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Note : toutes les miniatures sont dotées d’un lien conduisant vers la page du site de l’APOD qui contient les textes anglais et les photographies originales. Les textes sont quelquefois une adaptation des textes de l’APOD et ne sont donc pas une traduction fidèle. J’ai souvent ajouté mes propres commentaires, ou encore fait un résumé rapide. J’ai aussi modifié la plupart des hyperliens vers des pages françaises. Les photos les plus récentes apparaissent en haut de la page.

LES OUTILS DE L'ASTRONOMIE

Le nom de ce radiotélescope est One Mile. C’est l’un des instruments de l’Observatoire de radioastronomie Mullard (MRAO) de l’université Cambridge en Angleterre. Dans ce paysage nocturne, son antenne de 18 mètres pointe à droite du centre des cercles tracés par les étoiles. Cette image est constituée de plusieurs expositions consécutives de 30 secondes qui ont été captées sur un intervalle de 90 minutes. Les filés d’étoiles dont évidemment causés par la rotation de la Terre sur elle-même autour de son axe dont le prolongement pointe tout près de Alpha Ursae Minoris, l’étoile Polaire de l'hémisphère Nord qui créée le plus petit cercle. Cet observatoire historique fondé par Martin Ryle a permis la découverte des pulsars par Antony Hewish et Jocelyn Bell. Le réseau de l’observatoire a été le premier à développer la synthèse d’ouverture basée sur la rotation de la Terre. Cette technique utilise la rotation de la Terre pour modifier l’orientation relative du réseau de télescopes et des sources radio célestes afin de créer des cartes radio du ciel à une résolution meilleure que celle de l’œil humain. (Image Credit & Copyright: Joao Yordanov Serralheiro)
13 septembre 2025

Ce paysage interstellaire s'étend sur plus de quatre degrés dans un dense champ d’étoiles de la constellation de Sagittaire au centre de la Voie lactée. Il s’agit en fait de la première image captée au nouvel observatoire Vera C. Rubin de la NSF-DOE. Parmi les nébuleuses de l’image, on retrouve la nébuleuse de la Lagune (Messier 8) et la nébuleuse Trifide (Messier 20). Messier 8 est une vaste région de formation d’étoiles de plus de 100 années-lumière de diamètre. Elle est située à environ 4 000 années-lumière du système solaire et elle abrite un remarquable amas de jeunes étoiles massives, NGC 6530. Les vents stellaires intenses et les rayonnements de ces étoiles agitent les profondeurs de cette lagune cosmique. Le surnom populaire de Messier 20 Trifide, car divisée en trois parties par de sombres bandes de poussière interstellaire. La nébuleuse Trifide brille par son gaz d'hydrogène brillant qui lui confère sa couleur rouge dominante. Mais les régions à haut contraste bleu de la nébuleuse Trifide proviennent de la lumière stellaire réfléchie par la poussière. L'observatoire Rubin a visité le champ de Trifide-Lagoon pour acquérir toutes les données d'image pendant quatre nuits (du 1er au 4 mai). En pleine résolution, le magnifique paysage céleste du Sagittaire observé par Rubin mesure 84 000 pixels de large et 51 500 pixels de haut. (Image Credit & Copyright: Jesús Carmona Guillén)
25 juin 2025

 Le ciel est-il le même chaque nuit? Non, il change de nombreuses façons. Afin de mieux étudier ces changements, la NSF et le DOE des États-Unis ont mis en service l’observatoire Vera C. Rubin qui niche sur le sommet du cerro Pachón au Chili. Lors des derniers tests avant les opérations de routine, cet observatoire commencera à explorer ces changements nocturnes, de légères variations qui peuvent nous en apprendre beaucoup sur notre univers et son étonnant zoo d’objets. Grâce à un miroir de plus de huit mètres, l’observatoire ré imagera continuellement l’intégralité du ciel visible toutes les nuits afin de découvrir de nouvelles supernovas, des astéroïdes potentiellement dangereux, des comètes de faible luminosité et des étoiles variables, tout en cartographiant la structure à grande échelle de l'univers visible. Cette photo nous montre la bande centrale de notre galaxie, la Voie lactée, qui semble pénétrer dans l’observatoire. Cette image composite a été réalisée à l’aide de 21 photographies. À gauche de l’observatoire, on aperçoit le Petit Nuage de Magellan.. (Image Credit: NSF, DOE, Rubin Obs., Paulo Assunção Lago (Rubin Obs.))
4 juin 2025                   

Avez-vous déjà observé la bande de notre galaxie, la Voie lactée ? Sous un ciel clair, au bon moment et depuis un endroit exempt de pollution lumineuse sa faible lueur lumineuse apparaît. Mais, peu après que vos yeux se soient habitués à l’obscurité, vous pourriez contempler cette bande pour la première fois. Elle pourrait alors devenir évidente, puis spectaculaire. On pourrait expliquer l’étonnement de tous par le fait que cette bande floue, la Voie lactée, renferme des milliards d’étoiles. Sur cette image, la bande centrale de la Voie lactée est haute dans le ciel et on distingue aussi les nuages colorés de Rho Ophiuchi à droite ainsi que la nébuleuse rouge circulaire de Zeta Ophichi près du centre supérieur. Cette photo a été captée à la fin février depuis les observatoires du Mauna Kea situés sur l’île d’Hawaï. Le télescope que l’on voit sur l’image est celui de 2,2 mètres de l’Université d’Hawaï. Heureusement, il n'est pas nécessaire d'être au sommet d'un volcan hawaïen pour observer la Voie lactée. (Image Credit & Copyright: Marzena Rogozinska)
20 mai 2025

Malgré leur ressemblance avec R2D2, ces trois édifices ne sont pas des droïdes. Ces enceintes abritent les télescopes auxiliaires (ATs) (de l’anglais Auxiliary Telescopes) de l’observatoire du Cerro Paranal situé dans le désert d’Atacama au Chili. Les ATs ont été conçus pour réaliser des observations en interférométrie de concert avec le Très Grand Télescope de 8 mètres de l'observatoire, une technique permettant de réaliser des observations à très haute résolution. Au total, quatre ATs sont opérationnels. Chacun est équipé d'un transporteur qui déplace le télescope le long d'une piste permettant différentes configurations avec les grands télescopes. Pour fonctionner comme un interféromètre, la lumière de chaque télescope est amenée vers un point focal commun par un système de miroirs situés dans des tunnels souterrains. Au-dessus de ces trois AT, les Grands et Petits Nuages de Magellan sont les galaxies satellites les plus rapprochées de notre propre Voie lactée. Dans le ciel clair et sombre du Sud, la lueur atmosphérique verdâtre de la planète Terre s'étend faiblement le long de l'horizon. (Image Credit & Copyright: Yuri Beletsky (Carnegie Las Campanas Observatory, TWAN))
4 mai 2024

En cette soirée d’hiver austral, la Voie lactée orne le ciel de ce paysage situé dans le désert chilien d’Atacama. La webcam était dirigée plein sud lorsqu’elle a enregistré cette image vers minuit le 11 mars. Sous l’arc gracieux de la lumière des étoiles, on aperçoit les deux galaxies satellites de la Voie lactée, le Grand Nuage de Magellan et le Petit Nuage de Magellan. Le bâtiment à gauche est celui qui abritera le Télescope géant européen (ELT) de l’Observatoire européen austral. En construction au sommet du Cerro Armazones, culminant à 3 000 mètres, l'ELT est en passe de devenir le plus grand œil sur le ciel de la planète Terre. (Image Credit & License: European Southern Observatory - Courtesy: Jens Scheidtmann)
16 mars 2024

Lors de ce paysage nocturne profond, le cœur de la Voie lactée se levait au-dessus de la montagne où est situé l’observatoire de La Silla. Situé en direction de la constellation du Sagittaire, le centre de notre galaxie est flanqué à gauche par le New Technology Telescope, de l’Observatoire européen austral (ESO). Ce télescope a été le premier équipé de l’optique adaptative. À droite se dresse le télescope de 3,6 mètres de l’ESO. Ce télescope est équipé des spectrographes HARPS et NIRPS dédiés à la recherche d’exoplanètes. Entre ces deux bâtiments, le bulbe central de la Voie lactée arbore quantité de nuages obscurs de poussière interstellaire, d’étoles brillantes, d’amas stellaires et de nébuleuses brillantes. La vaste région d’émission rougeâtre d’hydrogène et de formation d’étoiles de la nébuleuse de la Lagune (M8) se trouve près du centre. À gauche de M8, la nébuleuse Trifide (M20) réunit la lumière bleue d’une nébuleuse par réflexion à la lumière rougeâtre d’une nébuleuse en émission. Ces deux objets sont de populaires cibles pour les astronomes amateurs qui visitent le centre de notre galaxie. Cette image a été réalisée par la superposition d’expositions distinctes réalisées en avril 2023, toutes réalisées avec le même équipement photo et avec le même cadrage. (Image Credit & Copyright: José Rodrigues)
1er décembre 2023
Il y a un nouveau télescope spatial là-haut, Euclide. Ce télescope de l’ESA est équipé de deux imageurs panoramiques qui peuvent capter les ondes à partir de la lumière visible jusqu’à l’infrarouge proche. Il a fallu cinq heures d’observation pour que le miroir primaire de 1,2 mètre de diamètre d’Euclide réalise grâce à son optique de haute précision cette image de l’amas de Persée. Cet amas renferme plus de 1000 galaxies et il est distant de quelque 250 millions d’années-lumière. Plus de 100 000 galaxies lointaines sont aussi visibles sur l’image, quelques-unes à plus de 10 milliards d’années-lumière. La nature très avant-gardiste de ce télescope réside dans la combinaison de son large champ de vision, deux fois la zone couverte par la pleine lune, sa haute résolution, grâce à son capteur de 620 mégapixels, et de sa vision infrarouge. L’appareil peut à la fois capter des images et des spectres. Les premières explorations d’Euclide ont couvert un tiers du ciel et ils ont enregistré plus de deux milliards de galaxies. Ces données permettront d’étudier comment la matière noire et l’énergie sombre ont façonné notre Univers. (Image Credit & License: ESA, Euclid, Euclid Consortium, NASA; Processing: Jean-Charles Cuillandre (CEA Paris-Saclay) & Giovanni Anselmi; Text: Jean-Charles Cuillandre)
8 novembre 2023

Ça ressemble peut-être à des dinosaures mécaniques modernes, mais en réalité ce sont d’énormes yeux pivotants qui épient le ciel. L’observatoire H.E.S.S. (High Energy Stereoscopic System) est composé de quatre miroirs de 12 m de diamètre disposés autour d’un énorme miroir de 28 m. Ils ont été conçus pour détecter d’étranges scintillements de lumière bleue, le rayonnement Cherenkov, émis par des particules chargées qui se déplacent dans l’air plus vite que la vitesse de la lumière. Cette émission de lumière survient lorsqu’un rayon gamma émis par une source lointaine frappe une molécule de l'atmosphère terrestre, collision qui produit une douche de particules chargées. L’observatoire H.E.S.S. peut détecter ainsi certains des photons les plus énergétiques (TeV) qui traversent l’univers. En opération depuis 2003 en Namibie, l'observatoire H.E.S.S. a recherché la mystérieuse matière noire et il a découvert plus de 50 sources émettant des radiations de haute énergie, dont des rémanents de supernova et des trous noirs supermassifs au centre de certaines galaxies. Cette animation en accéléré a été réalisée en septembre dernier. On voit les télescopes pivoter sous la Voie lactée et les nuages de Magellan. On voit aussi d’occasionnels satellites artificiels en orbite autour de la Terre traverser le ciel. (Video Credit & Copyright: Vikas Chander, H.E.S.S. Collaboration; Music: Emotive Piano by Immersive Music)
6 septembre 2023
REPRISE du 8 janvier 2019

Qu’y a-t-il là-haut? Pour le découvrir, des télescopes installés tout autour du monde scrutent l’espace lointain. On veut découvrir l’Univers primitif, suivre les astéroïdes menaçant notre planète, trouver des planètes qui pourraient soutenir la vie et étudier plus à fond des étoiles pour mieux comprendre notre Soleil. Cette image a été construite avec des photos prises en avril depuis le sommet d’une montagne de l’île de La Palma dans l’archipel espagnol des Canaries. On voit sur l’image plusieurs télescopes de l’observatoire de Roque de los Muchachos, de droite à gauche : Magic 1, Galileo, Magic 2, Gran Telescopio Canarias et le LST. Les principaux objets ornant le ciel au-dessus des observatoires sont la bande centrale de la Voie lactée, les constellations du Sagittaire, d’Ophiuchus et de Scorpion, les nébuleuses de l’Aigle et de la Lagune ainsi que les étoiles Alrami et Antarès. C’est grâce à des observatoires comme celui-ci que nous avons au cours des cent dernières mieux compris l’univers dans lequel nous vivons comme jamais auparavant dans l’histoire de l’humanité. (Image Credit & Copyright: Marcin Rosadziński)
18 juillet 2023

Cette image a été rendue publique il y a un an. Jusqu’à ce jour, c’est la plus profonde et la plus nette image en infrarouge du cosmos. Cette image du jeune univers d’une région de la constellation du Poisson volant a été réalisée grâce à 12,5 heures d’exposition avec l’instrument NIRCam du télescope spatial James Webb. Les étoiles avec leurs six aigrettes de diffraction font évidemment partie de la Voie lactée. Ce patron de diffraction est une caractéristique propre à ce télescope avec ses 18 segments hexagonaux qui fonctionnent à l’unisson comme un seul miroir primaire de diamètre. Les milliers de galaxies qui inondent le champ de vision de cette image sont membres de l’amas lointain de galaxies désigné comme SMACS0723-73. Cet amas est à quelque 4,6 milliards d’années-lumière de nous. Les nombreux arcs lumineux ne sont pas des défauts de l’image, mais des galaxies encore plus lointaines. Leurs images sont déformées et amplifiées par la masse de l’amas qui est en fait dominée par la matière noire, un effet qui est connu sous le nom de lentille gravitationnelle. L’analyse de la lumière des arcs sous l’étoile brillante indique qu’ils sont deux images de la même galaxie lointaine et que la lumière de cette galaxie a mis environ 9,5 milliards d’années pour atteindre le télescope spatial James Webb. (Image Credit: NASA, ESA, CSA, STScI, NIRCam)
15 juillet 2023
RERPISE du 13 juillet 2022

Le 11 aout 2021, le ciel étoilé au-dessus de l’observatoire de Roque de los Muchachos de l’île de la Palma a été imagé sur les 17 miroirs du télescope MAGIC (Major Atmospheric Gamma Imaging Cherenkov). Les deux télescopes MAGIC de l’observatoire peuvent capter les brefs éclairs lumineux produits par une gerbe de particules créées dans la haute atmosphère par un impact d’un rayon gamma. Les particules de la gerbe émettent de la lumière par effet Tcherenkov, en raison de leur vitesse plus grande que celle de la lumière dans l'air. Sur cette image, les segments des miroirs nous offrent également un reflet alléchant des étoiles et des nébuleuses situées le long du plan de notre galaxie, la Voie lactée. Mais, directement derrière le télescope et bas sur l’horizon, se trouve la constellation de Persée. Cette nuit-là, les photos utilisées pour réaliser cette image ont aussi capté des météores de la pluie d’étoiles filantes des Perséides. Cette année, les Perséides seront aussi à leur maximum d’activité vers le 13 aout, mais le spectacle sera troublé par la lumière vive de la pleine lune. (Image Credit & Copyright: Urs Leutenegger)
11 aout 2022

SOFIA (Stratospheric Observatory for Infrared Astronomy) est un Boeing 747SP adapté pour l’observation astronomique depuis la stratosphère. Il transporte un grand miroir et il vole à une altitude où 99 % de l’infrarouge n’est pas absorbé par l'atmosphère. SOFIA permet donc au chercheur d’observer l’espace depuis n’importe quel endroit de la planète. Lors d’une mission scientifique volant directement vers une aurore australe, l’astronome Ian Griffin, directeur du musée Otago de Nouvelle-Zélande, a réalisé cette photographie depuis le côté tribord sud de l’observatoire le 17 juillet dernier. L’étoile brillante au-dessus des rideaux verts de l’aurore à gauche du centre de l’image est Canopus (alpha de la Carène). Le Boeing volait au sud de la Nouvelle-Zélande à une latitude d’environ 62° S.. Malheureusement, après un atterrissage à Christchurch, des intempéries ont endommagé SOFIA ce qui a entraîné des réparations et l’annulation du reste de son dernier déploiement dans l’hémisphère sud. (Image Credit & Copyright: Ian Griffin (Otago Museum))
29 juillet 2022

Pourquoi réunir les données des télescopes spatiaux Webb et Hubble pour produire une image ? Voyez cet impressionnant résultat avec cette image. Le télescope spatial James Webb récemment mis en orbite solaire a un miroir plus grand que celui d’Hubble, mais il est conçu pour capter l’infrarouge et juste une petite partie du spectre visible, jusqu’à l’orange. Il ne peut voir le bleu. D’autre part, le télescope spatial Hubble a un plus petit miroir, mais il ne peut pas voir aussi loin dans l’infrarouge. Cependant, il est aussi sensible à la lumière ultraviolette. On peut ainsi réunir les données captées par ces deux télescopes pour créer des images dans une plus vaste gamme de couleurs. Cette image de quatre des cinq galaxies du Quintette de Stephan nous présente les données du télescope Webb en rouge en plus des images en lumières visibles prises par le télescope japonais Subaru installé à Hawaii. Puisque les données des télescopes Webb et Hubble sont accessibles gratuitement au public, n’importe qui peut les utiliser pour créer des montages multi observatoires comme celui-ci. (Image Credit: Webb, Hubble, Subaru; NASA, ESA, CSA, NOAJ, STScI; Processing & Copyright: Robert Gendler)
18 juillet 2022

2MASS J17554042+6551277, pas facile de se rappeler de ce nom, mais c’est ainsi que l’on nomme d’après ses coordonnées l’étoile centrée sur cette image. Les amateurs d’astronomie devraient cependant s’habituer à son apparence hérissée. C’est le motif de diffraction qui a été créé par les 18 segments hexagonaux du miroir du télescope spatial James Webb. Après avoir été déplié, les segments ont été ajustés pour obtenir un alignement ajusté par diffraction dans le domaine de l’infrarouge afin qu’ils fonctionnent comme un miroir primaire unique de 6,5 mètres de diamètre. Cette image a été captée par l’imageur NIRcam du télescope et, selon la limite imposée par les lois de la physique, elle montre que c’est le meilleur alignement atteignable. Cette étoile est à environ 2000 années-lumière du système solaire et donc elle est à l’intérieur de notre galaxie, la Voie lactée. Mais, les galaxies que l’on voit à l’arrière-plan de l’image d’évaluation de l’alignement du télescope James Web sont probablement à des milliards d’années-lumière au-delà de la Voie lactée. (Image Credit : NASA, STScI, JWST)
19 mars 2022

Que va découvrir l’énorme radiotélescope de Green Bank ce soir? Le radiotélescope Robert C. Byrd Green Bank de cette photographie est le plus grand du monde à antenne unique orientable. Avec sa coupole plus grande qu’un terrain de football, ce radiotélescope est niché dans les collines de la Virginie-Occidentale aux États-Unis, dans une zone de silence radio, où l’utilisation de téléphones portables, d’émetteurs WiFi et même de fours microondes est limitée. Le radiotélescope de Green Bank explore l’univers dans le domaine des ondes radio non seulement pendant la nuit, mais aussi le jour, car le ciel diurne est aussi sombre que celui de la nuit dans ce domaine du spectre électromagnétique. Cette image a été captée à la fin de janvier dernier, mais elle avait été planifiée des mois auparavant afin d’attendre que les nébuleuses d’Orion soient au-dessus du radiotélescope. Cette image est une composition réunissant une photo du sol prise à plus d’un kilomètre du radiotélescope et de photos à longue exposition prises la nuit précédente. La présence du radiotélescope de Green Bank et des nébuleuses d’Orion sur une même image est particulièrement appropriée, car cet énorme outil de l’astronomie est célèbre pour ses nombreuses découvertes de cette région de la Voie lactée, dont l’inhabituel champ magnétique du nuage moléculaire d’Orion. (Image Credit & Copyright: Dave Green)
23 février 2022

Nommée d’après une constellation obsolète, la pluie d’étoiles filantes des Quadrantides est un évènement annuel que l’on peut observer depuis l'hémisphère nord de la Terre. Le radiant de cette pluie est situé dans une constellation autrefois nommée le Quadrant par l’astronome français Jérôme Lalande. Cet endroit n’est pas loin de la Grande Ourse, aux limites des constellations modernes du Bouvier et du Dragon. D’ailleurs, l’étoile Polaire (Polaris) est juste en dessous du centre du cadre de cette image et l’astérisme de la Grande Ourse, appelé par certains du nom de Charrue ou de Grande Casserole (Gros Chaudron au Québec) est au-dessus du radiant, un peu à sa gauche. Les traits lumineux des météores proviennent de photos prises dans la nuit du 4 janvier 2022. Au premier plan se trouvent les radiotélescopes du CSRH (Chinese Spectral Radioheliograph), un instrument à l’étude de la chromosphère et de la couronne solaire. Ces radiotélescopes sont situés à la station d’observation Mingantu en Mongolie-Intérieure. La source probable des poussières de la pluie d’étoiles filantes des Quadrantides a été identifiée en 2003 comme étant l'astéroïde (196256) 2003 EH1, le reste du noyau d’une comète dégazée. (Image Credit & Copyright: Cheng Luo)
8 janvier 2022

Cette animation en format GIF nous montre le trait lumineux produit par le télescope spatial James Webb dans la constellation d’Orion lors de son voyage au-delà de la Lune. Les douze photographies d’un temps d’exposition de 10 minutes de l’animation ont été captées le 28 décembre puis elles ont été alignées et combinées à une image couleur des étoiles d’arrière-plan. Environ deux jours et demi après son lancement, JWST a dépassé l’orbite de la Lune en route vers une orbite et sa position au point de Lagrange L2 du système Soleil-Terre. Les points de Lagrange sont des positions pratiques dans l’espace où les attractions gravitationnelles combinées d’un corps massif (la Terre) en orbite autour d’un autre corps massif (le Soleil) fournissent exactement la force centripète nécessaire pour qu’un objet situé à cette position les accompagne dans leur mouvement. En d’autres termes, une masse plus petite comme un vaisseau spatial aura tendance à rester à cette position. L2 est l’un des cinq points de Lagrange et il est situé à environ 1,5 million de kilomètres au-delà de l’orbite de la Terre et directement le long de la ligne Terre-Soleil. JWST arrivera à la position L2 le 23 janvier, 29 jours après son lancement. Tout en relaxant dans la gravité de surface de notre jolie planète, vous pourrez suivre sur le WEB le voyage de ce nouveau télescope spatial et son déploiement complexe. (Image Credit & Copyright: Malcolm Park (North York Astronomical Association))
31 décembre 2021

Laquelle des deux est une comète? Les deux pourraient pour certains ressembler à une comète, mais seule la strie lumineuse inférieure en est une, car il s’agit de la coma et de la queue de la comète Leonard, une grosse boule de glace sale et poreuse de la taille d’une citée qui a rendu visite au système solaire interne sur une longue orbite hyperbolique. La comète C/2021 A1 (Leonard) a récemment passé au plus près de la Terre et de Vénus et elle contournera le Soleil la semaine prochaine. Elle est encore visible à l’œil nu, ayant développé une longue queue changeante dans les dernières semaines. Par contre, la strie lumineuse supérieure est le panache de la fusée Ariane V qui transportait le télescope James Webb (JWST) lors de son lancement il y a deux jours. Cette image a été captée depuis la Thaïlande et l’édifice à gauche du centre de l’image est la pagode au sommet du mont Don Inthanon. JWST est le plus gros et le plus puissant télescope à ce jour. Il sera placé au point de Lagrange L2 du système Soleil-Terre et il accompagnera donc la Terre en orbite autour de notre étoile. On prévoit commencer les observations avec JWST lors de l’été 2022. (Image Credit & Copyright: Matipon Tangmatitham (NARIT))
27 décembre 2021

Il y a un nouveau grand télescope dans l’espace, le télescope spatial James Webb (JWST). Ce télescope a non seulement un miroir cinq fois plus grand que celui du télescope Hubble, mais il peut aussi voir plus efficacement le rayonnement infrarouge. Cette image montre le télescope JWST au-dessus de la Terre après avoir été libéré de l’étage supérieur d’une fusée Ariane V lancée depuis la Guyane française. Lors du mois de janvier 2022, le télescope JWST se déplacera au point de Lagrange L2 du système Soleil-Terre où il se déplacera simultanément avec la Terre autour du Soleil. Durant ce temps et pour les cinq prochains mois, JWST va déployer son miroir segmenté et un éventail d’instruments scientifiques que l’on va évidemment tester. Si tout se passe bien, le télescope commencera à l’été 2022 à observer les galaxies de notre Univers de même que les exoplanètes de notre galaxie, la Voie lactée. (Image Credit: Arianespace, ESA, NASA, CSA, CNES)
26 décembre 2021

Le lancement du télescope spatial IXPE. Évidemment les oiseaux ne volent pas aussi haut, les avions ne se déplacent pas aussi rapidement et la Statue de la Liberté est plus légère. Aucune espèce autre que les humains ne peuvent comprendre ce qui se passe. Les humains du millénaire dernier (du siècle dernier même) ne le pourraient pas plus. Le lancement d’une fusée vers l’espace est un événement qui inspire la crainte et qui défit toute description. Cette image nous montre la traînée lumineuse d’une fusée SpaceX Falcon 9 ainsi que son reflet dans l’eau. Cette fusée avait décollé du centre spatial Kennedy en Floride plus tôt ce mois-ci et elle transportait le télescope IXPE (Imaging X-ray Polarimetry Explorer). Ce télescope a été conçu pour observer les objets émettant des radiations X à haute énergie, comme les étoiles à neutrons, les trous noirs et le centre de certaines galaxies afin de mieux déterminer leur géométrie et les lois physiques qui les ont créés et qui les contrôlent. De sa position sur l’aire de lancement, la fusée de plus de 300 tonnes a soulevé l’IXPE et lui a fait faire le tour de la Terre, là où l’air extérieur est bien trop raréfié pour qu’on puisse respirer. Des fusées à destination de l’espace sont maintenant lancées régulièrement, à des intervalles de quelques jours. (Image Credit & Copyright: Jordan Sirokie)
22 décembre 2021

Pourquoi simule-t-on un univers? Pour une seule raison, mieux comprendre notre Univers réel. Plusieurs projets astronomiques cherchant à mieux cerner les propriétés de notre Univers commencent maintenant par l’utilisation d’un télescope robotisé qui prend des images séquentielles du ciel nocturne. Viennent ensuite de complexes algorithmes informatiques qui analysent ces images pour trouver des étoiles et des galaxies pour mesurer leurs propriétés. Pour calibrer ces algorithmes, on les teste sur de fausses images d’un univers factice pour voir si ceux-ci peuvent déduire correctement des propriétés délibérément attribuées aux fausses images. La mosaïque d’images présentées aujourd'hui a été créée pour imiter spécifiquement les images qui ont été publiées sur l’APOD (Astronomy Picture Of the Day) de la NASA. Une seule des 225 images est réelle. Pouvez-vous la trouver? Les concepteurs des fausses images de l’APOD ont publié celles-ci sur le page ThisIsNotAnAPOD webpage ou encore sur Twitter feed. Les images des fausses galaxies qu’ils ont créées sont cependant plus utiles pour comprendre notre univers lointain. On peut voir ces images sur le page WEB ThisIsNotAGalaxy. (Image Credit: M. J. Smith et al. (U. Hertfordshire))
9
novembre 2021

Comment les trous noirs supermassifs génèrent-ils de puissants jets? Pour mieux comprendre ce phénomène, on a utilisé le réseau de radiotélescopes EHT (Event Horizon Telescope) pour produire une image du centre de la galaxie active Centaurus A (NGC 5128) qui est relativement rapprochée de la Voie lactée. La cascade d’images des encadrés montre Centaurus A dont la taille dans le ciel de la Terre est presque égale à celle de la Lune, jusqu’à une image qui ne prendrait guère plus que le diamètre angulaire d’une balle de golfe sur la surface de la Lune. La nouvelle image du centre de Centaurus A nous montre ce qui semble être deux jets, mais il s’agit en réalité des deux côtés d’un seul jet. Cette nouvelle image ne résout pas le mystère de la création des jets, mais elle implique que l’écoulement de la matière est confiné par une forte pression qui provient probablement d’un champ magnétique. Les radiotélescopes de l’EHT sont situés un peu partout sur la planète, de l’observatoire submillimétrique Caltech à Hawaii, à ceux d’ALMA au Chili, à celui de NOEMA en France et à de nombreux autres. La cueillette des données d’observation des trous noirs supermassifs continuera et elle exigera une coordination poussée entre ces grandes oreilles tournées vers l’Univers. (Image Credit: Radboud University; CSIRO/ATNF/I.Feain et al., R.Morganti et al., N.Junkes et al.; ESO/WFI; MPIfR/ESO/APEX/A. Weiss et al.; NASA/CXC/CfA/R. Kraft et al.; TANAMI/C. Mueller et al.; EHT/M. Janssen et al.)
4 aout 2021

Et si vous pouviez voir séparément toutes les couleurs de l’Anneau et celles des étoiles de la région de M57? Il existe une technologie permettant de le faire. Cette image nous montre la nébuleuse de la Lyre (M57, Ring Nebula en anglais) et les étoiles voisines en utilisant cette technologie. Un prisme agissant comme un réseau de diffraction a été utilisé pour réaliser cette image. On voit peu d’images de M57, car elle émet peu de couleurs. En fait, deux couleurs dominent, le rouge provenant de l’hydrogène et le bleu provenant de l’oxygène et ces deux couleurs produisent les deux images voisines à gauche du centre. L’image à droite du centre est la superposition de ces deux couleurs, soit presque l’apparence de M57 que l’on photographie normalement. Quant aux étoiles, puisqu’elles émettent presque toutes les couleurs du spectre visible, elles produisent une trainée presque continue. La spectroscopie est l’étude de la décomposition de la lumière des objets par un réseau et c’est un puissant outil scientifique. En astronomie, elle permet d’identifier les éléments chimiques des astres et aussi la vitesse à laquelle ils se déplacent et dans certains cas la distance qui nous en sépare. (Image Credit: Robert Vanderbei (Princeton U.))
21 juillet 2021

Un tir de laser pour dompter le ciel. Pourquoi les étoiles scintillent-elles? Le coupable, c’est notre atmosphère avec des régions de température légèrement variable qui sont constamment en mouvement. Ces régions changent la trajectoire des objets astronomiques éloignés. La turbulence atmosphérique est problématique pour les astronomes parce qu’elle brouille les images des sources qu’ils veulent étudier. L’Observatoire européen austral (ESO) de cette image est situé sur le mont Cerro Paranal dans le nord du Chili. Il est équipé de quatre lasers qui servent à combattre cette turbulence. Ces lasers émettent une lumière dont la longueur d'onde excite les atomes de sodium laissés dans l'atmosphère terrestre par de la désintégration des météores et flottants dans celle-ci. La lumière alors émise par les atomes de sodium revient vers le télescope et les spots qu’ils produisent servent alors d’étoiles artificielles. Ces signaux sont aussi déformés par la turbulence. La déformation de ces signaux est alors analysée numériquement et le résultat est envoyé à un miroir flexible qui peut modifier sa forme des centaines de fois par seconde afin d’annuler la déformation subie par le signal. Le résultat donne une image plus nette. Cette méthode se nomme l’optique adaptative. L’optique adaptative est un domaine de la technologie astronomique en développement et dans certains cas son utilisation au sol peut produire des images de qualité comparable à celles du télescope spatial Hubble. Cette technique a aussi donné naissance à des applications utilisées pour obtenir des images très nettes de la rétine de l’œil humain. (Image Credit & Copyright: Juan Carlos Muñoz / ESO; Text: Juan Carlos Muñoz)
10 février 2021

Il a été l’un des excellents instruments scientifiques. Depuis 1963, le radiotélescope d’Arecibo installé dans une dépression de l’ile de Puerto Rico a régné comme le plus grand radiotélescope à une seule parabole au monde pendant plus de cinquante années. Parmi les nombreuses découvertes et réalisations d’Arecibo, soulignons que les données captées par le radiotélescope ont permis de mesurer la période de rotation de Mercure, de cartographier la surface de Vénus, de découvrir les premières exoplanètes, de vérifier l’existence d’un rayonnement gravitationnel, de rechercher (sans succès) une intelligence extraterrestre et, parait-il, de localiser un radar militaire caché en suivant leurs réflexions par la surface lunaire. Mais, ce radiotélescope était d’une autre époque et on planifiait déjà son démantèlement lorsqu’il s’est produit un effondrement structurel catastrophique au début du mois, comme on peut le voir sur ces deux spectaculaires vidéos. (Video Credit: Arecibo Observatory, NSF)
9 décembre 2020

Ces antennes paraboliques géantes du Karl G. Jansky Very Large Array (VLA) qui se dressent dans le désert du Nouveau-Mexique au coucher de la Lune nous offrent une vue inspirante. Montées sur des piliers, mais transportables sur des rails pour changer la configuration du réseau, ces 27 antennes de la taille d’une maison (25 mètres de diamètre) peuvent être disposées en une configuration de la taille d’une ville de 35 kilomètres. Le VLA a été utilisé pour une multitude d’études. Grâce à ce réseau de radiotélescope, on a découvert de l’eau sur la planète Mercure, des couronnes radiolumineuses autour des étoiles, des microquasars dans notre galaxie, des anneaux d’Einstein induites autour de lointaines galaxies et la contrepartie en onde radio de lointains sursauts gamma. La grande étendue du réseau lui confère une résolution qui permet aux astronomes d’étudier les détails des radiogalaxies et des jets astrophysiques super rapides ainsi que de cartographier le centre de notre galaxie, la Voie lactée. Le VLA est en service depuis 40 ans et il a été utilisé dans plus de 14 000 projets d’observation. Ces projets ont contribué à la rédaction de plus de 500 thèses de doctorat. Le 10 octobre, le NRAO (National Radio Astronomy Observatory) tiendra une journée de célébration en ligne avec des visites virtuelles ainsi que des présentations de l’histoire, des opérations scientifiques et des projets futurs du VLA. (Image Credit: Jeff Hellermann, NRAO / AUI / NSF)
9 octobre 2020

L’image du jour présente le spectre de la lumière des galaxies lointaines. On peut décomposer la lumière venant d’un astre en ses composantes afin de déterminer ses propriétés. Pour les galaxies lointaines, les mesures obtenues sur leur spectre servent surtout à mesurer le décalage de la lumière vers le rouge (l’effet Doppler). La mesure de ce décalage nous permet de déterminer la distance qui nous sépare de ces galaxies. Cette technique est connue depuis fort longtemps. La nouveauté présentée par l’image du jour, c’est que l’on peut maintenant mesurer le décalage cosmologique vers le rouge de centaines de galaxies en une seule opération en utilisant un spectrographe pouvant capturer la lumière entre 360 nm et 1000 nm de plusieurs sources distinctes («  VIsible MultiObject Spectrograph, le VIMOS) qui est maintenant en fonction sur le VLT de l’ESO au Chili. L’analyse de la répartition des galaxies lointaines permettra de savoir quand et comment les étoiles, les galaxies et les quasars se sont formés et ont évolué au tout début de la vie de l’Univers. (Credit: VIMOS, VLT, ESO)
20 septembre 2020
REPRISE du 4 janvier 2009 et du 19 mars 2002

Le ciel étoilé se réfléchit dans l’un des télescopes à miroirs multiples MAGIC (Major Atmospheric Gamma Imaging Cherenkov). Ces télescopes de 17 mètres sont conçus pour détecter les flashs des gerbes de particules produites par l’entrée d’un rayon gamma de haute énergie dans l’atmosphère terrestre. Ces télescopes de l’observatoire du Roque de los Muchachos sont situés sur l’ile de La Palma dans l’archipel des Canaries. Ce 20 juillet, les trois télescopes de l’image épiaient les rayons gamma en provenance du centre de notre galaxie, la Voie lactée. L’image dans le télescope montre les brillantes étoiles de la constellation du Sagittaire et du Scorpion au sud-est et près du centre de notre galaxie. À l’arrière de ce réseau de miroirs segmentés, au-dessus de l’horizon à l’ouest et sous la Grande Ourse, on aperçoit la comète NEOWISE. Cet acronyme signifie Near Earth Object Wide-field Infrared Survey Explorer. On a recyclé le télescope WISE qui n’avait plus assez de liquide réfrigérant pour continuer d’explorer l’Univers dans le domaine de l’infrarouge afin qu’il puisse détecter des astéroïdes ou des comètes et c’est évidemment ce télescope en orbite autour de notre planète qui a découvert la comète C/2020 F3 comme vous le savez sans doute déjà. (Image Credit & Copyright: Urs Leutenegger)
24 juillet 2020

Si on pouvait soudainement voir les émissions de rayons X en provenance du ciel, il nous apparaitrait bien étrange et inconnu. Les photons du rayonnement X sont environ 1000 fois plus énergétiques que ceux de la lumière visible et ils sont produits par de violentes explosions ou dans des environnements aux températures extrêmes. Au lieu des étoiles qui vous sont familières, le ciel semblerait rempli d’étoiles exotiques, de galaxies actives et des restes chauds des supernovas. Cette radiographie nous montre avec des détails sans précédent le rayonnement X de tout le ciel de la Terre. Cette image provient des données captées par le télescope eROSITA qui est à bord du satellite Spektr-RG. Ce satellite lancé l’an dernier est en orbite autour du Soleil au point de Lagrange L2 du système Soleil-Terre. Le plan de notre galaxie, la Voie lactée traverse le centre de l’image à travers un fond de rayon X diffus et omniprésent, une chaude bulle interstellaire connue sous le nom de «Nort Polar Spur» (Éperon polaire nord), des restes torrides de supernova comme le rémanent des Voiles, la Boucle du Cygne et Cas A (le système binaire formé des étoiles Cyg X-1 et Cyg X-2), le Grand Nuage de Magellan et les amas galactiques de la Chevelure de Bérénice, de la Vierge et du Fourneau. Ce premier relevé astronomique du télescope eROSITA a enregistré plus d’un million de sources de rayons X, dont certaines ne sont pas comprises. Toutes ces données seront sûrement l’objet de futures recherches. (Image Credit & Copyright: J. Sanders, H. Brunner, A. Merloni & eSASS Team (MPE); E. Churazov, M. Gilfanov, R. Sunyaev (IKI))
23 juin 2020

Depuis les premiers jours de la radio et de la télévision, nous diffusons librement des signaux dans l’espace. Depuis un certain temps, nous écoutons aussi. Le grand radiotélescope de l’université d’État de l’Ohio, surnommé The Big Ear (la grande oreille), a été l’un des premiers à écouter. The Big Ear avait à peu près la taille de trois terrains de football. Ce radiotélescope était constitué d’un immense plan de métal déposé sur le sol et de deux réflecteurs en forme de clôture, l’une fixe et l’autre inclinable. La rotation de la Terre aidait au balayage du ciel. Cette photographie a été prise par Rick Scott, un ancien étudiant volontaire. On y voit la plaque métallique au sol et le réflecteur fixe, ainsi que les antennes à cornet du récepteur radio au premier plan. À partir de 1965, The Big Ear a été utilisé pour réaliser une ambitieuse étude du ciel en onde radio. Dans les années 1970, il a été le premier radiotélescope utilisé pour écouter en continu d’éventuels signaux de civilisations extraterrestres. En aout 1977, pendant un moment excitant, un signal très fort et inattendu, surnommé le signal WOW, a été détecté par The Big Ear. Mais, hélas, ce signal qui avait duré 72 secondes ne s’est jamais répété. En mai 1998, les derniers composants de Big Ear ont été démolis. (Image Credit & Copyright: Rick Scott)
2 mai 2020

Comment l’activité solaire affecte-t-elle notre planète? Pour nous aider à répondre à cette question complexe, l’Agence spatiale européenne (ESA) et la NASA viennent de lancer le satellite Solar Orbiter. Ce satellite en orbite autour du Soleil surveillera la luminosité variable du Soleil à sa surface, le vent solaire et son champ magnétique. En plus de l’hémisphère que nous pouvons surveiller de la Terre, le satellite pourra observer l’autre hémisphère. En effet, grâce à son orbite de 168 jours, il sera souvent au-dessus de la face que nous ne pouvons voir. Sur cette photo à long temps d’exposition du lancement de Solar Obiter, on peut admirer l’arc gracieux des moteurs brillants de la fusée Atlas V de la coentreprise United Launch Alliance alors qu’ils transportent le satellite dans l’espace. Au cours des prochaines années, Solar Orbiter va utiliser la gravité de la Terre et de Vénus pour s’éloigner du plan de l’orbite des planètes et pour se rapprocher plus près du Soleil que Mercure. De violentes conditions météo à la surface du Soleil, dont des éruptions et des éjections de masse coronale, nous ont déjà montré leurs capacités d’interférer avec nos réseaux électriques et nos satellites de communication. Le satellite Solar Orbiter devrait coordonner ses observations avec la sonde solaire Parker lancée en 2018 qui est présentement en orbite autour du Soleil. (Image Credit & Copyright: Derek Demeter (Emil Buehler Planetarium))
11 février 2020

Andromède avant Photoshop. À quoi ressemble vraiment la galaxie d’Andromède? Cette image nous montre l’apparence réelle de la galaxie qui est la plus proche voisine de la Voie lactée, notre galaxie, captée en photo par une longue exposition avec un appareil photonumérique. On y voit toutes les imperfections introduites par la longue exposition. L’image est une superposition de 223 photos de 300 secondes d’exposition chacune prise l’an dernier depuis un observatoire situé dans une cour arrière d’une résidence du Portugal. Les défauts les plus évidents sont les trainées lumineuses parallèles d’avions, les longues trainées continues de satellites, les traits courts de rayons cosmiques, et les pixels défectueux. Malgré le titre de cette publication de l’APOD, ces intrus n’ont pas été éliminés de l’image avec Photoshop, mais ils ont été considérablement réduits avec une série de logiciels comprenant Astro Pixel Processor, DeepSkyStacker et PixInsight. Ce traitement n’a pas été fait pour vous tromper avec une fantaisie numérique qui n’a rien à voir avec la réelle ressemblance de la galaxie d’Andromède (M31), mais pour minimiser les artéfacts terrestres qui ne font pas partie de M31. On présente ainsi, en noir et blanc, ce que nos yeux pourraient voir s’ils étaient des milliers de fois plus sensibles. (Image Credit:  Kees Scherer)
14 octobre 2019
Cette image est une mosaïque style « petite planète » de 360° par 180° d’un paysage du désert chilien d’Atacama. Les photos ont été prises afin d’imager les quatre coupoles des télescopes d’un mètre de l’observatoire SPECULOOS (Search for habitable Planets EClipsing ULtra-cOOl Stars) dont le nom est inspiré d’un biscuit sucré. Ces télescopes sont dédiés à la recherche de petites planètes en orbite autour d’étoiles naines ultra-froides. Ils sont à la recherche d’une minime diminution de l’intensité lumineuse de l’étoile causée par le transit d’une petite exoplanète. L’arc de cercle jaune de l’image provient des faisceaux laser du système d’optique adaptative de l’observatoire du Cerro Paranal de l’ESO. On voit aussi dans le ciel le centre de la Voie lactée et les deux nuages de Magellan. (Image Credit & Copyright: Petr Horálek / ESO)
14 septembre 2019
Cette image astronomique est une mosaïque du ciel au-dessus de l’observatoire de l’un des télescopes du projet Pan-STARRS. Les images de la mosaïque ont été captées par le télescope de 1,8 mètre installé sur le sommet du volcan Haleakalā de l’ile de Maui. Le pôle Nord céleste est centré sur cette projection horizontale du ciel. Une déclinaison de −30° (?), la limite visible depuis Maui, définit la circonférence du cercle de l’image. Des champs surpeuplés d’étoiles et des nuages de poussière cosmique bordent le ruban de la Voie lactée qui traverse l’image. Le bulbe brillant au centre de notre galaxie est au bas de l’image. Acquises pendant plus de quatre années, les données des images sont la deuxième édition du programme Pan-STARRS (Panoramic Survey Telescope & Rapid Response System) qui est actuellement le plus vaste relevé astronomique numérique du ciel de la Terre. D’ailleurs, ce sont les relevés de ce programme qui ont permis de découvrir pour la première fois en 2017 un visiteur venant de l’espace interstellaire, le petit corps Oumuamua. (Image Credit: R. White (STScI) and the PS1 Science Consortium)
5 avril 2019
? La latitude de Maui est de 20°. On peut donc observer tous les astres qui se situent au-delà d’une déclinaison de −70°, soit 90° moins la latitude du lieu. Il y a sans doute une erreur dans le texte de l’APOD.
Le 10 octobre, un nouveau télescope a réfléchi la lumière du soleil couchant. En compagnie de l'horizon sombre et des couleurs du soleil à l'horizon, son miroir segmenté a inversé l'image de cette photographie de l'observatoire du Roque del Los Muchachos situé à La Palma, l'une des iles de l'archipel des Canaries. Les segments du miroir s'étendent sur un diamètre de 23 mètres et ils sont installés sur la structure ouverte du «Large Scale Telescope 1» qui a été inauguré en tant que premier composant du réseau de télescopes Tcherenkov (CTA). La plupart des télescopes sur le sol de notre planète sont gênés par l'atmosphère qui brouille, disperse et absorbe la lumière visible. Mais les télescopes Tcherenkov sont conçus pour détecter les effets des photons gamma et ils nécessitent réellement l'atmosphère pour fonctionner. Lorsque les photons gamma entrent dans l'atmosphère, ils produisent une cascade de particules à haute énergie qui se déplacent plus vite que la vitesse de la lumière dans l'air. Ce déplacement produit des flashs lumineux bleutés, comme ceux qui existent dans l'eau entourant un réacteur nucléaire. Une grande caméra rapide au foyer des miroirs capture ces flashs bleutés. Les flashs révèlent le moment, la direction et l'énergie des photons gamma. On envisage d'utiliser plus d'une centaine de télescopes Tchrenkov pour rendre le réseau CTA opérationnel. Ils seront dispersés dans les deux hémisphères de notre planète, au nord et au sud. (Image Credit & Copyright: Sarah Brands (University of Amsterdam))
18 octobre 2018

Le bref flash d'un météore des Perséides est visible dans la partie supérieure droite de cette image réalisée tôt dimanche matin alors que la pluie d'étoiles filantes était près de son maximum annuel d'activité. Se tenant à environ 3 kilomètres du complexe 37 de la base de lancement de Cap Canaveral, le photographe a aussi capté la longue trainée de 4 minutes de la fusée Delta IV Heavy qui transportait la sonde solaire Parker. Les grains de poussière des Perséides provenant de la comète Swift-Tuttle se vaporisent lorsqu'ils pénètrent dans l'atmosphère à une vitesse d'environ 60 kilomètres par seconde. En route pour bénéficier de l'assistance gravitationnelle de Vénus à sept reprises lors de sa mission de 7 ans, la sonde Parker s'approchera de plus en plus du Soleil pour atteindre une distance qui la séparera de l'astre du jour de 6,1 millions de kilomètres, une distance égale à environ le huitième de Mercure au Soleil. À cette distance, la sonde sera à l'intérieur de la couronne solaire, soit l'atmosphère très ténue du Soleil. La sonde se déplacera alors à une vitesse de 190 km/s par rapport au Soleil, soit 560 fois la vitesse du son, un record pour un engin spatial terrestre. (Image Credit & Copyright: Derek Demeter (Emil Buehler Planetarium))
16 aout 2018

Quel est le meilleur moment pour lancer une sonde vers le Soleil? La réponse est maintenant historique et ce n'est pas une blague. Ça s'est vraiment produit le weekend dernier et c'était la nuit. C'était de nuit, parce que la fenêtre de lancement pour permettre à la sonde solaire Parker d'atteindre l'orbite souhaitée coïncidait avec la nuit, mais aussi pour une autre raison. La plupart des instruments de la sonde fonctionneront dans l'ombre de son bouclier créant ainsi une nuit permanente près du Soleil. Au cours des sept prochaines années, la sonde Parker utilisera à sept reprises l'assistance gravitationnelle de Vénus pour modifier son orbite héliocentrique. On envisage de faire passer la sonde très près du Soleil, à moins de 9 rayons solaires. À cette distance, la température sera de 1400 °C du côté éclairé de la sonde, une température suffisante pour faire fondre plusieurs formes de verre. Mais la température du côté non éclairé sera près de la température ambiante d'une maison. L'un des principaux objectifs de la mission de la sonde est de mieux comprendre les éruptions solaires, car elles ont des impacts néfastes sur nos satellites et nos réseaux électriques. Sur l'image prise dans la matinée de dimanche dernier, on voit l'immense nuage gazeux produit par la fusée Delta IV Heavy de la coentreprise ULA (United Launch Alliance). (Image Credit & Copyright: John Kraus)
15 aout 2018
Les rayons cosmiques de l'espace traversent votre corps chaque seconde et ils sont en général inoffensifs. Cette image montre les traces de certaines de ces particules rapides laissées sur le détecteur NOvA Far du laboratoire Fermilab situé à Ash River dans l'état américain du Minnesota. Bien que les images changent toutes les 15 secondes, elles ne montrent les rayons cosmiques que sur une petite fraction de cet intervalle. De plus, les images nous montrent qu'un seul type de particules des rayons cosmiques, soit les muons. Cependant, l'objectif principal de NOvA Far n'est pas la détection des rayons cosmiques, mais plutôt celle les neutrinos lancés à travers la planète par l'injecteur NuMI (Neutrinos at the Main Injector) du laboratoire Fermi situé près de Chicago dans l'Illinois à 810 km plus loin. Cependant, on prévoit que NOvA ne détectera que quelques neutrinos par semaine. L'expérience NuMI/NOvA aidera les physiciens à mieux comprendre le comportement des neutrinos, dont la fréquence à laquelle ils changent de saveur pendant leur voyage. Les rayons cosmiques ont été découverts il y a environ 100 ans. Non seulement peuvent-ils modifier la mémoire d'un ordinateur, mais ils sont aussi peut-être à l'origine des mutations qui ont donné naissance à la race humaine. (Image Credit: Fermilab, NuMI, NOvA Collaboration)
6 aout 2018
Le concours organisé pour célébrer les dix années d'exploration de l'Univers en haute énergie des rayons gamma par le télescope spatial Fermi se terminera bientôt. Survivant à tous les tours de scrutin, les deux images finalistes du concours s'affrontent enfin. Faisant partie d'un ensemble de 16 images des principales découvertes de Fermi, elles sont les deux images qui ont remporté le scrutin de la demi-finale devant la 12e image «Nouveaux indices de la nature de la matière noire» et la 14e «Éruption géante à la surface d'un magnétar». L'image de gauche nous montre un phénomène sans précédent que personne n'avait anticipé. Ce sont deux bulles géantes de rayon gamma situées de part et d'autre du plan de notre galaxie, la Voie lactée. Leur diamètre est de 25 000 années-lumière et personne ne connait vraiment leur origine. L'image de droite montre le résultat de la collision entre deux étoiles à neutrons. Cette collision est à l'origine de la première détection d'onde gravitationnelle en rayon gamma. Le résultat du concours sera connu le 6 aout. (Illustration Credit: NASA, DOE, International Fermi LAT Collaboration, Jay Friedlander (Goddard Space Flight Center))
23 juillet 2018
Les cadrans solaires utilisent l'emplacement d'une ombre pour mesurer la rotation de la Terre et ainsi indiquer l'heure de la journée. Il est naturel que le cadran solaire du réseau de radiotélescopes VLA (Very Large Array) situé au Nouveau-Mexique commémore l'histoire de la radioastronomie et de Ronald Bracewell, un pionnier de ce domaine de l'astronomie. Le cadran solaire a été érigé en utilisant des pièces d'un réseau de radiotélescopes épiant le Soleil que Bracewell avait construit près du campus de l'université de Stanford. Ce réseau a été utilisé pour recueillir des données pour la planification du premier atterrissage sur la Lune. Les piliers du réseau ont été visités par plusieurs visiteurs, des scientifiques et des radioastronomes, dont deux lauréats du prix Nobel. Comme la plupart des cadrans solaires, l'ombre projetée par le gnomon central se déplace lentement sur des marqueurs qui indiquent l'heure de la journée ainsi que les solstices et les équinoxes. Mais les marqueurs de ce cadran solaire sont aussi disposés pour indiquer l'heure sidérale locale. Ils montrent aussi la position des ombres radio invisibles des trois plus brillantes sources d'onde radio du ciel de la Terre : le rémanent de supernova Cassiopeia A et les galaxies actives Cygnus A ainsi que Centaurus A. Le temps sidéral est une mesure de la rotation de la Terre par rapport aux étoiles et non par rapport au Soleil. Cette rotation de la Terre est ici illustrée au-dessus du cadran solaire Bracewell par les trainées concentriques des étoiles autour du pôle Nord céleste. (Image Credit & Copyright: Miles Lucas at NRAO)
13 juillet 2018
S'élevant dans un épais nuage de fumée, il y a exactement 10 ans à 12 h 5 HAE, cette fusée Delta II quittait la rampe 17-B de la base de lancement de Cape Canaveral. Le télescope GLAST (Gamma-ray Large Area Space Telescope) était à bord de la section de la charge utile. On a depuis renommé ce satellite et on le connait maintenant sous le nom de «Fermi Gamma-ray Space Telescope». Les détecteurs du télescope Fermi ont d'abord été développés pour servir dans les accélérateurs de particules dispersés un peu partout sur le sol de notre planète. Depuis son orbite, ce télescope peut détecter les rayons gamma provenant d'environnements extrêmes, aussi bien de notre système solaire que depuis l'univers lointain, comme ceux des trous supermassifs situés au centre de galaxies actives ou des puissantes sources de sursaut gamma. Ces puissants accélérateurs cosmiques produisent des énergies que l'on ne peut reproduire dans nos laboratoires. Pour souligner le 10e anniversaire du télescope Fermi, on vient de commencer un intéressant concours. (Image Credit: NASA, DOE, Fermi Gamma-ray Space Telescope Collaboration)
11 juin 2018
REPRISE de la photo du 13 juin 2008

Le télescope spatial Fermi Gamma-ray Space Telescopede la NASA a été lancé vers son orbite le 11 juin 2008. Ses instruments détectent les rayons gamma dont les photons sont des milliers à ces centaines de milliards fois plus énergétiques que les photons de la lumière visible. Au cours de la dernière décennie, l'exploration des sources de haute énergie a permis de réaliser une multitude de découvertes étonnantes au sujet des environnements extrêmes aux environs de notre planète et aux confins de l'Univers. Vous pouvez maintenant voter pour votre résultat favori. Pour souligner le 10e anniversaire de Fermi, des images représentant 16 découvertes ont été choisies pour vous permettre de participer à ce vote. Suivez ce lien pour choisir parmi les 8 paires présentées celles qui passeront à la ronde suivante, dans deux semaines. Le gagnant sera connu le 6 aout, date du 10e anniversaire des premières données obtenues par le télescope Fermi. (Image Credit: NASA, DOE, International Fermi LAT Collaboration, Jay Friedlander (Goddard Spaceflight Center))
8 juin 2018

En esquivant de puissants faisceaux lasers, un drone a capté cette stupéfiante image aérienne. La confrontation a eu lieu au-dessus des quatre grands télescopes de l'Observatoire du Cerro Paranal. Tirés lors d'un test du «4 Laser Guide Star Facility» (4LGSF), ces faisceaux laser luttent en réalité contre les effets néfastes de la turbulence atmosphérique en créant des étoiles artificielles. Les étoiles artificielles dans le champ de vision des télescopes sont créées par l'excitation d'atomes de sodium situés à très haute altitude par les lasers. Les fluctuations des images des étoiles guides sont analysées en temps réel pour contrôler un miroir déformable placé sur le trajet optique du télescope et pour ainsi corriger les déformations induites par l'atmosphère. Cette technique connue sous le nom d'optique adaptative peut produire des images dont la qualité n'est limitée que par la diffraction du télescope. On a alors la même qualité d'image que celle qu'on obtiendrait si le télescope était dans l'espace. (Image Credit & License: European Southern Observatory / Gerhard Hudepohl (atacamaphoto.com))
18 mai 2018
Cette image de tout le ciel de la Terre, qui nous présente la Voie lactée et des galaxies rapprochées, n'est par une photographie. C'est une carte du ciel construite avec les mesures des coordonnées de presque 1,7 milliard d'étoiles. L'ensemble très riche des données astronomiques utilisées pour créer cette carte provient du deuxième relevé effectué par la mission spatiale astrométrique Gaia. Cet ensemble comprend des mesures remarquablement précises de la position, de la luminosité, de la couleur et de la parallaxe de 1,3 milliard d'étoiles, mais, même s'il semble énorme, ce nombre n'est qu'environ 1 pour cent du nombre total d'étoiles de la Voie lactée. Le disque plat de notre galaxie domine toutefois l'image, car c'est le foyer de la plupart des étoiles de notre galaxie. On peut observer des vides et des failles le long du plan de la Voie lactée qui correspondent à des nuages de poussière interstellaire bloquant la lumière des étoiles. En bas et à droite, on aperçoit le Grand Nuage de Magellan et le Petit Nuage de Magellan, des galaxies voisines et satellites de la Voie lactée. (Image Credit and Copyright: ESA, Gaia, DPAC)
27 avril 2018
Le satellite TESS (Transiting Exoplanet Survey Satellite) a commencé sa recherche d'exoplanètes en quittant le Terre le 18 avril. Le chasseur d'exoplanète monté sur le sommet d'une fusée Falcon 9 a atteint son orbite avec succès. Le chiffre 9 du nom de la fusée vient de ses neuf moteurs-fusées Merlin installés sur le premier étage du lanceur. Le lancement a été effectué depuis le complexe de lancement 40 de la base de lancement de Cape Canaveral en Floride. TESS utilisera plusieurs fois dans les prochaines semaines ses propulseurs pour se placer sur une orbite très elliptique. Une manœuvre d'assistance gravitationnelle lunaire permettra d'atteindre une orbite stable, non encore expérimentée, dont la période sera égale à la moitié de celle de la Lune. L'apogée de l'orbite de TESS sera de 373 000 km, ce qui est comparable à la distance moyenne entre la Terre et la Lune. Depuis cette position, TESS effectuera un relevé de deux années à la recherche des planètes autour des étoiles les plus brillantes et les plus rapprochées du Soleil. (Image Credit & Copyright: John Kraus)
21 avril 2018
Tout voyage comporte une première étape et tout catalogue astronomique a une première entrée. Cette image présente les premières entrées de six catalogues astronomiques bien connus en ordre chronologique de leur parution. La première entrée du célèbre catalogue de Charles Messier paru en 1774 est la très connue nébuleuse du Crabe, M1. Le New General Catalog de John Louis Emil Dreyer a été publié en 1888, il n’est donc plus très nouveau. NGC 1, la première entrée de ce catalogue, est une galaxie spirale située dans la constellation de Pégase. C’est la galaxie du haut du deuxième panneau, celle du bas est NGC 2. Dreyer a ensuite publié en 1895 l’Index Catalog (catalogue IC), un catalogue complémentaire au catalogue NGC. La première entrée de ce catalogue, IC 1, est une étoile double pas très lumineuse. La deuxième rangée d’images commence par Barnard 1, une nébuleuse obscure qui fait partie du nuage moléculaire de Persée. C’est la première entrée du catalogue d’Edward Emerson Barnard, une liste de 182 nébuleuses obscures publiée en 1919 dans un article intitulé «On the dark markings of the sky, with a catalogue of 182 such objects». Vient ensuite Abell 1, la première entrée d’un catalogue de plus de 4000 amas galactiques rédigé en 1958 par George Odgen Abell. La dernière image est celle de vdB 1, une nébuleuse par réflexion qui est dans la constellation de Cassiopée. Le catalogue vdB renferme une liste de 158 nébuleuses par réflexion et il a été rédigé par Sidney van den Bergh en 1966. (Image Credit & Copyright: Bernhard Hubl (CEDIC)
15 mars 2018
Trois détecteurs d'ondes gravitationnelles installés sur la Terre ont capté conjointement des ondulations dans l'espace-temps. C'était la quatrième détection annoncée de la fusion de deux trous noirs très éloignés de la Voie lactée. L'évènement a été baptisé GW170814 en raison de la date (14 aout 2017) de sa détection par les interféromètres LIGO d'Hanford (dans l'état de Washington), de Livingston (en Louisiane) et par le dernier né des détecteurs, celui de l'observatoire Virgo près de Pise en Italie. Le signal a été créé dans les derniers moments de la fusion de deux trous noirs situés à environ 1,8 milliard d’années-lumière de nous et dont les masses seraient 31 et 25 fois supérieures à la masse du Soleil. La comparaison des signaux captés par les trois interféromètres a permis aux astronomes de situer plus précisément les coordonnées célestes du signal. Située juste au-dessus des nuages de Magellan et généralement en direction de la constellation de l'Éridan, la région du ciel compatible avec les signaux captés par les trois détecteurs est indiquée par le contour jaune sur cette carte du ciel. Sur cette projection de toute la sphère céleste, on voit clairement l'arc de notre galaxie, la Voie lactée. La plus grande précision des coordonnées de la source d'une onde gravitationnelle par les trois détecteurs a permis peu de temps après cette détection de réaliser des observations par des moyens plus conventionnels en cherchant des ondes électromagnétiques reliées à la fusion des trous noirs. La mise en service de l'interféromètre Virgo a aussi permis de mesurer la polarisation de l'onde gravitationnelle, une propriété qui confirme encore les prédictions de la relativité générale d'Albert Einstein. (Illustration Credit: LIGO- Virgo Collaboration - Optical Sky Data: A. Mellinger)
28 septembre 2017

Quatre faisceaux laser strient cette fascinante image de la nébuleuse d'Orion captée depuis l'Observatoire du Cerro Paranal de l'ESO situé dans le désert d'Atacama sur notre chère planète. Ces lasers ne sont pas utilisés dans le cadre d'un conflit interstellaire, mais par l'un des très grands télescopes, l'UT4, dans le cadre d'un test technique du système d'optique adaptative. Cette image de la nébuleuse et des quatre faisceaux laser a été captée par un petit télescope situé à l'extérieur du bâtiment de l'UT4. Les faisceaux sont visibles sur quelques kilomètres parce que l'atmosphère diffuse la lumière des lasers, puis ils semblent disparaitre pour réapparaitre plus loin. Ce sont les atomes de sodium présents à des altitudes variant de 80 à 90 km qui sont alors excités par la lumière laser. Cependant, à l'intérieur du bâtiment de l'UT4 on voit seulement 4 spots brillants. Les fluctuations de ces spots sont utilisées pour corriger en temps réel les distorsions optiques causées par l'instabilité de l'atmosphère en contrôlant un miroir déformable (fiche 2). (Image Credit & Copyright: Stéphane Guisard (Los Cielos de America, TWAN))
29 mars 2017

Des fantômes ne flottent pas au-dessus du télescope spatial James Webb (JWST). Les lumières de la pièce où est le télescope (Goddard Space Flight Center's Spacecraft Systems Development and Integration Facility clean room) et ce sont ses miroirs qui réfléchissent les flashs lumineux et la lumière ultraviolette dirigés vers le télescope pour détecter toute forme de contamination. Ces tests sont plus faciles à réaliser dans une pièce obscure. Dans la pénombre, la longue exposition de la photographie est à l’origine de l’apparition de ces spectres, les ingénieurs réellement présents sur les lieux. Le télescope James Webb est le successeur du télescope spatial Hubble et il a été conçu pour l’exploration du jeune univers dans le domaine de l’infrarouge. Il devrait être lancé en 2018 depuis la Guyane française par une fusée Ariane 5 de l’Agence spatiale européenne (ESA). (Image Credit: Chris Gunn, NASA)
18 mars 2017

On pourrait penser qu'il s'agit d'une soucoupe volante, mais aucun extraterrestre rusé ne sortira de cette structure technologiquement avancée comme ce fut le cas dans le film «The Day the Earth Stood Still», un classique de science-fiction sorti en 1951. Cette structure sert plutôt à faire progresser nos connaissances de l'Univers. Juché près du sommet du Mauna Kea à Hawaii, le dôme de l'observatoire Gemini North abrite l'un des deux télescopes identiques de 8,1 mètres de diamètre. En compagnie de son jumeau situé sur le Cerro Pachón au Chili, les deux télescopes peuvent observer la globalité du ciel de la planète Terre. Réalisée avec 85 photographies de 30 secondes d'exposition chacune prises à l'aide d'un trépied fixe, cette image montre clairement que la Terre n'est pas immobile. Les arcs concentriques tracés par les étoiles sont en effet le résultat de la rotation de notre planète sur son axe. Polaris, situé près de l'horizon à la latitude d'Hawaii, effectue l'arc de cercle le plus court. La forêt plus pâle de filé d'étoiles à droite est près de la Voie lactée qui se levait. (Image Credit & Copyright: Joy Pollard (Gemini Observatory))
15 octobre 2016

Partageant le crépuscule en ce matin du 29 septembre, Mercure était à peu le plus loin du Soleil qu'elle ne peut l'être dans le ciel de la planète Terre. La planète inférieure la plus rapprochée du Soleil était en effet près de son élongation maximale. Sur cette image haute en couleur, Mercure est en compagnie d'un croissant de lune éclairé par le Soleil et du reste de la Lune éclairée par la lumière réfléchie par la Terre, la nouvelle lune dans les bras de l'ancienne lune. Sur terre, la vedette est un des radiotélescopes de l'observatoire italien Medicina Radio situé près de Bologne. Cette coupole de 32 mètres de diamètre, ainsi que la rangée d'antennes surnommée la «croix du nord» visibles au loin, font partie du premier réseau de radiotélescopes italien. Aujourd'hui, les admirateurs de la Lune n'auront pas à se lever tôt pour la voir. En effet ce matin, après le coucher du Soleil, la Lune sera haute et brillante dans le ciel du soir, car elle sera au premier quartier pour la célébration «International Observe the Moon Night». (Image Credit & Copyright: Pierluigi Giacobazzi)
8 octobre 2016
La vedette de cette photographie est le radiotélescope sphérique de cinq-cents mètres d'ouverture (FAST). Il niche dans un bassin naturel dans la province de Guizhou, une région isolée et montagneuse du sud-ouest de la Chine. Son surnom chinois est Tianyan, ce qui signifie l'œil du ciel. Les tests de cet imposant outil astronomique ont débuté le 25 septembre dernier. Le radiotélescope est constitué de 4450 panneaux triangulaires. Sa surface est équipée d'un système d'optique active permettant d'ajuster la parabole selon son orientation. Avec ses 500 mètres de diamètre, FAST est le plus gros radiotélescope d'une seule pièce au monde, dépassant celui d'Arecibo de 195 m. FAST explorera l'univers à des fréquences comprises entre 0,07 et 3 gigahertz, lui permettant de capter les émissions de l'hydrogène de la Voie lactée, les galaxies lointaines et les faibles émissions des pulsars de notre galaxie ainsi que ceux des autres galaxies. On l'utilisera aussi pour écouter de possibles signaux radio en provenance de civilisations extraterrestres. (Image Credit & Copyright: Jeff Dai (TWAN))
29 septembre 2016
Un voyageur venant d'une autre galaxie s'approche de la Voie lactée et du système solaire. Quel serait l'aspect de son voyage? Même si le but de cette étude est tout autre, les données récentes obtenues par la mission Gaia de l'ESA nous fournissent une perspective unique et moderne de la place de l'humanité dans l'Univers. Le satellite Gaia se déplace près de la Terre, mais il est en orbite autour du Soleil. Les mesures des positions des étoiles qu'il effectue sont si fines qu'il peut mesurer des parallaxes stellaires avec une précision inégalée. La parallaxe d'une étoile le changement apparent de sa position observée depuis la terre, changement qui est produit par le mouvement même de notre planète sur son orbite. Plus l'étoile est rapprochée de la Terre, plus ce changement est important. La mesure de l'angle produit par ce changement permet de déterminer la distance de l'étoile. La première séquence de la vidéo est une illustration de la Voie lactée qui est rapidement remplacée par une visualisation tridimensionnelle des étoiles observées par Gaia. Quelques étoiles connues sont étiquetées avec leur nom populaire, alors que d'autres portent le numéro de catalogue de Gaia. Finalement, le voyageur s'approche du Soleil (Sol) et de la faible lueur de sa troisième planète, la Terre. Cette vidéo est basée sur la position de seulement 600 000 étoiles. Vous pensez que c'est énorme? Gaia mesurera la position et la distance de plus d'un milliard d'étoiles sur sa mission de 5 ans! (Image Credit: Galaxy Illustration: Nick Risinger (skysurvey.org), Star Data: Gaia Mission, ESA, Antoni Sagristà Sellés (U. Heidelberg) et al.)
26 septembre 2016
Des rayons gamma et des poussières provenant de la comète Swift-Tuttle ont plongé dans l'atmosphère de la Terre dans la nuit du 11 au 12 aout. Frappant la haute atmosphère à une vitesse d'environ 60 km/s, les grains de poussière ont produit cette année la pluie d'étoiles filantes des Perséides remarquablement intense. Cette composition de photographies grand-angles prises dans la nuit des Perséides et alignées numériquement couvre une période de 4,5 heures. L'alignement des photos permet de voir le radiant de la pluie, un point le long de l'orbite de la comète qui est situé dans la constellation de Persée. Voyageant à la vitesse de la lumière, les photons gamma qui frappent l'atmosphère terrestre produisent aussi une pluie, mais il s'agit d'une cascade de particules de haute énergie. Tout comme les trainées lumineuses des météores qui indiquent leur origine, les brefs flashs de lumière produits par les particules de la cascade permettent de localiser le point d'impact du photon gamma. Mais contrairement aux météores, la vitesse incroyable des flashs de la cascade fait qu'ils ne peuvent pas être observés à l'œil nu. Mais, ces deux types d'évènements astronomiques peuvent être observés par des caméras à haute vitesse installées sur les coupoles recouvertes de multiples miroirs que l'on voit sur l'image. Ce sont les coupoles des télescopes MAGIC (Major Atmospheric Gamma Imaging Cherenkov), un observatoire d'astronomie gamma installé sur le sol de notre planète de La Palma, dans les iles Canaries. (Image Credit & Copyright: Daniel López (El Cielo de Canarias))
20 aout 2016

Voici le successeur du télescope Hubble, le télescope spatial James Webb (JWST James Webb Space Telescope). Le JWST promet d'être le plus puissant télescope dans l'espace. Le mois dernier, les dix-huit segments plaqués or du miroir primaire ont été montrés au public. On voit dans cette vidéo en accéléré le miroir de 6,5 m de diamètre se dresser en position verticale. Durant les trente secondes de la vidéo, on aperçoit les ingénieurs de la NASA qui surveillent la manœuvre et les lampes de la pièce qui brillent fortement sur la surface hautement réflective des miroirs. Les miroirs faits de béryllium ont été recouverts d'une mince couche d'or pour améliorer la réflexion de la lumière infrarouge. Parmi les buts poursuivis avec le JWST, on retrouve l'étude des premières galaxies qui se sont formées après le Big Bang et des propriétés de planètes en orbite autour des étoiles rapprochées de la Terre. À cause de la grande taille des miroirs, ils seront repliés pour le lancement et, si tout se passe comme prévu, ils seront dépliés une fois le miroir en orbite. Le JWST est un projet conjoint des agences spatiales des États-Unis, de l'Europe et du Canada. Son lancement est prévu vers la fin de l'année 2018. (Image Credit: NASA's GSFC, Francis Reddy, Syneren Technologies)
9 mai 2016

Le 17 février 2016 à 17h45, heure du Japon, ce lanceur H-IIA de l'Agence d'exploration aérospatiale japonaise (JAXA) a fendu le ciel du centre spatial de Tanegashima situé sur l'ile du même nom au sud du Japon. Le lanceur transportait le satellite astronomique ASTRO H qui est maintenant en orbite autour de la Terre. Ce satellite est dédié à l'exploration en rayon X du cosmos extrême allant des trous noirs jusqu'aux amas massifs de galaxies. Cet observatoire spatial est doté de quatre télescopes à la fine pointe de la technologie et d'instruments sensibles aux photons dont les énergies vont de 300 keV à 600 keV (milliers d'électronvolts). Cette énergie comparée aux 2 eV à 3 eV des photons de la lumière visible est énorme. C'est une tradition de renommer les satellites après un lancement réussi. ASTRO H a donc été rebaptisé Hitomi, un nom inspiré d'une vieille légende de dragons et qui signifie «la pupille de l'œil». (Image Credit & Copyright: F. Scott Porter (NASA, Goddard Space Flight Center))
18 février 2016
D'où viennent tous ces neutrinos? L'observatoire de neutrinos IceCube près du pôle Sud de la Terre a commencé à détecter des particules presque invisibles dont l'énergie est très élevée. La plupart de ces neutrinos interagissent très peu avec la matière et ils passent à travers notre planète sans être détectés. Leur origine demeure un mystère. Un dessin décrivant les longs cylindres de détecteurs gelés dans la glace cristalline sous l'observatoire accompagne cette image du bâtiment du télescope à neutrinos IceCube. Trois candidats pourraient produire ces neutrinos extrêmement énergétiques, les trous noirs supermassifs situés au centre de galaxies distantes, des explosions stellaires produisant des supernovae et finalement les sursauts gamma observés un peu partout dans l'univers. Comme IceCube détecte de plus en plus de neutrinos énergétiques, on pourra sans doute établir une corrélation avec des objets connus et résoudre cette énigme cosmique. (Image Credit: IceCube Collaboration, U. Wisconsin, NSF)
1er septembre 2015
Avez-vous déjà voulu regarder dans l'oculaire d'un gros télescope situé dans l'espace? Si vous le pouviez, vous verriez de magnifiques paysages célestes dont la résolution ne serait limitée que par la diffraction du télescope. Non affectée par la turbulence atmosphérique, la résolution angulaire d'un télescope spatial ne dépend que de la longueur d'onde de la lumière et du diamètre du miroir ou de la lentille : plus le miroir est gros, plus l'image est nette. On peut cependant approcher la qualité des images captées par un télescope terrestre en utilisant le nouveau système d'optique adaptative des télescopes Magellan (MagAO). Ce système permet d'annuler les effets indésirables de l'atmosphère. Le médaillon en haut à droite montre ce que l'on voit en pointant le télescope sur le célèbre système binaire d'Alpha Centauri. L'astronome Laird Close testait ce système en regardant dans l'oculaire du télescope Magellan Clay de 6,5 m à l'observatoire de Las Campanas. Il a ainsi pu voir l'image du médaillon, qui n'est limité que par la diffraction du télescope, sans se rendre en orbite autour de la Terre. (Image Credit & Copyright: Yuri Beletsky (Las Campanas Observatory, Carnegie Institution))
7 mai 2015
Cette belle image du ciel dans son entier a été prise à une altitude de 5100 m depuis le plateau Chajnantor situé dans les Andes du Chili. La pression atmosphérique sur le plateau est d'environ la moitié de celle au niveau de la mer. L'air très raréfié et très sec est idéal pour réaliser des photos astronomiques comme celle-ci où la Voie lactée trône au-dessus du réseau de radiotélescopes d'ALMA (Atacama Large Millimeter Array). Cette faille cosmique de poussière, d'étoiles et de nébuleuses est accompagnée d'un brillant phare qu'on appelle souvent l'étoile du matin (ou du soir), la planète Vénus qui baigne à l'aube dans la bande brillante de la lumière zodiacale. Même à cette altitude, le ciel n'était pas complètement noir parce qu'il était éclairé de la lumière du ciel nocturne produite par les émissions des atomes d'oxygène. Les radiotélescopes du réseau ALMA explorent l'univers à une longueur d'onde 1000 fois plus longue que celle de la lumière visible. (Image Credit & Copyright: Yuri Beletsky (Las Campanas Observatory, Carnegie Institution))
24 juillet 2014
On n’utilise évidemment pas les lasers de ces gigantesques télescopes pour attaquer le centre de notre galaxie. Les rayons laser sont en effet utiliser par un système d'optique adaptative pour compenser les déformations indésirables produites par l'atmosphère terrestre sur la lumière provenant de l'espace. Les fluctuations de l'atmosphère produisent en effet un scintillement des étoiles. En utilisant un rayon laser dirigé vers la région du ciel observé, les astronomes créent une étoile artificielle et, en mesurant la déformation du rayon, ils peuvent déterminer les changements induits par l'atmosphère. Des corrections sont alors apportées à la forme du miroir flexible pour éliminer ces déformations. L'optique adaptative (fiche 2) est un exploit technologique rendu possible grâce à la puissance des ordinateurs qui sont capables d'effectuer tous les calculs requis en temps réel. L'étoile guide créée par le laser permet de réaliser des images à très haute résolution depuis le sol de vraies étoiles, de planètes, de nébuleuses ainsi que de galaxies. Ce sont quatre télescopes installés sur le sommet du Mauna Kea, un volcan endormi de l'île d'Hawaï, qui sont la vedette de cette photographie. (Image Credit & Copyright: Jason Chu (IfA Manoa))
23 juin 2014
C'est le plus dispendieux et le plus complexe observatoire astronomique basé au sol de l'histoire. Le réseau de radiotélescopes ALMA (Atacama Large Millimeter Array) est constitué de 66 antennes, dont plusieurs sont de la taille d'une maison, et est situé en haute altitude dans le désert d'Atacama au nord du Chili. Ce réseau observe le ciel dans le domaine des ondes radio de haute fréquence. Ces ondes sont habituellement utilisées pour les communications locales en ondes radio en raison de leur forte absorption par l'air humide. La faible épaisseur de l'atmosphère à l'emplacement d'ALMA et le faible taux d'humidité permet cependant de jeter un coup d'œil sur l'Univers dans cette nouvelle fenêtre. On pourra, par exemple, explorer le jeune univers pour y déceler les éléments chimiques impliqués dans la formation des étoiles ou encore observer des étoiles rapprochées pour capter les signes de disques protoplanétaires. Cet accéléré montre le déplacement de quatre des antennes du réseau ALMA pendant une nuit. La Lune se couche tôt au début de la vidéo, alors qu'on redirige à l'unisson trois des coupoles. Les étoiles continuent de tourner alors que le bandeau de la Voie lactée disparaît à droite. Vers le milieu de la vidéo, le Petit et le Grand nuage de Magellan se lèvent lentement au-dessus de la plus éloignée des coupoles. Les coupoles sont souventes fois illuminées par des phares d'automobile et des satellites traversent en quelques occasions le ciel. Le jour se lève finalement, mais cela n'empêche pas les antennes de continuer à espionner le ciel, car un radiotélescope peut fonctionner jour et nuit, même par temps nuageux. (Video Credit: ESO, José Francisco Salgado, NRAO; Music: Flying Free (Jingle Punks))
26 mai 2014
Des cubes sont maintenant en orbite autour de la Terre. Les CubeSats dont l'un des côtés ne mesure que 10 cm sont grosso modo de la taille d'une grosse tasse de café. Ils ont été conçus pour être économique à fabriquer et à mettre en orbite. Sur cette photographie, on voit trois CubeSats qui ont été largués dans l'espace depuis la Station spatiale internationale par le bras robotique du module laboratoire japonais Kibo. Souvent, les CubeSats sont créés par des étudiants dans le cadre d'un projet universitaire d'étude ou d'un projet d'ingénierie. Ils remplissent diverses tâches allant de photographie à grand angle de la Terre, d'essais de communication radio, de mesure du champ magnétique terrestre et de l'exploration des radiations dans l'espace. Dépendant de la hauteur de leur orbite, les CubeSats entrent dans l'atmosphère et se désintègrent après avoir fonctionné pendant quelques mois ou quelques années. (Image Credit: Expedition 38 Crew, NASA)
6 janvier 2014
C'est étonnant, mais pour un télescope orbital en rayon gamma, la forme la plus énergétique de la lumière, c'est la Terre qui est la source la plus brillante. Les rayons gamma en provenance de notre planète proviennent des collisions entre les rayons cosmiques et les gaz de l'atmosphère. L'atmosphère empêche ces radiations néfastes d'atteindre le sol, mais elles rendent le ciel de la Terre très brillant pour les détecteurs du télescope spatial Fermi. Cette image a été réalisée en n'utilisant que les observations captées alors que le centre de la Voie lactée était au zénith, directement au-dessus du télescope Fermi. Le zénith du télescope est au centre de l'image. La Terre et la région au nadir, celle qui est directement sous le satellite, sont situées à la périphérie de l'image, ce qui donne pour quiconque serait à l'emplacement du télescope une projection totale de la sphère céleste. Le schéma des couleurs emploie le bleu pour les rayonnements gamma de faible intensité et des teintes jaunâtres pour les intensités élevées sur une échelle logarithmique. L'anneau jaune correspond au limbe de notre planète. Le rayonnement gamma de notre galaxie est relativement beaucoup plus faible, c'est la diagonale rouge et bleue qui traverse l'image. Lancé le 11 juin 2008 pour explorer l'Univers dans les hautes énergies, le télescope Fermi célébrait cette semaine son deux millième jour en orbite basse autour de la Terre. (Image Credit: International Fermi Large Area Telescope Collaboration, NASA, DOE)
6 décembre 2013
Le pointeur laser du système d'optique adaptative du VLT. Voir le texte du 16 août 2009. ((Credit: Yuri Beletsky (ESO)))
1er décembre 2013
REPRISE du 6 septembre 2010
Le plus puissant instrument de surveillance du ciel a produit ce spectaculaire panorama céleste en une seule prise de vue. L'image centrée en direction du Sagittaire, le centre de la Voie lactée, s'étend sur environ 3°, soit 6 fois le diamètre de la pleine lune. La nébuleuse de la Lagune (M8 ou NGC 6523) est au bas de cette image, la nébuleuse Trifide (M20 ou NGC 6514) en haut et NGC 6559 est dans le coin inférieur gauche. Sur cette image en fausses couleurs, le rouge est utilisé pour la poussière interstellaire alors que le vert représente l'émission rouge des atomes d'hydrogène. Ce puissant instrument utilisé dans le cadre du programme Pan-STARRS est doté d'un appareil photo numérique de 1,4 milliard de pixels (1,4 gigapixel) et d'un miroir de 1,8 m de diamètre. Pan-STARRS (acronyme pour Panoramic Survey Telescope And Rapid Response System) sert avant tout pour balayer le ciel à la recherche de comètes et d'astéroïdes potentiellement dangereux pour la Terre, mais il peut aussi explorer l'Univers grâce à sa haute résolution et à la grande étendue de son champ de vision. (Image Credit: PS1 Science Consortium Processing: Nigel Metcalfe, Peter Draper (Durham Univ.), Gene Magnier (IfA Hawaii))
12 octobre 2012
Le H.E.S.S. 2 au premier plan de cette photo est le plus gros télescope du High Energy Stereoscopic System. Placé à l'horizontale, son miroir segmenté de 24 m par 32 m, la superficie de deux terrains de tennis, produit une image inversée du sol du désert namibien où il se trouve. La quête de ce télescope qui explore l'Univers aux énergies extrêmes des rayons gamma a débuté le 26 juillet 2012. Les télescopes terrestres avec leurs miroirs et leurs lentilles doivent composer avec l'atmosphère qui brouille les images, qui diffuse et absorbe la lumière. Mais le télescope H.E.S.S. 2 fonctionne en utilisant l'effet Tcherenkov pour détecter les photons du rayonnement gamma. Ces photons, dont l'énergie atteint plus de 100 milliards de fois celle des photons de la lumière visible, produisent une cascade de particules à haute énergie lorsqu'ils entrent dans la haute atmosphère. Ces particules se déplacent dans l'atmosphère plus rapidement que la lumière et engendrent par l'effet Tcherenkov ainsi des flashs de lumière bleue. Ce sont ces flashs que capte la caméra située au plan focal du télescope. L'atmosphère ne gêne donc pas ce télescope, au contraire elle lui est essentielle. Comme vous pouvez le voir sur la photo, H.E.S.S. 2 n'est pas seul. Il fonctionne avec quatre autres télescopes à effet Tcherenkov de 12 m de diamètre. On peut ainsi obtenir des images stéréoscopiques des pluies de particules. On peut alors déduire en plus de l'énergie des rayons gamma incidents sur l'atmosphère la direction d'où ils proviennent. (Image Courtesy: H.E.S.S. Collaboration)
27 juillet 2012
Que reste-t-il après l'explosion d'une étoile. C'est pour le savoir que la NASA a placé en orbite la semaine dernière le satellite NuSTAR (Nuclear Spectroscopic Telescope Array). Ce satellite peut focaliser les rayons X de haute énergie émis par les noyaux des atomes et ainsi être utilisé, entre autres choses, pour étudier les environs du rémanent d'une supernova. On pourra ainsi mieux comprendre comment se produit une supernova, quel type d'objet elle produit et les mécanismes qui rendent les gaz qui l'entourent aussi chauds. NuSTAR nous fournira également un regard nouveau de la chaude couronne solaire, des gaz chauds dans les amas galactiques et du trou noir supermassif situé au centre de la Voie lactée. Ce dessin artistique montre le fonctionnement de NuSTAR. Des rayons X semblables à ceux qu'utilisent les dentistes entrent dans le télescope à droite et rebondissent sur deux ensembles de miroirs parallèles qui les focalisent sur les détecteurs situés à l'autre extrémité. Les deux parties du télescope sont reliées par un long mat. Les panneaux solaires à gauche alimentent le télescope en énergie. Cette nouvelle façon de regarder l'Univers nous apportera peut-être tout un lot de surprises. L'espérance de vie de NuSTAR n'est cependant que de deux ans. (Illustration Credit & Copyright: Fiona Harrison et al., Caltech, NASA)
19 juin 2012
Si on vous offrait en cadeau un nouveau télescope Hubble, seriez-vous étonné? Mais si on vous proposait d'en recevoir deux, toujours gratuitement, que feriez-vous? Impossible? Pourtant la nouvelle fait boulle de neige dans la communauté scientifique : le NRO (National Reconnaissance Office) a donné à la NASA deux satellites-espions aussi gros et aussi puissants que le télescope Hubble. L'utilité de ces télescopes dans les domaines en vogue de l'astronomie est évidente et, selon une étude préliminaire, même un seul de ces télescopes pourrait être très utile pour la recherche d'exoplanètes ainsi que l'étude de galaxies lointaines et de supernovae qui pourraient aider à mieux comprendre la nature de l'énergie sombre. Mais ce cadeau pourrait fort bien être empoisonné, car même si la NASA les acquiert gratuitement, le coût relié à leur transformation pour en faire des télescopes astronomiques pourrait être exorbitant et ainsi retardé la mise en service du nouveau joujou tant attendu, le télescope spatial James Webb. La NASA demeure donc prudente au sujet de ces deux télescopes. On reconnait évidemment sur la photo captée en 2002 le télescope Hubble. (Credit: NASA)
10 juin 2012
Le télescope spatial gamma Fermi (Fermi Gamma-ray Space Telescope)utilisé pour explorer l'Univers dans le domaine des ondes électromagnétiques des très hautes énergies fait le tour de notre planète en 95 minutes. Afin de couvrir toute la sphère céleste avec son télescope, le Large Area Telescope(LAT), on le pointe vers le nord pour une orbite complète, puis vers le sud pour l'orbite suivante. Fermi se positionne aussi pour que ses panneaux solaires soient orientés vers le Soleil. L'axe de son orbite effectue un mouvement de précession, comme celui de la Terre, avec une période de 54 jours. Avec tous ces mouvements cycliques, la trace d'une source gamma donnée dessine une figure complexe hypnotique semblable aux dessins du spirographe. L'image du jour est justement le dessin tracé par le pulsar de Vela (PSR B0833-45). En août 2008 et août 2010, le pulsar occupe majoritairement le centre du champ de vision de LAT, la région la plus sensible du détecteur, mais comme le montre le dessin, il s'est baladé allègrement. Le pulsar de Vela, aussi appelé le pulsar des Voiles, provient d'une supernova qui s'est produite dans la Voie lactée. Le cœur restant de cette explosion stellaire a produit une étoile à neutrons en rotation rapide, 11 fois par seconde en fait, que l'on peut observer comme une source continue de rayonnement gamma. (Credit: NASA, DOE, International Fermi LAT Collaboration)
4 mai 2012
En dépit de leur ressemblance avec R2-D2, ces étranges tonneaux ne sont pas des droïdes de Star Wars. Ce sont les bâtiments abritant les télescopes auxiliaires (ATs pour Auxiliary Telescopes) de 1,8 m de diamètre de l'Observatoire du Cerro Paranal situé dans le désert chilien d'Atacama. Les quatre télescopes auxiliaires sont couplés aux télescopes géants de 8 m de l'observatoire afin de réaliser par interférométrie des images avec une résolution extrêmement grande. Chacun des 4 télescopes auxiliaires peut être déplacé pour obtenir diverses configurations d'interférométrie. Le principe de base de l'interférométrie est la superposition d'au moins deux faisceaux lumineux provenant de deux télescopes de 8 m vers un même point. Cela semble à première vue assez simple, mais la longueur des trajets parcourus par les faisceaux est critique : ils doivent être égaux. Les déplacements des miroirs auxiliaires doivent être précis au micromètre près sur une distance de plus de 100 m et ce pendant toute la durée de l'observation astronomique. Une simple variation de 1°C dans les tunnels des miroirs auxiliaires ne peut être tolérée! On peut voir dans le ciel le Petit Nuage de Magellan (NGC 292) vers la droite et le Grand Nuage de Magellan (PGC 17223, (catalogue PGC)) au-dessus du bâtiment central. La lueur verte près de l'horizon vient de l'atmosphère terrestre. (Image Credit & Copyright: Yuri Beletsky (ESO))
21 avril 2012
C'est Vénus et Jupiter que l'on voit dans l'ouverture triangulaire du bâtiment du télescope solaire MacMath-Pierce du NSO (National Solar Observatory). L'un des observatoires solaires du NSO est situé à Kitt Peak et c'est à cet endroit que la photo a été prise le 9 mars 2012. L'autre est situé à Sacramento Peak. L'instrument qui permet de suivre la course du Soleil, un héliostat, est juché au sommet d'une tour de 30,5 m permet d'orienter la lumière solaire le long du conduit diagonal et de focaliser son image sur le télescope primaire situé dans une pièce souterraine (schéma du télescope et description de ses composants). Les ombres sur le bâtiment ne viennent évidemment pas du Soleil, car celui-ci était sous l'horizon, mais de la lumière de la pleine lune qui venait de se lever. Le cimier de l'observatoire du télescope de 2,1 de Kitt Peak à l'arrière a été ouvert pour commencer une nuit d'observation. Juste au-dessus de la tour solaire, on peut apercevoir l'amas ouvert des Pléiades. Le télescope McMath-Pierce a été inauguré il y a 50 ans pour l'étude du Soleil, mais il a aussi été utilisé pour observer ces deux brillantes planètes. Dans la nuit du 9 mars, on l'utilisait pour détecter des atomes de sodium éjectés lors d'une collision avec des météorites dans l'atmosphère très raréfiée de la Lune. (Image Credit: Mike Line (Caltech), Ed Mierkiewicz (Univ. Wisconsin-Madison), Ron Oliversen (NASA-GSFC))
16 mars 2012
Cette route accidentée dans le désert d'Atacama semble nous conduire tout droit au ciel, vers les étoiles et les nébuleuses brillantes de la partie sud de la Voie lactée. Mais si vous suivez cette route, vous parviendrez au Cerro Armazones, la montagne chilienne choisie par l'ESO pour y installer le télescope E-ELT (European Extremely Large Telescope) de 40 m de diamètre. Glissez le curseur de votre souris sur l'image pour obtenir le nom des merveilles célestes apparaissant sur celle-ci. La grosse tache rouge dans le ciel est la lueur émise par la Grande nébuleuse de la Carène (NGC 3372), une des plus grandes pouponnières d'étoiles de notre galaxie. On pourrait croire que cette image est un montage réunissant plusieurs photos, mais ce n'est pas le cas. Comme cet endroit de notre planète est éloigné de toute source de pollution lumineuse, il n'est éclairé que par la lumière des étoiles. L'appareil numérique utilisé pour réaliser cette photographie était équipé d'un objectif de haute qualité, ce qui a permis d'utiliser un temps d'exposition relativement court pour capter à la fois le paysage terrestre et céleste. (Image Credit & Copyright: Babak Tafreshi (TWAN))
18 février 2012
Si vous fixez votre appareil photo à un trépied, vous pourrez réaliser une photo comme celle-ci. C’est la rotation de la Terre sur son axe qui fait que les étoiles se déplacent dans le ciel. Si votre appareil photo était dirigé vers le nord près de l’observatoire La Silla de l’ESO, dans le désert d’Atacama au Chili, les traces des étoiles sur la photo seraient semblables à celles-ci. Cette image est une superposition de 250 photos consécutives d’une minute de temps d’exposition; les étoiles se sont donc déplacées sur la sphère céleste pendant un peu plus de 4 heures. Le pôle Nord céleste au centre des arcs de cercle des étoiles est sous l’horizon, car cet observatoire est situé dans l’hémisphère sud de notre planète. À l’avant-plan, la soucoupe polie de 15 m de diamètre du télescope SEST (Swedish-ESO Submillimeter Telescope) montre par réflexion les traits lumineux des étoiles situées au sud. Remarquez cependant que les arcs de cercle dans ce télescope sont inversés. Le dôme à droite du SEST abrite le télescope de 3,6 m du spectromètre chasseur de planète HARPS (High Accuracy Radial velocity Planet Searcher). (Image Credit & Copyright: Alexandre Santerne (Laboratoire d'Astrophysique de Marseille / Observatoire de Haute Provence))
2 février 2012
Cette magnifique photographie qui a été captée juste après le coucher du Soleil nous montre l'observatoire du pic du Midi situé dans les Pyrénées françaises. La plupart des astronomes dans les observatoires commencent leur journée de travail à cet instant du jour, mais ceux de cet observatoire. En effet, l’instrument à l’intérieur de la coupole est le CLIMSO (Christian Latouche IMageur SOlaire) et il est dédié à l’étude de la dynamique de la surface et de l’atmosphère du  Soleil. Ce télescope solaire est aussi capable d’obtenir des images de la couronne solaire en utilisant un coronographe. La technique de la coronographie a été inventée par l’astronome français Bernard Lyot dans les années 1930. Pour observer la couronne solaire, il faut tout simplement de créer une éclipse artificielle en bloquant la lumière du disque solaire à l’aide d’un disque opaque placé au centre du télescope. Étonnant que personne n’ait pensé à cela avant les années 1930. Avant cette invention, les astronomes parcouraient des milliers de kilomètres pour observer les éclipses solaires! La photographie de la coupole juchée au-dessus d’une mer de nuage semble provenir tout droit des contes des Mille et une nuits. En fait, le temps de pose de la photographie était suffisamment long pour enregistrer la lumière que laissait passer l'ouverture de la coupole en rotation. (Image Credit & Copyright: Alain Sallez (picdumidi.org))
25 novembre 2011
Ce réseau de radiotélescopes a été installé à plus de 5100 m sur le plateau de Chajnantor dans les Andes chiliennes. De cet endroit, la vue céleste est incomparable. À une pression d'environ la moitié de celle que l'on retrouve au niveau de la mer et avec un climat extrêmement sec, cet endroit exempt de pollution lumineuse est vraiment un paradis pour l'astronomie et la radioastronomie à des longueurs d'onde 1000 fois plus grandes que celles de la lumière visible. Autant de raisons pour y installer le réseau de radiotélescopes ALMA (Atacama Large Millimeter/submillimeter Array). Près du centre de cette image panoramique, on peut voir les paraboles des radiotélescopes de 7 et 12 mètres sous le clair d'une jeune lune nichée dans l'arche de la Voie lactée. Grâce à la technique de l'interférométrie, le réseau ALMA peut atteindre une résolution semblable à celle des télescopes spatiaux. Si vous scrutez l'image, vous pourrez sans doute y trouver la traînée lumineuse d'une étoile filante au-dessus du dernier radiotélescope à gauche. Juste à côté de l'étoile filante se trouve le Petit Nuage de Magellan et en bas le Grand Nuage de Magellan. (*Image Credit & Copyright: Stéphane Guisard (Los Cielos de America), TWAN)
23 novembre 2011
Cette photographie a été captée depuis l’observatoire de Roque de los Muchachos situé sur l’île de la Palma aux Canarie. Les traînées d'étoiles qui zèbrent le ciel sont aussi visibles sur les miroirs de l'un des deux télescopes segmentés MAGIC dont le diamètre atteint 17 m. Ces télescopes (Major Atmospheric Gamma Imaging Cherenkov) ont été construits pour la détection des rayons gamma dont les photons ont une énergie 100 milliards fois supérieure à celle des photons de la lumière visible. Lorsqu'un photon gamma de haute énergie pénètre l'atmosphère terrestre, il produit une cascade de particules de haute énergie qui peuvent même dépasser la vitesse de la lumière dans l'air, produisant ainsi une onde de choc lumineuse que l'on nomme l'effet Cherenkov. Une caméra rapide tournée vers les miroirs du télescope les brefs éclairs lumineux produits par ces particules. Les astronomes peuvent éventuellement à l'aide de ces enregistrements trouver la source optique à l'origine des rayons gamma de haute énergie. (Image Credit & Copyright: Babak Tafreshi (TWAN))
14 octobre 2011
Le nouvel observatoire spatial Herschel de l’ESA dans le domaine de l’infrarouge est équipé d’un miroir de 3,5 mètres de diamètre ce qui est supérieur à celui de Hubble. Le nom de cet observatoire vient de l’astronome anglais d’origine allemande Frederick William Herschel qui a découvert le rayonnement infrarouge il y a plus de 200 ans. L’image du jour provient des tests pour valider le fonctionnement des capteurs infrarouges du télescope. Elle nous montre une partie de la Voie lactée située près de la constellation de la Croix du Sud. (Credit: ESA, SPIRE & PACS Consortia)
2 septembre 2011
REPRISE du 16 octobre 2009
Cette photo du sommet enneigé du Cerro Paranal, la montagne où trône l'ESO (Observatoire européen austral) a été captée la semaine dernière. Il est plutôt rare de voir de la neige en ces lieux, même s'ils sont à 2600 m d'altitude. En effet, on a choisi cet emplacement pour y loger les télescopes de l'ensemble VLT (Very large telescope) parce que les précipitations y sont très rares. En revanche, il n'est pas étonnant d'apercevoir en haut à gauche sur cette image la trace d'un satellite, car ils sont très nombreux au-dessus de nos têtes. L'autre trait lumineux à droite est celui d'une étoile filante ce qui est aussi habituel en cette période de l'année, car le maximum de pluie des Perséides aura lieu dans la nuit du 12 au 13 août. Ce qui rend cette image peu commune est donc vraiment la neige parce que le Cerro Paranal est dans le désert chilien d'Atacama, un des endroits les plus secs de la Terre. (Image Credit & Copyright: Yuri Beletsky (ESO))
11 août 2011
Quelle est la nature de cette traînée gazeuse lumineuse? Il s'agit, vous l'aurez sans doute deviné, des gaz d'échappement de la dernière navette spatiale à quitter la Terre, Atlantis. Après avoir rendu visite à la Station spatiale internationale, Atlantis a allumé ses moteurs afin de ralentir pour effectuer une rentrée dans l'atmosphère et se diriger vers le sol. Pour la dernière fois, on a pu assister à la sorti du train d'atterrissage d'une navette et la voir se poser comme un avion. Le programme spatial des États-Unis connait présentement une pause, mais de très nombreux vaisseaux américains continuent d'explorer le système solaire et de scruter l'Univers : Cassini, Chandra, Chang'e 2, Dawn, Fermi, Hubble, Kepler, LRO, Mars Express, Messenger, MRO, New Horizons, Opportunity, Planck, Rosetta, SDO, SOHO, Spitzer, STEREO, Swift, Venus-Express, et WISE. (Image Credit: ISS Expedition 28 Crew, STS-135 Mission, NASA)
1er août 2011
Le radiotélescope Parkes dont le diamètre de la coupole est de 64 m est célèbre, car c'est cet instrument qui a reçu les images de la mission Apollo 11 et qui les a retransmises à des millions de spectateurs rivés à leur écran de télé. On peut voir sur cette image captée peu après le coucher du Soleil l'énorme coupole parabolique du radiotélescope sous un ciel étoilé. Parkes étant une ville australienne de la Nouvelle-Galles-du-Sud, ce sont des constellations australes que l'on peut voir dans le ciel. Si vous connaissez bien les constellations de l'hémisphère sud, vous pourrez repérer la Poupe, l'Hydre et les Voiles. La traînée de lumière qui passe sous le capteur du radiotélescope est celle de la navette Atlantis qui venait d'entreprendre son dernier voyage spatial vers la Station spatiale internationale. La traînée lumineuse à droite n’est nulle autre que celle de la Station spatiale internationale. Atlantis a pour la dernière fois atterri au Centre spatial Kennedy le 21 juillet à 1h57 TU. (Image Credit & Copyright: John Sarkissian (CSIRO Parkes Observatory))
21 juillet 2011
Le 16 mai 2011, une puissance explosion contrôlée a propulsé la navette Endeavour en orbite pour son dernier voyage, la mission STS 134. Cette photographie a été captée quelques secondes après le décollage de la navette qui a amené six astronautes à une altitude où l'atmosphère est si raréfiée qu'il serait impossible d'y respirer. La navette devrait s'amarrer à la Station spatiale internationale aujourd'hui. Elle va délivrer à la station le précieux détecteur (2 G$) AMS2 (Alpha Magnetic Spectrometer 2). Cet appareil a été conçu pour détecter certains types de matière sombre, d'antimatière, et même une autre hypothèse bizarre d'un autre type de matière ordinaire appelé strangelet. À la mi-juillet 2011, ce sera la fin du programme des navettes lorsqu’Atlantis rendra visite à la Station spatiale internationale. (Credit: NASA)
18 mai 2011
La plupart des amateurs d'astronomie reconnaîtront les quatre bâtiments à la droite de ce paysage, les installations du VLT (Very Large Telescope) de l'ESO (Europeen Southern Observatory). Plusieurs amateurs pourraient cependant ne pas être capables d'identifier l'étrange point orange visible au-dessus du troisième bâtiment à partir de la droite. Un indice : cette photo a été prise le 21 décembre 2010. Évidemment, si vous placez le curseur de votre souris au-dessus de l'image, vous verrez, en plus de l'identification des astres et des constellations du ciel, qu'il est écrit que c'est la Lune! Il y avait cette nuit-là une éclipse totale de Lune : son image est très petite parce que c'est une photo à grand angle. Si vous habitez l'hémisphère nord de notre planète, ayez la curiosité de regarder le ciel de cette photo : plusieurs des formations qui s'y trouvent ne sont pas visibles pour vous, dont la Croix du Sud, les Nuages de Magellan et la constellation de la Carène. (Credit: Yuri Beletsky (ESO))
9 mai 2011
Les scientifiques, en faisant fondre la glace près du Pôle Sud, ont creusé plusieurs trous qui leur servent d'observatoires astronomiques. Étonnant, n'est-ce pas? Il y a maintenant près de 100 puits près du Pôle Sud qui sont utilisés comme autant d'observatoires astronomiques pour capter les neutrinos provenant de l'espace. Après avoir fait fondre la glace, les scientifiques du projet IceCube ont placé dans ces puits une longue ligne de capteurs de lumière de la taille d'un ballon de basketball. L'eau du puits gèle rapidement autour des détecteurs. Ces détecteurs sont sensibles à la lumière bleue émise lorsqu'un neutrino de haute énergie interagit avec la glace. Puisque ces neutrinos sont émis par des explosions ou par des objets de l'Univers, le puits est un télescope à neutrinos. À la fin de l'année 2010, la dernière de ces 86 lignes de détecteurs a été descendue dans un abysse glacé comme le montre l'image du jour. IceCube est le plus grand détecteur de neutrinos construit à ce jour. Les données d'AMANDA, une expérience semblable, ont déjà permis de dresser une première carte détaillée des sources d'émission de neutrinos. Les buts poursuivis par le projet IceCube sont nombreux : la recherche des sources de neutrinos cosmiques, la corrélation entre les supernovae et les sursauts gamma avec la détection des neutrinos, et avec de la chance un coup de sonde pour vérifier les prévisions de théories exotiques comme des dimensions spatiales inconnues ou des voyages à des vitesses supérieures à celle de la lumière. (Credit: NSF / B. Gudbjartsson, IceCube Collaboration)
13 février 2011
Ces deux dômes de télescope sont ceux de l’Observatoire national de Kitt Peak situé près de Tucson en Arizona. Cette image captée tôt le matin du 14 décembre 2010 nous montre quelques-unes des traînées lumineuses produites par les étoiles filantes de la pluie des Géminides. Le cimier du dôme au premier plan est ouvert, permettant ainsi au télescope Bok de 2,3 mètres de capter les lumières du ciel. Ce télescope est utilisé par l’Université d’Arizona. Le dôme à l’arrière abrite le télescope Mayall de 4 mètres. Ce ne sont pas les deux seuls télescopes situés en ce lieu, il y en a 22 au total, mais pour capter une pluie d’étoiles filantes on n’a pas besoin d’un gros télescope comme le montre l’image du jour. Cette image a été réalisée en superposant 13 photos de 15 secondes d’exposition prises au grand-angulaire sur un intervalle de 2 heures. La pluie des Géminides se produit chaque année lorsque la Terre traverse la poussière laissée par le mystérieux objet 3200 Phaéton qui ressemble à un astéroïde. On pense que 3200 Phaéton pourrait être le cœur d’une ancienne comète. (Image Credit & Copyright: David A. Harvey)
16 décembre 2010
Le télescope spatial Hubble ne finira pas ses jours dans un musée, car on envisage de le mettre à la retraite en le faisant plonger dans l'atmosphère au-dessus de l'Océan Pacifique. Il se vaporisera donc dans l'atmosphère, dommage! Mais plusieurs des photos qu'il nous a fait parvenir meubleront les murs de nombreux musées scientifiques de par le monde. Ce sera peut-être le cas de cette image réalisée pour célébrer le 20e anniversaire du lancement du télescope. Elle montre la place que pourrait occuper les photos d'Hubble à l'Institut vénitien des Sciences, des Arts et des Lettres une salle du palais Loredan à Venise. Les images d'Hubble meublent déjà les murs de plusieurs salles de cours d'astronomie et occupent une place importante sur de nombreux disques durs d'ordinateurs personnels : on peut les télécharger sans se faire accuser de piraterie sur le site WEB du télescope le plus connu de la planète. (Credit: ESA, Hubble)
13 octobre 2010
Quelles sont les sources d’émission de rayon gamma dans l’Univers? La meilleure réponse que nous ayons à cette question provient du premier catalogue des sources gamma réalisé grâce au télescope spatial Fermi. Les données de Fermi couvrent l’ensemble de la sphère céleste. L’énergie des photons émis par les sources de rayon gamma atteint des valeurs de 100 MeV jusqu’à 100 GeV, des valeurs qui sont de 50 millions à 50 milliards de fois supérieures à celle des photons de la lumière visible, mais passablement moins grandes que les énergies de l’ordre du Tev atteintes par le LHC (Large Hadron Collider). Les relevés pris par le LAT (Fermi’s Large Area Telescope) s’étendant sur une période de 11 mois ont permis de construire un catalogue comportant 1451 sources de rayon gamma. Parmi ces sources, on retrouve des galaxies à sursaut de formation d’étoiles et des galaxies à noyau actif situées passablement loin de la Voie lactée. Mais, on retrouve aussi des sources gamma à l’intérieur de notre Galaxie, plusieurs pulsars (PSR), des nébuleuses illuminées par un pulsar (PWN, pour Pulsar Wind Nebulae, un plérion en français), des rémanents de supernova (SNR), des systèmes stellaires binaires à rayon X (HXB) et des microquasars (MQO). Les lettres entre parenthèses sont celles employées dans la légende de l’image. Toutes ces sources provenant de la Voie lactée sont visibles le long de la lueur diffuse qui occupe le centre de la carte de l’image du jour, c’est le disque de notre Galaxie. Pour voir la position des diverses sources gamma, passez simplement le curseur au-dessus de l’image. Jusqu’à présent, 630 sources du catalogue demeurent non identifiées parce qu’elles n’ont pas d’équivalent dans les autres domaines moins énergétiques d’observation du spectre électromagnétique. (Credit: NASA, DOE, International Fermi LAT Collaboration)
18 mars 2010
Qui sont ces hommes masqués? Ce sont les techniciens de Ball Aerospace et de la NASA posant devant l’un des miroirs primaires du télescope spatial James Webb (JWST) au Centre de vol spatial Marshall (MSFC) dans le laboratoire de cryogénie et de rayons X (X-ray and Cryogenic Facility). On prévoit mettre le télescope James Webb en orbite en 2014. Le télescope aura 18 panneaux hexagonaux qui formeront un miroir primaire de 6,5 mètres de diamètre. Les techniciens de la photo s’apprêtaient à tester un groupe de panneaux hexagonaux afin de s’assurer qu’ils répondent aux spécifications requises. L’environnement de ces essais doit absolument être exempt de tout contaminant ou poussière, d’où les habits, masques et gants des techniciens. Dans le laboratoire cryogénique, les miroirs sont placés dans une grande chambre circulaire. Pour tester les miroirs dans des conditions semblables à celles qui prévalent dans l’espace, on évacue l’air de la chambre et on abaisse sa température 60 K (− 213 °C). On prévoit que les tests sur les miroirs du télescope James Webb vont se poursuivre pendant encore 18 mois. (Image Courtesy: Ball Aerospace)
12 mars 2010
L’image du jour nous provient des satellites STEREO, deux satellites jumeaux lancés par la NASA pour obtenir une vue en 3D des éruptions solaires. Les deux satellites sont en orbite autour du Soleil, sur une trajectoire presque identique à celle de la Terre, l’un devance la Terre alors que l’autre est en arrière. C’est en combinant les photos obtenues par les deux satellites que l’on peut réaliser des images en trois dimensions du Soleil. Les 26 et 27 septembre 2009, une puissante protubérance s’est produite à la surface du Soleil et les gaz expulsés sont restés au-dessus de la photosphère pendant environ 30 heures. Les satellites STEREO ont alors pris plusieurs photographies de l’événement. L’image du jour n’est cependant pas une vue 3D de l’événement, car elle provient d’un seul des satellites, celui qui précède la Terre sur son orbite. Une vidéo de l’événement a été réalisée par la NASA et est disponible sur YouTube. La vidéo montre aussi les observations de l’éruption obtenues par l’instrument LASCO du satellite SOHO. L’activité solaire est à son minimum depuis une période inhabituellement longue, plus de deux années, aussi il est rare d’observer des protubérances aussi énergétiques. Les images combinées de STEREO permettent de mieux prédire la trajectoire des éruptions solaires qui peuvent avoir de graves conséquences sur la Terre : interruption des communications, voire même des pannes d’électricité. Les données recueillies permettront également de mieux comprendre les mécanismes à la base de la formation et de l’évolution des protubérances, des éjections de masse coronale (CME) et des éruptions solaires. (Credit: STEREO , NASA)
20 octobre 2009
Photographie du ciel montrant un faisceau laser pointant vers le ciel. C’est le laser du VLT qui est utilisé par le système d’optique adaptative. (Credit & Copyright: Yuri (ESO))
16 août 2009
REPRISE : 31 juillet 2007
Pourquoi a-t-on dépensé des milliards de dollars pour placer un télescope en orbite autour de la Terre. Il est bien plus simple de construire des observatoires sur Terre et ils sont plus faciles et moins onéreux à entretenir. Mais les télescopes des observatoires situés sur notre planète reçoivent la lumière des astres après qu’elle ait traversé l’atmosphère. En plus de ne permettre qu’à la lumière visible, une petite partie du spectre électromagnétique, à une mince bande de l’infrarouge et aux ondes radio d’atteindre le sol, l’atmosphère déforme ces ondes. On peut maintenant corriger ce dernier défaut grâce à l’optique adaptative, mais on ne peut rendre l’atmosphère transparente aux autres domaines du spectre électromagnétique. C’est pour cette raison que l’on a placé des télescopes dans plusieurs domaines des ondes : Chandra pour les rayons X, Fermi pour les rayons gamma, Spitzer pour l’infrarouge, et plusieurs autres. D’autre part, en dépit de l’optique adaptative, la netteté des images obtenues par le télescope Hubble dans le domaine de la lumière visible n’a pas son pareil. Il donne des images aussi nettes que celles obtenues avec un télescope terrestre dont le miroir est 15 fois plus petit. On continue donc de l’entretenir en attendant de le remplacer par le télescope James Webb en 2014. (Credit: STS-125 Crew, NASA)
25 mai 2009
REPRISE du 6 mars 1997 et du 24 novembre 2002
La photo du jour nous montre l’astronaute Michael Good attaché au bras robotique de la navette qui s’affaire à réparer le télescope spatial Hubble. C’est la quatrième fois que l’on envoie des astronautes pour entretenir le célèbre télescope. Comme on prévoit lancer le télescope James Webb en 2014, il s’agit fort probablement de la dernière mission d’entretien de Hubble. On peut voir au loin le terminateur qui divise la surface de la Terre entre le jour et la nuit. L’équipage de la navette Atlantis s’est emparé du télescope le mercredi 13 mai. Depuis, ils ont effectué 5 sorties dans l’espace afin d’effectuer les réparations nécessaires au prolongement de la vie du télescope. Ils ont modernisé l’appareil photographique à grand champ du télescope, réparé l’appareil photo ACS, réparé le spectrographe imageur et remplacé le correcteur d’aberration sphérique (COSTAR) par un autre instrument (le COS) dédié à la spectrographie ultraviolette. Les autres tâches d’entretien vont du remplacement des batteries, des capteurs gyroscopiques et des panneaux isolants. Hubble va subir plusieurs tests et la navette reviendra vers la Terre plus tard cette semaine. (Credit: STS-125 Crew, NASA)
20 mai 2009
Pour une deuxième journée consécutive, l’image du jour sert à illustrer l’événement «les 100 heures de l’astronomie» organisé dans le cadre de l’Année mondiale de l’Astronomie. Les amateurs d’astronomie pouvaient visiter virtuellement 80 observatoires astronomiques. La diffusion sur Internet a été organisée par l’Observatoire européen austral. Le montage photographique de l’image montre divers télescopes et satellites. (Illustration Credit & Copyright: ESO / 100 )
3 avril 2009
Le 13 décembre 1908, il y a donc 100 ans, le télescope de 1,5 m de diamètre  de l’observatoire du mont Wilson effectuait sa première observation. C’était le premier grand télescope utilisant un miroir à fonctionner correctement. Ce télescope montra que la technologie des miroirs était plus appropriée pour fabriquer de gros télescope que l’utilisation des lentilles. Des astronomes maintenant célèbres, comme Harlow Shapley et Edwin Hubble, ont utilisé ce télescope afin d’explorer la nature des galaxies lointaines et donc de notre Univers. L’image du jour montre ce télescope pointé vers le ciel afin de capter la rencontre de Jupiter et Vénus avec la Lune. (Credit & Copyright: Wally Pacholka (TWAN), courtesy Mike Simmons (AWB))
13 décembre 2008
La photographie du jour montre le lancement du satellite GLAST (Gamma-ray Large Area Space Telescope) le 11 mai 2008 à 16h05 TU (12:05 HAE). Ce télescope, maintenant en orbite autour de notre planète, a été renommé Fermi Gamma-ray Space telescope ou tout simplement Fermi. La technologie utilisée par ce télescope a d’abord été mise au point pour les accélérateurs de particules situés sur Terre. Mais depuis l’espace, on pourra observer les rayons gamma provenant d’environnements les plus violents de notre Galaxie aussi bien que ceux émis par les trous noirs supermassifs situés au centre des galaxies actives lointaines ainsi que les rayons des sursauts gamma. (Image Credit: Jerry Cannon, Robert Murray, NASA)
13 juin 2008
La semaine dernière, Mercure Vénus et la Lune étaient rapprochées sur la sphère céleste. Cette rencontre a été prise en photo le matin du 6 mars au-dessus du site de radiotélescopes australiens le ATCA (Australia Telescope Compact Array) près du village Narrabi. Ce site comprend six radiotélescopes. Mercure est l’astre le plus haut sur la photo. (Credit & Copyright: Graeme L. White & Glen Cozens (James ))
10 mars 2008
Magnifique photographie du «Large Binocular Telescope» situé sur le mont Graham en Arizona. Cette photo a été publiée sur le site du projet TWAN (The World At Night). Le télescope de cet observatoire est constitué de deux miroirs de 8,40 m montés côte-à-côte sur le même socle, une sorte de jumelles géantes destinées à observer l’Univers. La résolution de l’ensemble est plus grande, équivalente à la distance entre les deux miroirs : cette technique porte le nom d’interférométrie. On voit la Lune, en bas sur l’horizon, et la Voie lactée sur la photographie. (Credit & Copyright: Stefan Seip (TWAN))
16 février 2008
Cette photographie semble sortir d’un film de science-fiction. Elle a été prise depuis le sommet de l’observatoire historique du Pic du Midi situé dans les Pyrénées françaises. Le site de «World Heritage» permet de voir ce paysage en navigation 3D, à voir absolument! La lumière orange que l’on voit provient de la station de ski La Mongie. Les lueurs au-dessus de l’horizon sont produites par des villes plus lointaines en France et en Espagne. La constellation d’Orion est facile à repérer dans le ciel. (Credit & Copyright: Alain Sallez (picdumidi.org), David Romeuf (Université Lyon ))
25 janvier 2008
L’une des 27 antennes du Very Large Array (VLA) situé dans le désert du Nouveau-Mexique aux États-Unis. (Credit & Copyright: Victor Bobbett)
29 novembre 2006
Un halo lunaire au-dessus de l’observatoire Whipple, sur le mont Hopkins, en Arizona. L’instrument est un télescope gamma de 10 mètres composé de plusieurs éléments hexagonaux. Le halo est produit lui aussi par des structures hexagonales, des cristaux de glace dans les nuages au-dessus de l’observatoire. (Credit & Copyright: Gil Esquerdo (Whipple ))
9 novembre 2006
Photographie à 180° de l’observatoire astronomique de l’Afrique du Sud. On voit les dômes des télescopes du SAAO et ses autres bâtiments se découper sur un horizon rosé que l’on nomme la «ceinture de Vénus». Cet arc rosé se produit en direction opposée du Soleil au lever ou au coucher. Le site de l’APOD décrit les autres bâtiments de la photo. (Credit & Copyright: W. P. Koorts (SAAO))
15 juin 2006
Photographie aérienne de VLA (Very Large Array), une batterie de 27 radiotélescopes installée dans le désert du Nouveau-Mexique aux États-Unis. Parmi les découvertes réalisées à partir du VLA, signalons de l’eau sur Mercure, des couronnes radio autour des étoiles de la séquence principale, des microquasars dans notre Galaxie, des anneaux d’Einstein induits par la gravité autour de galaxies lointaines et la contrepartie radio correspondant à des sursauts gamma cosmologiques lointains. La grande distance sur laquelle on peut déployer les antennes permet d’augmenter considérablement le pouvoir séparateur par un procédé nommé interférométrie. C’est ainsi que l’on a pu étudier les détails de jets cosmiques de gaz super rapides et aussi cartographier le centre de notre Galaxie. (Crédit: Dave Finley, AUI, NRAO, NSF)
14 mai 2006
REPRISE du 30 mai 2000
Reprise du texte du 28 mai 2002, la photo est différente

Le télescope infrarouge SOFIA (Stratospheric Observatory For Infrared Astronomy) est installé à bord d’un Boeing 747. L’image du jour montre le hublot pratiqué dans le fuselage de l’avion pour accommoder le télescope. Le miroir du télescope est ici protégé par un revêtement rouge.  À bord de l’avion, le télescope opère à une altitude d’environ 13 700 mètres (45 000 pieds), soit au-dessus de 99% de la vapeur d’eau de l’atmosphère. On peut ainsi observer un domaine de l’infrarouge absorbé par la vapeur d’eau qui ne parvient pas au sol . On espère pouvoir observer avec ce télescope la formation de jeunes étoiles et de leur système planétaire. On pourra aussi l’utiliser pour étudier l’environnement des étoiles mourantes. L’avion qui transporte le télescope appartenait à la compagnie Pan American qui l’avait baptisé le «Clipper Lindbergh». L’avion transporte aussi une console qui permettra aux enseignants de participer aux recherches. (Credit: Courtesy Dana Backman (SETI Institute), USRA, L-3)
25 février 2006

Sur cette photographie du coucher de Soleil de l’année 2005 sur le mont Haleakala sur l’île de Maui de l’archipel d’Hawaii, on peut apercevoir la Lune et Vénus. En hawaiien, haleakala signifie la «maison du Soleil». Haleakala est le volcan éteint de l’île. Au sommet de celui-ci, plusieurs observatoires d’astronomie profitent des conditions d’observation idéales. La photographie montre le télescope Faulkes. Le diamètre de ce télescope est de 2,0 m. Il est dédié à l’éducation : on peut le manipuler à distance via Internet. Cela a été rendu possible grâce aux efforts communs du «Dill Faulkes Educational Trust» et de l'Institut d'astronomie de l'Université d'Hawaii. En hawaiien, «Bonne et heureuse année» se dit «Hauoli Makahiki hou». (Credit & Copyright: Rob Ratkowski)
4 janvier 2006
La route visible sur la photo est la seule voie que l’on peut emprunter pour se rendre au sommet du volcan éteint, le Mauna Kea à Hawaii. C’est l’un des meilleurs sites de notre planète pour observer le ciel. Au sommet de ce volcan, quelques-uns des plus grands télescopes épient le ciel : le Keck (US), le Gemini (US), le Subaru (Japon), le CFHT (Canada-France Hawaii Telescope) et l’IRTF (InfraRed Telescope Facility, NASA) et plusieurs autres. Ces télescopes dont les diamètres atteignent les 10 mètres ont permis de changer notre vision de l’Univers. C’est grâce à leurs observations que l’on s’est rendu compte que la matière sombre est largement plus répandue que la matière ordinaire et qu’une forme mystérieuse d’énergie est responsable de l’accélération de l’expansion de l’Univers, l’énergie sombre. L’image du jour montre la classique rotation des étoiles autour du pôle Nord réalisée à partir de 150 photographies numériques de 1 minute de temps d’exposition. Le paysage terrestre est rendu visible par la lumière de la Lune. (Credit & Copyright: Peter Michaud (Gemini ), AURA, NSF)
20 décembre 2005
Trois planètes trônent dans le ciel au-dessus du sommet aplani de montagne où sont situés les installations de l’Observatoire du Paranal. Les quatre télescopes géants de 8,2 m de diamètre sont en effet situés au sommet d’une montagne de 2600 m d’altitude, le Cerro Paranal au nord du Chili dans le désert aride de l’Atacama. Ces télescopes nommés Antu, Kueyen, Melipal et Yepun peuvent fonctionner seul ou groupés. On leur donne le nom de VLT lorsqu’on les groupe par interférométrie, ce qui signifie Very Large Telescope : ce reportage de l’émission Découverte (Radio-Canada) explique le fonctionnement du VLT. Les planètes dans le ciel en partant du haut sont Saturne, Vénus et Mercure. (Credit & Copyright: Stephane Guisard)
17 août 2005
Cette photographie panoramique a été réalisée depuis le sommet du Mauna Kea, le célèbre volcan éteint d’Hawaii. C’est l’un des meilleurs endroits sur la Terre pour installer un observatoire astronomique, comme ceux que l’on peut apercevoir à droite de la photographie. Ces observatoires sont le Subaru et le Keck. Le volcan à l’extrême gauche est le Mauna Loa. (Credit & Copyright: Jean-Charles Cuillandre (CFHT), Hawaiian Starlight, CFHT)
4 juillet 2005
La photo du jour nous montre un faisceau de lumière sortant du toit d’un observatoire. Ce n’est pas une arme du type de celles employées dans le film de la Guerre des Étoiles. C’est un faisceau laser qui sert à créer une étoile artificielle dans le ciel. Les astronomes ont récemment développé une façon d’éliminer les effets indésirables de l’atmosphère terrestre. C’est ce que l’on nomme l’optique adaptative. Les fronts d’onde en provenance d’objets très lointains comme les étoiles sont plans. Mais l’atmosphère les déforme. L’optique adaptative utilise un miroir déformable pour redresser les fronts d’onde en temps réel, un exploit rendu possible grâce à la puissance des ordinateurs modernes. Mais que faire, s’il n’y a pas d’étoiles dans le champ de vision du télescope? Il suffit de simuler la lumière d’une étoile avec un puissant laser. Les fronts d’onde d’un laser sont aussi plans comme ceux d’une étoile. L’optique adaptative permet de réaliser des observations à très haute résolution à partir du sol de notre planète et ainsi de mieux imager les étoiles, les planètes, les nébuleuses et les galaxies de très lointaines. L’image du jour nous montre un faisceau laser sortant du toit l’observatoire Keck II muni d’un télescope de 10 m de diamètre. Cet observatoire est situé sur le Mauna Kea à Hawaii. (Credit & Copyright: Adam Contos (Ball Aerospace))
7 février 2005
Si vous syntonisez la fréquence 408 MHz avec votre radiotélescope, vous pourrez capter les mêmes données que celles recueillies par trois radiotélescopes dans les années 1970 : le Jodrell Brank, le MPIfR et celui du Parkes Observatory. Les données de ces trois radiotélescopes ont été utilisées pour réaliser une carte complète du ciel. Les ondes radio de cette fréquence sont produites par des électrons qui s’enroulent dans les lignes de champs magnétiques. Sur l’image du jour qui est en fausses couleurs, on voit très bien le plan de la Voie lactée, mais aucune étoile n’est visible. Les sources lumineuses près du plan galactique sont en fait des pulsars, vestiges de supernovae, ou des régions de formation d’étoiles. Les grandes structures arquées sont des régions soumises à l’activité stellaire locale. Une galaxie voisine de la Voie lactée, le Grand Nuage de Magellan en bas à droite, et la radiogalaxie Centaurus A, située au-dessus du plan à droite du centre, brillent aussi en onde radio de 408 MHz. (Credit: C. Haslam et al., MPIfR, SkyView)
5 février 2005
Pour savoir où se produisent les sursauts gamma, la NASA a lancé le satellite Swift le samedi 20 novembre 2004. La photo du jour montre le lancement de ce satellite. Le satellite Swift a été conçu pour localiser rapidement les énigmatiques sursauts gamma et pour mesurer la distance qui nous en sépare. Lorsqu’on détectera un sursaut gamma, on tournera le satellite vers celui-ci afin de mesurer directement sa distance. La position précise mesurée par Swift sera alors transmise aux télescopes terrestres qui pourront l’étudier. On espère ainsi mieux comprendre d’où viennent ces sursauts. (Credit: NASA)
22 novembre 2004
C’est un miroir de haute technologie que nous montre la photo du jour. L’auriez-vous deviné? Ce miroir est fait d’un verre de céramique spécial, le Zerodur. Le Zerodur est un matériau dont le coefficient de dilatation thermique est presque nul. Le diamètre de ce miroir est de 2,7 m. S’il ne ressemble pas à un miroir, c’est parce que sa surface n’a pas encore été recouverte du métal qui lui donnera sa réflectivité. Sa structure en nids d’abeilles sert à réduire le poids de ce miroir. Le bleu et le jaune des nids proviennent de l’éclairage et de la substance qui les protège. Ce miroir volera à bord de l’observatoire infrarouge stratosphérique SOFIA (Stratospheric Observatory For Infrared Astronomy). Parce que la vapeur d’eau de la troposphère bloque une bonne partie de la lumière infrarouge, le Boeing 747 qui transportera le miroir volera à une altitude supérieure à 12 km. L’observatoire SOFIA sera utilisé pour étudier les lieux de naissance et de mort des étoiles, des systèmes planétaires en formation et les trous noirs des galaxies à noyau actif. (Image Credit: Ron Strong (ARC / NASA))
22 octobre 2004
Voici le télescope MAGIC, un acronyme pour Major Atmospheric Gamma Imaging Cherenkov. L’effet Čerenkov est similaire à un objet qui brise la vitesse du son. Une particule chargée peut se déplacer à une vitesse dans un milieu donné à une vitesse supérieure à la vitesse de la lumière dans ce milieu. Cela produit alors un flash lumineux bleuté. Ce télescope produit des flashs Čerenkov lorsqu’il capte les particules chargées produites par les rayons gamma de très hautes énergies qui entrent dans l’atmosphère de la Terre. La photographie nous montre les préparatifs optiques du télescope : les nombreux rayons laser rouges ont servi à aligner les éléments du télescope en octobre 2003. Le télescope est maintenant fonctionnel. (Credit: Robert Wagner (MPI), MAGIC Telescope Project)
15 octobre 2004
Loin de la Terre, un astronaute vient en aide à une machine malade. Cette machine qui n’apparaît pas dans la photo est le télescope spatial Hubble. Sur cette photo, l’astronaute Steven L Smith retire un outil électrique du bras robotisé afin de poursuivre son travail sur le fameux télescope. La scène se passe en 1999. Les astronautes dans l’espace ne sont pas en vacances, ils doivent fournir un travail ardu. Comme ces missions spatiales sont très coûteuses, les astronautes sont aussi des gens qui ont suivi un entraînement intensif. Mais les paysages qu’ils peuvent admirer lors de leur mission compensent sûrement tous les efforts qu’on leur demande. (Credit: STS-103 Crew, NASA)
23 mai 2004
REPRISE du 29 mai 2001
Les rayons gamma sont constitués des photons les plus énergétiques du spectre électromagnétique, une énergie un million de fois supérieure à celle des photons de la lumière visible. Si nous yeux étaient sensibles aux rayons gamma, le ciel étoilé ferait place à certains astres très étranges connus des astrophysiciens et même à certains dont la nature est encore inconnue. Dans les années 1990, le détecteur de rayon gamme EGRET (Energetic Gamma Ray Experiment Telescope) placé au foyer du télescope spatial Compton a fait une étude exhaustive du ciel. On répertoria alors 271 sources de rayon gamma de haute énergie. On a découvert que certaines de ces sources étaient associées à des trous noirs, d'autres à des étoiles à neutrons et d'autres encore à des galaxies actives lointaines. Mais 170 des sources que nous voyons sur l'image du jour demeurent orphelines. Il se peut fort bien que ces sources gamma proviennent d'astres tout à fait classiques, mais l'identification de ceux-ci est encore impossible parce qu'ils sont trop loin de nous ou bien parce qu'il y a trop de poussière entre eux et nous. Cependant, certains astronomes ont remarqué que plusieurs sources gamma forment un alignement avec le plan de la Voie lactée : l'image du jour montre clairement cet alignement. Ces objets célestes probablement assez nombreux font peut-être partie de notre galaxie et on ne sait pas encore à quoi ils correspondent. Le mystère de ces sources gamma devrait persister jusqu'à ce que le télescope GLAST (Gamma-ray Large Area Space Telescope) entre en fonction en 2007. (Credit: N. Gehrels, D. Macomb, D. Bertsch, D. Thompson, R. Hartman (GSFC), EGRET, NASA)
3 avril 2004
REPRISE du 11 août 2001 et du 24 mars 2000

Entrez par ces portes et montez les marches de l'escalier pour un voyage qui vous mènera de l'Inde au pôle Nord céleste. De tels alignements cosmiques existent dans de nombreux et merveilleux observatoires astronomiques indiens dont l'architecture elle-même permet d'effectuer des mesures astronomiques. Ces observatoires ont été érigés à Jaipur et dans d'autres villes indiennes au cours du XVIIIe siècle par le maharaja Jai Singh II (1688-1743). L'escalier que l'on voit sur la photo s'élève à quelque 30 mètres et il forme en réalité le gnomon de ce qui reste du plus grand cadran solaire que l'on connaisse. (Credit & Copyright: Tim Feresten)
6 décembre 2003
Où Gemini nous emmènera-t-il cette nuit ? C'est la tombée de la nuit sur Hawaii et le télescope Gemini North, un des plus gros de la planète Terre, s'apprête à scruter l'Univers lointain. Le miroir flexible de 8,1 m de Gemini nous a déjà montré des étoiles lointaines, des nébuleuses, des galaxies et des quasars nous renseignant ainsi sur la géométrie, la composition et l'évolution de notre Univers. L'image qui nous présentée est en réalité un montage numérique de plus de 40 photographies captées lors de la rotation du dôme auquel on a superposé une image du ciel étoilé que l'on peut admirer de cet endroit. En réalité, le dôme de l'observatoire Gemini n'est pas transparent, mais comme la fenêtre de 10 m de celui-ci a tourné d'une pose à l'autre, cela crée une illusion de transparence. On peut voir les constellations du Scorpion et du Sagittaire au-dessus du dôme ainsi que la bande lumineuse de la Voie lactée. Gemini South, le jumeau de la vedette du jour, est installé au Cerro Pachón, au Chili. En cette nuit du 19 août 2003, on a utilisé le télescope de Gemini South pour l'observation de Pluton afin de mieux connaître la composition de son atmosphère très ténue. (Credit: Gemini Observatory, Peter Michaud & Kirk Pu'uohau-Pummill)
9 septembre 2003
Au-dessus des cannes à pèche, c'est la trace lumineuse d'une fusée Delta-2 7925-H de la compagnie Boeing qui emporte vers l'espace l'observatoire SIRTF (Space InfraRed Telescope Facility) (renommé Spitzer depuis) de la NASA au cours des premières heures du 25 août 2003. Cette scène assez spectaculaire a été captée à partir d’un quai de Jetty Park à l’extrémité nord de Cocoa Beach en Floride, à environ 4 km du point de lancement de Cape Canaveral. Le télescope spatial Spitzer est le quatrième et dernier satellite astronomique du programme des Grands Observatoires de la NASA. Il est dédié à l’observation de l’Univers lointain dans le domaine de l’infrarouge. Les trois autres satellites astronomiques sont dédiés à d’autres domaines du spectre électromagnétique, le visible pour Hubble, le rayonnement gamma pour l’observatoire Compton et finalement le domaine des rayons X pour le satellite Chandra. Le satellite Spitzer n'est pas en orbite autour de la Terre, mais autour du Soleil ; en fait, il suit la Terre dans son voyage autour du Soleil afin de réduire son exposition aux radiations infrarouges provenant de notre planète. Les détecteurs infrarouges de Spitzer sont refroidis à l'hélium liquide afin de maintenir leur température près du zéro absolu. On teste présentement les systèmes de Spitzer. Cette phase de test devrait durer 90 jours. (Credit & Copyright: Ben Cooper)
5 septembre 2003
La photo du jour nous montre quelque chose d’inhabituel. Le dôme illuminé par le clair de Lune est celui de l’observatoire du mont Palomar, celui-là même qui abrite le fameux télescope Hale de 5 m de diamètre. Au-dessus du dôme, on peut admirer l’astérisme de la théière (c’est le dessin moderne de la constellation du Sagittaire). La nuit est donc claire, mais les deux parties du cimier du dôme sont fermées, voilà ce qui est inhabituel. Le télescope n’est pas en fonction malgré la nuit claire car on a voulu le protéger des fumées et des cendres aériennes des feux de forêts du 17 juillet 2003 qui auraient pu endommagé le miroir historique plaqué aluminium. L'astronome amateur Greg Redfern qui a pris cette photo a noté que l'année 2003 a été assez mauvaise pour les observatoires et les feux de forêt, avec le désastre de l'observatoire australien du mont Stromlo et les feux menaçant les télescopes du mont Lemmon près de Tucson en Arizona. (Credit & Copyright: Greg Redfern (2003 JPL NASA Solar System Ambassador))
7 août 2003
Les scientifiques, en faisant fondre la glace près du Pôle sud, ont creusé plusieurs trous qui leur servent d'observatoires astronomiques. Étonnant, n'est-ce pas? Il s'agit du projet AMANDA II (Antarctic Muon and Neutrino Detector Array). Il s'agit de descendre au fond de l'eau de chaque trou un câble muni d'un détecteur de la taille d'un ballon de basketball. L'eau finit par geler et emprisonne le détecteur qui est sensible à la lumière bleue émise par la glace qui l'entoure. Ce type de lumière est justement émis lorsque qu'un neutrino de haute énergie entre en collision avec la glace. Les neutrinos de haute énergie sont produit par des astres ou des explosions dans l'Univers : ces trous sont donc des observatoires astronomiques de neutrinos. La photo du jour montre l'un de ces observatoires. Les instrument de détection sont à une profondeur de 2000 m. Grâce au réseau de détecteurs d'AMANDA II, on a récemment produit la première carte du ciel en neutrino à haute énergie. (Credit: Robert Morse (U. Wisconsin) The Amanda II Collaboration)
3 août 2003
REPRISE du texte du 29 avril 2001 et du 17 mars 1999
À l’altitude où se trouvent les satellites, même ceux en orbite basse, l’atmosphère est si raréfiée qu’elle ne peut diffuser la lumière du Soleil. La lumière se propage alors en ligne droite, les ombres sont très noires et le ciel est sombre même si le Soleil brille. L’éclat du Soleil est tout de même aveuglant comme le montre cette photographie de Joseph Tanner prise par le spécialiste de mission Gregory Harbaugh lors de leur deuxième mission d’entretien du télescope Hubble en février 1997. L’arrière de la navette Discovery occupe l’arrière-plan de l’image en compagnie du Soleil à droite du croissant de Terre. Une liste de vérification est fixée sur le bras gauche de Tanner et on peut aussi voir la réflexion d’Harbaug dans la visière du casque. (Credit: STS-82 Crew, NASA)
17 mai 2003
REPRISE du 14 février 1999 et du 2 septembre 1997
Les observatoires astronomiques existaient bien avant les télescopes. Un ancien observatoire que l'on peut encore admirer aujourd'hui est celui de Pékin en Chine. Les astronomes chinois ont construit à partir de 1940 des instruments qui leur permettaient de mesurer avec de plus en plus de précision la position des étoiles et des planètes. Les observatoires d'avant l'époque du télescope existaient même avant l'invention de l'écriture. Ils servaient à déterminer le bon moment des semences, à la navigation et à décider des journées des cérémonies religieuses. L'observatoire de Pékin en est à sa deuxième apparition sur le site de l'APOD. Mais, la première fois, sur  la photographie qui datait de 1895 on ne voyait aucun gratte-ciel derrière l'observatoire. (Credit & Copyright: Judy Tobin)
30 mars 2003
Reprise du texte du 6 mai 1998
Une goutte d’eau ou un prisme de verre peut séparer la lumière visible et ainsi produire un arc-en-ciel. La partie la moins énergétique du spectre de la lumière visible est le rouge. Par ordre croissant d'énergie, on rencontre ensuite l'orange, le jaune, le vert, le bleu, l'indigo puis le violet. Il existe aussi une façon de séparer les composantes des rayons X selon leur énergie, mais ce n'est pas en utilisant de l'eau ou du verre. À bord de l'observatoire spatial Chandra, c'est un réseau constitué de 540 fentes fines qui fait le travail de dispersion des rayons X vers des détecteurs numériques. Ces spectres rayon X nous renseignent sur la composition, la température et les mouvements des sources cosmiques de rayons X. Cette image en fausses couleurs provenant de Chandra est le spectre X du système stellaire XTE J1118+480 situé dans la constellation de la Grande Ourse. On croit que ce système est constitué d'une étoile semblable au Soleil en orbite autour d'un trou noir. Contrairement à l'arc-en-ciel familier produit par un prisme, les énergies du spectre rayon X sont ordonnées selon des lignes radiales, les énergies les plus hautes près du centre de l'image et les plus basses aux extrémités, en bas à droite et en haut à gauche. Le spot centre qui présente des pics est le produit de rayons X non dispersés par le réseau, l'ordre 0 du spectre en terme plus savant. (Credit: J. McClintock et al. (CfA), CXC, NASA)
28 septembre 2002
REPRISE DU 11 mai 2001
Les images obtenues par les télescopes terrestres équipés de miroirs et par les lunettes équipées de lentilles souffrent des distorsions de la lumière visible causées par l'instabilité de l'atmosphère. Mais, le télescope de l'image du jour a été conçu pour détecter les photons de très haute énergie des rayons gamma, 100 milliards de fois plus élevée que l'énergie des photons de la lumière visible. L'atmosphère terrestre ne nuit pas à ce télescope au contraire, il ne fonctionnerait pas si elle n'était pas là. En effet, lorsqu'un photon gamma entre dans la haute atmosphère, il produit une cascade aérienne de particules de haute énergie qui produisent de brefs éclairs lumineux par effet Cherenkov (la vitesse des particules est supérieure à la vitesse de la lumière dans l'air). Grâce à ses 382 miroirs de 60 cm de diamètre et à un appareil photo ultra rapide, le télescope capte ces éclairs lumineux. Cette photographie du télescope a été prise à l'occasion de son inauguration cette semaine. On l'utilisera au sein du réseau HESS (High Energy Stereoscopic System) avec trois autres télescopes afin d'obtenir une vue stéréoscopique des cascades. On pourra ainsi déterminer l'énergie et la direction des rayons cosmiques gamma. (Credit: The HESS Collaboration)
6 septembre 2002
Ces télescopes juchés au sommet d'une île volcanique de la côte d'Afrique de l'Ouest scrutent l'Univers. Ces télescopes sont ceux de l'observatoire du Roque de los Muchachos installé sur La Palma, une des îles espagnoles des Canaries. Ce site est l'un des meilleurs de la planète. Les télescopes que l'on voit sur cette photographie sont, de gauche à droite, le télescope méridien Carlberg, le télescope William Herschel de 4,2 m, le télescope Dutch Open, la tour solaire suédoise, le télescope Isaac Newton de 2,5 m et le télescope Jacobus Kapteyn de 1,0 m. Parmi les récents projets d'études de ces télescopes figure la formation des étoiles et des galaxies au début de la naissance de l'Univers, la fragmentation des comètes et la recherche d'exoplanètes. (Credit: Nik Szymanek (ING), IAC, ENO)
19 août 2002
Le Very Large Array. Voir le texte du 14 mai 2006. (Credit: VLA, NRAO)
28 mai 2002
Aloha! Cette photo de l’archipel d’Hawaii a été captée depuis la navette Discovery en octobre 1988. En plus de ses plages populaires et de ses centres de villégiatures tropicaux, ces îles volcaniques nous offrent des hauts sommets aux cieux secs, sans nuages et exempt de pollution lumineuse. C’est pour cette raison que ces lieux ont été choisis par de nombreuses nations pour y installer des télescopes géants à la fine pointe de la technologie. Par exemple, le sommet du Mauna Kea, sur Big Island (l’île Hawaii) en haut à gauche, abrite plusieurs des grands télescopes : les deux Keck, le télescope Canada-France-Hawaii, l’IRTF (Infrared Telescope Facility) de la NASA, les JCMT et UKIRT, le télescope japonais Subaru et le télescope Gemini (en projet en 2002). Le sommet du volcan éteint Haleakalā sur l’île Maui héberge le Air Force Maui Optical Station et l’observatoire solaire Mees. Mahalo nui loa, ce qui signifie merci beaucoup. (Credit STS-26 Crew, NASA)
27 avril 2002
Le rayonnement gamma est le domaine le plus énergétique du spectre électromagnétique. Provenant des noyaux atomiques, les photons gamma à haute énergie traversent aisément les matériaux usuels. On ne peut donc les focaliser avec des lentilles ou des miroirs utilisés dans les télescopes optiques. Comment s'y prend-on pour obtenir une image gamma? Une façon de faire consiste en l'utilisation d'un masque fait d'un matériel capable de projeter l'ombre des rayons gamma sur un réseau de détecteurs numériques. Le masque constitue en sorte une ouverture codée dont la forme de l'ombre permet de construire une image de la source des rayons gamma. Cette technique est illustrée par l'image de deux objets familiers qui ont été utilisés à la place d'un masque codé. Ces deux objets ont été placés devant un réseau de détecteurs et illuminés par des rayons gamma produits en laboratoires. Si vous ne reconnaissez pas ces deux objets, cliquez sur l'image pour les voir en lumière visible. Ce réseau de détecteurs gamma fera partie du futur laboratoire spatial INTEGRAL (INTErnational Gamma-Ray Astrophysics Laboratory) qui sera mis en orbite en octobre 2002. C'est le télescope IBIS qui utilisera ce réseau de détecteurs. (Credit: ESA / IAS / CEA-SACLAY)
6 avril 2002
REPRISE du 30 juin 2000
La mission d'entretien SM3B (Servicing Mission 3B) du télescope Hubble était en réalité, contrairement à ce que son numéro pourrait laisser croire, le quatrième voyage vers le fameux télescope. La mission 3 qui avait été planifiée a en effet été scindée en deux parties. Se déplaçant à environ 590 km au-dessus de notre planète, ce formidable observatoire astronomique de 13,2 m de longueur a été immortalisé à l'intérieure de la soute de la navette spatiale Columbia le 5 mars 2002. L'astronaute Michael Massimino en équilibre au bout du bras robotisé de la navette (Shuttle Remote Manipulator System ou Canadarm) travaille sous le «capot» du télescope. Le bras robotisé surgit de la droite de la photo. Ce sont les panneaux solaires d'Hubble que l'on voit au-dessus de l'astronaute. L'arc de cercle lumineux sous le panneau provient d'un mince croissant de Terre. Lors de la mission SM3B, on a installé un nouvel appareil photo en plus de mettre à jour ses instruments pour améliorer son fonctionnement. La prochaine mission vers Hubble est prévue pour 2004. (Credit: STS109 Crew, NASA)
14 mars 2002
Le plus grand radiotélescope à antenne unique orientable est entré en fonction en août 2000 en Virginie-Occidentale à Green Bank. Nommé Robert C.Byrd Green Bank Telescope, cet imposant instrument d'observation du ciel en onde radio est 30 fois plus massif que la Statue de la Liberté, mais malgré cette imposante masse on peut le pointer n'importe où dans le ciel avec une précision d'un millième de degré. L'antenne parabolique est si grande qu'on pourrait presque y jouer une partie de football (une terrain de football américain mesure 360 par 160 pieds, soit un peu moins de 110 par 50 m). Cette antenne permet d'écouter même les plus faibles murmures des quasars situés aux confins de l'Univers observable. Tout scientifique peut faire une demande d'utilisation du radiotélescope de Green Bank, mais les propositions sont mises en concurrence. La grosseur du radiotélescope de Green Bank ainsi que son design moderne permettent l'observation en ondes radio provenant des comètes, des planètes, des pulsars, des galaxies lointaines et même du lointain Univers primordial. (Credit: NRAO, NSF)
11 mars 2002
Note : Robert C. Byrd est politicien américain qui a fondé au début des années 1940 une section locale du Ku Klux Klan. Comment a-t-on pu nommer un radio télescope à son nom?
Cette image de la navette Columbia a été captée le 1er mars 2002. Elle s'envolait alors pour une mission d'entretien de 11 jours (STS-109) pour mettre à niveau le télescope Hubble. On dotera ce précieux instrument de nouveaux panneaux solaires et d'un nouvel appareil photo. (Credit A. Barrett, KSC, NASA)
8 mars 2002
Ce n'est pas une photo, mais une image de synthèse numérique d'un amas de galaxies aux confins de l'Univers. Une galaxie elliptique géante domine la région centrale de cet hypothétique amas entouré d'un essaim de galaxies. La lumière provenant des galaxies situées bien au-delà subit la distorsion gravitationnelle de l'amas et forme ainsi des arcs de cercle, un effet bien réel connu sous le nom de lentille gravitationnelle qui permet aux astronomes de déterminer la répartition de la matière sombre dans les amas. La caméra ACS (Advanced Camera for Surveys) qui sera installée sur le télescope Hubble lors de la présente mission d'entretien (STS-109) devrait nous permettre d'obtenir de telles images. Comparée à la caméra WFPC2 (Wide Field and Planetary Camera 2) dont les exploits extraordinaires comprennent l'image «Champ profond de Hubble», la technologie nouvelle de l'ACS donnera des images deux fois plus détaillées avec une sensibilité multipliée par cinq en plus de s'étendre sur champ deux fois plus large. On prévoit aussi utiliser l'ACS pour l'étude de notre système solaire et pour la chasse aux exoplanètes. (Simulation Credit: Rychard Bouwens (UCO/Lick Obs.), ACS Team, NASA)
6 mars 2002
Où dans cette photo pouvez-vous voir un tigre de 4000 kg? Il s'agit en fait d'un ballon à gaz qui transporte un instrument nommé TIGER (Trans-Iron Galactic Element Recorder) qui est accroché à une grue mobile. Cette photo a été prise en décembre 2001 près de la base antarctique McMurdo. Le ballon gonflé à l'hélium transportera TIGER pendant 31 jours dans l'atmosphère. La montagne blanche à l'arrière est le mont Erebus, le volcan actif situé le plus au sud de notre planète. En se déplaçant avec sa charge utile de 4000 kg à 30 km d'altitude, le volume de ce ballon scientifique gonflé au mur aussi mince que du papier d'emballage sera approximativement le même que celui du Mercedez-Benz Superdome de La Nouvelle-Orléans. TIGER a été conçu pour détecter les mystérieux rayons cosmiques constitués de noyaux atomiques qui se déplacent presque à la vitesse de la lumière. L'origine des rayons cosmiques est extra-solaire et leur origine exacte est encore inconnue. TIGER obtiendra les premières mesures pour des atomes situés entre le fer et le zirconium sur le tableau périodique, c'est-à-dire entre les numéros 26 et 40. On espère obtenir de ces mesures une meilleure connaissance du processus qui permet d'accélérer ces noyaux à des vitesses aussi grandes. (Credit: Courtesy Jason Link (LEXAS) and the TIGER Collaboration)
1er février 2002
Comme l’hydrogène est partout présente entre les étoiles et qu’il absorbe très efficacement la lumière ultraviolette extrême, on pensait qu’il était impossible d’observer les étoiles et les galaxies lointaines dans ce domaine des ondes électromagnétiques. Mais lorsqu’on s’aperçu que la distribution de l’hydrogène présentait des trous, on étudia sérieusement l’idée d’explorer le ciel en ultraviolet extrême. C’est ainsi qu’on lança le télescope spatiale EUVE (Extreme UltraViolet Explorer) en 1992. Les résultats des six premiers mois d’observation du télescope EUVE sont présentés ici en fausses couleurs évidemment. Sur cette image qui fait penser à une grosse citrouille bleue, on peut voir les variations de luminosité du ciel dans le domaine des UV extrêmes. C’est le balayage de EUVE à chacune de ses orbites qui donnent à l’image son aspect de citrouille. On voit aussi des croix produites par le traitement numérique. Les bandes sombres correspondent à une absence de données et non à une émission nulle d’UV. Les traits clairs de la ligne pointillée qui traverse le centre de la citrouille correspondent aux positions de la Lune. On peut aussi voir en cherchant bien les trois étoiles de la ceinture d’Orion à gauche du centre de l’image. Le satellite EUVE a été mis hors service en 2001 après avoir recensé plus de 1000 objets célestes dont plus de trois douzaines situés à l’extérieur de la Voie lactée. Le périple de la sonde devrait se terminer tôt ce matin alors qu’il désintègrera lors de sa rentrée atmosphérique. (Credit: EUVE Project, NASA)
31 janvier 2002
Si nos yeux étaient sensibles aux rayons gamma, nous pourrions voir ciel miroité d'une lueur de haute énergie et percevoir en certains endroits les objets les plus exotiques et mystérieux de l'Univers. Les photons des rayons gamma sont 40 millions de fois plus énergétiques que ceux de la lumière visible. Les détecteurs de rayonnement gamma sont donc un peu plus complexes qu’un simple télescope optique. Au début des années 1990, l’observatoire spatial Compton de la NASA nous a offert ce premier panorama de toute la sphère céleste en rayons gamma. Le ruban horizontal brillant correspond à la position de notre galaxie, la Voie lactée. Les spots brillants dans le plan de la galaxie à droite du centre sont des pulsars, des étoiles à neutrons en rotation rapide dont le faisceau énergétique nous atteint (fiche 3). On peut apercevoir de part et d’autre du plan de la Voie lactée le rayonnement gamma des quasars, des galaxies lointaines qui tirent leur énergie de la matière qui s’engouffre dans un trou noir central supermassif. La nature même de plusieurs sources gamma plus faibles est encore inconnue. (Credit: EGRET Team, Compton Observatory, NASA)
12 janvier 2002
REPRISE du 22 février 1997 et du 21 mars 1998
Il existe un dispositif sur le satellite d’observation solaire SoHO (Solar and Heliospheric Observatory) qui peut créer des éclipses à volonté. Il s’agit d’un coronographe, un disque opaque qui bloque la lumière provenant de la surface du Soleil. Son utilisation permet d’observer les gaz de la couronne solaire. Cette image captée le 8 janvier 2002 montre les jets de vent solaire qui s’étendent à des millions de kilomètres au-dessus de la photosphère. Le spot très brillant à droite sous le Soleil est la planète Vénus. Elle est si brillante qu’elle a produit un trait horizontal sur l’image, un artéfact optique d’imagerie numérique. On voit aussi sur cette image, en haut à gauche, la comète 96/P Machholz 1 une comète périodique à l’origine de la pluie d’étoiles filantes des Ariétides. 96/P Machholz ne fait pas partie de la famille des comètes rasantes abondamment détectées par SoHO. La comète présentait une queue et une coma très développées, car elle n’était qu’à 18 millions de kilomètres du Soleil. Elle a maintenant dépassé le périhélie et elle entreprend donc un autre voyage sur son orbite en s’éloignant du Soleil. Elle sera de retour dans un peu plus de 5 ans. (Credit: SOHO - LASCO Consortium, ESA, NASA)
11 janvier 2002
L'instrument qui a découvert le plus grand nombre de comètes de l'histoire de l'astronomie est à bord du satellite d'observation solaire SoHO en orbite autour du Soleil à 1,5 million de kilomètres de la Terre. Il s'agit de l'instrument LASCO (Large Angle and Spectrometric Coronagraph). Cette page Web fait le décompte des comètes découvertes par SoHO. La plupart de ces comètes sont des comètes rasantes comme celle du montage. Les trois photos ont été prises à une heure d'intervalle le 23 octobre 2001. Cette comète, la 367e découverte par SoHO, plongeait alors vers la surface solaire à gauche. Chaque photo s'étend sur environ un million de kilomètres. Du bas vers le haut, alors que la comète approche du Soleil, sa queue de gaz et de poussière chauffée par le Soleil et repoussée par les vents solaires prend de plus en plus d'ampleur. À cause le leur orbite, on pense que plusieurs comètes rasantes proviennent de la dislocation d'une grande comète rasante plusieurs révolutions auparavant. On classe ces comètes dans le groupe de Kreutz. La comète SoHO-367 a été découverte peu de temps après une éruption solaire puissante. À l'instar de plusieurs comètes observées par SoHO, celle-ci n'a pas survécu à sa rencontre avec le Soleil. (Credit: SOHO - LASCO Consortium, ESA, NASAMontage courtesy P. Vantuyne)
9 novembre 2001
La NASA s'apprête à lancer son prochain télescope spatial, mais elle ne lui a pas encore trouvé de nom. Pouvez-vous l'aider. Pour l'instant, on le désigne sous l'acronyme SIRTF ce qui signifie Space InfRared Telescope Facility. La NASA a nommé les autres grands observatoires de son programme en l'honneur de scientifiques, Hubble pour le télescope en lumière visible, Compton pour l'observatoire en rayon gamma et Chandra pour l'observatoire en rayon X. SIRTF deviendra le plus puissant télescope infrarouge dans l'espace, capable d'imager les planètes du système solaire aussi bien que les galaxies lointaines. Le concours pour nommer cet observatoire se terminait le 20 décembre 2001. Le nom retenu est Spitzer en l'honneur Lyman Spitzer, un physicien américain. (Drawing Credit & Copyright: Lockheed Martin Missiles & Space)
19 septembre 2001
Le télescope spatial Hubble (HST) est le plus grand télescope optique de l'histoire mis en orbite. Les photos réalisées avec Hubble sont exceptionnelles grâce à son miroir de 2,4 m, mais, surtout grâce au fait qu'il travaille au-dessus de l'atmosphère. Lancé en 1990, l'optique de Hubble souffrait d'un défaut de fabrication du miroir principal. Ce défaut a été corrigé lors de la première mission d'entretien du télescope en 1993. Depuis, les astronomes continuent de faire plusieurs découvertes importantes en utilisant le télescope Hubble : une nouvelle estimation de l'âge de l'Univers et de sa composition, des galaxies jusqu'à ce jour inconnues, des preuves de l'existence de trous noirs supermassifs au centre de plusieurs galaxies, des systèmes protoplanétaires autour de certaines étoiles et des régions de formation d'étoiles. Grâce à ce télescope, nous avons acquis une meilleure compréhension des phénomènes prenant place dans l'Univers. Que découvrirons-nous grâce à la prochaine génération de télescopes spatiaux que l'on prévoit lancer dès 2007? (Credit: STS-103, STScI, ESA, NASA)
6 août 2001
Reprise du texte du 10 août 1995
Toutes ces images d'objets de notre système solaire ont quelque chose en commun. Elles ont toutes été captées avec un petit télescope de 15 cm de diamètre populaire auprès des astronomes amateurs et d'une webcam légèrement modifiée. Les résultats obtenus sont particulièrement impressionnants considérant cet équipement peu dispendieux à la portée de tous. Chacune de ces images est le résultat de la superposition numérique de 20 à 30 prises de vue en utilisant un logiciel libre de droit. Jusqu'à tout récemment, l'imagerie numérique pour les astronomes amateurs nécessitait l'utilisation d'appareils photo spécialisés, mais le développement des caméras de sécurité et des webcams sont maintenant une option sérieuse pour les astres les plus lumineux du système solaire. Vous désirez essayer cette façon non conventionnelle pour réaliser des photos astronomiques? Vous pourrez trouver comment faire sur ce site. (Credit & Copyright: Geoff Chester)
14 juillet 2001
Le plus gros radiotélescope du monde travaille de concert pour créer une nouvelle carte de la surface de Vénus. La surface de Vénus est cachée par une épaisse couche atmosphérique composée en majeure partie de dioxyde de carbone. Cependant, cette épaisse couche nuageuse est transparente aux ondes radio. Les radars terrestres peuvent donc envoyer des ondes radios vers le sol de Vénus qui les réfléchit vers nous. En captant ces ondes réfléchies, on peut construire une carte topographie de la planète. Les deux radiotélescopes qui produisent les ondes radio les plus puissantes sont celui d’Arecibo à Puerto Rico et le nouveau radiotélescope Robert C. Byrd de Green Bank en Virginie-Occidendale. Cette nouvelle étude avec une résolution de 1 km permettra de voir les changements du sol vénusien depuis le dernier relevé radar effectué par la sonde Magellan en orbite autour de Vénus de 1990 à 1994. Cette image d’une petite région de 5 km de côté montre les résultats préliminaires obtenus. (Credit: D. Campbell (Cornell) et al., NAIC, NRAO, NASA, NSF)
15 mai 2001
Vous pensez sans doute qu’il est impossible de voir à travers le Soleil, mais des cartes de sa face cachée sont maintenant réalisées sans problème par les instruments transportés par le satellite solaire SoHO. Cette image de gauche est l’une de ces cartes en date du 12 avril 2001. À droite, on peut voir la carte du champ magnétique du disque solaire qui fait face à la Terre, avec le jaune et le rouge qui indiquent les zones du Soleil où le champ magnétique est intense. Ces zones correspondent à des régions actives. À gauche, on peut voir la région active AR9393 de la face cachée du Soleil. Cette région était auparavant sur la face visible du Soleil, mais sa lente rotation d’environ 27 jours l’a amenée de l’autre côté. On pouvait d’ailleurs l’observer aisément vers la fin de Mars, car il s’agit de la région la plus active dans la dernière décennie. Lorsque la région AR9393 est passée de l’autre côté, l’instrument MDI (Michelson Doppler Interferometer) de SoHO a continué de la suivre en mesurant les mouvements produits par les ondes sonores qu’elle émet et qui réussissent à passer à travers le Soleil. Cette technique est connue sous le nom d'héliosismologie. On utilise les mêmes principes pour sonder l'intérieur de la Terre avec des ondes sonores ou avec les ondes d'un séisme. Les ondes sonores sur le Soleil sont produites par la turbulence des ondes de convexion des granules. (Credit: MDI-SOI, SOHO Consortium, ESA, NASA)
3 mai 2001
Sur la croûte glacée près du «bas de notre planète», des instruments incroyablement complexes sont à l'écoute pour capter un écho plus précis provenant de la naissance de notre Univers. Le dimanche 29 avril 2001, trois équipes utilisant trois de ces instruments ont annoncé que les données recueillies des harmoniques indiquent que notre Univers ne contient que 5% de matière ordinaire (la matière baryonique), le reste soit 95% serait constitué de matière noire ou d'énergie sombre (fiche 4). Cette quantité de matière ordinaire était celle qu’on avait prédite si l’hypothèse de l’inflation, une période très brève d’expansion démesurément rapide de l’Univers juste après le big bang, était vraie. Ces mesures qui détectent les petites variations des microondes du rayonnement de fond cosmologique (RFC) ont une résolution de 0,1°. On pense que ces fluctuations ont été créées par les ondes sonores qui se déplaçaient dans l’Univers au début de son expansion. On voit sur cette photo le récepteur du DASI (Degree Angular Scale Interferometer) qui enregistre les données du RFC. Des résultats semblables ont été obtenus dimanche (29 avril 2001) par les équipes BOOMERanG et MAXIMA. (Credit & Copyright: DASI, CARA, NSF)
1er mai 2001
Un détecteur de neutrinos creusé dans la galce de l'Antarctique. Voir le texte du 3 août 2003. (Credit & Copyright: The AMANDA Collaboration)
29 avril 2001
Certains astronomes n’aiment pas les étoiles. Les étoiles brillantes peuvent nous renseigner sur les fluctuations rapides de l’atmosphère et permettre ainsi d’apporter des corrections élaborées aux photographies par la technique de l’optique adaptative. Mais souvent il n’y a pas d’étoile dans la direction qui nous intéresse. Que faire alors? Créer une étoile tout simplement en utilisant un puissant laser. On peut alors voir comment les fluctuations atmosphériques brouillent les images et éliminer ces effets indésirables en changeant rapidement la courbure du miroir du télescope. Les techniques reliées à l’optique adaptative permettent des observations en haute résolution des étoiles et du Soleil, des planètes et des nébuleuses, ainsi que des galaxies. La puissance du laser de cette photo est de 4 watts. Il est installé sur le Télescope solaire Richard B. Dunn de l’observatoire solaire national à Sacramento Peak au Nouveau-Mexique. (Credit & Copyright: Fang Shi (U. Chicago) et al., AURA, NSO, NOAO, NSF)
25 avril 2001
Les pointes autour des étoiles brillantes sont monnaie courante, mais on mentionne rarement leur présence. D’où viennent-elles? Pour bien comprendre comment elles se forment, il faut analyser l’optique d’un télescope. C’est un instrument qui recueille la lumière sur une grande surface, le miroir primaire. Il faut ensuite rediriger la lumière vers une plus petite surface, l’oculaire ou un appareil photo par exemple. On utilise un miroir secondaire pour rediriger la lumière et ce miroir placé dans le tube du télescope est maintenu en place par des tiges qui sont directement sur le trajet de la lumière. En raison de la nature ondulatoire de la lumière, ces tiges produisent un phénomène nommé diffraction. La diffraction causée par les tiges disperse la lumière autour de l’image de l’étoile produisant ainsi les aigrettes que l’on voit sur de nombreuses photos. Ces aigrettes gênantes peuvent également nous cacher des étoiles moins lumineuses, voire des galaxies lointaines. Mais, l’intérêt principal de cette photo est le demi-cercle sombre au bas et non les aigrettes. Il s’agirait d’un nouveau système stellaire en formation situé dans la nébuleuse de la Lagune (M8 ou NGC 6523). (Credit: B. Stecklum (TLS) et al., WFPC2, HST, NASA)
15 avril 2001
REPRISE du 19 novembre 1997
Le titre de cette parution, the UV SMC from UIT, signifie : «the UltraViolet Small Magellanic Cloud from the Ultraviolet Imaging Telescope». Cette mosaïque de quatre images ultraviolettes du Petit Nuage de Magellan, une galaxie irrégulière satellite de la Voie lactée, proviennent de l’instrument UIT des missions Astro-1 (vol STS-35) et Astro-2 (vol STS-67) réalisées par respectivement par la navette Columbia en 1990 et par Endeavour en 1995. Le champ de chaque image est légèrement supérieur à celui couvert par la pleine lune. Il n’est pas possible de réaliser ces images en UV à partir du sol à cause de l’absorption atmosphérique. Les images des missions Astro-1 et Astro-2 ont révélé une concentration élevée de nouvelles étoiles chaudes âgées seulement de quelques millions d’année et des zones récentes de formation d’étoiles dans le Petit Nuage de Magellan (NGC 292). (Credit: R.Cornett et al. (GSFC/LASP), UIT Team, NASA)
24 mars 2001
REPRISE du 20 décembre 1996
Il y a six ans, dans le cadre de la mission Astro-2, trois télescopes opérant dans le domaine de l'ultraviolet ont été mis en orbite par la navette Endeavour. Sur cette image, on peut voir les trois télescopes dans la soute de la navette le télescope : HUT (Hopkins Ultraviolet Telescope), le UIT (Ultraviolet Imaging Telescope) et le WUPPE (Wisconsin Ultraviolet Photo-Polarimeter Experiment). Le HUT est à l'avant avec son cône argenté qui traque les étoiles. La longueur d'onde de l'ultraviolet est plus courte que celle de la lumière bleue et notre œil ne peut voir cette lumière. De plus, presque toutes les radiations ultraviolettes provenant de l'espace n'atteignent pas la surface de la Terre parce qu'elles sont bloquées par la couche d'ozone. C'est pour cette raison que l'on a envoyé ces trois télescopes en orbite. (Credit: STS-67 Crew, NASA)
17 mars 2001
S'il vous arrive de voir une étoile très brillante dans le ciel qui se déplace de nuit en nuit, eh bien ce n'est pas une étoile. Il y a de fortes chances que ce soit Vénus, le troisième objet céleste le plus brillant après le Soleil et la Lune avec une magnitude apparente pouvant atteindre -4,6. Vénus étant plus près du Soleil que la Terre, elle nous présente des phases similaires à celles de la Lune. Mais, contrairement à la Lune, la distance entre Vénus et la Terre change considérablement et sa taille apparente varie donc considérablement. C'est pour cette raison que Vénus apparait considérablement plus grosse lorsqu'elle est en croissant que lorsqu'elle est pleine. Cette photo a été captée le 28 janvier 2001 alors que l'éclat de Vénus en croissant, en compagnie de la Lune à sa gauche, était presque à son maximum. Le radiotélescope de la photo est opéré par le Scripps Institution of Oceanography (SIO). Le faible point lumineux près de l'horizon à droite du radiotélescope est Mercure. (Credit & Copyright: Thad K. V'Soske)
8 mars 2001
Les ondes radio, tout comme la lumière visible, sont des ondes électromagnétiques. Nos yeux peuvent voir la lumière visible, mais il nous faut utiliser un radiotélescope pour construire des images des ondes radio. Mais, même les plus gros radiotélescopes ont une vision plutôt floue du cosmos comparée à celle des télescopes optiques. Pour produire des images plus nettes, on réunit plusieurs radiotélescopes, une technique nommée interférométrie. Par exemple, en utilisant le super ordinateur du NRAO basé au Nouveau-Mexique et la technique VLBI (Very Long Baseline Interferometry), le réseau européen de radiotélescopes (EVN) a produit cette image de lointaines galaxies avec une résolution trois fois supérieures à celle d'Hubble. Pouvant voir au travers la poussière, deux des images radio en fausses couleurs obtenues du EVN sont présentées dans les encadrés. L'image en noir et blanc est une région de la célèbre image Hubble Deep Field (HDF) de cette région du ciel. Les lignes jaunes peintes sur l'image d'Hubble sont des contours d'intensité des ondes radio recueillies par un seul radiotélescope. La source brillante au milieu de chaque encadré est une radiogalaxie. Ces sources sont si petites, moins de 600 années-lumière de diamètre, qu'on pense qu'il s'agit de trous noirs centraux supermassifs. (Credit: M. Garrett (JIVE), T. Muxlow and S. Garrington (Jodrell Bank), EVN)
8 février 2001
Telle une flottille futurisme de croiseurs spatiaux, les trois observatoires astronomiques High Energy Astrophysical Observatory (HEAO 1, HEAO 2 et HEAO 3) de la NASA semblent s'être donné rendez-vous au-dessus de notre planète. Sur cette image artistique, on leur a donné l'étiquette A, B et C au lieur de leur numéro habituel. HEAO 1 et HEAO 2 ont révélé aux terriens les merveilles du ciel en rayon X en découvrant 1000 sources de cette radiation de haute énergie. L'observatoire HEAO 2 que l'on a renommé Einstein a été lancé en novembre 1978, près du centième anniversaire de la date de naissance de ce célèbre physicien. HEAO 3 a été lancé en 1979 et il est équipé pour capter les rayons cosmiques de même que le rayonnement gamma. Chacun de ces satellites mesure environ 5,5 m de longueur et leur masse avoisine les 3200 kg. Une fois leur mission terminée, ils sont tous trois entrés dans l'atmosphère où ils se sont consumés. (Courtesy: MSFC Historical Archive, NASA)
25 novembre 2000
REPRISE du 24 mai 1998, du 25 mai 1997 et du 25 février 1996
Lorsque vous accélérez une charge électrique, vous obtenez une onde électromagnétique, par exemple de la lumière. Selon la relativité d'Einstein, vous obtenez aussi une onde lorsque vous accélérez une masse, mais il s'agit alors d'une onde gravitationnelle. On peut aisément détecter une onde électromagnétique, mais à ce jour personne n'a rapporté avoir détecté directement une onde gravitationnelle. Lorsqu'elle passe, une onde gravitationnelle produit une infime secousse semblable à celle d'une balle de caoutchouc que l'on comprime un peu et qu'on relâche rapidement. On peut utiliser des détecteurs séparés par une grande distance pour discerner les ondes gravitationnelles des autres perturbations usuelles. Par exemple, de puissantes sources d'ondes gravitationnelles pourraient perturber de façon identique des détecteurs situés de part et d'autre de notre planète. On voit sur cette photo les bras de 2 km de longueur d'un tel détecteur. Il s'agit du LIGO (Laser Interferometer Gravitational-wave Observatory) situé à Hanford dans l'État de Washington. Ce détecteur et son jumeau situé en Louisiane seront en fonction en 2002. Mais, un pionnier dans la conception de la détection des ondes gravitationnelles, Joseph Weber, affirme que les ondes gravitationnelles que l'on détectera peut-être pourraient s'avérer si étranges qu'on ne les comprendra pas immédiatement. (Credit: LIGO, Caltech, NSF)
30 octobre 2000
Le Stargazer, une version modifiée du Lockheed L-1011, a grimpé en flèche dans le ciel de Kwajalein, un atoll de l'Océan Pacifique, le 9 octobre 2000. Le petit satellite d'observation astronomique HETE-2 (High Energy Transient Explorer) était caché dans la fusée ailée Pegasus fixée sous le fuselage de ce trimoteur. Relâchée de l'avion Stargazer, la fusée Pegasus a placé avec succès HETE-2 en orbite. La mission de HETE-2 est d'observer les sursauts gamma, de brefs éclairs de photons énergétiques provenant de l'univers lointain. Les impressionnants sursauts gamma seraient les explosions les plus puissantes de l'Univers, mais peu ont été localisés et étudiés en profondeur, si bien que leur nature même demeure un mystère. Des antennes et des panneaux solaires ont été soigneusement pliés avec le satellite comme on le voit sur cette image.  Les détecteurs de rayon X et de rayon gamma de HETE-2 pourront ainsi donner rapidement l'alerte aux observatoires terrestres afin que les astronomes pointent leurs télescopes optiques vers le sursaut gamma. (Credit: Courtesy MIT, NASA)
12 octobre 2000
Cette photo captée le 3 septembre à la lumière du soleil couchant met en vedette le bâtiment de Yepun, l'un des quatre télescopes géants de 8,2 m à entrer en fonction à l'Observatoire du Cerro Paranal. Pendant cette même nuit, les astronomes et les ingénieurs ont brillamment réussi à produite la toute première image à l'aide de Yepun, faisant de ce télescope de dernier à entrer en fonction du complexe VLT (Very Large Telescope) de l'ESO (European Southern Observatory). Dans un avenir rapproché, la lumière provenant des trois autres télescopes (Antu, Kueyen et Melipal) sera additionnée par interférométrie optique à celle de Yepun pour alors créer le plus gros télescope optique de la planète, une ouverture en superficie équivalente à celle d'un télescope muni d'un miroir de 16,4 m. L'étape la plus difficile est de combiner les quatre faisceaux par interférométrie. Le chemin optique suivi par les faisceaux devra être précis au millionième de mètre près. La partie supérieure de l'interféromètre presque entièrement souterraine est la structure basse en avant du bâtiment du télescope. Les noms des quatre télescopes proviennent de la langue des Mapuches. Le mot Yepun peut être traduit par l'étoile du soir (Vénus), Kuyen est la Lune, Melipal est la Croix du Sud et finalement Antu est le Soleil. (Credit: European Southern Observatory)
27 septembre 2000
Juché sur le sommet d'un volcan endormi à Hawaii, un œil de 3,6 m de diamètre regarde une lumière faible dans le ciel. Mais contrairement à l'œil humain qui recueille la lumière qu'une fraction de seconde et l'oublie en raison de la faible persistance rétinienne, un télescope comme de CFHT (Canada-France-Hawaii Telescope) peut accumuler la lumière pendant des heures. Des astres peu lumineux que l'on n'imaginait même pas deviennent alors visibles. Mais des observations si longues nécessitent un équipement de haute précision pour suivre l'astre en question, car il se déplace dans le ciel en raison de la rotation de notre planète. On peut aisément percevoir la taille énorme de l'observatoire sur cette photo en raison de la présence d'une automobile devant celui-ci. Et lorsqu'on pense que le CFHT est l'un des plus petits télescopes du Mauna Kea, on se rend compte de la qualité de ce lieu pour l'observation astronomique. Les arcs de cercle dans le ciel correspondent évidemment au mouvement des étoiles capté par cette photo au temps d'exposition prolongée. (Credit: J.-C. Cuillandre (CFHT Staff), CFHT)
5 septembre 2000

Qu'est-ce qui brille dans le ciel dans le domaine des rayons gamma dont l'énergie est plus de 40 millions de fois supérieure à celle de la lumière visible? Cette image simulée montre l'intensité des rayons gamma du ciel que pourra obtenir le futur satellite GLAST1. Les étoiles sont absentes de l'image de cette simulation qui couvre un champ de 80° de côté dirigé directement vers le centre de la Voie lactée. À la place, ce sont le pulsar du Crabe et le pulsar Geminga qui sont les sources les plus brillantes. Un pulsar est un étrange cadavre provenant d'une étoile massive qui est en fait une étoile à neutrons dont le faisceau tournoyant atteint la Terre. Ces deux sources et d'autres objets brillants en rayon gamma de cette image, des galaxies actives monstrueuses et des sources d'origine encore inconnue, ont été détectés par le télescope EGRET (Energetic Gamma-Ray Experiment Telescope) installé sur l'observatoire CGRO (Compton Gamma-Ray Observatory). Mais la plupart des sources de cette simulation n'ont pas encore été détectées. Il s'agit donc d'une anticipation de ce que pourra faire GLAST avec sa vision gamma améliorée. La bande diffuse centrale de rayonnement gamma faible provient des collisions entre les rayons cosmiques et les gaz des bras de la Voie lactée. Les nuages diffus sous cette bande proviennent aussi de ce même genre de collision avec les nuages moléculaires géants situés dans les constellations de la Licorne, d'Orion, du Cocher et du Taureau. Ce satellite explorera les environnements extrêmes de lointaines galaxies. Il est actuellement en développement à la NASA qui prévoit son lancement en 2005. (Credit: S. Digel (USRA/ LHEA/ GSFC), NASA)
22 juillet 2000
REPRISE : 12 novembre 1998

1 Ce satellite a été lancé en 2008. On a changé son nom depuis pour Fermi Gamma-ray Space Telescope.

De gauche à droite, voici les bâtiments de Yepun (Sirius), d'Antu (Soleil), de Kueyen (Lune) et de Melipal (Croix du Sud) alors que le Soleil se couche sur l'Observatoire du Cerro Paranal dans le désert d'Atacama au nord du Chili. Ce sont les quatre gros télescopes du Very Large Telescope (VLT) opéré par l'organisation ESO (Observatoire européen austral). Les astronomes et les ingénieurs de l'ESO ont l'intention de combiner par interférométrie la lumière provenant des quatre miroirs. Si l'opération réussit, les astronomes disposeront alors d'un télescope dont l'ouverture sera équivalente à celle qu'aurait un télescope dont le diamètre serait de 16,4 m. Ce sera alors, pour un certain temps, le plus gros télescope du monde. Les télescopes peuvent évidemment fonctionner individuellement. Antu, Kueyen et Melipal ont déjà produit leur première image. On prévoit que Yepun entrera en service en 2001. Les noms des télescopes viennent de la langue des Mapuches, communautés aborigènes du Chili et de l'Argentine. Ces noms ont été retenus unanimement à l'occasion du concours «Baptisez les télescopes». C'est Jorssy Albanez Castilla, un jeune de 17 ans de Chuquicamata, près de Calama, qui a proposé ces noms. (Credit: European Southern Observatory (ESO))
8 juillet 2000
Quelle est l'origine des plus puissantes explosions de l'Univers? L'instrument BATSE à bord de l'observatoire CGRO (Compton Gamma Ray Observatory) permet d'étudier plus à fond que jamais les énigmatiques sursauts gamma (GRB, pour Gamma Ray Burst). De 1991 à 2000, BATSE a capté 2794 GRB, énormément plus que tous ceux détectés auparavant. Cette carte indique la position et la densité des GRB. Ils se produisent donc un peu partout dans le ciel, ce qui indique manifestement qu'il s'agit d'un phénomène propre à l'Univers et non à notre système solaire ou à notre galaxie, car la carte prendrait alors l'aspect d'un ruban limité. Cette découverte crée cependant plus de questions qu'elle n'en résout. Puisqu'il s'agit d'explosions se produisant dans des galaxies éloignées, elles libèrent des quantités phénoménales d'énergie, largement supérieures à celles des supernovae. Quel mécanisme peut produire les GRB? C'est encore un mystère. BATSE nous a également laissé en héritage 1190 détections de flash gamma en provenance du Soleil et la découverte de flash gamma terrestre, d'inhabituels sursauts de rayon gamma qui proviennent de la Terre même. Pour protéger les populations d'une entrée incontrôlée, on a récemment fait s'écraser le satellite Compton dans l'océan Pacifique. (Credit: G. Fishman et al., BATSE, CGRO, NASA)
28 juin 2000
Il y a neuf ans, le 5 avril 1991, l'observatoire CGRO (Compton Gamma Ray Observatory), le deuxième des grands observatoires spatiaux de la NASA, a été placé en orbite basse autour de la Terre. À l'époque, c'était le satellite le plus lourd jamais lancé. Bien au-dessus de notre atmosphère protectrice, les instruments de Compton ont pu explorer l'Univers dans le domaine des rayons gamma dont les photons sont 100 000 fois plus énergétiques que ceux de la lumière visible. On espérait que l'observatoire fonctionnerait de deux à cinq ans. Il a largement dépassé les attentes, car il était toujours opérationnel lorsque la panne d'un gyroscope a forcé la NASA récemment à le diriger vers l'atmosphère. L'image du jour montre la rentrée planifiée du satellite qui se produira demain (le 4 juin 2000). Le satellite se brisera dans l'atmosphère à environ 70 km au-dessus de l'Océan Pacifique. La région choisie fait environ 10 millions de milles carrés. Absolument personne ne vit dans cette région ce qui élimine presque tout risque de blessures à des humains. Compton nous laisse avec une impressionnante feuille de route : plus de 400 sources de rayon gamma, soit 10 fois plus que celles précédemment découvertes, ainsi que la détection de 2500 sursauts gamma. (Credit: NASA)
3 juin 2000

On assiste à une course dans la compréhension de l'Univers en étudiant le rayonnement de fond cosmologique (RFC) produit durant sa prime enfance. Des ballons expérimentaux de plus en plus précis sont utilisés afin de surpasser les futurs satellites pour la mesure des détails du rayonnement fossile constitué de la lumière émise lorsque les électrons se sont unis aux protons pour former des atomes d'hydrogène et d'hélium. L'Univers est alors devenu transparent à la lumière et à cause de son expansion cette lumière nous parvient maintenant sous forme de micro-onde, d'où le nom anglais de Cosmic Microwave Background (CMB) donné au fond diffus cosmologique (le nom maintenant employé en français pour le rayonnement de fond cosmologique). Les responsables de la mission BOOMERanG de la photo ont publié leurs résultats il y a deux semaines et ceux de l'étude MAXIMA rendent publics les leurs aujourd'hui. Les mesures prises par ces ballons semblent confirmer que la géométrie de notre Univers obéit aux axiomes euclidiens, ce qui signifie que sa courbure spatiale est plane, mais qu'il est beaucoup plus complexe que prévu. Plus tard cette année, la NASA prévoit mettre en orbite le satellite MAP1 afin d'étudier avec plus de précision le RFC. On espère pouvoir déterminer une fois pour toutes la courbure spatiale de notre Univers. (Credit: BOOMERANG Project, NSF)
1Ce satellite a été rebaptisé en 2003 WMAP (Wilkinson Microwave Anisotropy Probe) en l'honneur du cosmologiste David Todd Wilkinson.
9 mai 2000

Il y a 9 ans, l'imposant satellite CGRO (Compton Gramma Ray Observatory) a été placé en orbite basse autour de la Terre. Cette photo pas très réussie du satellite a été prise à travers le hublot de la navette Atlantis en 1991. En plus des réflexions intérieures de la cabine, on voit sur la photo le limbe de la Terre. Puisque le satellite CGRO est placé bien au-delà de l'atmosphère terrestre, ses instruments peuvent capter les rayons gamma dont les photons sont au moins 100 000 fois plus énergétiques que ceux de la lumière visible. Ce premier observatoire gamma a largement dépassé les attentes pour une mission dont la durée était prévue de 2 à 5 ans, mais une panne récente d'un gyroscope a obligé la NASA à diriger le satellite vers l'atmosphère pour qu'il se désintègre en toute sécurité. Le satellite CGRO nous a laissé en héritage la détection de plus de 400 sources célestes de rayon gamma, soit10 fois plus que le nombre connu jusqu'alors, et de plus de 2500 sursauts gamma. (Credit: Andrew Fruchter (STScI) et al., STIS, HST, NASA)
8 avril 2000
Comment aimeriez-vous passer la période des fêtes en orbite basse autour de la Terre? C'est ce que font les membres de l'équipage de la navette Discovery en livrant six nouveaux gyroscopes et un ordinateur plus rapide au télescope spatial Hubble. Le télescope fonctionne en mode sécuritaire depuis le 13 novembre (1999) et on espère qu'on pourra utiliser ses nouveaux «cadeaux» pour reprendre l'exploration de l'univers lointain. Cette mission, STS-103, est la troisième dont le but était l'entretien du fameux télescope placé en orbite le 25 avril 1990 par cette même navette. Cette image du télescope flottant au-dessus de la soute de la navette Discovery et flanqué de ses panneaux solaires dorés provient de la deuxième mission d'entretien (STS-82). À l'arrière-plan, on peut admirer le limbe de la Terre. Discovery s'est approchée du télescope hier et les membres de l'équipage font maintenant des sorties dans l'espace pour installer ces nouveaux équipements. La navette devrait revenir sur Terre le 27 décembre. (Picture Credit: STS-82 Crew, NASA)
24 décembre 1999
L'astronomie dans le domaine des rayons X vient d'entrer dans un âge d'or plus tôt ce mois-ci avec le succès du lancement du satellite XMM (X-ray Multi-Mirror). Le XMM-Newton (renommé en 2000) est composé de trois immenses barils qui contiennent chacun 58 miroirs cylindriques dont la surface totale rivalise avec celle d'un court de tennis. Chaque miroir est recouvert d'une couche d'un millimètre d'or afin de réfléchir les rayons X. Le XMM-Newton de l'ESA (Agence spatiale européenne) rejoint le télescope Chandra de la NASA dans les observatoires de pointe en astronomie rayon X. Le satellite XMM-Newton est aussi muni d'un petit télescope opérant en lumière visible et en ultraviolet. L'orbite inhabituellement elliptique de XMM-Newton autour de la Terre l'amène à une distance égale au tiers de l'orbite lunaire. Durant les deux années prévues de sa mission, on prévoit l'utiliser pour observer l'environnement des trous noirs, les régions voisines du centre des galaxies, le mystérieux bruit de fond en rayon X de l'Univers provenant de partout et les gaz chauds qui luisent entre les galaxies et les étoiles. (Drawing Credit: D. Ducros, XMM Team, ESA)
21 décembre 1999
On n'a jamais observé Neptune de façon aussi nette en lumière infrarouge. Neptune est la huitième planète à partir du Soleil (maintenant la dernière!). La distance moyenne de l'orbite de Neptune est de 30 UA, soit 30 fois la distance entre la Terre et le Soleil. C'est la quatrième plus grosse planète du système solaire avec un diamètre quatre fois supérieur à celui de la Terre. Étonnamment, Neptune émet environ deux fois plus d'énergie qu'elle n'en reçoit du Soleil en raison de la contraction gravitationnelle qui continue d'y faire son œuvre. Une remarquable caractéristique de cette image est le fait qu'elle a été prise de vraiment très loin, en fait de la surface de notre planète à travers son atmosphère qui devrait normalement la rendre embrouillée. La grande clarté de cette image est due à une toute nouvelle technologie qui repose sur des miroirs déformables, la technologie dite de l'optique adaptative. Le miroir «caoutchouc» utilisé est le nouveau PHARO (Palomar High Angular Resolution Observer) installé sur le célèbre télescope Hale de 200 pouces du mont Palomar. (Credit: Don Banfield (Cornell), JPL, NASA; Copyright: Cornell U.)
25 octobre 1999
Même les miroirs des plus gros télescopes optiques modernes sont petits comparer ceux de la centrale solaire du CRTF (Central Receiver Test Facility) située au Nouveau-Mexique. Chacun des 220 miroirs du CRTF a un diamètre de 7 m et tous dirigent la lumière du Soleil vers la même surface de la tour solaire. Ce centre a été conçu pour tester les méthodes de captation et d'utilisation de l'énergie solaire. Le CRTF capte la lumière sur une surface beaucoup plus grande qu'un télescope, mais il ne peut donc créer des images du ciel. Cependant, des astronomes associés au projet STACEE ont commencé à utiliser les miroirs du CRTF pour recueillir la lumière secondaire émise par les photons gamma de haute énergie qui entre en collision avec les gaz de l'atmosphère terrestre. L'étude de ces photons gamma pourrait nous permettre de mieux comprendre ces énigmatiques sursauts gamma et aussi de mieux cerner le rayonnement cosmique. (Credit: NSTTF, Sandia National Labs, DOE)
4 octobre 1999
Dans le vocabulaire astronomique, une planète inférieure est en conjonction supérieure lorsqu'elle est à l'opposé du Soleil par rapport à la Terre. Mercure, la planète la plus rapprochée du Soleil, passe en ce point aujourd'hui. D'ailleurs, cette image, captée par le coronographe solaire de l'observatoire spatial SoHO, montre la planète Mercure placée très près du Soleil comme on peut le voir d'un autre endroit situé dans la même ligne de visée par rapport au Soleil que celle d'un observateur qui serait sur le sol de la Terre. Le coronographe est un disque opaque qui bloque la lumière aveuglante du Soleil permettant ainsi de voir les étoiles, les petits points blancs, et même Mercure, le trait brillant horizontal. La position et la taille du Soleil sont indiquées par le cercle blanc. Le coronographe a été inventé par Bernard Lyot pour observer la couronne solaire qui est évidemment visible sur cette image. (Credit: SOHO - LASCO Consortium, ESA, NASA)
8 septembre 1999
La première image provenant du télescope spatial à rayons X Chandra de la NASA est ce nuage de débris provenant de l'explosion d'une étoile massive. Ce rémanent de supernova connu sous le nom de Cassiopeia A a été produit par une supernova il y a environ 350 ans dans le ciel de l'hémisphère nord. En rayon X, constitué de photons dont l'énergie est mille fois supérieure à celle des photons de la lumière visible, le rémanent présente des détails qui nous étaient jusqu'alors cachés. Des ondes de choc se propageant dans l'espace à des vitesses de quelque 16 millions de kilomètres par heure ont chauffé cette bulle de dix années-lumière à des températures de quelque 50 millions de kelvins. L'attirant petit point brillant au centre de cette bulle est probablement le restant du cœur de l'étoile qui a explosé, possiblement une étoile à neutrons. Cette image et d'autres à venir font partie d'une batterie de tests de Chandra pour sa mission première, une exploration globale du cosmos dans le domaine des rayons X. Le télescope Chandra a été mis en orbite en juillet par la navette Columbia. (Credit Chandra X-ray Observatory, NASA)
27 août 1999
En octobre dernier, la navette spatiale Discovery a transporté dans l'espace le vaisseau Spartan 201 qui observera la couronne solaire. Les instruments à bord de Spartan 201 serviront à mesurer la densité des électrons émis par la couronne, à calibrer les données obtenues par SoHO (Solar and Heliospheric Observatory) et à étudier l'évolution du Soleil alors qu'il approchera de son maximum d'activité au cours des prochaines années. Sur cette photo, on voit le bras robotisé de la navette qui vient de relâcher Spartan dans l'espace. Spartan a flotté au côté de la navette pendant deux jours avant que le bras ne le ramène à bord pour retourner sur Terre. (Credit: Space Shutle STS-95 Crew, NASA)
12 août 1999
Le 21 mai 1999, une étoile est disparue du ciel des Américains, car elle s'est faufilée derrière la Lune qui était à son premier quartier. Cette étoile, c'est Régulus, l'étoile alpha de la constellation du Lion. Régulus est plus chaude que le Soleil et elle est à 77 ± 1 années-lumière de nous. Après le Soleil, c'est la Lune qui est l'astre le plus brillant du ciel (fiche 3) et elle est à moins de 1,5 seconde-lumière de la Terre. On voit la progression de cette occultation sur ce montage photographique. L'occultation d'une étoile par un astre n'est pas seulement un phénomène intéressant à photographier. C'est l'observation de l'occultation d'étoiles qui a permis par exemple de découvrir les anneaux d'Uranus en 1977. En enregistrant le spectre de l'étoile juste avant son occultation, on peut aussi obtenir de précieuses données sur l'atmosphère d'une planète. (Credit and Copyright: Joe Orman)
2 août 1999
Enveloppé dans des couvertures protectrices et installé sur une fusée IUS (Inertial Upper Stage), le télescope rayon X Chandra est la vedette de cette photographie grand-angle qui a été prise avant qu'il ne soit mis dans la soute de la navette Columbia. Le télescope nommé en l'honneur de Subrahmanyan Chandrasekhar, lauréat du prix Nobel de physique en 1983, a été mis en orbite vendredi (le 23 juillet 1999) par l'équipage de la navette (mission STS-93). On vérifie maintenant ses capacités de navigation et ses instruments scientifiques. Afin que Chandra puisse réaliser pleinement son énorme potentiel d'exploration de l'univers distant en rayon X, les contrôleurs au sol réaliseront une série de mise à feu dans les prochains jours qui amèneront les quelque 4800 kg du télescope sur une orbite très excentrique. En fait, le télescope se déplacera sur une orbite dont le périapside est de 10 000 km et dont l'apoapside est de 140 161 km. Sur cette orbite très allongée, le télescope sera loin des interférences que produit la ceinture de radiations de Van Allen. Il pourra de cet endroit effectuer 55 heures d'observation en continu. La navette Columbia commandée par Eileen Collins devrait revenir sur Terre ce soir à 11 h 20 au Centre spatial Kennedy. (Credit: NASA)
27 juillet 1999
Un nouveau télescope colossal a commencé à scruter le ciel de l'hémisphère nord. Le télescope de 8 m Gemini North, vedette de cette photographie, a capté plusieurs images démontrant son habileté extraordinaire. Gemini South, son jumeau, sera en action dans l'hémisphère sud dans peu de temps au Chili. Les deux télescopes Gemini recueilleront d'énormes quantités de lumière visible et infrarouge. Dans le domaine de l'infrarouge, les télescopes Gemini peuvent capter des images nettes d'objets qui apparaissent floues même dans le télescope Hubble. Pour réaliser des images avec une telle résolution, les télescopes Gemini sont équipés de la technique dite d'optique adaptative : les miroirs primaires sont déformés en temps réel pour compenser les effets de la turbulence atmosphérique. Cette technique est maintenant possible grâce à la puissance et à la rapidité des ordinateurs modernes. Sept pays ont participé à la réalisation des observatoires Gemini sous la direction du US National Science Foundation. (Credit: (c)1999 By Neelon Crawford www.PolarFineArts.com)
29 juin 1999
C'est une photographie du plus grand réseau de radiotélescopes de la planète : le «Very Large Array» (VLA). Chacune des antennes du VLA fait 25 m de diamètre, soit plus de 5 fois la superficie d'un bungalow typique. Les 27 antennes du VLA sont placées sur des rails et peuvent être ainsi déplacées pour former un arrangement pouvant s'étendre du 35 km. Grâce à l'interférométrie, le VLA est le réseau de télescopes le plus puissant du monde. Il peut distinguer nettement une source de la taille d'une balle de golf située à 150 km, ce qui représente un pouvoir de résolution de 0,04 " (note : 1" = (1/3600)°. On a fait plusieurs découvertes en utilisant le VLA dont la détermination de la composition de galaxies, le passage de comètes, des quasars, des régions HII et des amas galactiques. On l'utilise aussi pour capter de faibles signaux d'onde radio provenant de l'espace interplanétaire, très pratique pour suivre les missions spatiales vers les planètes du système solaire. Le VLA est déployé dans la plaine de San Augustin à 80 km à l'ouest de Socorro au Nouveau-Mexique. (Credit: NRAO, NSF)
20 juin 1999
REPRISE du texte du 27 juillet 1997 et du 21 juin 1996
Quelle est la portée de votre regard depuis votre cour arrière? Très longue, si vous regardez le système solaire et même plus si vous jetez un coup d'œil à notre galaxie, la Voie lactée. Récemment cependant, l'astronome amateur Paul Boltwood a fixé son regard sur l'Univers. L'image qu'il a produite est reproduite ici en fausses couleurs. En réponse à un défi lancé aux astronomes amateurs par Bradley Shaefer, un professeur d'astronomie de Yale, Boltwood a réussi à capter des sources dont la magnitude apparente est aussi faible que 24. Des objets aussi pâles sont en général des galaxies distantes de milliards d’années-lumière. Même si des astronomes professionnels ont récemment réussi à capter des objets 250 fois moins brillants (magnitude de 30), l'exploit de Boltwood rivalise avec les meilleurs efforts déployés par les professionnels il y a seulement quelques décades. Ce sont les progrès de l'imagerie électronique et en particulier des dispositifs à transfert de charge, mieux connus sous l'acronyme anglais CCD, qui ont mis à la disposition des astronomes amateurs des appareils aussi sensibles. Cette image provient d'ailleurs de 767 photos, chacune de deux minutes de temps d'exposition, prises à l'aide d'un télescope de 40 cm et d'un imageur numérique. (Credit & Copyright: Paul Boltwood)
14 avril 1999
Le réseau interférométrique du VLT (Very Large Telescope) permettra de réunir chacun des quatre grands télescopes de l'observatoire du Cerro Paranal et d'ainsi obtenir un télescope géant. Deux des quatre télescopes de l'observatoire sont maintenant fonctionnels. Le premier télescope qui est entré en fonction est visible à gauche sur cette image. On lui a donné le nom d'Antu (dieu soleil des Mapuche). À sa droite, c'est le bâtiment de Kueyen (déesse de la Lune) qui a été utilisé pour la première fois la semaine dernière. Chacun de ces télescopes avec leur miroir de 8,2 m est à l'heure actuelle le plus gros de la planète. Lorsque Melipal et Yepun seront fonctionnels et qu'on fera fonctionner les quatre télescopes à l'unisson en combinant la lumière qu'ils recueilleront, ils auront le pouvoir collecteur d'un télescope de 16 mètres et le pouvoir de résolution d'un télescope de 200 m. Ils pourront ensemble explorer l'Univers avec une précision inégalée, espionnant à peu près tous, des planètes en orbite autour des étoiles voisines du Soleil jusqu'aux extraordinaires explosions de l'univers lointain. (Credit & Copyright: European Southern Observatory)
9 mars 1999
En décembre 1990, la navette spatiale Columbia a transporté un réseau de télescopes bien au-delà de l'atmosphère terrestre afin d'observer les cieux dans les domaines de l'ultraviolet et des rayons X. Ces télescopes connus sous les acronymes UIT (Ultraviolet Imaging Telescope), HUT (Hopkins Ultraviolet Telescope), WUPPE (Wisconsin Ultraviolet Photo-Polarimeter Experiment) et BBXRT (Broadband X-ray Telescope) reposent ici dans la soute de la navette avec en arrière-plan la constellation d'Orion. Les télescopes destinés aux observations en ultraviolet avaient été installés sur une même structure. C'est le télescope HUT que l'on voit sur cette image en compagnie d'un suiveur stellaire, le gros cylindre argenté. Ces télescopes espionneront le système solaire, la Voie lactée et des sources hors de notre galaxie. (Credit: STS-35 Crew, NASA)
20 février 1999
REPRISE du 17 août 1997 et du 4 mai 1996
La semaine dernière, le télescope Subaru de l'Observatoire astronomique national du Japon a réalisé ses premières observations du ciel. L'édifice gris du télescope Subaru est sur cette photo à la gauche des deux dômes blancs de l'observatoire W.M. Keck. Le télescope Subaru est le dernier né des télescopes dotés d'un miroir de plus de 8 m. En fait, son miroir primaire de 8,3 m est actuellement le plus grand des miroirs faits d'une seule pièce de verre. De plus, il est si mince qu'on peut le déformer en temps réel pour corriger les effets indésirables de l'atmosphère. Cette technique dite d'optique adaptative permettra de réaliser des images d'une très grande résolution. Le télescope Subaru est situé en compagnie de plusieurs autres télescopes modernes sur le sommet du Mauna Kea, un volcan endormi de l'île d'Hawaï. (Credit: CARA, NOAJ)
1er février 1999
Un appareil photo comptant plus de 67 millions de pixels a été utilisé pour capter cette saisissante image de la galaxie spirale NGC 253. Cet appareil, le WFI (Wide Field Imager), est le dernier instrument installé sur le télescope de 2,2 m de l'ESO (Europeen Southern Observatory) à La Silla au Chili. Cette image n'est cependant qu'une partie de celle captée en décembre 1998 avec le WFI. L'image entière a été rognée de façon à mettre en évidence la galaxie NGC 253 avec ses gracieux bras spiraux et ses lignes de poussières. Les étoiles de notre galaxie situées en avant plan produisent des aigrettes de diffraction assez prononcées, mais sur cette version en haute résolution on peut également distinguer des galaxies situées à arrière-plan et probablement des amas globulaires de NGC 253. Aussi appelé la galaxie du Sculpteur, en raison de sa localisation dans cette constellation, NGC 253 est à environ 8 millions d’années-lumière de nous. (Credit: WFI Team, ESO, MPI-A, OAC)
21 janvier 1999
Un télescope ne sert pas à grand-chose pendant un orage. Néanmoins, son dôme peut toujours enjoliver le paysage, lorsqu’éclairé par la lumière d'un éclair. L'édifice sur cette photo est l'un des dômes du célèbre observatoire de Kitt Peak, celui qui renferme le télescope KPNO de 2,1 m. Les deux arcs jaunes proviennent des phares d'une automobile. Le télescope KPNO est à l'origine de plusieurs découvertes, dont la forêt Lyman-a, la première lentille gravitationnelle et la première naine blanche à pulsations. (Credit & Copyright: AURA/ NOAO)
19 janvier 1999
Une des plus grandes collections de télescopes de la planète trône fièrement sur le sommet du mont Kett Peak près de Tucson en Arizona. Sur cette photo, le dôme complètement à droite abrite un télescope de 36 pouces (90 cm) qui est maintenant utilisé surtout pour réaliser des photos. À sa droite, on voit le dôme du télescope de 2,1 m qu'on utilise pour réaliser des photos et pour conduire des analyses spectroscopiques. Le bâtiment en forme de triangle au milieu à l'avant est celui du télescope solaire McMath-Pierce. L'édifice élancé à l'avant est la tour du Vacuum Tower Telescope. Le bâtiment entre ces deux édifices abrite le télescope Burrell-Schmidt et le télescope automate de 0,9 m SARA. À l'arrière, le cylindre surmonté d'un dôme abrite le télescope de 4 m Mayall, l'un des plus gros télescopes de la planète. L'observatoire Kitt Peak en est à sa 40e année de découverte qui a permis entre autres de confirmer l'existence de la matière sombre et de découvrir la première lentille gravitationnelle. L'Observatoire national de Kitt Peak fait partie de l'association américaine NOAO (National Optical Astronomical Observatories) et il opère sous l'égide de la NSF (National Science Foundation). (Credit & Copyright: AURA/ NOAO)
18 janvier 1999
L'entreprise Alvan Clark and Sons basée au Massachusetts est devenue célèbre vers la fin du 19e siècle après avoir créé des lentilles pour les plus grosses lunettes astronomiques. À cette époque, les principaux observatoires astronomiques étaient fiers de posséder des lunettes et des télescopes équipés de lentilles ou de miroirs fabriqués par cette entreprise. Les lentilles de 24 pouces de l'observatoire Lowell, de 26 pouces de l'Observatoire naval des États-Unis (USNO) et de 36 pouces de l'observatoire Lick proviennent toutes de ce fabricant. L'entreprise a aussi fabriqué la lentille de la plus grosse lunette astronomique de l'histoire, celle de l'observatoire Yerkes. Des observatoires plus modestes peuvent aussi s'enorgueillir de posséder des lentilles d'Alvan Clark et d'offrir au public de regarder dans un instrument historique. Cette splendide lunette complètement rénovée a été achetée d'Alvan Clark and Sons en 1927. Elle est conservée dans le musée Crosby Ramsey de Baltimore. L'observatoire repose sur le toit du Maryland Scien Center près du port de Baltimore. On peut visiter cet observatoire les jeudis. (Credit: Courtesy J. O'Leary (Maryland Science Center))
14 janvier 1999
Un amas d'étoiles se cachait dans la nébuleuse RCW 38. Cet amas ouvert est à environ 5500 années-lumière en direction de la constellation des Voiles. Mais, si vous observez cette nébuleuse avec un télescope, même de taille respectable, vous ne verrez pas beaucoup d'étoiles. L'amas est encore trop pour que ses étoiles aient eu le temps de disperser les gaz et les poussières qui les entourent. La lumière visible émise par les étoiles est ainsi absorbée et ne peut nous parvenir. Mais, lorsqu'on observe l'amas dans le domaine de l'infrarouge, c'est une autre histoire. En effet, l'infrarouge traverse beaucoup plus facilement la poussière que la lumière visible. Cette photographie a été prise en utilisant le nouvel imageur spectromètre infrarouge ISAAC (Infrared Spectrometer And Array Camera) et l'un des télescopes de 8,2 m du VLT (Very Large Telescope). (Credit: ISAAC, 8.2-meter VLT, ESO)
7 décembre 1998
Le radiotélescope ayant la plus grosse coupole sur Terre est celui d'Arecibo. Inauguré en 1963, ce radiotélescope de 305 m repose dans une vallée naturelle de Porto Rico. L'immense coupole du radiotélescope est fixe et balaye donc le ciel grâce à la rotation de la Terre. Malgré cet inconvénient, le radiotélescope d'Arecibo a été utilisé pour de nombreux projets de recherches astronomiques, dont l'étude des pulsars ainsi que la cartographie des nuages gazeux d'atomes et de molécules de la Voie lactée et de l'Univers. On peut aussi utiliser l'antenne d'Arecibo comme radar. On envoie une onde radio vers une planète et on enregistre l'écho. On peut ainsi mesurer précisément la distance qui nous sépare d'une planète. On a aussi utilisé ce radiotélescope pour radiodiffuser un message dans notre galaxie, espérant qu'un extraterrestre puisse le capter. Les projets d'utilisation de ce radiotélescope peuvent provenir de partout sur Terre. Un comité de sélection choisit ceux qui présentent un intérêt pour la science. (Credit: National Astronomy and Ionosphere Center, Cornell U., NSF)
29 novembre 1998
REPRISE du 12 avril 1997 et du 9 mars 1996
Les dix derniers jours ont été très fastes pour l'observatoire spatial solaire SoHO (Solar and Heliospheric Observatory). On avait en effet perdu le contact avec cette sonde internationale depuis trois mois, mais une équipe a réussi à rétablir les communications avec les instruments scientifiques de SoHO le 5 octobre 1998. Cette image en lumière émise par l'hélium ionisé a été captée le 13 octobre 1988 dans le domaine de l'ultraviolet par l'imageur EIT (Extreme ultraviolet Imaging Telescope). On y observe de brillantes régions actives ainsi que des protubérances de hauteur moyenne. Comme l'orientation de SoHO n'a pas encore été ajustée, le nord est en bas et à gauche (le carré noir) sur l'image complète. La récupération de SoHO est un heureux événement pour l'étude du Soleil, car son activité devrait être maximale en 1999. (Credit: SOHO - EIT Consortium, ESA, NASA)
15 octobre 1998

Depuis les premiers jours de la radio et de la télévision, nos signaux se propagent allègrement dans l'espace. Depuis quelque temps, nous écoutons aussi les signaux en provenance de l'espace. Le radiotélescope de l'université d'État de l'Ohio (OSU), appelé affectueusement la «grosse oreille», est l'un des premiers et des plus gros auditeurs. Dessiné par John Kraus, le radiotélescope de l'OSU de la taille d'environ trois terrains de football est une immense plaque plane de métal muni de deux clôtures réflectrices, l'une fixe et l'autre mobile. C'est la rotation de la Terre qui permet à cette «grosse oreille» de balayer le ciel. Cette photographie prise par un ancien étudiant nous montre en avant plan le récepteur du radiotélescope et à l'arrière le réflecteur fixe. Les dernières pièces du radiotélescope Big Ear ont été démontées en mai de cette année, mais on se souviendra longtemps des résultats de son exploration de l'univers.

Big Ear a commencé son exploration de l'univers en 1965 par une étude radio globale du ciel. Il a repéré plus de 20 000 sources d'onde radio. On a modifié sa mission en 1970. Il est devenu le premier radiotélescope à écouter en continu le cosmos à la recherche de signaux en provenance de civilisations extraterrestres. Pour un moment très excitant, on a cru détecter ce genre de signal en août 1977. Mais ce signal fort et inattendu, surnommé «Wow!» n'a été entendu qu'une fois. Hélas, on ne connait pas son origine. (Credit and Copyright: Rick Scott)
17 septembre 1998
Le Sloan Digital Sky Survey (SDSS) sera opérationnel bientôt. Voici d'ailleurs le télescope de 2,5 mètres qui sera utilisé pour réaliser la carte du ciel la plus ambitieuse de l'histoire de l'astronomie. SDSS cataloguera le quart du ciel jusqu'à une magnitude apparente de 23 obtenant ainsi le décalage Doppler pour des galaxies et des quasars dont l'éclat est plus faible que la magnitude 19 (note : plus la magnitude apparente d'un astre est élevée, plus l'éclat de l'astre est faible). On envisage de recueillir environ 200 gigaoctets de données chaque nuit. En utilisant ces données, les astronomes construiront une carte en trois dimensions de l'univers qui nous entoure. Il est fort probable qu'on se souvienne un jour de ce projet non seulement pour les centaines de millions d'objets qu'il aura observés, mais aussi pour la façon dont il nous indiquera la nature et la composition du reste de l'univers qu'il n'aura pas vu. (Credit: SDSS Team, Fermilab Visual Media Services)
17 juin 1998
L'ancien observatoire astronomique de Beijing. Le texte a été repris le 30 mars 2003. (Credit: W. H. Jackson, U.S. Library of Congress, WTC Collection)
6 mai 1998
Pouvez-vous trouver un nom original pour ce satellite? La NASA planifie le lancement de son troisième Grand Observatoire en décembre 1998. Les deux satellites du programme des Grands Observatoires actuellement en orbite sont le télescope Hubble et le télescope gamma Compton, baptisés en l'honneur de deux grands scientifiques. On désigne temporairement ce futur satellite par l'acronyme AXAF qui signifie Advanced X-ray Astrophysics Facility en attendant de lui trouver un nom définitif. Si vous envoyez une suggestion à la NASA en suivant les règles de ce concours, vous aurez trouvé un nom pour le plus puissant satellite d'observation dans le domaine des rayons X et vous pourriez même gagner un prix. Le satellite AXAF est de la taille d'un autobus et il est muni d'étranges miroirs polis à l'échelle atomique. Les images qu'il produira seront cinq fois plus claires et il pourra voir des objets deux fois plus pâles qu'auparavant. Le satellite devrait alors pouvoir observer les radiations X émises près des trous noirs dans des galaxies lointaines et même dans les immenses amas galactiques. Les astronomes espèrent que le lancement sera un succès, car ce satellite devrait permettre de spectaculaires découvertes. (Credit: Phil Weisgerber (TRW), AXAF Team, NASA)
20 avril 1998
Note : le nom définitif choisi pour AXAF est le «télescope Chandra» en l'honneur de Subrahmanyan Chandrasekhar.
Dans ces coupoles, aussi hautes qu'un édifice de huit étages, reposent des miroirs de 10 m de diamètre qui permettront à l'humanité de construire patiemment une carte de l'Univers. Aucun télescope optique de la Terre n'est plus gros que les télescopes de l'observatoire W. M. Keck. Jumelés par interférométrie optique, les télescopes Keck ont le même pouvoir de résolution qu'un télescope dont le diamètre serait de 90 m, permettant de séparer l'image de deux sources qui ne sont qu'à quelques millisecondes d'arc l'une de l'autre. Depuis son ouverture en 1992, le très grand pouvoir collecteur du Keck I (à gauche) a permis aux astronomes d'étudier des objets éloignés et très peu lumineux de notre galaxie, la Voie lactée, et de l'Univers. Le Keck II, complété l'an dernier, et son jumeau sont érigés sur un volcan endormi, le Mauna Kea, dans l'état américain d'Hawaii. (Credit: P. Stomski (W. M. Keck Observatory), Caltech, U. California)
27 décembre 1997
REPRISE du 15 juillet 1996
Où s'en vont (fiche 4 et 5) les neutrinos émis par le Soleil? Bien des années sont passées depuis que cette question a été posée pour la première fois. Depuis, de plus en plus de gros détecteurs différents sensibles ont capté moins de neutrinos solaires que prévu par les modèles théoriques. Pourquoi? Sur cette image, on voit des scientifiques vérifier l'équipement qui encercle l'énorme réservoir d'eau extrêmement pure de l'expérience japonaise du Super-Kamiokande conçue pour détecter des neutrinos. Il faut utiliser d'immenses détecteurs, car les neutrinos sont des particules élémentaires qui interagissent très peu avec la matière. D'ailleurs, la plupart d'entre eux traversent la Terre aisément. Une des pistes envisagées pour expliquer la déficience en neutrino solaire est l'élaboration d'une théorie plus complexe des interactions électrofaibles. Les résultats qu'on obtiendra avec d'autres détecteurs comme celui du Super-Kamiokande pourrait aider à résoudre ce mystère. (Credit: Super-Kamiokande Collaboration, Japan)
28 octobre 1997
On peut contribuer à la réalisation d'une carte topographique de la Lune avec un simple caméscope. Voici comment. Il faut en premier lieu que la Lune passe directement en avant d'une étoile brillante. Le 29 juillet 1997, c'était Aldébaran, l'étoile la plus brillante de la constellation du Taureau. Sur la photo prise à Tenerife en Espagne le 30 avril 1997, Aldébaran est à gauche et sous la comète Hale-Bopp. Les enregistrements de l'occultation d'une étoile par la lune réalisés depuis plusieurs endroits permettent à partir du chronométrage de la disparition de l'étoile de déterminer la hauteur du terrain lunaire au point d'occultation. En 1997, un organisme permettait de planifier ce type d'activité, mais les liens sont maintenant inactifs. (Credit and Copyright: F. B. Catala)
28 juillet 1997
Le VLA (Very Large Array). Voir le texte du 20 juin 1999. ( S. Winfrey (U. Michigan), NRAO)
27 juillet 1997
REPRISE du 21 juin 1996
Même les grands observatoires ont besoin d'une poussée de temps à autre et c'est le cas de l'observatoire spatial CGRO (Compton Gamma-Ray Observatory). Cette photographie a été prise en 1991 par l'équipage de la navette Atlantis à travers le hublot. C'est lors de cette mission que le satellite d'observation gamma a été mis en orbite. Nommé en l'honneur de l'américain Arthur Holly Compton, prix Nobel de Physique, l'observatoire Compton a fait des découvertes spectaculaires ces six dernières années en explorant l'Univers dans le domaine des énergies extrêmes des rayons gamma. CGRO est à un peu moins de 400 km de la surface de la Terre et, de cet endroit, il subit suffisamment de frottement pour que son orbite décroisse. C'est pour cette raison que les contrôleurs de la NASA viennent de compléter sur une période de deux mois une longue série complexe de mise à feu des propulseurs incorporer au satellite afin de le déplacer sur une orbite approchant les 500 km. Cette seconde poussée de CGRO en six ans devrait lui permettre de continuer son voyage d'exploration de l'Univers distant jusqu'en 20071. (Credit: STS-37 Crew, NASA)
6 juin 1997
1 On l'a désorbité le 4 juin 2000.
La deuxième mission d'entretien du télescope spatial Hubble est maintenant terminée. Une navette spatiale rend visite au télescope assez régulièrement pour permettre aux astronautes de remplacer de vieux instruments par des plus récents. Lors de cette mission, ce sont les instruments GHRS (Goddard High Resolution Spectrograph) et FOS (Faint Object Spectrograph) qui ont été remplacés par les instruments NICMOS (Near Infrared Camera and Multi-Object Spectrometer) et STIS (Space Telescope Imaging Spectrograph). Ces deux nouveaux «yeux» se partageront le miroir de 2,4 m du télescope avec deux autres instruments : le WFPC2 (Wide Field and Planetary Camera 2) et le FOC (Faint Object Camera). Le télescope spatial Hubble peut réaliser des images plus nettes que celles prises par les télescopes des observatoires terrestres, parce que la lumière qu'il capte n'a pas subi les effets indésirables de notre atmosphère. Sur cette image de la dernière sortie extravéhiculaire, on voit les astronautes Mark Lee (à droite) et Steven Smith perchés sur le bras robotisé de la navette qui travaillent sur le télescope Hubble. (Credit: STS-82 Crew, NASA)
21 février 1997
La plus grande partie de l'Univers est très pâle et on ne la voit pas. Pour voir de plus en plus loin, les astronomes doivent utiliser des télescopes de plus en plus gros. Cette coupole, située à l'ouest du Texas, abrite le tout nouveau télescope Hobby-Eberly (HET). C'est le télescope avec le plus grand miroir unique, son diamètre étant de 11 m. Le miroir du télescope spatial Hubble est plus petit, un diamètre de 2,4 m, mais l'atmosphère terrestre ne déforme pas les images qu'il capte. Le grand miroir de l'HET lui permet cependant de voir des objets moins lumineux et de réaliser leur spectre. La conception de l’HET est assez inhabituelle : son miroir primaire est fixe! Le système de suivi des astres est situé au foyer du miroir primaire et son déplacement permet de compenser la rotation de la Terre. (Credit: UT Austin, PSU, Stanford, GAUG, & LMUM)
27 décembre 1996
Les observations d'étoiles rapprochées du Soleil ont récemment permis de recueillir de sérieux indices de l'existence de planètes massives semblables à Jupiter en orbite, de disques protoplanétaires constitués de gaz et de poussières entourant de jeunes étoiles ainsi que de corps planétaires exotiques en orbite autour de cadavres d'étoiles connus sous le nom de pulsars. En fait, la formation d'un système planétaire semble beaucoup plus complexe et variée qu'on l'aurait imaginé. Existe-t-il des systèmes planétaires avec une planète de la taille de la Terre, capables de supporter la vie? Plusieurs seraient tentés de répondre par l'affirmative. Mais, des planètes de faible masse en orbite autour d'une étoile semblable au Soleil sont extrêmement difficiles à détecter. Une approche possible à cet intimidant problème d'observation est de surveiller régulièrement plusieurs étoiles de type solaire en regardant une très faible baisse de leur éclat, baisse qui signale de transit d'une petite planète devant l'étoile. Le projet d'envoyer en orbite un instrument capable de réaliser cet exploit, la mission Kepler, est illustré sur ce dessin. Kepler suivra la Terre dans son orbite autour du Soleil. Le but de cette mission est de découvrir des planètes de taille comparable à la Terre dans la zone habitable de leurs étoiles. On pourra alors faire un pas de plus dans la recherche de vie dans des mondes extrasolaires. (Credit: Ball Aerospace, The Kepler Mission, NASA/Ames Research Center)
15 novembre 1996
Comment les planètes, les étoiles et les galaxies se forment-elles? Comment évoluent-elles? Le satellite international IUE (International Ultraviolet Explorer) a été lancé en 1978. Le satellite IUE est exploité par la NASA, l'ESA et le PPARC (Particle Physics and Astronomy Research Council). On espère que les données qu'il recueillera apporteront des réponses aux questions fondamentales de la composition de notre Univers. Le satellite IUE est demeuré en orbite géostationnaire pendant 18 ans et il a effectué plus de 100 000 observations avec ses spectrographes ultraviolets. Cette image montrant l'emplacement de plusieurs sources UV étudiées par le satellite est un aperçu de l'immense travail accompli qu'il a accompli. Plus un emplacement de cette image est brillant, plus le nombre d'observations réalisées est élevé. On a utilisé le système de coordonnées galactiques pour cette carte. Le plan de la Voie lactée traverse horizontalement le milieu de la carte. On voit sur cette carte de lointains quasars, des galaxies, des étoiles, des amas stellaires, des nébuleuses, des novae et des supernovae, témoignant ainsi des vastes possibilités d'observation du satellite IUE. Le plan de l'écliptique est aussi visible sur la carte, il la traverse diagonalement. Plusieurs observations du système solaire ont donc aussi été réalisées à l'aide de ce satellite. Aujourd'hui, l'équipe responsable d'IUE a officiellement transmis la dernière commande au satellite mettant ainsi fin à sa mission de 18 années. (Credit: J. Bonnell and M. Perez (GSFC), NASA)
30 septembre 1996
Si vous aviez des yeux d'un félin et que vous pouviez admirer le ciel en infrarouge, que verriez-vous? Parce que cette composante du spectre électromagnétique est moins absorbée par la poussière que la lumière visible, vous pourriez mieux voir le centre de notre galaxie, la Voie lactée. Les étoiles qui s'y trouvent nous sont cachées par les nuages de poussière interstellaire du disque de la Voie lactée. Mais les scientifiques disposent d'instruments pouvant capter l'infrarouge, comme en témoigne cette image en fausses couleurs montrant les sources infrarouges du ciel dans son ensemble. Cette image est le résultat des observations réalisées à l'aide de l'instrument DIRBE (Diffuse Infrared Background Experiment) qui est à bord du satellite COBE (COsmic Background Explorer). DIRBE a capté la lumière infrarouge de 3,5 mm, (ATTENTION AU MU!) une longueur d'onde environ 7 fois plus longue que celle de la lumière visible. Le disque de la Voie lactée traverse horizontalement le centre de l'image. En lumière infrarouge, les étoiles froides de notre galaxie brillent assez intensément et elles marquent la position du disque et du bulbe central de notre galaxie. Les poussières interstellaires présentes dans le plan du système solaire diffusent la lumière du Soleil et émettent aussi des radiations infrarouges à la longueur d'onde observée par COBE. Ce rayonnement, quoique faible, est visible sur cette image : c'est la forme en S qui la traverse. (Credit: The COBE Project, NASA)
18 septembre 1996
Cette coupole est celle du télescope IRTF (Infrared Telescope Facility) de la NASA. C'est un télescope infrarouge de 3 m de diamètre situé sur le sommet du Mauna Kea. Depuis le début de ses opérations, l'IRTF a passé environ la moitié de son temps à observer des objets du système solaire. En 1994 par exemple, il a imagé les morceaux de la célèbre comète Shoemaker-Levy 9 plongeants dans l'atmosphère de Jupiter. L'année dernière, l'IRTF a capté une éruption volcanique sur Io, une lune de Jupiter. L'IRTF a aussi contribué à l'étude des émissions infrarouges de la poussière interstellaire, des étoiles de la pré-séquence principale et même à l'identification de galaxies pâles. (Credit: NASA, IfA (U. Hawaii), Photograph courtesy of Bill Keel (University of Alabama))
4 septembre 1996
Quel est le plus gros télescope optique du monde? Ce titre a longtemps été détenu par le télescope Hale de 200 pouces (5,08 m) et il est actuellement détenu par le télescope Keck. Mais, un autre télescope encore plus gros est en construction. Surnommé «Very Large Telescope» (VLT) l' Observatoire du Cerro Paranal de l'ESO (European Southern Observatory) sera doté de quatre miroirs de 8,2 m. Ces miroirs pourront être réunis par interférométrie et ils seront alors équivalents à un seul miroir de diamètre supérieur à 16 m. Le premier de ces télescopes devrait être complété en 1997 et, selon l'échéancier proposé, les quatre devraient travailler à l'unisson vers l'an 2000. Le VLT utilisera également la puissance de l'optique adaptative (fiche 2) pour créer des images d'une très grande résolution. (Credit and Copyright: European Southern Observatory)
1er septembre 1996
Cette structure étrange qui se détache sur l'horizon renferme les trois plus gros télescopes solaires du monde. Situé à Kitt Peak en Arizona, le plus gros télescope à l'intérieur du McMath-Pierce Facility a un diamètre de 1,6 m et il ne contient que des miroirs. Le télescope ne possède ni fenêtres ni lentilles, car la lumière solaire focalisée les ferait surchauffer. On voit dans la lumière du soleil levant la Lune et Vénus. Les télescopes solaires de Kitt Peak sont utilisés pour plusieurs projets de recherches, dont la détermination de la structure du Soleil, l'étude de la couronne solaire, le suivi des taches et des éruptions solaires, ainsi que l'observation des planètes et des comètes à proximité du Soleil. Ces télescopes peuvent même être utilisés pour déterminer la concentration de l'ozone et des chlorofluorocarbures (CFC) de l'atmosphère de la Terre. (Credit and Copyright: Bill Keel, University of Alabama)
15 mars 1996
Jodrell Bank, en Angleterre, est la demeure du radiotélescope Lovell, l'un des plus gros de la planète. Complétée en 1957 sous la direction de Bernard Lovell, sa coupole de 250 pieds (76 m) était alors la plus grosse antenne orientable. Le radiotélescope a été utilisé pour capter des émissions radio très faibles, dont celles transmises par les sondes Pioneer depuis les confins du système solaire. Il a évidemment été utilisé pour des études astronomiques, dont la détermination de la structure du gaz interstellaire local, la recherche de pulsars, la détermination des abondances moléculaires vers le centre de la Voie lactée et la cartographie des émissions de l'hydrogène dans des galaxies. (Credit: University of Manchester, Nuffield Radio Astronomy Laboratories)
8 mars 1996
Cette image du mont Rainier, un stratovolcan de la chaîne des Cascades dans l'État de Washington, a été produite grâce aux données radars recueillies par le Spaceborne Imaging Radar (SIR-C/X-SAR) embarqué à bord de la navette Endeavour en 1994. Radar est un acronyme pour l'expression anglaise «RAdio Detection And Ranging». Cette technique utilise un émetteur radio et un récepteur pour mesurer la direction, l'intensité et le temps de retour de l'écho depuis la surface d'objets éloignés. On peut reconstruire une image réaliste de l'objet en enregistrant et en analysant plusieurs échos. Le principal avantage de l'imagerie radar dans l'étude des planètes est qu'elle peut être mise en œuvre indépendamment de la couverture nuageuse ou des orages passagers. Dans le début des années 1990, la sonde Magellan de la NASA a utilisé avec un succès remarquable l'imagerie radar pour produire des cartes en haute résolution de la surface de Vénus. (Credit: NASA, JPL Imaging Radar Program)
24 août 1995
Voir le texte du 6 août 2001. (Credit: NASA, Space Telescope Scientific Institute)
10 août 1995
Que verriez-vous si vos yeux étaient sensibles au rayonnement gamma? Cette carte du ciel dans son entier a été construite à partir de données en rayonnement gamma, des photons dont l'énergie dépasse les 100 millions d'électronvolts, soit plus de 40 millions de fois plus énergétiques que les photons de la lumière visible. Ces photons sont absorbés par l'atmosphère avant d'atteindre la surface de la Terre. Au début des années 1990, l'observatoire spatial Compton de la NASA a balayé tout le ciel pour produire cette carte. La lueur diffuse au centre de l'image correspond à notre galaxie, la Voie lactée. La nature et même la distance des autres sources gamma sont encore inconnues. (Picture Credit: NASA, Compton Gamma Ray Observatory)
23 juin 1995