, les températures
approchent les 1 370 C ° (2 500 °F). Cette température torride a été mesurée
dans
les longueurs d'onde infrarouges par l'instrument MIRI à bord du
télescope spatial James Webb. L’illustration de l’exoplanète montre aussi
que les températures nocturnes restent supérieures à 540 °C (1 000 °F). Ces
températures suggèrent que de forts vents équatoriaux font circuler les gaz
atmosphériques du jour vers la nuit avant qu'ils ne puissent se refroidir
complètement. L'exoplanète WASP-43b est désormais officiellement connue sous
le nom d'Astrolábos et
son étoile mère de
type K a
été baptisée Gnomon.
Les spectres
infrarouges de Webb indiquent que de la vapeur d'eau est présente du
côté nocturne ainsi que du côté jour de la planète, fournissant des
informations sur la
couverture nuageuse sur Astrolábos. (Illustration
Credit: NASA, ESA, CSA,
Ralf Crawford (STScI) (Science: Taylor
Bell (BAERI), Joanna Barstow (The Open University), Michael Roman
(University of Leicester) |
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La
géante rouge
Epsilon Tauri est à quelque 146 ± 1 années-lumière du système solaire.
Elle est plus froide que le Soleil, mais son rayon est 13 fois plus grand et
elle est cent fois plus lumineuse. Cette étoile est membre de l’amas ouvert
des Hyades et son
nom traditionnel est Ain (œil en arabe). Ain est un des yeux du Taureau,
l’autre est Aldébaran.
Epsilon Tauri est entourée de nuages obscurs, mais on sait tout de même
qu’elle possède au moins une planète. L’exoplanète
Epsilon Tauri b
a été découverte en 2006 par des
mesures de la vitesse radiale de son étoile. C’est une planète plus
grosse que Jupiter dont la période orbitale est de 1,6 année. La planète
n’est pas visible directement, mais son étoile de magnitude 3,53 est
aisément visible à l’œil nu, à condition de ne pas être dans une ville
polluée par la lumière. (Image Credit & Copyright: Reg
Pratt) |
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Ce n’est pas ce large disque qui attire le plus
l’attention des scientifiques. Bien qu’il soit un lieu de formation de
planètes autour de l’étoile PDS 70
et que son image très nette soit assez intéressante. Ce n’est pas non plus
la planète à droite et presque à l’intérieur du
grand disque dont on
parle le plus, même si cette planète (PDS 70c)
vient de naître et qu’elle est semblable en taille et en masse à
Jupiter. C’est en
fait la tache floue qui entoure la planète
PDS 70c qui cause une agitation certaine dans la communauté
astronomique. On pense que cette tache floue est un autre disque de
poussière où de nouvelles lunes sont en formation. C’est la première fois
que l’on observe un disque de formation de lunes autour d’une exoplanète.
Cette image a été
construite à partir des données captées en 2021 par le réseau de 66
radiotélescopes
ALMA (Atacama
Large Millimeter Array) situé dans le
désert d’Atacama au nord du
Chili. Selon les données
d’ALMA, les astronomes ont déduit que ce disque exoplanétaire a un rayon
similaire à celui de l’orbite de la Terre. Il pourrait s’y former environ
trois lunes de la taille de la nôtre, des lunes pas très différentes des
quatre
satellites galiléens de
Jupiter.
(Image Credit: VLT/MUSE (ESO); M.
Benisty et
al.) |
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Où ailleurs que sur Terre pourrait-il y avoir de la
vie? La découverte d’une
exoplanète qui pourrait supporter une forme de vie est l’une des grandes
questions encore en suspens de l’humanité et elle a fait un pas en avant en
2019 lorsqu’on a découvert une quantité significative de vapeur d’eau dans
la lointaine planète K2-18B.
Cette exoplanète et son étoile
K2-18 sont à environ 124 années-lumière de nous en direction de la
constellation du
Lion. Cette
planète est nettement plus grosse et plus massive que la Terre, mais elle
orbite dans la zone
habitable de son étoile, une
naine rouge. Même si
K2-18 est moins chaud que le Soleil, il brille dans le ciel de K2-18b avec
une luminosité similaire à celle du Soleil dans le ciel de la Terre. La
découverte d’eau atmosphérique de 2019 a été déduite des données captées
par trois télescopes spatiaux : Hubble, Spitzer et Kepler. On a observé dans
le spectre de l’étoile des
lignes
d’absorption de la vapeur d’eau lorsque la
planète passait devant son étoile. Maintenant en 2023,
d’autres observations
réalisées avec le
télescope
spatial James Webb dans l’infrarouge ont révélé des preuves de
l’exitance d’autres molécules indicatrice de la vie, dont le
méthane. Ce dessin
artistique montre l’exoplanète
K2-18b à droite en orbite autour d’une lune. Ce couple est en orbite
autour de la naine rouge en bas à gauche.
(llustration Credit: Ahmad
Jabakenji (ASU Lebanon, North
Star Space Art); Data: NASA, ESA, CSA, JWST) |
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C’est la fin d’un monde. Plus précisément, on a vu
ZTF SLRN-2020, une étoile semblable au Soleil, en train de dévorer une
de ses planètes. Même si plusieurs planètes meurent éventuellement en
suivant une spirale fatale vers leur étoile, l’événement
2020 impliquant une
planète semblable à
Jupiter a été la première fois que l’on enregistrait une telle fin
tragique. L’étoile ZTF SLRN-2020 est à environ 12 000 années-lumière du
système solaire en direction de la
constellation
de l’Aigle. Dans cette animation de l’événement, on voit d’abord
l'atmosphère qui s’envole vers l’étoile. Une partie du gaz de la planète est
absorbée par l’étoile, alors que d’autres sont
expulsés vers l’espace.
Vers la fin de la vidéo, la planète est complètement engloutie par l’étoile
ce qui provoque une brève expansion de son atmosphère extérieure accompagnée
d’une hausse de sa température et de sa luminosité. Un jour, c’est la
planète
Terre qui pourrait s’enfoncer dans notre Soleil, mais rassurez-vous, ce
ne sera pas avant quelque
huit milliards d’années. (Illustrative Video
Credit: K. Miller & R.
Hurt (Caltech, IPAC)) |
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Fomalhaut est la 17e
étoile la plus brillante du ciel de la Terre. Elle est à 25 années-lumière
de nous en direction de la constellation du
Poisson austral.
Dans les années 1980, les astronomes ont découvert un excès d’émission
infrarouge en provenance de cette étoile. On a depuis, grâce à des
télescopes terrestres, la source de cette émission infrarouge. Il s’agit
d’un disque de débris poussiéreux qui entoure cette jeune étoile chaude. Ce
disque va probablement donner lieu à la formation d’un système planétaire.
Cette image captée par le
spectro-imageur
MIRI du télescope
spatial James-Webb nous révèle des détails inédits du disque de
Fomalhaut, dont un grand nuage de poussière dans le disque externe, un
indice possible de collision d’objets, un disque interne et un espace
relativement vide entre les deux. Ce sont probablement des planètes que l’on
ne peut voir qui ont créé et qui maintiennent cet espace entre les anneaux.
L’échelle en bas à gauche est en
unité
astronomique (au), la distance moyenne entre la Terre et le Soleil. À
titre de comparaison, la ceinture de Kuiper, un anneau de petits corps
glacés du système solaire se trouvant au-delà de l’orbite de Neptune, est à
une distance du Soleil deux fois moindre que ne l’est le disque externe de
Fomalhaut. (Image Credit: NASA, ESA, CSA, Processing: András
Gáspár (Univ. of Arizona), Alyssa Pagan (STScI), Science: A.
Gáspár (Univ. of Arizona) et al.) 11 mai 2023 |
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Sept planètes sont en orbite autour de l’étoile naine
ultra-froide TRAPPIST-1.
À environ 40 années-lumière du Soleil, plusieurs des planètes de Trappist-1
ont été découvertes en 2016 en utilisant le
télescope TRAPPIST (« Transiting Planets and Planetesimals Small
Telescope ») Nord situé dans sur le massif
Atlas au
Maroc. Cette découverte a
ensuite été confirmée par le
télescope
spatial Spitzer de la NASA. Les
planètes de
TRAPPIST-1 probablement toutes rocheuses et de taille similaire à la
Terre. Ce système planétaire est le
trésor le plus remarquable
de planètes de
type tellurique découvert à ce jour. Parce qu’elles sont très
rapprochées de leur étoile et que celle-ci est relativement froide, la
présence de glace et même d’eau liquide, ingrédient essentiel à la vie, est
possible à la
surface de trois d’entre elles qui sont situées dans la
zone habitable.
Comme le système est relativement près de la Terre, ces planètes constituent
des candidates de choix pour l’observation télescopiques des atmosphères de
planètes
potentiellement habitables. Sur cette illustration artistique, six des
planètes de TRAPPIST-1 apparaissent depuis le sol rocheux couvert de glace
de la plus lointaine et septième planète
TRAPPIST-1h. L’une
des planètes inférieures du système passe devant son étoile peu lumineuse
dont la taille ne dépasse que de peu celle de
Jupiter.
(Illustration Credit & Copyright: Michael
Carroll) |
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Que verriez-vous si vous étiez sur le sol de la planète
LHS 475 b? Personne ne
le sait avec certitude, mais cette image est une hypothèse intéressante
réalisée par un appareil terrestre d’intelligence
artificielle (IA).
L’existence de cette exoplanète a d’abord été indiquée par les données
prises par le satellite «
Transiting Exoplanet Survey Satellite » (TESS)
en orbite autour de la Terre et elle a été
confirmée et scrutée davantage cette année par le
télescope spatial
James Webb en orbite près de la
Terre autour du Soleil. On sait maintenant avec certitude que la masse
de cette exoplanète est semblable à celle de la
Terre et
qu’elle est en orbite très rapprochée autour d’une
naine rouge située à
environ 40 années-lumière du système solaire. La déduction réalisée par l’IA
est un paysage rassemblement accidenté parcouru par des rivières de lave en
fusion et la naine rouge qui s’élève dans le ciel. Les données captées par
le télescope Webb ne nous permettent cependant pas de savoir si
LHS 475 b est dotée d’une atmosphère. L’un des
objectifs scientifiques du télescope est d’approfondir nos connaissances
sur les exoplanètes découvertes afin d’avoir une idée de leur potentiel
d’abriter des formes de vie. (Illustration
Credit: DeepAI's Fantasy World Generator) |
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On connait maintenant l’existence de plus de 4000
planètes en dehors du système solaire, objets que l’on désigne comme étant
des
exoplanètes. Ce jalon a été franchi le mois dernier, comme l’indiquent
les archives des
exoplanètes de la NASA. Cette
vidéo met en vedette, en son et en lumière, ces
exoplanètes en
commençant par la première qui a été découverte en 1992 (c’est
plutôt en 1989). La
vidéo commence par
nous montrer le ciel de la Terre en entier avec le
bandeau central de
notre
Voie lactée qui prend la forme d’un U géant sur cette carte compressée.
Les exoplanètes
détectées par de petits changements de la
longueur d'onde de la
lumière émise par leur étoile (changement qui est produit par une
variation de la
vitesse radiale de l’étoile) apparaissent en rose, alors que celles que
l’on a détectées par une légère baisse de la luminosité de leur étoile (méthode
de transit) apparaissent en violet. De plus, celles que l’on a détectées
directement nous sont présentées en orange, alors que celles détectées par
le grossissement
gravitationnel de leur étoile (effet
de microlentille) sont en verts. Plus la planète se déplace rapidement
autour de son étoile, plus la fréquence de la
note associée est
élevée. Le
satellite Kepler, qui est
maintenant à
la retraite, a découvert environ la
moitié de ces 4000 exoplanètes dans une seule région du ciel. La
mission TESS devrait
en découvrir encore plus en scrutant tout le ciel à la recherche de planètes
autour de 200 000 étoiles rapprochées les plus brillantes, en incluant une
recherche de celles qui peuvent supporter la vie. La recherche d’exoplanètes
nous révèlera peut-être à mieux évaluer la
probabilité de l’existence de la vie ailleurs dans l’Univers, mais elle
nous aidera aussi à comprendre comment la
Terre et notre
système solaire se sont formés. (Video Credit: SYSTEM
Sounds (M. Russo, A.
Santaguida); Data: NASA
Exoplanet Archive) |
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Pouvez-vous créer un système planétaire qui dure 1000
ans ? Ce jeu nommé « Super Planet Crash » vous permet d’essayer. En cliquant
n’importe où entre l’étoile centrale, vous pouvez créer jusqu’à dix
planètes. Le menu du type de planètes en ordre croissant de masse est à
droite : terre, super terre, géante de glace, planète géante, naine brune et
même étoiles naines. Chaque planète est attirée gravitationnellement non
seulement par l’étoile centrale semblable au Soleil, mais aussi par d’autres
planètes. Des points sont attribués avec un boni pour des systèmes de plus
de plus en plus encombrés et
habitables. La partie se termine au bout de 1000 ans ou lorsqu’une
planète est expulsée par la gravité. Plusieurs systèmes exoplanétaires ont
été découverts ces dernières années et ce jeu démontre pourquoi certains
sont stables. Comme vous pouvez vous en douter après avoir joué à « Super
Planet Crash » à quelques reprises, il se pourrait bien que notre système
solaire ait perdu des planètes lors de sa formation.
(Game Credit & License: Stefano
Meschiari (U. Texas at Austin) & the SAVE/Point Team) |
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Il
n’y a que 50 années-lumière qui nous séparent de
51 Pegasi. La position
de cette étoile est indiquée sur cette photographie prise par une nuit
brumeuse. Elle est accompagnée de plusieurs autres étoiles dans le ciel
au-dessus du dôme de
l’observatoire de Haute-Provence situé dans les
Alpes
françaises. Il y a 26 ans,
en octobre 1995, les astronomes
Michel Mayor et
Didier Queloz ont
annoncé une découverte majeure faite à cet observatoire. À l’aide d’un
spectrographe précis, ils ont détecté une planète en orbite autour de
51 Peg. C’était la première exoplanète connue en orbite autour d’une étoile
semblable au Soleil. Mayor et Queloz ont utilisé un spectrographe pour
mesurer les variations de la
vitesse radiale de l’étoile et ils ont constaté une légère oscillation
de celle-ci provenant de la force gravitationnelle de la planète en orbite.
Cette planète est maintenant connue sous la désignation
51 Pegasi b .
Sa masse est au moins égale à la moitié de celle de Jupiter et sa période
orbitale est étonnamment courte, seulement 4,2 jours. Avec une telle
période, on peut calculer qu’elle est plus près de son étoile que ne l’est
Mercure du Soleil. Cette découverte a rapidement été confirmée. Mayor et
Queloz ont d’ailleurs reçu
en 2019 le
prix Nobel de physique pour cette découverte. 51 Pegasi b est maintenant
reconnu le prototype d’une classe
d’exoplanètes connue sous le nom de
Jupiter chaud. En
2015,
l’Union internationale astronomique a nommé officiellement cette
exoplanète
Dimidium, mot latin pour moitié. Depuis cette découverte, on a
trouvé plus de 6000
exoplanètes.
(Image Credit
& Copyright: Josselin
Desmars) |
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Le
système d’étoiles triples
GW Orionis semble
démontrer que des planètes peuvent se former et orbiter dans de
multiples plans, contrairement aux planètes et aux lunes du
système solaire qui sont confinées
presque dans le même
plan, celui de
l’écliptique. Ce système renferme trois étoiles de la
préséquence principale, c'est-à-dire qu’elles sont (sur le point de
fusionner l’hydrogène comme le Soleil. Le système contient aussi un disque
déformé et des anneaux intérieurs inclinés constitués de gaz et de grains de
poussière. Cette animation du système de
GW Ori est basée
sur les observations réalisées en lumière visible à l’Observatoire
européen austral (ESO)
par le Très
Grand Télescope (VLT)
et sur celles captées en onde radio par le
grand réseau d'antennes millimétrique/submillimétrique de l'Atacama (ALMA)
au Chili. La première
partie de la vidéo
montre l’ensemble du système stellaire depuis une orbite lointaine, alors
que la deuxième partie vous transporte à l’intérieur des anneaux inclinés
d’où vous pouvez admirer la
danse orbitale des
trois étoiles centrales. Des
simulations numériques de systèmes multiples, comme celui de GW Ori,
indiquent pourraient déformer et
briser des disques pour former des systèmes planétaires dans des plans
multiples non alignés contenant des
exoplanètes.
(Animation
Illustration Credit: ESO, U. Exeter, S.
Kraus et
al., L. Calçada) |
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D’autres étoiles semblables au Soleil ont-elles des planètes? Plusieurs
étoiles ont effectivement des planètes comme nous l’ont révélé de nombreuses
preuves provenant surtout
de légères variations de l’éclat des étoiles créées par une planète
passant devant elles.
Récemment et pour la première fois cependant, une paire de
planètes a été
photographiée directement autour d’une étoile semblable au Soleil. Ces
exoplanètes sont en
orbite autour de l’étoile
TYC 8998-760-1.
Sur cette image
captée dans l’infrarouge,
deux flèches indiquent leur position. Cette étoile est énormément plus jeune
que le Soleil, seulement 17 millions d’années alors que
notre étoile est âgée d’environ cinq milliards d’années. De plus, ces
deux planètes sont plus massives et elles sont plus loin
de leur étoile que
Jupiter et Saturne. Ces exoplanètes
ont
été trouvées par le
Very Large
Telescope (VLT) de l’ESO
au Chili grâce à leur
lueur infrarouge après avoir
bloqué artificiellement la lumière de leur étoile mère. Avec
l’amélioration constante des
télescopes et
des technologies pendant la prochaine décennie, on espère
pouvoir imager directement des
planètes semblables
à notre Terre.
(Image Credit: ESO, A.
Bohn et
al.) |
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Est-ce que d’autres étoiles ont des systèmes planétaires comme celui du
Soleil ? Sans doute, puisqu’on en connait déjà un :
Kepler 90. Les données recueillies par le
satellite Kepler en
orbite
héliocentrique ont permis à la NASA de découvrir une
huitième
planète autour de
Kepler 90, donnant à cette étoile le même nombre de planètes connues que
celui du système solaire. Comme le Soleil, Kepler 90 est une étoile de
type G. De plus
cette étoile possède des
planètes telluriques comparables à la
Terre et de grosses planètes comparables en taille à
Jupiter et
Saturne. Mais, il y
tout de même quelques différences avec notre système planétaire. Toutes les
planètes de Kepler 90
sont en orbite rapprochée, plus près de leur étoile que la Terre du Soleil,
ce qui les rend sans doute trop chaude pour abriter la vie. Il est cependant
possible que d’autres observations sur de plus longues périodes nous
permettent de découvrir des
planètes plus éloignées de l’étoile et donc plus froides.
Kepler 90 est à
environ 2500 années-lumière du Soleil en direction de la
constellation
du Dragon. Avec une
magnitude apparente
de 14, il faut un télescope de taille moyenne pour pouvoir l’observer. La
mission TESS de découverte
d’exoplanètes a commencé en 2018. D’autres
missions de découverte
d’exoplanètes
sont prévues dans la prochaine décennie : JWST, WFIRST, et PLATO.
(Illustration Credit: NASA Ames,
Wendy Stenzel) |
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Ce
jupiter chaud est
condamné. Les jupiters chauds sont des
géantes
gazeuses comme
Jupiter
dont l’orbite est plus rapprochée de leur étoile que ne l’est celle de
Mercure
du Soleil.
Certains jupiters
chauds sont cependant extrêmes.
L’exoplanète
NGCS-10b,
artistiquement illustrée ici, est la géante gazeuse la plus rapprochée
de son étoile et aussi celle qui se déplace le plus rapidement. Sa période
orbitale est de seulement 18 heures.
NGTS-10b est un peu plus grosse que
Jupiter, elle est
distante de la surface de son étoile à moins de deux fois le diamètre de
celle-ci. Une telle proximité engendre des
forces de marée
sur une planète qui devrait la
faire tomber en spirale vers son étoile et la déchiqueter entièrement.
NGCTS-10b a été découverte par des astronomes de
l’université
de Warwick, de
Conventry
en Angleterre. Sa
désignation provient du programme «ESO’s
Next Generation Transit
Survey» qui a détecté cette planète condamnée lorsqu’elle a passé devant
son étoile bloquant ainsi une infime partie de la lumière nous parvenant. On
sait que NGTS-10b va
disparaitre, mais on ignore quand.
(Illustration Credit: ESA, C.
Carreau; Text: Alex R. Howe (NASA/USRA, Science
Meets Fiction Blog)) |
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En
astrobiologie, la
zone Boucle
d’or est la zone
habitable autour d’une étoile où la température n’est ni trop chaude ni
trop froide pour que l’eau existe à l’état liquide sur les planètes qui s’y
trouvent. Cette
intrigante infographie compare les tailles relatives de ces zones pour
les étoiles de type
G comme le Soleil avec les étoiles naines orangées de type K et les étoiles
naines rouges de type M, ces deux derniers types appartenant à des étoiles
plus froides et moins lumineuses que le Soleil. Les étoiles de type M ont
des zones habitables rapprochées et restreintes, mais elles vivent très
longtemps, environ 100 milliards d’années, et elles sont très abondantes,
constituant environ 73 % des étoiles de la
Voie
lactée. Cependant, les champs magnétiques de ces étoiles sont très
actifs et ils peuvent produire trop de rayonnement nocif à la vie. On estime
que l’intensité des rayons X produits par ces étoiles est 400 fois plus
élevée que celui émis par Soleil. Les étoiles semblables au Soleil ont de
larges zones habitables et sont relativement calmes, mais elles ne
constituent que 6 % des étoiles de notre galaxie et elles vivent moins
longtemps. Si l’on cherche des planètes habitables, les étoiles naines K
devraient
être la
cible à privilégier. Elles ne
sont pas très rares
et elles ont une durée de vie de 40 milliards d’années, soit environ
4 fois plus
que le Soleil. Avec une zone habitable relativement large, la quantité
de rayonnement nocif qui s’y trouve est plutôt modeste.
Ces étoiles Boucle d’or
représentent environ 13 % des étoiles de la Voie lactée.
(Infographic Credit: NASA ESA,
Z. Levy (STScI)) |
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Où la vie pourrait-elle exister ailleurs que sur Terre? Nous n’avons toujours pas de réponses à cette importante question, mais la chasse aux exoplanètes a récemment permis de faire un pas en avant dans la recherche de la vie extraterrestre. En effet, on a découvert une quantité significative de vapeur d’eau dans l'atmosphère de l’exoplanète distante K2-18b. Cette planète et son étoile K2-18 sont à environ 124 années-lumière du Soleil en direction de la constellation du Lion. Cette exoplanète est nettement plus grosse et plus massive que notre Terre, mais elle se situe aussi dans la zone habitable de son étoile. Même si K2-18 est plus rouge et donc moins chaud que notre Soleil, K2-18b est environ sept fois plus rapproché de son étoile et on a ainsi estimé que l’éclairement de son atmosphère est égal à environ 94 % de celui de la Terre. Cette découverte a été faite en étudiant les données captées par trois télescopes spatiaux, Hubble, Spitzer et Kepler afin de mesurer l’absorption des couleurs émises par la vapeur d’eau lorsque l’exoplanète transite devant son étoile. Cette illustration artistique place l’exoplanète à droite et l’étoile naine rouge K1-18 à gauche, ainsi qu’une planète sœur (K2-18c) dont l’existence reste à confirmer. (Illustration Credit: ESA, NASA, Hubble; Artist: M. Kornmesser) 17 septembre 2019 |
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Pourquoi y a-t-il un grand anneau de glace autour de Fomalhaut? Cette intéressante étoile, très visible dans le ciel nocturne, est à quelque 25 années-lumière du Soleil. Elle est connue pour posséder une exoplanète assez célèbre, Fomalhaut b aussi appelée Dagon, ainsi que plusieurs disques intérieurs de poussière. Mais ce qui est peut-être un peu plus intrigant est la présence d'un anneau extérieur découvert il y a environ 20 ans. Cet anneau présente des limites exceptionnellement bien définies. Cette image publiée récemment provenant des données d'ALMA (Atacama Large Millimeter Array) montre en rose cette bague extérieure, avec des détails complets et sans précédent, superposée à une image optique (en bleu) provenant du télescope spatial Hubble. La théorie la plus acceptée propose que l'origine de l'anneau provienne de nombreuses collisions violentes entre des comètes glacées et des planétésimaux, les éléments constitutifs des planètes. Les limites bien définies de l'anneau seraient le résultat de la gravité de planètes que l'on n'a pas encore découvertes. Si cette théorie est correcte, toutes les planètes inférieures du système de Fomalhaut seraient probablement sujettes à un bombardement incessant de gros météores et de comètes, un épisode qu'a connu notre système planétaire il y a quatre milliards d'années, un évènement connu sous le nom de grand bombardement tardif. (Image Credit: ALMA (ESO/NAOJ/NRAO), M. MacGregor; NASA/ESA Hubble, P. Kalas; B. Saxton (NRAO/AUI/NSF)) |
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Si vous étiez à la surface de l'exoplanète TRAPPIST-1f récemment découverte et dont la taille est semblable à celle de la Terre, que verriez-vous? Personne ne le sait vraiment, mais ce tableau artistique représente une hypothèse vraisemblable basée sur les données d'observation du télescope de la NASA Spitzer qui est en orbite autour du Soleil. En plus des trois exoplanètes de taille semblable à celle de la Terre découverte en 2015 avec des télescopes basés sur notre sol, quatre autres exoplanètes, dont TRAPPIST-1f, ont été ajoutées à la liste de ces exoplanètes de ce système planétaire. Depuis le sol de TRAPPIST-1f près de la ligne séparant le jour de la nuit (le terminateur), vous pourriez peut-être voir un océan liquide parsemé de bloc de glace, des rochers sur la terre ferme et un ciel parcouru de nuages. Au-delà des nuages, la naine ultra-froide de TRAPPIST-1f vous apparaitrait plus rouge que notre Soleil, mais beaucoup plus grosse en raison de l'orbite rapprochée de cette planète. Avec sept planètes connues de taille semblable à celle de la Terre, dont plusieurs passent à proximité les unes des autres, ce système de planètes est non seulement un endroit qui serait propice au développement de la vie, mais aussi une région où des civilisations technologiques pourraient s'être établies sur plusieurs astres. Cependant, des recherches préliminaires n'ont découvert aucun signe de télécommunication entre ces mondes. (Illustration Credit: NASA, JPL-Caltech, Spitzer Team, T. Pyle (IPAC)) |
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Au moins sept planètes sont en orbite autour de la naine ultra-froide TRAPPIST-1, une étoile qui est à environ 40 années-lumière du Soleil. En mai 2016, des astronomes qui utilisaient le télescope TRAPPIST (TRAnsiting Planets and Planetesimals Small Telescope) avaient annoncé la découverte de trois planètes en orbite autour de l’étoile. Des confirmations additionnelles et des découvertes faites à l’aide du télescope spatial Spitzer confirmées par des observations de télescopes terrestres de l’ESO ont augmenté le nombre de planètes à sept. Il est fort probable que toutes les planètes de TRAPPIST-1 soient de type tellurique comme la Terre. De plus, leur taille est similaire à celle de notre planète. Il s’agit donc du plus grand trésor de planètes telluriques découvert autour d’une seule étoile. De plus, parce qu’elles sont en orbite très rapprochée de leur petite étoile froide, il pourrait aussi y avoir des endroits à leur surface où la température permet l’existence d’eau liquide, un élément essentiel à la vie. Leur proximité alléchante avec la Terre fait de celles-ci des candidates de premier choix pour les observations futures des atmosphères de planète potentiellement habitables. Cette image est une illustration artistique de ce que l’on pourra peut-être voir depuis la Terre avec un puissant télescope. La taille et la distance des planètes sont basées sur les observations du télescope Spitzer. Les deux planètes internes du système passent devant leur étoile dont la taille s’apparente à celle de Jupiter. (Illustration Credit: NASA, JPL-Caltech, Spitzer Space Telescope, Robert Hurt (Spitzer, Caltech)) |
La vie existe-t-elle en dehors du système solaire? Pour aider à répondre à cette question, la NASA a créé le programme NExSS (Nexus for Exoplanet System Science) pour mieux localiser et étudier des systèmes stellaires distants qui présentent des possibilités d’abriter des créatures vivantes. Cette vidéo en accéléré provient des nouvelles observations du programme NExSS des exoplanètes découvertes entre 2008 et 2010 autour de l’étoile HR 8799. Les images de cette vidéo ont été prises sur une période de plus de sept années à l’observatoire Keck d’Hawaii. Les quatre points blancs sont des exoplanètes en orbite autour de l’étoile dont l’image a intentionnellement été effacée. HR 8799 est légèrement plus grosse que le Soleil et ses quatre planètes ont des masses qui seraient entre 5 et 13 fois celle de Jupiter. Le système stellaire HR 8799 est à environ 130 années-lumière en direction de la constellation de Pégase. Désormais, les recherches se poursuivront pour savoir si d’autres planètes ou même des lunes dans le système d’HR 8799 pourraient abriter des formes de vie. (Video Credit & CC BY License: J. Wang (UC Berkeley) & C. Marois (Herzberg Astrophysics), NExSS (NASA), Keck Obs.) |
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Une planète semblable à la Terre est en orbite autour de l'étoile la plus rapprochée du Soleil. Cette extraordinaire nouvelle, publiée hier, nous apprend que de récentes observations ont non seulement confirmé l'existence de cette exoplanète, mais aussi qu'elle se balade dans la zone habitable de son étoile, zone qui permet la présence d'eau liquide à sa surface, un ingrédient essentiel à la vie sur Terre. On ne sait cependant pas s'il existe une forme quelconque de vie sur cette planète nommée Proxima b. Proxima Centauri, l'étoile de cette planète, est plus froide et plus rouge que notre Soleil, mais l'une des deux étoiles du système d'Alpha Centauri est très semblable à notre étoile. Cette image montre la position de Proxima Centauri dans le ciel de l'hémisphère sud à l'arrière du télescope qui a servi à la découverte de l'exoplanète, le télescope de 3,6 mètres de l'ESO à La Silla au Chili. Il est assez étonnant de constater que cette exoplanète est vraiment très rapprochée de son étoile, si rapprochée en fait qu'elle en fait le tour en seulement 11 jours. Cette exoplanète a été découverte dans le cadre du programme «Pale Red Dot» de l'ESO. Même si c'est fort peu probable, la présence d'une civilisation technologique sur Proxima b qui n'est qu'à 4,25 années-lumière de la Terre pourrait permettre des communications bilatérales. (Image Credit & License: Y. Beletsky (LCO), ESO, Pale Red Dot Team) |
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La meilleure image à ce jour, dans le domaine de l'infrarouge, a mis au jour une multitude d'étoiles de faible masse et peut-être aussi des planètes errantes dans la nébuleuse d'Orion. Nous connaissons assez bien cette pittoresque nébuleuse grâce à de multiples images en lumière visible qui nous montrent ses nombreuses étoiles brillantes et ses nuages de gaz luminescent. Elle figure dans le catalogue de Charles Messier sous le numéro 42. La nébuleuse d'Orion est à quelque 1300 années-lumière de la Terre et c'est la région de formation d'étoiles la plus rapprochée de la Terre. La poussière omniprésente de M42 bloque très efficacement la lumière visible émise par les étoiles. Mais, le rayonnement infrarouge traverse plus aisément cette poussière. On peut donc voir à travers la poussière comme l'a fait récemment l'instrument sophistiqué HAWK-1 installé sur l'un des télescopes VLT (Very Large Telescope) de l'Observatoire du Cerro Paranal (ESO) juché sur le cerro Paranal, une haute montagne du Chili. Les versions en haute résolution de cette somptueuse image montrent de nombreux points lumineux, dont beaucoup sont surement des naines brunes, mais aussi pour certains des planètes errantes, résultat assez étonnant. La compréhension de la formation de ces objets libres de masse planétaire est importante pour mieux établir la théorie de la formation des étoiles, ainsi que pour mieux cerner les processus physiques des premières années du système solaire. (Image Credit: ESO, VLT, HAWK-I, H. Drass et al.) |
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Trois nouvelles exoplanètes ont été découvertes autour de la très froide étoile TRAPPIST-1, à quelque 40 années-lumière de nous. Leurs transits ont d'abord été détectés par le télescope robotique belge TRAPPIST (TRAnsiting Planets and Planetesimals Small Telescope) installé à l'observatoire de La Silla de l'ESO au Chili. La taille de toutes ces nouvelles planètes est semblable à celle de la Terre. Comme leur orbite est assez près de leur petite étoile, il se pourrait que la température à la surface de certaines régions permette la présence d'eau liquide, un ingrédient essentiel à l'apparition de la vie. Comme elles sont relativement rapprochées de la Terre, elles constituent des cibles prioritaires pour les études télescopiques futures de leur atmosphère. Ce dessin artistique illustre le paysage hypothétique du système vu de la planète la plus éloignée. La planète la plus rapprochée effectue ici un transit devant sont étoile dont la taille n'est guère supérieure à celle de Jupiter, comme le fera Mercure lundi prochain. (Illustration Credit: ESO / M. Kornmesser) |
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Pourquoi voudrions-nous visiter la superterre 55 Cancri e? Sa température extrêmement élevée et ses coulées de lave incessantes peuvent dissuader quiconque voudrait s'y aventurer. L'exoplanète 55 Cancri e a été découverte en 2004. Son diamètre est le double de celui de la Terre, sa masse est dix fois plus grande et son étoile semblable au Soleil est à environ 40 années-lumière de nous. L'orbite de 55 Cancri e est plus rapprochée de son étoile que celle de Mercure. Elle est si rapprochée que la force de marée de son étoile a engendré un verrouillage gravitationnel. 55 Cancri e est donc en rotation synchrone, ce qui signifie qu'elle présente toujours le même face à son étoile, comme la Lune avec la Terre. Les astronomes ont récemment réussi à mesurer les variations de température de cette exoplanète en utilisant des observations recueillies dans l'infrarouge par le télescope spatial Spitzer. En s'inspirant des conclusions des scientifiques, un artiste a créé cette vidéo illustrant la superterre sur son orbite. On y voit l'hémisphère toujours dans la lumière de l'étoile et l'autre qui est plongé continuellement dans l'obscurité. Les taches rouges représentent les coulées de lave qui doivent exister en permanence sur la face éclairée de la planète. La détermination récente de la masse volumique de 55 Cancri e a permis de déterminer qu'elle est surtout composée de carbone et non d'oxygène comme les planètes telluriques du système solaire. Ainsi, voici une bonne raison de s'y rendre : étant donné sa masse élevée, l'immense pression interne qui règne dans son cœur y a peut-être engendré la naissance d'un gigantesque diamant. (Illustration Credit: NASA, JPL-Caltech, Spitzer Space Telescope) |
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Si les voyages interstellaires étaient possibles, comment aimeriez-vous passer des vacances relaxantes sur Kepler-16b, une exoplanète d'un système binaire d'étoiles? Kepler-16b est d'ailleurs la première exoplanète circumbinaire découverte. Elle est en orbite très allongée d'une période de 229 jours autour d'une paire d'étoiles froides et de faibles masses qui sont à quelque 200 années-lumière de nous. Ces étoiles s'éclipsent mutuellement dans leur orbite causant ainsi une chute de leur éclat (fiche 2). Mais, on a détecté l'exoplanète Kepler-l6b en mesurant la très légère diminution d'éclat produite lors de ses transits. Comme la planète Tatooine de l'univers de science-fiction Star Wars, deux soleils peuvent éclairer le sol de Kepler-16b simultanément. Si on se trouvait sur cette exoplanète, on pourrait aussi admirer deux levers et deux couchers de soleil. Mais, contrairement à Tatooine, Kepler-16b n'est sans doute pas une planète avec un immense désert. On pense en effet que c'est une exoplanète froide et inhabitable dont la masse est à peu près égale à celle de Saturne. Comme les planètes joviennes du système solaire, elle serait enveloppée d'une épaisse couche gazeuse. Si nous trouvons le moyen de se déplacer très rapidement, nos descendants devront donc choisir une autre destination pour leurs vacances dans la Voie lactée. (Poster Illustration Credit: NASA, JPL, Exoplanet Travel Bureau) 20 février 2016 |
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Y a-t-il des planètes en orbite autour de Proxima Centauri, l'étoile la plus rapprochée du Soleil? Personne ne pourrait l'affirmer avec certitude, mais nous pouvons maintenant suivre l'évolution presque en temps réel d'une nouvelle chasse aux planètes de cette étoile. Proxima Centauri est l'étoile la plus rapprochée du système stellaire d'Alpha Centauri. La lumière émise par Proxima ne met que 4,24 années à nous parvenir. Cette petite étoile rouge, au centre de cette image captée par le télescope spatial Hubble, est si pâle qu'elle ne fût découverte qu'en 1915 par l'astronome Robert T.A Innes. Évidemment, il faut utiliser un bon télescope pour l'observer, car sa magnitude apparente est de 11. Le X de cette image provient de la diffraction produite par le miroir secondaire du télescope, diffraction qui affecte peu les autres étoiles lointaines de la Voie lactée en arrière-plan. L'étoile la plus lumineuse du système d'Alpha Centauri est très semblable à notre Soleil. Elle est connue depuis la nuit des temps, car c'est la troisième étoile la plus brillante du ciel. Le système d'Alpha Centauri est surtout visible depuis l'hémisphère sud de notre planète. Commencé la semaine dernière à l'observatoire de l'ESO (European Southern Observatory), le projet «Pale Red Dot» consiste à guetter minutieusement les moindres changements de luminosité de Proxima Centauri, changements qui pourraient indiquer qu'une planète possiblement comme la Terre passe devant elle. On pourrait assez facilement communiquer avec une civilisation technologique vivant sur une telle planète en raison de sa proximité, mais l'existence d'une telle civilisation est fort peu probable. (Image Credit: ESA/Hubble & NASA) 18 janvier 2016 |
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À ce jour, le chasseur d'exoplanètes Kepler a découvert 1705 planètes en orbite autour de 685 étoiles. En représentant tous ces systèmes planétaires à la même échelle et en montrant les orbites de leurs planètes, on obtient le planétaire Kepler IV. Cependant, pour rendre les planètes visibles, elles ne sont pas représentées à l'échelle. Dans cette animation hypnotique, les orbites des planètes du système solaire, dessinées en pointillés, sont à l'échelle. Bien entendu, le satellite Kepler n'a pas photographié ces systèmes planétaires. On utilise plutôt la méthode des transits pour détecter les exoplanètes. On mesure la faible diminution de luminosité de l'étoile lorsqu'une de ses planètes traverse sa surface. Dans cette animation en temps compressé, tous les systèmes planétaires sont disposés pour que l'observateur (le satellite Kepler en orbite autour du Soleil sur l'orbite de la Terre) soit placé à trois heures. Les mouvements de derviches tourneurs observés sur la vidéo montrent le contraste entre les systèmes exoplanétaires découverts et le nôtre. Vous aimeriez faire un voyage interstellaire? Oubliez ça! À la vitesse de 61 000 km/h à laquelle se déplace la sonde Voyager 1, il faudrait 74 000 années pour atteindre Proxima du Centaure, l'étoile la plus rapprochée du Soleil (fiche 1). Et si c'était possible, vérifiez d'abord la température de surface de votre exoplanète à l'aide de l'échelle à gauche. Plusieurs exoplanètes sont en orbite rapprochée et elles sont donc bien trop chaudes pour les humains. (Video Credit & Copyright: Ethan Kruse (University of Washington)) 5 décembre 2015 |
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Pouvez-vous créer un système planétaire qui sera stable pour au moins 500 années? Ce jeu, le «Super Planet Crash», vous permet d'essayer cet amusant défi. Pour créer jusqu'à 10 planètes, il suffit de cliquer dans le jeu près de l'étoile centrale. On peut choisir le type de corps céleste dans la colonne de gauche selon leur masse : des planètes de type terrestre, des super-Terres, des géantes glacées, des géantes gazeuses, des naines brunes et des étoiles naines. Chaque planète est attirée par la gravité de l'étoile centrale, mais aussi par la gravité des autres planètes. Les points s'accumulent selon vos choix. Le jeu s'arrête si une collision planétaire se produit ou encore si une planète s'éloigne à plus de 2 UA de l'étoile centrale ou si vous atteignez la limite de 500 années. Au cours des dernières années, plusieurs systèmes planétaires ont été découverts et ce jeu permet de comprendre la stabilité ou l'instabilité des systèmes. Essayez d'imiter notre système solaire avec ce jeu et vous vous rendrez compte que nous avons peut-être perdu quelques planètes lors de sa formation. D'ailleurs, on est convaincu que la Lune vient d'une collision entre la Terre et une planète de la taille de Mars que l'on a nommée Théia. (Game Credit & BY-NC-ND CC License: Stefano Meschiari (U. Texas at Austin)& the SAVE/Point Team) 12 janvier 2015 |
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Quelle est l'apparence des autres systèmes stellaires? Pour s'en faire une idée, les astronomes réalisent des observations approfondies d'étoiles rapprochées dans le domaine de l'infrarouge. Les radiations infrarouges sont en effet émises par la poussière et ces observations permettent donc de voir le disque poussiéreux qui entoure une étoile, disque dans lequel des planètes pourraient se former. Les observations obtenues par les télescopes spatiaux Spitzer de la NASA et Herschel de l'ESA ont révélé la présence de deux disques de poussière autour de l'étoile HD 95086 : un disque chaud près de l'étoile et un plus froid plus loin. Ce dessin artistique montre l'apparence possible du système planétaire de HD 95086 par l'ajout de planètes joviennes munies d'anneaux semblables à ceux de Saturne. La formation de ces planètes par accrétion gravitationnelle de la poussière pourrait rendre compte de la trouée entre les deux disques. HD 95086 est une étoile bleue 60 % plus massive que le Soleil et qui est à environ 300 années-lumière de nous dans la constellation de la Carène. Cette étoile est visible avec des jumelles. L'étude du système de HD 95086 pourrait aider les astronomes à mieux comprendre la formation et l'évolution de notre système solaire et la formation même de la Terre. (Illustration Credit: Spitzer Space Telescope, JPL, NASA) 17 novembre 2014 |
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Comment peut-on expliquer la présence des lacunes dans ce disque protoplanétaire gigantesque de diamètre égal à 1500 minutes-lumière? La réponse proposée est vraiment intéressante : des planètes. Mais, cette réponse soulève un mystère. Comment des planètes assez massives pour créer de telles lacunes ont-elles pu se former aussi rapidement, puisque l'étoile du système HL Tauri n'est âgée que d'environ un million d'années? L'image sur laquelle les lacunes ont été découvertes provient du nouveau réseau de radiotélescopes ALMA (Atacama Large Millimeter Array) installé dans le désert chilien d'Atacama. La résolution de l'image produite par ALMA de ce disque protoplanétaire est sans précédent, on peut y distinguer des détails aussi petits que 40 minutes-lumière. Les ondes radio captées par ALMA permettent de voir au travers du brouillard de gaz et de poussière. L'étoile HL Tauri est de type T-Tauri et elle est à environ 450 années-lumière de nous. L'étude de ce système permettra sans doute de mieux connaître la formation et l'évolution du système solaire. (Image Credit: ALMA (ESO/NAOJ/NRAO), NSF) 10 novembre 2014 |
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Pour les astrobiologistes, ces quatre lunes illustrées sur cette image à l'échelle sont probablement les plus intéressantes du système solaire. Les missions d'explorations spatiales ont en effet révélé que des lunes pouvaient aussi avoir un environnement favorable au développement de la vie. Galileo, la mission d'exploration de Jupiter, a permis de découvrir un océan global sous la surface d'Europe et des indices de la présence d'une mer intérieure sur Ganymède. Dans le monde de Saturne, c'est la sonde Cassini qui a découvert des cryovolcans sur Encelade, indication de la présence d'eau sous sa croûte glacée. C'est aussi grâce à cette mission que l'on a découvert des lacs d'hydrocarbure liquide à la surface de Titan. Des recherches récentes suggèrent aussi que des lunes de taille importante en orbite d'exoplanètes situées dans la zone habitable pourraient fort bien être très nombreuses. Ces lunes pourraient bien être le type le plus répandu de monde habitable dans l'Univers. (Image Credit: Research and compilation - René Heller (McMaster Univ.) et al. Panels - NASA/JPL/Space Science Institute - Copyright: Ted Stryk) 19 septembre 2014 |
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Cette planète qui n'est qu'à 16 années-lumière de nous pourrait-elle abriter la vie? Récemment découverte, l'exoplanète Gliese 832c est sur une orbite rapprochée d'une étoile moins brillante que le Soleil. L'énergie que Gliese 832c reçoit de son étoile est alors à peu près la même que celle reçue par la Terre. Comme beaucoup d'exoplanètes, Gliese 832c a été découverte en mesurant l'infime oscillation qu'elle produit sur son étoile et on ne connait pas encore précisément sa masse, sa taille. De plus, on ne sait pas si elle est dotée d'une atmosphère. Cette image de Gliese 832c est évidemment une illustration artistique. Si Gliese 832c possède une atmosphère semblable à celle de la Terre, elle pourrait être une super Terre connaissant de fortes variations saisonnières, mais peut-être capable d'abriter la vie. Mais, si son atmosphère est aussi dense et épaisse que celle de Vénus, elle serait alors une super Vénus sans doute sans aucune forme de vie à sa surface. Le système planétaire de l'étoile Gliese 832 est le candidat le plus rapproché qui pourrait abriter une forme de vie. Il fera donc l'objet d'études plus approfondies et , ne sait-on jamais, d'une communication à la recherche d'une civilisation intelligente. (Image Credit & Copyright: The Planetary Habitability Laboratory @ UPR Arecibo; Discovery: Robert A. Wittenmyer (UNSW Australia) et al.) 9 juillet 2014 |
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La première exoplanète de taille comparable à celle de la Terre et découverte dans la zone habitable de son étoile est Kepler-186f. Elle a été découverte en fouillant dans les données du plus prolifique chasseur d'exoplanètes, le télescope spatial Kepler. Kepler-186f est en orbite autour d'une étoile naine et froide de classe M dont la masse est égale à la moitié de celle du Soleil. Cette étoile est à quelque 500 années-lumière de nous en direction de la constellation du Cygne. Les naines de classe M représentent environ 70% des étoiles de la Voie lactée, elles sont donc fort communes. Une planète est dans la zone habitable de son étoile, si de l'eau liquide peut couler à sa surface. Kepler-186f est à environ 53 Mkm de son étoile, soit la distance entre Mercure et le Soleil, mais en raison de la température peu élevée d'une étoile de classe M, cette exoplanète est dans la zone habitable. La période de révolution de Kepler-186f est de 130 jours. On a identifié quatre autres planètes dans ce système stellaire. Elles sont toutes légèrement plus grosses que la Terre, mais dans une orbite plus rapprochée. Ce sont ces quatre planètes que l'on voit sur ce dessin artistique. On connait avec précision la taille de Kepler-186f ainsi que les caractéristiques de son orbite, mais la méthode des transits utilisée pour la détecter ne permet pas de déterminer sa masse et sa composition. On peut tout de même, en se basant sur les modèles de formation des planètes, supposer que Kepler-186f est de type tellurique et qu'elle pourrait avoir une atmosphère, ce qui en ferait l'exoplanète la plus semblable à la Terre découverte à ce jour. (Illustration Credit: NASA Ames / SETI Institute / JPL-Caltech, Discovery: Elisa V. Quintana, et al.) 19 avril 2014 |
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Est-ce que la Terre est la seule planète où la vie peut se développer? Afin de dénicher des mondes habitables semblables à la Terre en orbite autour d'une autre étoile que le Soleil, la NASA a placé dans l'espace un télescope capable de détecter la minime variation d'intensité lumineuse qui se produit lorsqu'une exoplanète passe entre son étoile et nous. Ce télescope est Kepler. À ce jour, il a découvert plus de 700 exoplanètes. Ce dessin d'artiste montre les douze exoplanètes en orbite dans la zone habitable de leur étoile. La température à la surface de ces exoplanètes permet à l'eau d'exister à l'état liquide. Des organismes vivants pourraient donc évoluer dans ces eaux. Notre technologie ne permet pas encore de détecter la vie sur ces mondes lointains, mais la recherche d'exoplanètes habitables est un pas de plus qui nous permettra de mieux comprendre notre place dans le cosmos. (Image Credit & Licence: Planetary Habitability Laboratory (UPR Arecibo)) 3 mars 2014 |
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Même si l'exoplanète Kepler-78b est juste un peu plus grosse que la Terre comme le montre ce dessin artistique, elle ne devrait pas exister! Sa grosseur est extraordinaire, car à ce jour c'est l'exoplanète découverte dont le diamètre est le plus semblable à celui de la Terre. Mais c'est son orbite qui est la plus extraordinaire, car elle est 40 fois plus près de son étoile que Mercure. Comme l'étoile de Kepler-78b est semblable au Soleil, même la roche de cette planète devrait être à l'état liquide à cette distance. Selon les modèles de formation des planètes, aucune planète ne peut naître sur une orbite aussi rapprochée de son étoile. Quant aux modèles d'évolution d'un système planétaire, ils prédisent que Kepler-78b devrait s'approcher de plus en plus de son étoile et s'y perdre a jamais. L'exoplanète Kepler-78b a été découverte par le télescope spatial Kepler qui orbite autour du Soleil en suivant la Terre dans sa course. Les minuscules oscillations de son étoile ont ensuite été mesurées par le spectrographe HARPS-North installé sur le télescope de 3,6 m TNG (Telescopio Nazionale Galileo) de l'observatoire du Roque de los Muchachos sur l'île de La Palma. Inutile de souligner que l'existence de cette planète demeure pour l'instant un mystère complet. (Illustration Credit: David A. Aguilar (CfA)) 5 novembre 2013 |
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Y a-t-il de l'eau sur cette exoplanète? À la distance où se trouve Gliese 1214b de son étoile, s'il y a de l'eau, elle est sûrement à l'état de vapeur. Cette illustration artistique montre la super-Terre Gliese 1214 b passant devant son étoile, créant ainsi une mini éclipse grâce à laquelle nous l'avons découverte. Gliese 1214b ou plus simplement GJ 1214b est une super-Terre parce qu'elle est plus grosse que notre planète, mais aussi parce qu'elle est plus petite qu'une planète jovienne comme Neptune. Le système stellaire auquel appartient GJ 1214b n'est qu'à 42 années-lumière du Soleil. Gliese 1214 est une étoile de type naine rouge, un peu plus froide que le Soleil. Des observations récentes réalisées avec le télescope Subaru situé sur le volcan endormi Mauna Kea à Hawaii ont permis d'établir que la lumière bleue de l'étoile était très peu diffusée par cette exoplanète, ce qui est compatible avec une planète possédant une atmosphère humide quoiqu'il se pourrait aussi que cette super-Terre possède une couverture nuageuse si épaisse qu'aucune composante de la lumière ne soit vraiment diffusée. Si on s'intéresse tant à la présence d'eau sur une exoplanète, c'est qu'elle est essentielle à la vie comme nous la trouvons sur Terre. (Illustration Credit & License: ESO, L. Calçada) 10 septembre 2013 |
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Y a-t-il beaucoup de planètes de la taille de Terre? Si l'on se fie aux extrapolations basées sur les nouvelles données obtenues grâce au satellite Kepler, des planètes de la taille de la nôtre sont plutôt répandues. Les derniers modèles informatiques révèlent qu'une planète de la taille de la Terre est en orbite autour d'au moins une étoile sur dix. Comme la Voie lactée compte entre 200 et 400 milliards d'étoiles, il y aurait donc plus de 20 milliards de planètes de taille comparable à celle de la Terre. Malheureusement, ces statistiques s'appliquent à des planètes situées très près de leur étoile, à une distance inférieure à l'orbite de Mercure. Ces planètes sont donc trop torrides pour qu'on puisse y séjourner de façon prolongée. Cet histogramme montre la fraction estimée du nombre d'étoiles avec des planètes de diverses grosseurs. La fraction d'étoiles semblables au Soleil ayant une planète de type terrestre en orbite dans la zone habitable n'est pas connue et est sans aucun doute largement inférieure à ces chiffres. Mais, la NASA vient d'annoncer que KEPLER a découvert 4 planètes qui pourraient répondre à ces critères. Leur taille est semblable à celle de la Terre et elles sont situées dans la zone habitable. (Illustration Credit: NASA / Ames / JPL-Caltech) 12 janvier 2013 |
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Le système stellaire le plus rapproché de la Terre est Alpha du Centaure. On savait que c'est un système comportant trois étoiles, mais jusqu'à tout récemment, rien de bien spectaculaire n'avait été découvert au sujet de ce système. Cela vient de changer. On a en effet déniché une planète en orbite autour d'Alpha Centauri B. Il s'agit donc de l'exoplanète la plus rapprochée de la Terre. Le dessin artistique présenté montre cette exoplanète en croissant. Elle a été découverte par Xavier Dumusque et son équipe qui ont utilisé le spectrographe HARPS pour mesurer les très petites variations du spectre de l'étoile sur une période de quatre ans. Cette exoplanète a approximativement la même masse que la Terre. Mais sa période de révolution n'est que de 3,2 jours, ce qui place cette exoplanète à une distance de 0,04 UA de son étoile, bien en dehors de la zone habitable. Mais, les calculs montrent qu'une planète pourrait être sur une orbite stable autour d'Alpha Centauri B à 0,5 UA, ce qui correspond à sa zone habitable. Il ne reste qu'à la détecter, si elle existe. (Illustration Credit: European Southern Observatory, L. Calçada, N. Risinger (skysurvey.org)) 18 octobre 2012 |
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Ce dessin d’artiste représente
l'image possible d'un lever de soleil sur la planète Gliese 876d
qui orbite près de l’étoile naine
rouge variable Gliese
876. Le rayon de l’orbite de cette planète est
inférieur à celui de Mercure tandis que sa masse est au moins
7 fois plus grande que celle de la Terre. On pense que la rotation de cette
super terre est très lente ce qui engendrerait des différences énormes
entre le jour et la nuit. L’activité volcanique de Gliese
876 serait très grande en raison des forces de marées
gravitationnelles. Le dessin d’artiste montre également
des protubérances spectaculaires à la
surface de la naine rouge. On voit aussi une lune hypothétique dont
l’atmosphère, tout aussi hypothétique, est soufflée
par les vents stellaires de l’étoile. On s’intéresse
beaucoup à Gliese 876, car c’est l’une des rares exoplanètes
de type
tellurique située dans la zone
habitable de son étoile. (Illustration
Credit & Copyright: Inga
Nielsen (Hamburg
Obs., Gate
to Nowhere)) 29 avril 2012 REPRISE du 21 mai 2008 |
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Kepler 22b est l'exoplanète qui, à ce jour, ressemble le plus à la Terre. Elle a été découverte récemment par le télescope spatial Kepler. Ses caractéristiques en ont fait instantanément le meilleur endroit pour rechercher la vie en dehors du système solaire. L'étoile de cette exoplanète, Kepler 22, est un peu plus petite et un peu plus froide que le Soleil. Elle est à 600 années-lumière de la Terre dans la constellation du Cygne. Le diamètre de la planète Kepler 22b est environ deux fois plus grand que celui de la Terre et elle est un peu plus près de son soleil, en bordure de la zone habitable c'est-à-dire de la région où l'eau peut exister à l'état liquide. L'image du jour est évidemment un dessin artistique nous permettant de comparer le système solaire au système de Kepler 22. On ne sait pas encore si de l'eau existe à la surface de Kepler 22 et encore moins si la vie a pu s'y développer. Mais, le projet de recherche de vie intelligente SETI lancera prochainement un programme d'écoute des ondes radios qui pourraient nous provenir de cet endroit de la Voie lactée. (Illustration Credit: NASA / Ames / JPL-Caltech) 7 décembre 2011 |
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Sur Terre, vous pouvez assister à deux couchers de Soleil! Il suffit de s’étendre sur une plage alors que la mer est d’un calme plat. Lorsque vous voyez le Soleil disparaître sous l’horizon, levez-vous rapidement. Il s’écoulera alors une dizaine de secondes avant que le Soleil ne disparaisse à nouveau sous l’horizon. On peut calculer le rayon de la Terre grâce à cette mesure en sachant qu’elle effectue un tour complet sur elle-même en 24 heures. Mais, l'image du jour n'a presque rien à voir avec cette expérience peu connue! Cependant, un tel spectacle d'un double coucher de soleil, pour quelqu'un qui flotterait dans l'atmosphère de Kepler 16b, une exoplanète découverte récemment par le télescope Kepler, se produirait chaque soir. L'animation présentée montre le spectacle que présenterait ce système planétaire si vous étiez à bord d'un vaisseau spatial qui s'en éloignerait. Les systèmes stellaires multiples sont plus que fréquents, au moins deux tiers des étoiles en font partie. C'est cependant le premier où l'on découvre une planète. La Terre est par hasard dans le même plan orbital des deux étoiles de Kepler 16b et de la planète. Cet alignement produit de nombreuses éclipses qui produisent des variations importantes de luminosité. Ce sont ces fréquentes éclipses qui ont permis les mesures les plus précises de la masse et du rayon d'une exoplanète que nous ayons faites à ce jour. La planète est comparable à Saturne, mais elle est aussi près de ses étoiles que ne l'est Vénus du Soleil, une surprise de taille qui en fera sans doute un centre d'intérêt pour des années à venir. (Illustrated Video Credit: NASA, JPL-Caltech, T. Pyle; Acknowledgement: djxatlanta) 20 septembre 2011 |
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Vous l'aurez sans doute deviné! Ce tableau artistique ne représente pas une planète du système solaire. Il s'agit de l'exoplanète connue sous la classification TrES-2b. Cette planète de taille comparable à Jupiter est en orbite autour de GSC 03549-02811, une étoile de type solaire située à 750 années-lumière de nous. Cette planète appartient à la classe des jupiters chauds, car elle se déplace sur une orbite très rapprochée de son étoile, à environ 5,3 millions de kilomètres, une distance 10 fois moindre que celle qui sépare Mercure du Soleil. Les jupiters chauds présentent déjà un problème pour les astronomes, mais TrES-2b est encore plus énigmatique. Elle ne réfléchit que 1% de la lumière. C'est l'astre le plus sombre que l'on connaisse, en fait plus noir qu'un bloc de charbon. TrES-2b a été découverte en 2006 en utilisant un petit télescope de 10 cm. Les petits télescopes peu onéreux du programme Trans-Atlantic Exoplanet Survey (TrES) utilisent la méthode des transits pour découvrir des exoplanètes. Mais l'albédo de cet astre étrange n'a été mesuré que récemment par le télescope spatial Kepler. L'artiste a ajouté des lunes aux données scientifiques que nous avons. Rien n'indique que TrES-2b en possède. On ne sait pas du tout pourquoi cette planète est si sombre. (Illustration Credit: David A. Aguilar (CfA), TrES, Kepler, NASA) 22 août 2011 |
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Les découvertes du satellite chasseur d'exoplanètes Kepler sont étonnamment nombreuses, plus de 1235 candidates à ce titre depuis le début de sa mission en mars 2009. Kepler remplit sa mission en observant un champ contenant de nombreuses étoiles afin d'y déceler des transits de planètes qui produisent une infime diminution de luminosité de leur étoile. Ce remarquable montage montre toutes les exoplanètes décelées en compagnie de leur étoile en ordre décroissant de grosseur. La couleur des étoiles est également respectée. Certes, quelques étoiles ont plus d'une planète, mais vous devez examiner l'image en haute résolution pour les détecter. Entre la première et la deuxième rangée, c'est le Soleil que l'on montre afin que l'on puisse se faire une idée des dimensions. (Illustration Credit: Jason Rowe, Kepler Mission) 29 mars 2011 |
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Six planètes orbitent autour de l'étoile Kepler 11. Cette étoile qui est très semblable au Soleil est située dans la constellation du Cygne à environ 2000 années-lumière de nous. C'est le chasseur d'exoplanètes Kepler qui a fait cette découverte. Kepler est un satellite héliocentrique lancé par la NASA le 7 mars 2009 dont la fonction est de découvrir des exoplanètes. Kepler 11 est le système exoplanétaire le plus développé découvert à ce jour. Comme le montre l'illustration, les 5 planètes les plus rapprochées de Kepler 11 sont plus près de leur étoile que ne l'est Mercure du Soleil. Les périodes de révolution de ces 5 planètes sont comprises entre 10 et 47 jours. Mais ces 5 planètes sont toutes plus grosses que la Terre et sont probablement composées d'un mélange de roches et de gaz. Leur existence ainsi que leur taille et leur masse ont été déterminées en observant minutieusement l'infime variation de luminosité de l'étoile produite par leur passage devant leur étoile. En août 2010, le satellite Kepler a observé un transit simultané de 3 des planètes du système. La NASA a aussi annoncé hier que le satellite Kepler a détecté plus de 1200 objets célestes qui pourraient être des exoplanètes en utilisant la technique du transit. Ces 1200 exoplanètes ont été découvertes dans une région qui ne couvre que le 0,25% de la sphère céleste. Il reste donc une quantité astronomique d'exoplanètes à découvrir! (Illustration Credit: Tim Pyle, NASA) 3 février 2011 |
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L'étoile naine rouge Gliese 581 est très près de nous, à un peu plus de 20 années-lumière en direction de la constellation de la Balance. Depuis quelques années, elle est l'objet d'études intenses des astronomes. On a en effet pu déterminer en mesurant les oscillations de cette étoile avec des télescopes terrestres qu'au moins deux planètes orbitaient dans la zone habitable de celle-ci, c'est-à-dire à un endroit où la chaleur reçue par la planète permet la présence d'eau liquide à sa surface. Une équipe dirigée par Steven Vogt (UCO Lick) et Paul Butler (DTM Carnagie Inst.) vient d'annoncer la découverte d'une autre planète dans ce système directement en plein milieu de la zone habitable. Leur annonce est basée sur 11 années d'observation et il s'agit peut-être de la première planète qui pourrait prétendre au titre officiel de la première planète habitable par le genre humain autour d'une étoile près de notre Soleil. L'image du jour est un dessin d'artiste du système de Gliese. Cette planète a reçu le nom de Gliese 581g, même si Steven Vogt lui a donné le nom de Zarmina, le prénom de son épouse. Les calculs basés sur les données recueillies indiquent que le rayon de l'orbite circulaire de Gliese 581g est égal à 0,15 UA pour une période de 37 jours et que sa masse est 3,1 fois celle de la Terre. Le rayon de Gliese 581g est environ 1,5 fois celui de la Terre et sa gravité de surface est comprise entre 1,1 et 1,7 fois celle de notre planète. Comme nous avons découvert une planète habitable aussi près de la nôtre, laisse croire qu'elles sont nombreuses dans notre Galaxie. (Illustration Credit & Copyright: Lynette Cook) 1er octobre 2010 |
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Existe-t-il d’autres systèmes planétaires semblables au nôtre? Notre Soleil possède plus de planètes que toute autre étoile connue, probablement parce qu’il est trop difficile de détecter des planètes en orbite autour d’une étoile lointaine. Mais de récentes mesures très sophistiquées nous indiquent que l’étoile HD 10180 possède au moins 5 planètes. Outre le Soleil, le système planétaire de cette étoile semblable au Soleil est celui que nous connaissons qui possède le plus de planètes. Ce record sera sûrement battu au fur et à mesure que les techniques d’observation se raffineront et on espère même découvrir des planètes du même type que la Terre. Mais le système planétaire de HD 10180 est très différent du nôtre. Il s’y trouve une planète de masse comparable à Neptune qui orbite à une distance comparable à celle de Mars. L’animation du mouvement des planètes de HD 10180 présentée est évidemment l’œuvre d’un artiste. (Artistic Animation Credit: ESO, L. Calçada) 25 août 2010 |
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C'est officiel, les scientifiques ont réussi à capter la première image d'une planète en orbite autour d'une étoile semblable à notre Soleil. Cette étoile (1RXS J160929.1-210524) est située dans la constellation du Scorpion à seulement 500 années-lumière de nous. Elle est juste un peu moins massive que le Soleil et légèrement moins chaude. Mais, elle est beaucoup plus jeune que notre Soleil, quelques millions d'années seulement comparées au 5 milliards d'années de vie de notre étoile. Cette image qui provient de données captées dans le domaine de l'infrarouge nous montre la position de la planète en haut et à gauche de son étoile. La masse de cette planète est d'environ 8 fois celle de Jupiter et elle est à quelque 330 UA (unité astronomique, la distance entre le Soleil et la Terre, soit 149,6 millions de kilomètres) de son étoile. Cette planète très jeune est très chaude, car sa contraction gravitationnelle est encore très importante. Elle est donc très brillante dans le domaine de l'infrarouge. En fait, les jeunes planètes sont plus faciles à détecter à cause de cette caractéristique. L'image qui est présentée a été prise en 2008, mais la confirmation qu'il s'agit d'une planète est toute récente, car elle s'est déplacée en compagnie de son étoile par rapport aux étoiles lointaines. (Credit: Gemini Observatory, D. Lafreniere, R. Jayawardhana, M. van Kerkwijk (Univ. Toronto) 4 juillet 2010 |
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L'exoplanète géante Beta Pictoris b a déjà été la vedette de l'APOD le 28 novembre 2008. La confirmation de son statut de planète, et non d'une étoile lointaine située dans la même ligne de visée, nous est présentée sur l'image du jour : le point lumineux correspondant à l'exoplanète a changé de position. Cette exoplanète s'est formée assez rapidement, car son étoile (Beta Pictoris) n'est âgée que de 8 à 20 millions d'années. Selon les mesures obtenues, sa période orbitale se situe entre 17 et 44 ans. Si Beta Pictoris b était située dans notre système solaire, elle serait à une distance comparable à celle de Saturne, ce qui fait que c'est l'exoplanète la plus rapprochée de son étoile que nous ayons imagée à ce jour. (Credit: A.-M. Lagrange, D. Ehrenreich (LAOG), et al., ESO) 3 juillet 2010 |
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La toute nouvelle exoplanète
découverte par le satellite français CoRoT ressemble à la
Terre. En effet, avec un diamètre égal à 1,7 fois
celui de notre planète et une masse à peu près 5 fois
plus grande, la planète CoRoT-7b est
certainement une planète du même type que celui de la Terre,
soit une planète
tellurique dont la surface est faite de roches . L’étoile
de cette exoplanète est à 500 années-lumière
de nous et elle est très semblable à notre Soleil. Malheureusement,
la ressemblance entre nos deux mondes s’arrête là, car
CoRoT-7b est plus près de son soleil que ne l’est Mercure.
Une année de CoRoT-7b ne dure que 20 jours de 24 heures. La température
doit également être bien au-delà que celle de la Terre.
Cette exoplanète a été découverte en février
de l’année 2009 lorsqu’on a observé une baisse
périodique de la luminosité de son étoile. L’image
du jour est une représentation artistique du paysage
que l’on pourrait voir si on était à la surface de
CoRoT-7b. (Illustration Credit: ESO/L.
Calcada) 23 septembre 2009 |
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Est-ce qu’une planète
peut être aussi grosse son étoile? Il semble bien que ce
soit le cas pour une des étoiles situées près de nous, l’étoile
de Van Biesbroeck. Même si cette étoile, VB
10, n’est qu’à 20 années-lumière
de nous, il faut utiliser un télescope pour la voir, car c’est
une naine rouge très peu lumineuse. Cette étoile est connue
pour son déplacement
apparent très rapide sur la sphère céleste.
En fait, elle parcourt une distance équivalente à celle de
la pleine lune en un millénaire environ, ce qui est très
rapide. C’est en mesurant l’oscillation
de sa trajectoire que les astronomes ont découvert
que l’étoile avait un satellite dont la masse est de plusieurs
fois supérieures à celle de Jupiter. Même si VB 10
est sans doute 10 fois plus massive que la planète (VB 10 b) sa
densité est probablement beaucoup plus faible ce qui fait que les
deux astres pourraient avoir sensiblement la même taille. C’est
ce que montre l’image artistique du jour. Puisque les étoiles de
type M comme VB 10 sont très répandues dans
notre galaxie, il se pourrait que les systèmes planétaires
comprenant une planète de taille comparable à son étoile
soient plus nombreux que des systèmes planétaires comme le
nôtre. (Illustration Credit: JPL-Caltech, NASA) 3 juin 2009 |
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La NASA a procédé au
lancement du satellite
Kepler dans la nuit du 6 au 7 mars 2009 en utilisant comme
une fusée Delta
II. C’est ce lancement que montre la photo du jour.
Le but de la mission Kepler est de rechercher des planètes semblables à Terre
situées dans la zone
habitable de leur étoile. C’est dans cette zone
dite habitable qu’il peut exister de l’eau liquide à la
surface d’une planète, une condition que l’on juge essentielle à l’apparition
de la vie telle que nous la connaissons. Le télescope Kepler et
son appareil photographique muni de larges capteurs très sensibles
fouilleront le ciel dans
la région de la constellation du Cygne. Les instruments
du télescope permettront d’enregistrer la luminosité de
plusieurs étoiles voisines de notre Soleil afin de détecter
la très minime
baisse d’intensité lumineuse lorsqu’une planète
comme la Terre passe devant son étoile. (Credit & Copyright: Ben
Cooper) 9 mars 2009 |
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L’été sur
l’exoplanète HD
80606b est sans doute très dangereux. En saison chaude,
la température peut atteindre 1500 K ce qui est suffisant pour faire
fondre non seulement le plomb, mais aussi le nickel. Aucune forme de vie
ne peut résister à une telle chaleur. Sur Terre, l’été nordique
se produit alors que notre
planète est au plus loin de Soleil (à l’aphélie). Les
saisons dépendent en effet principalement de l’inclinaison
de l’axe de rotation de la Terre. Ce n’est pas le cas pour
l’exoplanète HD
80606b : l’été coïncide avec
la partie de son orbite qui est près du périhélie.
L’orbite de cette exoplanète est la plus elliptique que l’on
connaisse : elle s’approche jusqu’à 4,5
millions de kilomètres de son étoile (0,03 UA),
ce qui est bien inférieur à l’orbite de Mercure.
Si cette planète orbitait autour du Soleil, elle passerait d’une
région située près de Vénus à celle
de Mercure en 50 jours seulement. La séquence d’images présentées
montre une simulation du rayonnement infrarouge de la face nocturne de
cette exoplanète alors qu’elle s’approche de son étoile.
Cette simulation est basée sur les données infrarouges recueillies
par le télescope spatial Spitzer à la
fin de l’année 2007. HD 80606b est à 190
années-lumière de la Terre en direction de la
constellation de la Grande
Ourse. (Illustration Credit: D.
Kasen (et
al.UCSC), NASA, JPL-Caltech) 4 février 2009 |
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À seulement 50 années-lumière
de la Terre, la jeune étoile bêta Pictoris située
dans la constellation du Peintre est
devenue l’étoile la plus en vue au début des années
1980. C’est parce les satellites et les télescopes de nos
observatoires ont détecté la présence d’un disque
qui l’entourait ainsi qu’une zone interne vide de la taille
approximative du système solaire. De telles observations indiquaient
qu’il était fort probable que bêta Pictoris était
pourvue d’un système planétaire. Les observations de
l’ESO (European
Southern Observatory) ont permis de détecter dans
le domaine de l’infrarouge ce qui pourrait bien être une
planète gazeuse géante en orbite autour de l’étoile dans
la zone vide. Cette planète, bêta Pictoris
b, est mille fois moins lumineuse que son étoile : la lumière
de l’étoile a donc été soustraite numériquement
des données recueillies. Comme l’illustre l’image du
jour, bêta Pictoris b est à une distance de son étoile équivalente
au rayon de l’orbite de Saturne,
soit 1,43
milliard de kilomètres ce qui équivaut à 9,
54 unités astronomiques, la distance de la Terre au Soleil. On saura
s’il s’agit bien d’une planète si d’autres
observations montrent qu’elle tourne autour de l’étoile.
Si on confirme qu’il s’agit d’une planète, ce
sera à ce jour l’exoplanète le
plus près de son étoile à être prise en photo. (Credit: ESO,
A.-M. Lagrange (LAOG), et
al.) 28 novembre 2008 |
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L’image du jour présente
la première vraie photographie d’un système planétaire
semblable au nôtre. Elle a été réalisée
par une équipe internationale de chercheurs dont fait partie Christian
Marois du CNRC (Canada)
et René Doyon
de l’Université de Montréal. L’année
de la première planète
photographiée est 2004 par les télescopes
du VLT
de l’ESO. Dans les douze dernières années,
plus de 300 systèmes planétaires ont été détectés
autour des étoiles près de nous. Cependant, aucun de ces
systèmes n’avait été photographié directement,
très peu montraient des indices de planètes multiples et
la plupart des planètes étaient des jupiters
chauds, planète gazeuse semblable à Jupiter
en masse, mais plus près de leur étoile que ne l’est
Mercure. L’étoile HR 8799 a une masse égale à 1,5
fois celle du Soleil et est à 130 années-lumière
de nous. C’est une distance semblable à celle de plusieurs étoiles
visibles à l’œil nu. L’image du jour a été réalisée
par le télescope de 10 mètres de l’observatoire
Keck situé à Hawaii. Elle a été prise
dans le domaine de l’infrarouge en soustrayant artificiellement
la lumière de l’étoile centrale. Le télescope Gemini
Nord a aussi pris une
image semblable. Ces trois planètes ont probablement
une masse plusieurs fois supérieure à celle de Jupiter,
même la planète d qui est le plus près de son étoile.
En fait, la planète d est à une distance de son étoile
comparable à celle qui sépare Neptune du Soleil. Même
si le système
HR 8799 est passablement différent du nôtre,
cette découverte est une preuve que d’autres systèmes
planétaires complexes existent dans l’Univers. La prochaine étape
importante sera la découverte de planètes semblables à la
Terre. (HR 8799: Discovery of a Multi-planet
Star System Credit: C.
Marois et al., NRC
Canada) |
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Fomalhaut est
l’étoile la plus brillante de la constellation du Poisson
austral. C’est l’une de nos voisines, à seulement
25 années-lumière de la Terre. L’image du jour est
en haute définition et elle provient de plusieurs photos de Hubble.
Si l’on peut distinguer le disque de débris et de poussières
de la jeune étoile, c’est parce qu’on a masqué la
lumière aveuglante de l’étoile en utilisant la technique
du coronographe :
un disque opaque qui masque l’étoile. Les scientifiques sont
presque maintenant presque certains que le petit point de lumière,
montré dans l’encadré à droite, est une planète
qui a 3 fois la masse de Jupiter et qui est en orbite à environ
14 fois la distance Soleil-Jupiter, soit 10,7 milliards de kilomètres.
On a donné le nom de Fomalhaut b à cette grosse planète.
Sa forte gravité est probablement responsable de la coupure nette
de l’intérieur du disque de poussière. Quant à l’extérieur
du disque, il ressemble à la Ceinture
de Kuiper, un réservoir de corps de glace qui ceinture
le système solaire. Hubble vient de réaliser en lumière
visible la première image d’une planète en orbite autour
d’une étoile. (Credit: NASA, ESA,
P. Kalas, J. Graham, E. Chiang, E. Kite (Univ.
California, Berkeley), M. Clampin (NASA/Goddard),
M. Fitzgerald (Lawrence
Livermore NL), K. Stapelfeldt, J. Krist (NASA/JPL)) 14 novembre 2008 |
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Le système stellaire BD+20 307 présente
une particularité par rapport aux autres parce qu’il est entouré de
poussières. Cette très grande quantité de poussières
rend ce système stellaire exceptionnellement brillant dans le domaine
de l’infrarouge du spectre électromagnétique.
On détecte souvent des disques de poussières autour de jeunes étoiles
de quelques millions d’années, indiquant qu’un système
planétaire est en formation. Mais, on sait aujourd’hui
que le système BD+20 307 est âgé de plusieurs
milliards d’années, comme notre système solaire. Alors,
d’où vient ce gros nuage de poussière? L’une
des hypothèses envisagées est une gigantesque collision entre
deux planètes
telluriques de taille comparable à celle de la Terre
et de Vénus. Une nouvelle de science-fiction de Edwin Balmer et
de Philip Wylie, parue en 1933, intitulée « When
Worlds collide » a inspiré l’image du jour.
Si cette hypothèse de collision planétaire s’avère
correcte, elle constituerait la preuve que des planètes telluriques
peuvent se former dans un système binaire d’étoiles
rapprochées, car c’est le cas de BD+20 307 qui n’est
qu’à environ 300 années-lumière de nous dans
la constellation du Bélier. (Illustration
Credit & Copyright: Lynette
Cook) 25 septembre 2008 |
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Cette étoile est juste
un peu plus petite que le Soleil et un peu plus froide. Elle est cependant
beaucoup plus jeune que notre étoile, elle n’a que quelques
millions d’années comparés aux 5 milliards d’années
du Soleil. Visible dans la constellation du Scorpion,
elle n’est qu’à 500 années-lumière de
la Terre. La photographie du jour, prise dans le domaine infrarouge, montre
que cette étoile a probablement un compagnon. C’est une planète
chaude ayant 8 fois la masse de Jupiter et qui est en orbite à 300
unités astronomiques (la distance de la Terre au Soleil)
autour de son étoile. Cette planète est aussi relativement
jeune et est encore en contraction gravitationnelle. C’est pour cette
raison qu’elle est si chaude. Elle brille ainsi assez intensément
en infrarouge, la rendant plus facile à détecter. Même
si plus de 300 exoplanètes ont été détectées à ce
jour, celle-ci est la première image d’une planète
en orbite autour d’une étoile semblable au Soleil. (Credit: Gemini
Observatory, D. Lafreniere, R. Jayawardhana, M. van Kerkwijk
(Univ. Toronto)) 19 septembre 2008 |
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L’étoile HD 189733
est à 63 années-lumière de la Terre. Sa position exacte
dans la constellation du Cygne est
indiquée par une flèche sur l’image du jour. Mais pourquoi
s’intéresse-t-on à cette étoile alors qu’il
y a plusieurs autres nébuleuses et amas stellaires mieux connus
dans cette région? C’est qu’une immense planète
de type jovien tourne autour de cette étoile avec une période
orbitale de seulement 2,2 jours ; c’est un jupiter
chaud (voir aussi cette
section au sujet des exoplanètes). Parce que cette
planète passe régulièrement entre son étoile
et nous, on peut plus facilement étudier le spectre
d’absorption de la lumière qui traverse son atmosphère
par rapport à celui de l’étoile. Cela nous permet d’identifier
les gaz de l’atmosphère de la planète. On a ainsi trouvé de
la vapeur d’eau et du méthane (CH4) en utilisant le télescope
Hubble. C’est la première fois que l’on trouve une molécule
organique, le méthane, sur une exoplanète, mais cette planète
est cependant beaucoup trop chaude pour que la vie puisse s’y développer. (Image
Credit: NASA, ESA,
A. Fujii, and Z. Levay (STScI)) 21 mars 2008 |
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On peut découvrir
des systèmes planétaires autour d’une étoile à l’aide
de la technique des microlentilles gravitationnelles. Lorsqu’une étoile
dotée d’un système planétaire passe devant
une étoile plus lointaine, elle produit des changements successifs
de l’intensité de l’étoile éclipsée.
Si la planète est au bon endroit, on peut la détecter.
Une analyse des variations de l’intensité lumineuse du système OGLE-2006-BLG-109 a
montré la présence de deux planètes similaires à Jupiter
et à Saturne. On espère pouvoir découvrir des planètes
semblables à la Terre grâce à cette technique. L’image
du jour est une illustration d’artiste du système BLG-109. (Illustration
Credit: KASI, CBNU,
ARCSEC, NSF) |
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Un «jupiter
chaud» (fiche
3 de cette section) HD
189733b. HD 189733b est une exoplanète située à environ
0,3° à l’est de la nébuleuse de l’Haltère
(M27) dans la constellation du Petit
Renard. Sa période de révolution n’est que 2,2
jours. Elle présente toujours la même face à son étoile
(blocage
des marées) qui n’est qu’à 63 al du Soleil.
La photographie représente une cartographie de la température
de la surface de la planète. C’est la première carte
d’une exoplanète réalisée par les astronomes. (Credit: Heather
Knutson (Harvard-Smithsonian CfA) et
al., NASA
JPL-Caltech) 12 mai 2007 |
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Tableau d’artiste montrant
un lever de «soleil» sur l’exoplanète Gliese
581c. Gliese est la plus semblable des exoplanètes à notre
planète découverte à ce jour. Elle est située à 20
al de nous. Le soleil de cette exoplanète est une naine rouge.
Cette planète orbite à une distance inférieure à celle
de Mercure. Mais comme son soleil est beaucoup plus froid que le nôtre,
elle se trouve dans la zone où l’eau peut se maintenir à l’état
liquide. Elle pourrait donc soutenir la vie. (Illustration
Crédit & Copyright: Karen
Wehrstein) 2 mai 2007 |
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L’étoile tout à fait
ordinaire au centre de cette photographie est Gliese 581 située à environ
20 al du Soleil dans la direction de la constellation de la Balance.
On vient cependant de déduire qu’il y a trois planètes
en orbite autour de cette étoile. L’une d’elles est
l’exoplanète la plus semblable à la Terre découverte à ce
jour. Gliese 581 est une naine rouge, très différente de
notre Soleil, elle est plus petite et plus froide. La planète
qui ressemble à la nôtre a environ 1,5 fois la taille de
la Terre, et une masse 5 fois plus grande. Elle est à peu
près 14 fois plus près de son soleil que la Terre et sa
période orbitale est très petite, soit 13 jours. Ces paramètres
laissent entrevoir une température de surface comprise entre 0
et 40 °C. De l’eau liquide pourrait donc se trouver à la
surface de celle-ci. (Credit: Stephane Udry, Michel
Mayor (Geneva Obs.) et.
al, Image: DSS, Skyview) 26 avril 2007 |
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On aurait découvert de la
vapeur d’eau sur l’exoplanète HD 209458b. Cette annonce
est cependant controversée. HD 209458b est un jupiter
chaud parce que c’est une grosse planète de type jovien
qui s’approche très près de son étoile. (Illustration
Crédit: European
Space Agency, Alfred
Vidal-Madjar (Institut
d'Astrophysique de Paris, CNRS), NASA) 17 avril 2007 |
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Le télescope spatial Spitzer
a réalisé des observations détaillées de
l’atmosphère de deux exoplanètes. Aucune trace de
vapeur d’eau n’y a été décelée.
Les étoiles observées en infrarouge par le télescope
sont HD
209458b et HD
189733b. C’est en étudiant les spectres des éclipses
des étoiles que les astronomes peuvent étudier l’atmosphère
des planètes qui passent devant. L’illustration présentée
est une vue d’artiste d’une exoplanète. (Credit: NASA/JPL-Caltech/T.
Pyle (SSC)) 27 février 2007 |
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L’une des méthodes
pour découvrir des exoplanètes repose sur l’observation
de la luminosité des étoiles. Lorsqu’une grosse
planète passe devant son soleil, on observe une petite baisse
de la luminosité. Comme la révolution de la planète
est périodique, cette baisse de luminosité peut être
observée à des intervalles de temps réguliers.
Les chances d’observer ce phénomène sont cependant
très faibles. Les astronomes ont utilisé le télescope
Hubble dans le cadre du programme SWEEPS («Sagittarius Window
Eclipsing Extrasolar Planet Search») pour trouver de telles étoiles
dans une région du ciel près du centre de la Voie lactée,
dans la constellation du Sagittaire. Ils ont trouvé 16 candidates,
dont 11 sont identifiées par des cercles verts sur la photographie
du jour. Les exoplanètes découvertes sont de grosses
planètes comparables à Jupiter et dont l’orbite
est très près de leur étoile, avec une période
de rotation de quelques jours seulement. On donne le nom de jupiter
chaud à de telles planètes. La NASA planifie une mission, Kepler (sur
Wikipédia), afin d’étendre cette technique à des
exoplanètes de taille comparable à celle de la Terre. (Credit: NASA, ESA,
K. Sahu (STScI)
and the SWEEPS
Science Team) |
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Y a-t-il des planètes telluriques massives,
des superterres, dans plusieurs systèmes stellaires ? C’est
fort probable. L’une des façons de détecter de
telles planètes est basée sur l’effet de lentille
gravitationnelle qu’elles exercent sur des étoiles lointaines.
On a mesuré un tel effet dernièrement en observant une
naine rouge située à environ 9000 années-lumière de
la Terre. La masse de cette planète serait d’environ 13
fois celle de la Terre et elle tournerait autour de son soleil à une
distance équivalente à celle de la ceinture
d’astéroïdes de notre système solaire,
soit environ 2,5 unités astronomiques (la distance de la
Terre au Soleil, 150 millions de kilomètres). On pense,
vu la faible probabilité d’observer de telles planètes
et que ce n’est pas la première détectée,
que les superterres pourraient être assez répandues. On
ne connaît cependant pas grand-chose de ce système. L’illustration
est un dessin d’artiste montrant à quoi le système
pourrait ressembler. La présence d’une lune est encore
plus hypothétique, car elle n’a pas du tout été détectée. (Illustration
Credit & Copyright: MicroFUN
Collaboration, CfA, NSF) |
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L’image du jour est digne d’une
illustration d’un roman de science-fiction. Mais, elle est inspirée
d’un monde extraterrestre que l’on a réellement observé.
En effet, on a récemment découvert un jupiter chaud en
orbite autour d’un étoile du système stellaire triple HD
188753. Ce système n’est qu’à 149 années-lumière
de nous dans la constellation du Cygne. La planète massive de
HD 188753 a été découverte par Maciej Konacki grâce à des
données spectroscopiques de l’observatoire
Keck. Le jupiter
chaud du système occupe la partie supérieure gauche
du tableau d’artiste tel que l’on pourrait le voir à partir
de la surface rocheuse de l’un de ses satellites, s’il existe
bien entendu. Les deux points lumineux dans le ciel sont deux des soleils
du système, le troisième étant juste derrière
les deux montagnes à droite. On observe de plus en plus de jupiter
chaud autour des étoiles rapprochées du Soleil, ce qui
pause un défit aux théories actuelles de formation des
systèmes planétaires. (Illustration
Credit: courtesy JPL-Caltech, NASA) 5 août 2005 |
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Fomalhaut est
une étoile jeune et lumineuse qui n’est qu’à 25
années-lumière de la Terre. C’est l’étoile
la plus brillante de la constellation du Poisson
austral. On savait déjà grâce à des observations
faites dans le domaine de l’infrarouge que cette étoile était
entourée d’un tore de matière froide, et l’image
du jour prise par l’appareil ACS (Advanced
Camera for Survey) du télescope spatial Hubble confirme
l’existence de cette matière. Cette image nous donne les
meilleures informations que nous ayons à ce jour en lumière
visible de l’anneau des débris qui entoure Fomalhaut. On
a réussi à masquer la lumière aveuglante de l’étoile
en utilisant un coronographe,
un disque opaque placé sur le trajet de la lumière. Puisque
Fomalhaut n’occupe pas le centre l’anneau de matière,
il est fort probable qu’il y a une planète massive en orbite éloignée
de l’étoile. La gravité de cette planète tire
l’anneau vers elle. Cet anneau est situé à 133 UA
(unité astronomique : distance de la Terre au Soleil,
soit 149,6 millions de kilomètres) est peut-être un
sosie moins âgé de la Ceinture
de Kuiper, un réservoir de corps glacés du système
solaire. (Credit: P. Kalas, J. Graham
(UC Berkeley),
M. Clampin (GSFC), ESA, NASA) 1er juillet 2005 |
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Notre planète la Terre est-elle
unique dans l’Univers? Les efforts des astronomes pour répondre à cette
question ont donné des résultats : on a découvert
une planète de type
tellurique en orbite autour d’une autre étoile que le
Soleil. Il s’agit de Gliese
876 d. On avait auparavant découvert plus de 150 planètes
de type
jovien, c’est-à-dire des planètes gazeuses géantes.
La masse de la nouvelle planète découverte serait légèrement
supérieure à 6 fois la masse de la Terre ce qui nous indique
qu’il s’agit probablement d’une planète semblable à celle
que l’on retrouve dans la région interne du système
solaire, composée d’une croûte solide rocheuse. L’environnement
de Gliese 876 d n’est cependant pas propice à des vacances,
car son orbite l’amène si près de son étoile
que sa température devrait atteindre les 200 °C. L’image
du jour est une représentation d’artiste du paysage que
l’on verrait à partir de la surface de Gliese 876 d :
on connaissait déjà deux planètes joviennes dans
ce système et l’artiste a ajouté une très
hypothétique lune à l’une de ces géantes gazeuses.
L’étoile Gliese
876 est une naine rouge située dans la constellation du Verseau à environ
15 années-lumière de la Terre. (Illustration
Credit & Copyright: Lynette
Cook (spaceart.org); Discovery Credit: E. Rivera (NASA's
ARC) et
al., HIRES, Keck
Obs., NASA, NSF) 14 juin 2005 |
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C’est le cercle rouge et non
le gros spot brillant qui pourrait bien être une découverte
historique. La classe
spectrale de l’astre blanc est la place dans la catégorie
d’une étoile de type naine
brune. On pense que l’astre rouge est une planète
qui orbite autour de la naine brune. Si c’est confirmé,
ce serait la première image directe d’une exoplanète.
L’annonce de cette trouvaille a été faite en 2004,
mais plusieurs astronomes évoquaient la possibilité que
l’astre ne soit qu’une étoile située en arrière-plan.
On a donc photographié deux fois le système
stellaire 2M1207 au début de 2005 pour valider que l’astre
rouge soit vraiment une planète. Les photos ont montré que
les deux astres étaient liés par la gravité, pour
le plus grand bonheur de l’équipe
scientifique qui travaillait sur ce projet. La luminosité de
l’exoplanète 2M1207b est 100 fois plus faible que celle
de la naine brune 2M1207a. La mesure de la luminosité de
2M1207b permet de déduire que sa masse est environ 5 fois plus
grande que celle de Jupiter.
Cette découverte, qu’il faudra encore confirmée,
est un pas de plus dans le but très ambitieux de découvrir
et de photographier des planètes semblables à la Terre
autour d’une étoile. L’image du jour a été prise
avec un appareil photo à optique adaptative NaCo installé sur
le VLT à l’observatoire
du Cerro
Paranal au Chili. (Credit: NaCo, VLT, ESO) |
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On pense avoir capté pour
la première fois la lumière en provenance d’une
exoplanète. C’est cette planète que nous montre
le dessin en comparant la lumière de la planète à celle émise
par son étoile. Cette observation dans le domaine de l’infrarouge
provient du télescope spatial Spitzer qui
est en
orbite autour du Soleil derrière la Terre. Dans le domaine
de l’infrarouge, l’intensité de la lumière
réfléchie par la planète est plus grande que celle
de la lumière de l’étoile qu’elle réfléchit,
on peut donc mieux la voir. L’observation directe de la lumière
de cette planète classifiée HD
209458b a permis de calculer
sa température de surface et sa taille. C’est une
planète de type jovienne dont la température atteint
les 1000 °C et qui est beaucoup plus près de son étoile
que prévu. (Illustration Credit: R. Hurt
(SSC-Caltech), JPL-Caltech, NASA) 5 avril 2005 |
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La majeure partie de l’image
du jour est un dessin artistique montrant les débris d’un disque
protoplanétaire encerclant une étoile lointaine. Mais,
dans les vignettes, il s’agit de vraies images des disques de deux étoiles
proches du Soleil, AU
Microscopi à gauche et HD
107146 à droite. Ces deux images proviennent du télescope
spatial Hubble.
On voit le disque d’AU Microscopi par la tranche alors que celui
de HD107146 est vu de face. Ces photos et les données provenant
du télescope
infrarouge Spitzer permettent d’imaginer un scénario
pour la formation des planètes. Une planète en formation
(une protoplanète) produit par collision une dispersion des débris à l’intérieur
d’un disque géant. Le disque de poussière et de débris
finit par s’amoindrir pour devenir un réservoir de comète
comme la ceinture
de Kuiper du système solaire. (Illustration Credit: T. Pyle
(SSC), JPL-Caltech, NASA;
Inset: HST
images) 10 décembre 2004 |
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Certaines vieilles étoiles sont étonnamment
encerclées par un disque de poussière. En utilisant le télescope
infrarouge spatial Spitzer,
on voulait montrer que les jeunes étoiles, vieilles d’environ
un million d’années, possèdent un vaste disque de poussière
alors que les étoiles plus vieilles, de 10 à 100 millions
d’années, en sont dépourvues. On pense en effet que
les planètes se forment dans ces disques de poussière et
qu’ainsi la poussière finit par se dissiper lorsque le système
planétaire est formé. C’est ce que l’on constate
dans le système solaire. Mais, les observations dans l’infrarouge
ont montré que de vieilles étoiles sont entourées
d’impressionnants anneaux ou disques de poussière. Il se pourrait
que ces vieux disques soient formés des débris d’une
violente collision entre plusieurs planètes rocheuses. L’image
du jour est un dessin artistique qui montre les anneaux qui pourraient
résulter d’un tel scénario. (Illustration
Credit: T. Pyle (SSC, Caltech), JPL, Caltech, NASA) 19 octobre 2004 |
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On a annoncé le 2 septembre 2004 la
découverte d’une exoplanète de masse comparable à celle
de Neptune qui
orbite autour de son étoile à une distance inférieure à celle
de Mercure. L’étoile de cette planète est 55 Cancri,
un astre semblable à notre Soleil. La découverte
d’une autre exoplanète autour de cette même étoile
en 1997 de même que les découvertes
d’autres systèmes planétaires nous obligent à conclure
que le système solaire n’est pas unique en son genre. Cette
nouvelle planète
est la quatrième découverte autour de 55 Cancri,
les autres sont similaires en masse à Jupiter. C’est grâce
aux données du télescope Hobby-Eberly au
Texas, de celui de l’observatoire
Lick en Californie et de Hubble que
l’on a trouvé cette exoplanète. La méthode employée
pour dénicher ces quatre planètes repose sur les très
petits changements de vitesse de l’étoile provoqués
par les planètes en orbite. On mesure ces vitesses grâce à l’effet
Doppler. Le dessin présenter montre à quoi devrait ressembler
une planète dont la masse est semblable à celle de Neptune,
mais dont la composition serait celle de la Terre (ce qui est fort
peu probable!). 55 Cancri est à 40 années-lumière
dans la constellation du Cancer. (Illustration Credit: U.
Texas, NSF, NASA) 1er septembre 2004 |
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On a découvert quelque chose de très nouveau dans l'amas globulaire géant M4 situé à environ 5600 années-lumière de nous : un système triple constitué de trois astres en orbite, une planète, une naine blanche et une étoile à neutrons. En lumière visible, on peut apercevoir la naine blanche en utilisant le télescope Hubble, l'image de droite. L'étoile à neutrons est un pulsar que l'on peut détecter dans le domaine des ondes radio, l'image de gauche. Quant à la planète, on ne peut pas la voir! On a déduit sa présence en analysant les données recueillies par Hubble. Il s'agit d'une planète dont la masse est d'environ 2,5 fois celle de Jupiter. Puisque les deux étoiles de ce système ont eu le temps de se rendre à leur stade final d'évolution, elles sont âgées de quelque 13 milliards d'années, ce qui est aussi l'âge de cette planète. Il s'agit à ce jour de la plus vieille planète connue dans notre voisinage, en fait presque aussi vieille que l'Univers. Il y a probablement beaucoup d'autres planètes dans les amas globulaires qui attendent d'être découvertes. (Credit: H. Richer (Univ. British Columbia), et al. NASA, NOAO) 18 juillet 2003 |
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On vient de découvrir le système planétaire qui ressemble le plus au système solaire à ce jour. Ce système tourne autour de l'étoile HD70642 que l'on peut voir avec des jumelles en les pointant vers la constellation de la Poupe. On sait que cette étoile est semblable à notre Soleil. Une planète dont la masse est deux fois plus grande que celle de Jupiter est en orbite presque circulaire à une distance d'environ la moitié de la distance entre le Soleil et Jupiter. Cette orbite éloignée rend possible l'existence d'une planète habitable comme la Terre, une possibilité de probabilité très faible avec les autres systèmes stellaires découverts jusqu'à présent en raison de la présence perturbatrice de planètes massives sur des orbites elliptiques rapprochées. L'illustration artistique montre la présence d'une planète tellurique munie d'une lune très hypothétique. L'étoile HD70642 et sa planète HD70642 b ne sont qu'à 90 années-lumière de la Terre, à une distance où les ondes de nos premières émissions de radio leur sont parvenues. (Illustration Credit & Copyright: David A. Hardy, PPARC) 9 juillet 2003 |
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Il y a probablement des planètes en orbite autour de Fomalhaut, la 17e étoile la plus brillante du ciel. Cette étoile de la constellation du Poisson austral n'est qu'à 22 années-lumière de nous et elle est beaucoup plus jeune que notre Soleil. Des observations récentes faites dans l'infrarouge lointain à l'aide d'un détecteur refroidi à une température près du zéro absolu montrent qu'un disque de poussière entoure Fomalhaut. L'étoile occupe le centre de ce disque et est entouré par un trou vide de poussière ce qui laisse penser que la poussière à cet endroit a été absorbée par des planètes intérieures, possiblement de type tellurique. La bordure du disque est quelque peu déformée, probablement par la gravité d'une planète jovienne comme Jupiter ou Saturne. Cette image a été obtenue en utilisant le détecteur SCUBA installé sur le radiotélescope James Clerk Maxwell situé à Hawaii. Évidemment, l'image du jour est une illustration d'artiste des environs d'une grosse planète jovienne imaginaire de Fomalhaut. (Drawing Credit: David A. Hardy, ROE, ATC, NSF, NASA) 11 octobre 2002 |
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Notre système solaire est-il unique? La découverte rendue publique hier d'une planète semblable à Jupiter en orbite autour de son étoile à une distance comparable à Jupiter nous indique qu'il existe fort probablement d'autres systèmes planétaires comparables à celui du Soleil. L'étoile de cette exoplanète est 55 Cancri et elle est à environ 41 années-lumière de nous. Cette planète découverte par G. Marcy (UC Berkeley) et ses collaborateurs est la deuxième que l'on déniche autour de 55 Cancri. La première, une planète de masse comparable à Jupiter, a été découverte sur une orbite très rapprochée de l'étoile. On a détecté ces planètes en mesurant de légers changements dans la vitesse de l'étoile, changements induits par la gravité de ses planètes. Le dessin artistique présenté montre ce que l'on pourrait observer en s'approchant de 55 Cancri. On peut voir cette étoile située dans la constellation du Cancer avec des jumelles ou encore avec un petit télescope. (Illustration Credit & Copyright: Lynette Cook) 14 juin 2002 |
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On a réussi à détecter l'atmosphère d'une exoplanète et ainsi fait un autre petit pas vers la découverte d'une vie extraterrestre. Cette détection plutôt inattendue a été réalisée par David Charbonneau (CalTech et Harvard) et ses collègues en utilisant le télescope Hubble pour observer HD 209458, une étoile du même type que notre étoile, le Soleil. On peut détecter l'atmosphère d'une exoplanète lorsqu'elle passe entre son étoile et nous, en étudiant le spectre d'absorption de la lumière de l'étoile qui se trouve changer. Par exemple, si son atmosphère contient du sodium, il absorbera la lumière de l'étoile à des longueurs d'onde spécifique qui correspondent au spectre d'émission du sodium. Cette exoplanète découverte il y a deux ans a une masse d'environ 70% de celle de Jupiter, mais elle tourne très près de son étoile, il s'agit donc d'une planète de type Jupiter chaud. On a donné le nom informel d'Osiris à cette exoplanète dont le numéro de classification est HD 209458 b. À long terme, on espère découvrir des exoplanètes dont l'atmosphère contient des gaz typiques de la vie sur Terre, soit de l'oxygène, de l'eau ou du méthane. (Illustration Credit: Greg Bacon (STScI/AVL)) 28 novembre 2001 |
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Avec minutie et patience, les astronomes ont à ce jour découvert la présence de plus de 70 planètes en orbite autour d'étoiles autre que la nôtre, le Soleil. Mais, toutes ces exoplanètes se déplacent sur des orbites démesurément allongées, ou sont vraiment très près de leur étoile ou encore font partie d'étranges systèmes inhospitaliers. Cependant, on vient d'annoncer que l'étoile de type solaire 47 Ursae Majoris (47 UMa) a au moins deux planètes qui se déplacent sur des orbites presque circulaires un peu comme Jupiter et Saturne de notre système solaire. Ces planètes sont malgré tout trop loin et trop peu lumineuses pour qu'on réussisse à les photographier directement. Alors, comment les a-t-on trouvés? Treize années d'observations spectroscopiques de l'étoile 47 UMa ont permis de mettre à jour l'ondulation indiquant la présence d'une deuxième planète entrelacée avec une première auparavant découverte également par analyse spectroscopique. Ce dessin artistique montre les mondes de 47 UMa vus du sol volcanique d'une hypothétique lune en orbite autour de 47 UMc, la nouvelle exoplanète découverte que l'on a imaginé dotée d'anneaux comme ceux de Saturne. 47 UMb est aussi sur le dessin, près de la bordure extérieure du halo lumineux de l'étoile. Encore plus près de l'étoile, le point sombre montre une planète encore plus hypothétique du même type que la Terre. L'étoile 47 UMa fait partie de la constellation de la Grande Ourse et elle est à 45,9 années-lumière de nous. (Illustration Credit: Copyright 2001 Lynette Cook) 17 août 2001 |
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Est-ce que des exoplanètes ont des océans semblables à ceux de la Terre? Des données recueillies au sujet du système stellaire rapproché CW Leonis nous portent à croire qu'il contient de l'eau. Les spectres obtenus par le satellite SWAS (Submillimeter Wave Astronomy Satellite) indiquent en effet la présence d'eau. Une première hypothèse sur l'origine de cette eau repose sur l'évaporation de l'eau de comètes qui entoureraient l'étoile, un espèce de nuage cométaire semblable à la Ceinture de Kuiper de notre système solaire. Ce dessin d'artiste illustre cette hypothèse d'un anneau de comètes contenant de l'eau qui ceinture l'étoile. Les comètes les plus rapprochées de l'étoile arborent une queue riche en vapeur d'eau pointant en direction opposée de l'étoile. Loin de l'étoile cependant, la densité de comète est moins importante et leur queue est presque inexistante. L'étoile centrale de ce système, aussi classifiée sous la cote IRC+10216 est une vieille géante rouge située à environ 500 années-lumière de nous en direction de la constellation du Lion. (Drawing Credit: SWAS, Harvard SAO, NASA) 16 juillet 2001 |
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HD 82943 est une étoile naine de la «séquence principale» de classe spectrale G0 dont la température et la composition sont semblables à celle du Soleil. On sait aussi que cette étoile possède au moins deux planètes géantes comme les planètes joviennes du système solaire. Mais contrairement à nos planètes géantes, les orbites des planètes de HD 82943 ne sont pas du tout circulaires et elles passent très près de leur étoile. On a recueilli des données qui montrent que HD 82943 avait plus de planètes dans le passé, mais qu’elle les a englouties. Cette conclusion est basée sur des observations réalisées par le télescope Kueyen de l’ESO (European Southern Observatory) muni d’un spectrographe à haute résolution (UVES). Le spectre de l’étoile montre clairement la présence de lithium-6. Or, le lithium-6 ne devrait pas s’y trouver, car il est rapidement détruit par les réactions nucléaires lors de la formation d’une étoile. C’est étonnant, mais la seule explication que l’on a trouvée est que la présence de lithium-6 provient d’une ancienne planète qui serait entrée en collision et qui aurait alors fusionné avec l’étoile. C’est un tel cataclysme cosmique que cette illustration artistique nous présente. On aimerait assister à un tel spectacle. (Credit G. Israelian and R. Rebolo (IAC), N. C. Santos and M. Mayor (Geneva Obs.), ESO Illustration Credit: Gabi Perez (IAC) 18 mai 2001 |
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Le nombre de systèmes stellaires dotés de planètes est maintenant de 50. Même si la liste des découvertes d'exoplanètes va continuer de s'allonger, aucun système planétaire semblable au nôtre n'a été observé à ce jour. Prônons par exemple l'étoile HD 38529. Cette étoile de magnitude apparente égale à 6, à peine visible à l'œil nu (fiche 3), est semblable à notre Soleil. HD 38529 est à 138 années-lumière de nous en direction de la constellation d'Orion. Comme la plupart des exoplanètes, la planète (HD 38529 Ab) de ce système a été découverte en détectant l'oscillation Doppler dans le spectre de son étoile. Selon les données obtenues, la période de révolution de cette planète est de 14,3 jours et elle n'est qu'à 0,13 UA de son étoile, presque trois fois plus près que ne l'est Mercure du Soleil. Sa masse est au moins égale à 0,77 celle de Jupiter, soit 240 fois celle de la Terre. De plus, les données spectrales de HD 38529 ainsi que celles d'autres étoiles avec une exoplanète indiquent qu'il pourrait y avoir plus d'une planète massive dans leur système. L'illustration est évidemment un dessin artistique qui nous montre une planète aux anneaux vue à partir de l'un de ses satellites. (Illustration Credit: Copyright 2000 Lynette Cook) 10 août 2000 |
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On a trouvé une autre exoplanète en orbite autour d'une étoile semblable au Soleil. Cette étoile est Epsilon Eridani et elle n'est qu'à 10 années-lumière de nous. Même à cette distance, on ne peut pas encore réussir à prendre directement une photographie de la planète. On voit cependant sur cette photo l'étoile Epsilon Eridani près de la Ceinture d'Orion. On a découvert la planète Epsilon Eridani b grâce à l'oscillation de son étoile que sa force de gravité provoque. Cette exoplanète est à ce jour la plus rapprochée de la Terre. On pense que la masse d'Epsilon Eridani b est semblable à celle de Jupiter, mais elle se déplace sur une orbite elliptique et elle est plus près de son étoile que Jupiter. À la lumière des récentes découvertes, les orbites elliptiques semblent beaucoup plus répandues dans les autres systèmes stellaires que les orbites presque circulaires des planètes du système solaire. On ne sait pas encore s'il y a d'autres planètes autour de l'étoile Epsilon Eridani. (Credit & Copyright: J. B. Kaler (UIUC)) 7 août 2000 |
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Cette image en fausses couleurs du jeune amas stellaire du Trapèze situé dans la nébuleuse d'Orion (M42 ou NGC 1976) a été captée par une caméra infrarouge à des longueurs d'onde à peu deux fois plus longues que celles du la lumière visible. Les données infrarouges utilisées sont tirées d'une étude pointue de cette région rapprochée de formation d'étoiles. Ces données ont permis aux astronomes de découvrir plus d'une centaine d'astres de masse extrêmement faible, des candidats au titre de naine brune, des étoiles très difficiles à détecter en raison de leur luminosité très faible. Les naines brunes ont une masse inférieure à 8 % de celle du Soleil et ne peuvent donc pas entretenir la fusion de l'hydrogène dans leur cœur comme les vraies étoiles. On les qualifie donc d'étoiles ratées. Les astres dont la masse dépasse 13 fois celle de Jupiter (1,2 % de celle du Soleil) ont cependant la capacité de brûler du deutérium. Treize des astres détectés dans cette étude ont une masse plus petite que cette limite inférieure adoptée pour les naines brunes. Ces treize astres tombent donc dans la catégorie des planètes géantes. Ces planètes géantes à la dérive auraient une masse aussi petite que 8 fois celle de Jupiter. Elles sont sans doute nées en même temps que les étoiles de l'amas du Trapèze, il y a environ 1 million d'années. Tout comme les géantes gazeuses du système solaire, leur contraction gravitationnelle est la source de la chaleur qu'elles émettent et elles sont ainsi détectables en infrarouge. La chaleur émise les rend cependant plus froides et, finalement, elles vont s'éteindre. Si on étend cette étude aux jeunes amas d'étoiles, on est forcé de conclure que les naines brunes et les planètes géantes vagabondes sont très répandues dans l'Univers, mais pas suffisamment pour constituer la réponse à la mystérieuse matière sombre. (Credit: Philip Lucas (Univ. Hertfordshire) and Patrick Roche (Univ. Oxford), UKIRT) 31 mars 2000 |
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De nombreuses exoplanètes ont été découvertes lors de la dernière décennie, mais aucune n'est semblable à notre planète, la Terre. C'est en utilisant des techniques indirectes, mais précises que les astronomes ont pu découvrir des exoplanètes en orbite autour d'environ deux douzaines d'étoiles. La plupart sont aussi sinon plus massives que Jupiter et orbitent autour d'étoiles qui sont semblables à notre Soleil. Des exoplanètes moins massives doivent sûrement exister. D'ailleurs, hier des chasseurs réputés d'exoplanètes ont annoncé la détection de deux nouveaux mondes, chacun peut-être plus petit que Saturne. Les étoiles de ces exoplanètes sont 79 Ceti à 117 années-lumière de nous dans la constellation de la Baleine et HD 46375 à 109 années-lumière dans la constellation de la Licorne. La masse de la planète de 79 Ceti est égale au minimum à 70 % de celle de Saturne et le rayon de son orbite est de 52 millions de kilomètres soit environ le tiers de celui de l'orbite terrestre. Elle est donc très près de son soleil. L'artiste qui a produit ce spectaculaire dessin a imaginé que cette planète a les mêmes caractéristiques que nos planètes joviennes, des anneaux et de nombreux satellites naturels. L'exoplanète HD 46375 a une masse au moins égale à 80 % de celle de Saturne et elle est plus près de son étoile, à seulement 6 millions de kilomètres. La masse de Saturne ne fait que le tiers de celle de Jupiter, mais elle est 100 fois supérieure à celle de la Terre. Plus les techniques de détection des exoplanètes deviendront précises, plus nous pourrons découvrir de petites planètes. (Illustration Credit: Greg Bacon (STScI), NASA) 30 mars 2000 |
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Un disque de poussière entoure Beta Pictoris, une des étoiles voisines du Soleil. Ce disque a été observé pour la première fois en 1983 et on découvre de plus en plus à quel point il présente des caractéristiques inhabituelles. Des images captées récemment ainsi que des simulations numériques indiquent que ce disque contient plusieurs anneaux elliptiques de poussière plus grands que notre système solaire. Cette image a été captée par le télescope Hubble et elle montre des signes évidents de l'existence de ces anneaux soit des grumeaux visibles sur le disque que l'on voit presque par la tranche. Le modèle des anneaux pour expliquer cette image rend compte naturellement du fait que le disque semble plus long d'un côté que de l'autre. Ces anneaux pourraient provenir du passage d'une étoile près de Beta Pictoris il y a environ 100 000 ans. On cherche toujours cette étoile. Beta Pictoris est à 62,9 années-lumière de nous et on pense que des exoplanètes orbitent autour d'elle. (Credit: Paul Kalas (STScI) et al., WFPC2, HST, NASA) 8 février 2000 On a effectivement découvert des planètes autour de cette étoile : voir les parutions du 28 novembre 2008 et du 3 juillet 2010. |
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Des astronomes ont pour la première fois trouvé des preuves de façon indépendante confirmant l'existence d'un système d'exoplanètes. Le 12 novembre 1999, une équipe sous la direction de G.W. Henry (Teen. State) et de G. Marcy (UC Berkeley) a annoncé avoir observé l'ombre d'une planète passant entre son étoile et nous. On se doutait que cette étoile semblable au Soleil (HD 209458) et distante de 150 années-lumière avait des planètes à cause de la très faible ondulation de son lent mouvement sur la sphère céleste. Henry et son équipe ont maintenant découvert que la période de cette ondulation correspond exactement à la période de la diminution d'intensité provoquée par le transit d'une planète devant l'étoile. Les observations ont permis aux astronomes de calculer les valeurs approximatives de la masse et du rayon de cette exoplanète. Elle est environ 60 % plus grosse que Jupiter, mais sa masse n'est que les deux tiers de celle-ci. Le dessin artistique présenté décrit la mini éclipse de cette planète devant son étoile. . (Drawing Credit & Copyright: Lynette Cook) 15 novembre 1999 Cette exoplanète est, selon la nomenclature maintenant employée, cataloguée sous le sigle HD 209458b |
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Des astronomes ont annoncé récemment la découverte de trois grosses exoplanètes en orbite autour de l'étoile Upsilon Andromedae, le premier système planétaire connu d'une étoile autre que celui du Soleil. On n'a pas photographié directement ces planètes cependant. Elles ont été détectées par une méthode basée sur l'effet Doppler qui mesure l'infime oscillation que produit une planète sur son étoile. Upsilon And est une étoile de magnitude 4,1 donc visible à l'œil nu. Cette photographie montre l'emplacement d'Upsilon And dans la constellation d'Andromède. La galaxie visible sur la photo à droite est la fameuse galaxie d'Andromède (M31 ou NGC 224). La galaxie du Triangle (M33 ou NGC 598), un peu moins visible, est au bas de la photo. L'amas ouvert à gauche d'Upsilon And est NGC 752. Upsilon And, juste un peu plus massive et plus chaude que le Soleil, est 44 années-lumière de nous. (Credit and Copyright: Till Credner & Sven Kohle) 22 avril 1999 |
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Hier, des astronomes ont annoncé avoir découvert le premier système planétaire d'une autre étoile autre que notre Soleil. Auparavant, on avait trouvé plusieurs exoplanètes, mais toujours une seule en orbite autour d'une étoile donnée. De minimes variations dans l'oscillation d'Upsilon Andromedae, une étoile semblable au Soleil, ont permis aux astronomes dirigés par R. Paul Butler (AAO) et Geoffrey W. Marcy (SFSU /UCB) de faire cette découverte. Ce système est cependant très différent du système solaire. Les trois planètes ont une masse semblable à celle de Jupiter. Cette découverte implique que les systèmes planétaires sont chose courante, ce qui augmente les chances de trouver des planètes semblables à la Terre qui pourraient abriter des formes de vie. De dessin artistique montre l'étoile Upsilon Andromedae et la planète qui en est le plus rapprochée. (Drawing Credit & Copyright: Lynette Cook) 16 avril 1999 |
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Ce ne sont pas des images en fausses couleurs des magnifiques anneaux de Saturne. Ces images décrivent cependant un système semblable, mais énormément plus vaste. Il s'agit du système d'anneaux qui entoure l'étoile HR 4796A, une étoile semblable à Véga qui est à environ 200 années-lumière de la Terre. Les anneaux de cette étoile sont probablement constitués des débris de surface produits par des collisions entre des planétésimaux. La largeur du système d'anneaux est un peu moins de 17 UA et il entoure l'étoile à une distance d'environ 70 UA, un peu plus que le double du rayon de l'orbite de Neptune. Comme pour les anneaux de Saturne, le système d'anneaux de HR 4796A doit peut-être sa cohérence à des planètes «bergers» ou à l'influence de planètes plus grosses qui seraient en orbite autour de l'étoile. De toute façon, comme un tel système ne survivrait pas longtemps sans la présence de quelque chose pour le maintenir en place, les astronomes considèrent sa présence comme un indice probant de la présence de corps planétaires invisibles autour de HR 4796A. Les deux images du haut ont été captées dans le domaine de l'infrarouge par l'imageur NICMOS du télescope Hubble. On a dessiné sur les images du bas les contours des images du haut. On a masqué la lumière de l'étoile pour montrer les détails des anneaux. (Credit: G. Schneider (Steward Observatory, U. Arizona), B.Smith (U. Hawaii), NICMOS/IDT) 5 février 1999 |
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Cette image captée dans le domaine de l'infrarouge par le télescope Hubble montre de jeunes étoiles entourées d'un disque de poussière, un indice assez convaincant qu'il y a des planètes ailleurs que dans le système solaire. La lacune sombre de l'image de gauche est semblable à la large division d'Encke dans les anneaux de Saturne dont la présence et la stabilité reposent sur la lune Pan. Par analogie, on suppose que la lacune dans le disque de poussière de cette étoile (HD 141569) résulte de la présence d'une planète que l'on ne peut voir. À droite, le disque plus étroit entourant l'étoile HR 4796A est similaire aux anneaux planétaires stabilisés par de petites lunes. L'anneau d'HR 4796A beaucoup plus vaste qu'un système d'anneaux planétaires doit probablement sa stabilité à la présence de gros objets en orbite, mais trop peu lumineux pour être visible depuis la Terre. Pour donner une idée des dimensions, l'orbite de Neptune est représentée en bas de chaque image. La lumière de l'étoile centrale a été bloquée pour permettre de voir ces anneaux qui autrement seraient perdus dans l'éclat de la lumière. (Credit: Left- A. Weinberger, E. Becklin (UCLA), G. Schneider (U. Arizona), NASA Right- B. Smith (U. Hawaii), Glenn Schneider (U. Arizona), NASA) 20 janvier 1999 |
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Des étoiles semblables au Soleil, peut-être même des planètes, se cachent à l'intérieur de Lynds 1511, un nuage interstellaire de gaz moléculaire et de poussière dans la constellation du Taureau. En utilisant les nouveaux récepteurs installés sur les radiotélescopes du VLA (Very Large Array), les astronomes ont pu obtenir une image radio nette du disque protoplanétaire poussiéreux qui entoure ces jeunes étoiles. Cette image en fausses couleurs montre d'ailleurs les deux disques d'un système binaire d'étoiles. La ligne jaune indique l'échelle de distance en unité astronomique (AU, de l'anglais astronomical unit), la distance moyenne entre la Terre et le Soleil. Les étoiles situées au centre des disques sont séparées d'environ 45 UA, ce qui se compare au demi grand-axe (fiche 2) de l'orbite de Pluton. De semblables disques protoplanétaires ont été observés autour d'étoiles solitaires, mais ces disques jumeaux sont plus petits, la taille de chacun étant limitée par la gravité de l'étoile voisine. D'ailleurs, des planètes en orbite près de la périphérie d'un des disques pourraient fort bien être éjectées dans l'espace et devenir des planètes errantes. (Credit: L. F. Rodriguez (UNAM) et al., NRAO, AUI) 25 septembre 1998 |
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L'étole Gliese 876 occupe le centre de cette banale image d'un morceau de 0,25° de côté du ciel dans la constellation du Verseau. Gliese 876 est plus petite que le Soleil, n'a que le tiers de sa masse et est trop pâle pour qu'on puisse la voir sans utiliser un télescope. Mais, c'est une étoile qui est près de nous, à seulement 15 années-lumière. Les astronomes viennent d'annoncer qu'ils ont découvert une planète en orbite autour de cette étoile. La masse de cette planète serait d'au moins 1,6 fois celle de Jupiter. À ce jour, ce serait l'un des systèmes planétaires le plus rapproché de nous. Comme pour plusieurs découvertes récentes, la détection de cette planète n'est pas basée sur une image directe, mais sur des mesures spectroscopiques Doppler de l'oscillation qu'elle produit sur son étoile. Ces mesures indiquent que la période orbitale de la planète de Gliese 876 est de 61 jours et qu'elle se trouve très près de son étoile, à seule 1/5 de la distance entre la Terre et le Soleil. (Credit and Copyright: Digitized Sky Survey) 26 juin 1998 |
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Il se pourrait bien que cette photographie captée dans l'infrarouge par le télescope Hubble renferme la toute première image directe d'une exoplanète. Cette image montre un très jeune système binaire d'étoiles qui est à environ 450 années-lumière de nous en direction de la constellation du Taureau. Ce système binaire catalogué TMR-1 (Taurus Molecular Ring star 1) est encore enchâssé dans le nuage de gaz et de poussière qui l'a vu naître. C'est la poussière et les deux étoiles qui sont les régions les plus brillantes de cette photo, car elles émettent fortement dans l'infrarouge. Le filament partant du système binaire et dirigé vers le bas à gauche pointe vers la possible exoplanète. Certains astronomes pensent qu'il s'agit d'une planète errante éjectée du système, le filament montrant la trajectoire jusqu'à son actuelle position, à 1500 UA (unité astronomique : distance de la Terre au Soleil). Les modèles utilisés arrivent à la conclusion que le système binaire et la planète sont âgés d'à peine 300 000 ans. La masse cette hypothétique planète serait de 2 à 3 fois supérieure à celle de Jupiter. D'autres analyses du mouvement de cet objet et de son spectre seront nécessaires pour confirmer sa nature. D'autres découvertes d'objets planétaires extrasolaires et de disques protoplanétaires ne semblent pas révéler des systèmes planétaires semblables à celui du Soleil, mais ils contiennent de précieuses informations sur la formation des planètes et nous révèlent qu'il s'agit fort probablement d'un processus très répandu dans l'Univers. (Credit: S. Terebey Extrasolar Research Corp., NASA) 29 mai 1998 Note : on sait maintenant que ce point lumineux est fort probablement une étoile lointaine située à l'arrière du système binaire. Cet objet est trop chaud pour une planète. |
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Ces trois images radio montrent trois disques de débris entourant trois jeunes étoiles rapprochées, un signe révélateur de systèmes planétaires en formation. De gauche à droite, ce sont les étoiles Fomalhaut, Beta Pictoris et Véga. Le symbole étoilé indique leur position. Cette carte en fausses couleurs montre l'intensité des ondes radio submillimétriques émise par la poussière qui entoure les étoiles. Sur chacune des images, la barre verticale indique l'étendue de notre système solaire. Ces images montrent ce que d'éventuels astronomes de notre galaxie auraient pu observer de notre système solaire lorsqu'il n'était âgé que de quelques centaines de millions d'années. Les astronomes pensent que les taches brillantes près de Véga (à droite) et de Beta Pictoris (au centre) sont des nuages de poussière entourant des planètes géantes en formation. Ces images radio ont été obtenues en utilisant des détecteurs refroidis à une température voisine du zéro absolu et le radiotélescope James Clerk Maxwell perché sur le Mauna Kea à Hawaii. (Credit: W. Holland (JAC) et al.) 23 avril 1998 |
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À quelque 220 années-lumière de la Terre, des planètes sont en formation. De récentes observations du système binaire d'étoiles HR 4796 nous indiquent que l'une d'elles est entourée d'un disque gazeux et poussiéreux. La taille, la densité et l'âge de ce disque sont dans les paramètres que l'on croit idéaux pour que ses pastilles de poussière puissent par gravité accaparer la matière environnante et ainsi croitre. Un trou dans le centre du disque indique une condensation de plus en plus grande de la matière et donc de futures planètes et lunes. La croix sur cette image en fausses couleurs indique la position de l'étoile HR 4796A. Le disque est environ cinq fois plus vaste que notre système solaire et on le voit presque par la tranche. HR 4796 est situé dans la constellation australe du Centaure. (Credit: C. Telesco (U. Florida) et al. (CfA, NOAO), OSCIR, Keck II) 22 avril 1998 |
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Quelle était l'apparence du système solaire lors de la formation de ses planètes? Depuis les années 1980, les astronomes scrutent Beta Pictoris, une jeune étoile semblable au Soleil qui est à seulement 50 années-lumière de nous. Beta Pictoris est entourée d'un disque de poussière que l'on voit presque par la tranche. Le disque brille en réfléchissant la lumière de son étoile et on le scrute de plus en plus afin d'y trouver des signes de la formation d'une planète. On essaie d'observer des régions du disque situées aussi près que possible de l'étoile sans être submergé par sa lumière directe. Pour réussir à capter cette image avec le télescope Hubble, on a utilisé un coronographe pour bloquer la lumière provenant directement de l'étoile. Cette image en fausses couleurs montre la partie interne du disque de poussière qui est à presque 2,4 milliards de kilomètres de l'étoile, ce qui représente environ 16 fois la distance entre la Terre et le Soleil, un peu moins que l'éloignement moyen d'Uranus au Soleil. La déformation évidente du disque est un signe indirect qu'une planète est maintenant en orbite autour de cette jeune étoile, une orbite un peu inclinée par rapport au disque. C'est la gravité de cette planète qui produit cette irrégularité dans le disque. (Credit: S. R. Heap (LASP/ GSFC), NASA) 22 janvier 1998 |
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Au début des années 1980, Beta Pictoris est devenue l'une des étoiles les plus importantes du ciel. Des observations réalisées par le satellite IRAS et par des télescopes au sol ont en effet révélé la présence d'un disque de matière loin de l'étoile et d'une zone vide près de celle-ci dont la taille est comparable à celle du système solaire. Il s'agit d'un indice certain de la formation de planètes dans cette zone vide. Beta Pictoris est à environ 50 années-lumière de nous, de sorte qu'une planète en orbite autour de cette étoile est trop petite et réfléchit trop peu de lumière pour qu'on puisse la photographier. Mais, les indices de la présence de comètes dans son disque et d'une planète de la taille de Jupiter en orbite continuent de s'accumuler. Cette image du disque en haute résolution provient de l'ESO (European Southern Observatory). On l'a obtenue dans le domaine de l'infrarouge proche en bloquant la lumière de l'étoile avec un coronographe. (Credit: J.-L. Beuzit et al. (Grenoble Obs.), ESO) 28 novembre 1997 |
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Au cours des dernières années, les observations astronomiques nous ont fourni de nombreux indices de l'existence d'autres mondes extrasolaires. On peut maintenant déduire que des étoiles de même classe que le Soleil sont dotées de planètes dont la masse est semblable à celle de Jupiter. Certaines orbitent dans la zone où l'eau liquide peut exister et donc pourraient soutenir certaines formes de vie. Ce dessin artistique montre le système de 47 UMa (47 Ursae Majoris), une étoile très semblable à la nôtre et la planète géante munie d'anneaux comme ceux de Saturne. À l'avant-plan, repose une lune hypothétique de cette exoplanète. Dans notre ciel, 47 UMa, située sous le fond de la «Grande Casserole», est une étoile très pâle qui passe inaperçue. Notre Soleil vu depuis cette étoile serait tout aussi discret. Les astronomes Geoffrey Marcy et R. Paul Butler ont annoncé la découverte d'une exoplanète en orbite autour de cette étoile en 1996. La masse de cette planète est d'environ 2,4 fois celle de Jupiter et sa période orbitale est de trois années. 47 UMa est à seulement 44 années-lumière de nous, une très courte distance en astronomie. Il existe même de sérieux indices de l'existence de systèmes planétaires encore plus rapprochés de nous. La NASA envisage sérieusement de s'équiper d'observatoires spatiaux dédiés à la recherche d'exoplanètes. (Credit and Copyright: John Whatmough, Extrasolar Visions) 5 octobre 1997 REPRISE du 1er juillet 1996 |
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Quel est le système planétaire extrasolaire le plus rapproché de nous? Il se pourrait que ce soit celui d'une petite étoile, une pâle naine rouge cataloguée Lalande 21185 qui est à 8,3 années-lumière de nous. La magnitude apparente de Lalande 21185 est de 7,47 et elle est donc trop pâle pour qu'on puisse la voir à l'œil nu. On n'a donc pas réussi à prendre les planètes de cette étoile en photo. La présence de ces planètes a plutôt été déduite des petites oscillations que leur gravité produit dans le mouvement de l'étoile. Notre propre système planétaire pourrait être détecté en utilisant cette technique. En utilisant les données de nombreuses observations de Lalande 21185 réalisée pendant les cinquante dernières années, l'astronome George Gatewood de l'université de Pittsburgh a récemment annoncé que les oscillations de Lalande 21185 sont probablement causées par une planète dont la masse est égale à 90% de celle de Jupiter et dont la période de révolution est de 5,8 années. Les travaux de Gatewood indiquent aussi qu'une deuxième et peut-être même une troisième planète de taille similaire seraient en orbite autour de l'étoile. Le paysage céleste d'une planète massive autour d'une naine rouge serait très différent de celui que l'on contemple de la Terre comme le montre ce dessin artistique d'une planète comme Jupiter avec des anneaux, une lune et un soleil très petit et très pâle. Néanmoins, l'existence d'un système planétaire si près du nôtre nous suggère qu'il est fort possible que l'existence de planètes n'est pas une rareté dans notre galaxie. (Credit and Copyright: John Whatmough, Extrasolar Visions) 19 octobre 1996 |
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Est-ce que les planètes sont très nombreuses dans notre galaxie? Selon le contenu de cette image captée en 1994 par le télescope spatial Hubble, la réponse est oui. De gros plans de la nébuleuse d'Orion (M42 ou NGC 1976) montrent des formations qui ressemblent à des disques de poussière et de gaz entourant des étoiles nouvellement formées. Ces gouttes floues sont des disques protoplanétaires, l'étape avant la formation de planètes. Des cinq étoiles de ce champ d'environ 0,14 année-lumière, quatre semblent entourées d'un disque protoplanétaire, les trois brillantes en bas et celle qui apparaît noire devant la brillante nébuleuse à droite. Une étude plus complète a déniché 56 disques protoplanétaires autour des 110 étoiles observées. Puisque les planètes sont si répandues dans l'univers, les civilisations extraterrestres pourraient-elles l'être tout autant? (Credit: C.R. O'Dell (Rice U.), NASA) 17 octobre 1996 REPRISE du 11 septembre 1995 |
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Est-ce que plusieurs étoiles semblables au Soleil ont des planètes? On discute de ce sujet depuis que l'on s'est rendu compte que les petits points lumineux dans le ciel sont des soleils semblables au nôtre. Mais, ce n'est que l'an passé que l'on a pu obtenir des réponses grâce à des observations précises. Ces figures résument les quatre cas connus d'étoiles ayant au moins une planète. Ces cas sont : notre système solaire, 51 Pegasi, 70 Virginis et 47 Ursae Majoris. Les deux dernières candidates ont été découvertes par des astronomes dirigés par Geoffrey Marcy et Paul Butler dans le cadre d'un projet d'observation de 120 étoiles rapprochées à la recherche de planètes en orbites autour d'elles. Un fait assez intéressant, les planètes des deux dernières candidates ont des températures dans le domaine qui permet l'existence d'eau liquide et qui présentent donc des conditions favorables à l'apparition de la vie. (Picture Credit: E. Williams, G. Marcy, and L.-A. McConnaughey, (UC Berkeley), (SFSU)) 31 janvier 1996 |
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Il y a au moins une planète en orbite autour de l'étoile 70 Virginis. Cette récente découverte est la deuxième confirmation de l'existence d'une planète en orbite autour d'une étoile autre que notre Soleil. La première planète découverte l'an passé était en orbite autour de 51 Pegasi. L'étoile 71 Vir au centre de cette image en fausses couleurs est très semblable au Soleil. Ne cherchez pas la planète sur cette image, ce que l'on voit autour de l'étoile provient des artéfacts produits par le télescope. La planète 70 Vir b a été découverte par de petites variations périodiques de la longueur d'onde de la lumière de l'étoile (effet Doppler). Selon les calculs des caractéristiques de l'orbite de cette planète, sa masse est huit fois plus grande que celle de Jupiter, le rayon de son orbite est plus petit que celui de Jupiter et sa température permet l'existence d'eau liquide. (Discovery Credit: G. Marcy (SFSU), and P. Butler (UC Berkeley) ; Photo Credit: UK Schmidt Telescope, Skyview ; Photo Copyright: Royal Observatory Edinburgh, Anglo-Australian Observatory, and AURA) 30 janvier 1996 |
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Ce disque poussiéreux vu par la tranche entoure l'étoile Beta Pictoris, une étoile distante de 50 années-lumière et située à l'intérieur des frontières de la constellation du Peintre. La présence de ce disque nous indique la présence probable d'un système planétaire en formation. Beta Pictoris est une étoile semblable au Soleil, mais elle est beaucoup plus jeune. En fait, elle complète les étapes qui vont la mener à sa vie sur la séquence principale. Il y a dix ans, Beta Pictoris a fait les manchettes parce que les astronomes ont détecté un disque qui l'entourait et qu'on pense que les planètes se forment dans de tels disques circumstellaires. Mais est-ce qu'une planète se trouve dans le disque de Beta Pictoris? Cette image récente captée par le télescope spatial Hubble offre des indices sérieux montrant que c'est effectivement le cas. La partie blanche interne semble légèrement déformée par rapport à la ligne centrée sur le centre des parties externes du disque. Cette déformation pourrait provenir de la gravité d'une grosse planète en orbite dans cette zone interne. La planète est cependant trop peu lumineuse pour qu'on la voie dans l'éclat de son étoile. Si la présence de cette planète est confirmée, cela pourrait signifier que les systèmes planétaires sont très nombreux dans notre galaxie. Y a-t-il quelqu'un quelque part? (Credit: C. Burrows and J. Krist (STScI), WFPC2 IDT Team, NASA, ESA) 19 janvier 1996 |
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Sommes-nous seuls dans l'Univers? Est-ce que d'autres étoiles possèdent un cortège de planètes? L'humanité a franchi une autre étape pour répondre à cette question en octobre 1995 par la découverte d'au moins une planète autour de l'étoile 51 Pegasi. Cependant, la planète n'est pas visible sur cette image de 51 Peg. La planète a été détectée en mesurant les infimes variations que sa gravité produit sur le mouvement de son étoile. Il est rare qu'on annonce la découverte d'une planète en orbite autour d'une étoile autre que le Soleil, la plus convaincante à ce jour concerne une étoile à neutrons, une étoile très différente de la nôtre. Mais une étape importante vient d'être franchie lorsque la découverte de 51 Pegasi b par Michel Mayor et Didier Queloz a été confirmée. On croit que cette planète est semblable à Jupiter, mais elle est si rapprochée de son étoile qu'elle en fait le tour en seulement quatre jours! (Credit: UK Schmidt Telescope, Skyview ; Copyright : Royal Observatory Edinburgh, Anglo-Australian Observatory, and AURA) 1er décembre 1995 |