Note : toutes les miniatures sont dotées d’un lien conduisant vers la page du site de l’APOD qui contient les textes anglais et les photographies originales. Les textes sont quelquefois une adaptation des textes de l’APOD et ne sont donc pas une traduction fidèle. J’ai souvent ajouté mes propres commentaires, ou encore fait un résumé rapide. J’ai aussi modifié la plupart des hyperliens vers des pages françaises. Les photos les plus récentes
apparaissent en haut de la page.
MÉTÉORES ET MÉTÉORITES
Le terme météorite est généralement employé au féminin. Toutefois, beaucoup d'ouvrages de langue générale et de publications spécialisées attestent l'emploi du masculin, si bien que les deux genres sont maintenant acceptés : une météorite ou un météorite (Le grand dictionnaire terminologique de l'Officce québécois de la langue française). J'emploie le féminin!
![]() |
Très lumineux et coloré, ce
bolide a été photographié
en une seule pose depuis la station Xuyi de
l'Observatoire de la montagne Pourpre situé dans la
montagne du même
nom près de la ville de
Nankin en 2020 alors que se déroulait la pluie annuelle des
étoiles filantes des
Perséides. Le dôme qui occupe une grande partie de la photo abrite le
télescope d’étude
des objets géocroiseurs
de Chine. L’observatoire est situé dans le
comté de Xuyi dans
la province du Jiangsu.
Cet ajout à l’Observatoire de la montagne Pourpre a été mis en opération en
2006. La comète Tsuchinshan-ATLAS (C/2023 A3), bijou du ciel nocturne de la
planète Terre en 2024, a été découverte sur des images prises là le 9
janvier 2023. Cette découverte est aussi attribuée conjointement au
télescope d'étude robotique
ATLAS de la NASA à
l'observatoire Sutherland, en
Afrique du Sud.
D'autres découvertes de comètes associées à l'observatoire historique de
Purple Mountain et portant le nom mandarin
translittéré de
l'observatoire incluent les comètes périodiques
60/P Tsuchinshan
et 62/P Tsuchinshan.
(Image Credit & Copyright: Hao
Liu (Stanford University)) |
![]() |
Ces deux traînées lumineuses sont vraiment différentes, mais pourquoi?
L’impressionnante traînée
de poussière dans le haut à droite est celle de la
comète
Tsuchinshan-Atlas, un gros
iceberg sale qui, entré dans le système solaire interne, rejette du gaz
et de la poussière réchauffés par la lumière du Soleil. En bas à gauche,
c’est un météore dont la traînée d’évaporation est vraiment impressionnante.
Un météore est un petit rocher froid qui entre dans
l'atmosphère terrestre et qui sous l’effet du frottement avec les
molécules de l’air s’évapore. Ce météore faisait peut-être partie autrefois
d’une comète ou d’un astéroïde et peut-être même provient-il de la queue
d’une comète. Le flash
du météore a été capté par coïncidence dans une série d’expositions dont le
but était de documenter la longue queue de la comète. Cette image a été
prise il a y un peu plus d'un mois dans la province du
Sichuan en Chine.
(Image Credit & Copyright: Wang
Hao; Processing: Song Wentao) 27 novembre 2024 |
![]() |
Le météore a raté de peu la galaxie, mais celle-ci n'a jamais été en danger.
Premièrement, la
galaxie du Triangle (M33)
de l'image est vraiment beaucoup plus grosse que le minuscule grain de roche
à la tête du météore et deuxièmement elle est à quelque 3 millions
d’années-lumière de nous, alors que le météore se consume dans notre
atmosphère. De plus, la trajectoire du météore est sous la galaxie. Le vent
en haute atmosphère terrestre a soufflé les gaz d'évaporation en direction
opposée de la galaxie, si l'on peut dire, car cette proximité n'est qu'une
illusion produite par la
perspective. On peut cependant affirmer sans se tromper que
l'astrophotographe a été très chanceux de capter sur une unique photo à la
fois le météore et une galaxie, laquelle a été ensuite ajoutée à deux autres
images de M33 pour faire apparaitre les couleurs de cette
galaxie spirale.
Terminons en soulignant que le
météore
n'a vécu qu'un instant, alors que la M33 vivra encore des milliards
d'années. (Image Credit: Aman
Chokshi) 14 juillet 2024 REPRISE du 30 avril 2019 |
![]() |
Le septembre, d’un lieu situé juste au sud du cercle
polaire arctique, ces henges
modernes de l’Islande
dressait leur sommet vers cet étonnant paysage céleste. Les spectateurs
étaient là pour
photographier des aurores boréales sous un ciel sombre, mais ils ont
aussi l’explosion d’une superbe boule de feu, un
bolide aussi brillant
qu’une pleine lune. Le bolide s’est estompé rapidement, mais sa boule de feu
a laissé une
persistante trace lumineuse. Cette trace lumineuse a persisté pendant
des minutes, flottant dans la haute atmosphère à des altitudes variant de 60
à 90 kilomètres avec les aurores. (Image Credit & Copyright: Jennifer
Franklin) |
![]() |
La lumière des météores n’est pas toujours blanche,
elle peut être colorée. Cependant, là où
l’œil humain ne discerne habituellement aucune couleur, les appareils
photographiques le peuvent.
Cette photographie
d’un bolide se
désintégrant dans l'atmosphère est non seulement l’un des plus brillants
aperçus par le photographe, mais aussi l’un des plus colorés. Le photographe
était alors installé sur la montagne
Hochkar en
Autriche dans
l’intention de photographier la
Voie lactée. La chance lui a souri. Ce petit caillou, venant
probablement d’une comète ou d’un astéroïde, a eu la malchance de terminer
son voyage dans l'atmosphère terrestre. Les couleurs émises par les météores
proviennent
d’éléments chimiques ionisés lors de la désintégration de ceux-ci. Le
bleu vert provient habituellement du magnésium, le violet du calcium, le
vert vif du nickel. Le rouge cependant est émis par l’oxygène et l’azote de
notre atmosphère qui sont énergisés par le passage du météore. Le flash a
duré moins d’une seconde, mais le passage du bolide a laissé une
traînée d’ionisation soufflée par le
vent qui est restée
visible pendant près d’une minute. (Image Credit
& Copyright: Michael
Kleinburger) |
![]() |
En
scrutant le ciel à la rechercher
d’objets
géocroiseurs, l’astronome hongrois
Krisztián
Sárneczky a été le premier le 12 février 2023 à 20 h 18 min 7 s UTC à
imager une roche spatiale maintenant cataloguée sous la désignation
CX1 2023. La taille de cette roche est d’environ un mètre. C’était
environ 7 heures avant qu’elle pénètre dans l'atmosphère terrestre. La
prédiction de sa trajectoire a créé une rare occasion pour les amateurs de
météores. Un plan rapide de dernière minute a permis de capter depuis les
Pays-Bas cette
spectaculaire boule de feu alors que
CX1 2023 se vaporisait
au-dessus du nord de la France. C’était la deuxième découverte d’un
astéroïde impactant par Sárneczk et seulement le septième astéroïde dont
l’impact terrestre a été prédit. Il est devenu récemment le troisième
astéroïde géocroiseur
dont on a pu récupérer une
météorite. Ce
bolide a été observé
presque dix années, à trois jours près, après le
super
bolide destructeur de Tcheliabinsk. (Image Credit
& Copyright: Gijs
de Reijke) |
![]() |
Le 24 septembre, un vol commercial tard en soirée entre Singapour et l’Australie offrait une vue du ciel stratosphérique de l'hémisphère sud si vous étiez sur un siège près d’un hublot. D’ailleurs, un siège avec une fenêtre tournée vers la Voie lactée a permis à un passager d’installer un appareil photo numérique sensible sur un trépied afin de capter le
bulbe central de notre galaxie en une série d’expositions de 10 secondes. L’une des photographies a par hasard capté un bolide sur le fond du ciel étoilé. La trace verdâtre s’est réfléchie sur l’aile de l’avion, mais aussi à l’intérieur de la double paroi du hublot, produisant ainsi un trait plus pâle parallèle à la trajectoire du météore. Le spot brillant sous la Voie lactée et à côté du phare vert de l’aile de l’avion est Jupiter. (Image Credit & Copyright: Eric Wagner) 10 octobre 2019 |
![]() |
Le météore a raté de peu la galaxie, mais celle-ci n'a jamais été en danger. Premièrement, la galaxie du Triangle (M33) de l'image est vraiment beaucoup plus grosse que le minuscule grain de roche à la tête du météore et deuxièmement elle est à quelque 3 millions d’années-lumière de nous, alors que le météore se consume dans notre atmosphère. De plus, la trajectoire du météore est sous la galaxie. Le vent en haute atmosphère terrestre a soufflé les gaz d'évaporation en direction opposée de la galaxie, si l'on peut dire, car cette proximité n'est qu'une illusion produite par la perspective. On peut cependant affirmer sans se tromper que l'astrophotographe a été très chanceux de capter sur une unique photo à la fois le météore et une galaxie, laquelle a été ensuite ajoutée à deux autres images de M33 pour faire apparaitre les couleurs de cette galaxie spirale. Terminons en soulignant que le météore n'a vécu qu'un instant, alors que la M33 vivra encore des milliards d'années. (Image Credit: Aman Chokshi) 30 avril 2019 |
![]() |
Sur cet inespéré panorama montagneux, de douces couleurs rosâtres embrasent l'horizon au crépuscule déclinant. Cette photo des sommets enneigés a été prise par une température sous le point de congélation depuis un col de montagne le 14 novembre dernier. Le village éclairé dans la vallée d'Alta Badia se nomme La Villa. C'est une commune des Dolomites en Italie. La constellation de la Grande Ourse occupe presque tout le ciel de cette image, mais ce qui retient surtout l'attention est l'intense trace lumineuse d'un bolide. La capture de ce bolide est un heureux hasard, car il traversait l'horizon du nord vers l'ouest pendant l'exposition prolongée de la photographie. D'ailleurs, ce météore a été vu depuis de nombreux endroits dans le ciel de l'Europe. Il s'agit du bolide le plus rapporté de l'histoire moderne par des humains selon l'American Meteor Society et l'International Meteor Organization. Les mesures de sa trajectoire au-dessus de l'Allemagne indiquent que ce météore proviendrait de la pluie d'étoiles filantes des Taurides. Les météores des Taurides proviennent des débris laissés par la comète Encke sur son sillage. (Image Credit & Copyright: Ollie Taylor) |
![]() |
Chaque jour sans nuages, on peut admirer le lever du Soleil simplement en regardant la lumière dorée au-dessus de l'horizon à l'est. Ce panorama a été capté dans la matinée d'hiver du 15 février 2013. C'est la rivière Miass située près de ville russe de Tcheliabinsk que l'on voit au premier plan. Le nuage suspendu dans le ciel bleu n'est cependant pas de la vapeur d'eau. C'est la traînée de fumée laissée par le météore de Tcheliabinsk qui avait explosé 18 minutes plus tôt causant de sérieux dommages aux bâtiments et blessant plus de 1000 personnes. Les nombreuses vidéos captées aussi bien par les caméras de surveillance et par des amateurs ont permis de reconstituer la trajectoire du météore et son orbite. Il semble que ce météore provient d'un astéroïde de la famille Apollo, des géocroiseurs qui viennent se balader à l'intérieur de l'orbite de la Terre, mais qui par la suite dépassent l'orbite de Mars (fiche 2). (Image Credit & Copyright: Marat Ahmetvaleev) 2 mars 2013 |
![]() |
Le vendredi 15 février, un météore a rencontré la Terre et s'est désintégré dans l'atmosphère à une distance de 20 à 30 km au-dessus de la ville russe Tcheliabinsk à 3h20 UTC. Il est entré dans l'atmosphère à une vitesse d'environ 20 km/s et sa décélération soudaine l'a fait exploser. Cette explosion a produit un flash plus brillant que le Soleil. Cette image du bolide ainsi que d'autres de sa traînée persistante ont été captées par le photographe Marat Ahmetvaleev alors qu'il réalisait des panoramas du paysage hivernal glacé. On estime que ce rocher de 17 m de largeur dont la masse est comprise en 7000 et 10 000 tonnes a libéré à peu près 500 kilotonnes de TNT, soit environ 30 fois l'énergie de la bombe nucléaire larguée sur Hiroshima. Des météores de cette taille frappent notre planète environ une fois par siècle. Le météore de Tcheliabinsk est l'impact le plus puissant depuis l'événement de la Toungouska en 1908. (Image Credit & Copyright: Marat Ahmetvaleev) 23 février 2013 |
![]() |
Des milliers de Russes du sud de l'Oural ont vu dans la matinée du vendredi 15 février 2013 un des plus spectaculaires météores des temps modernes. De puissantes ondes de choc ont frappé le sol quelques instants plus tard renversant des passants et brisant des vitres sur des centaines de kilomètres. Cette vidéo comprend plusieurs extraits captés par des caméras installées sur le tableau de bord d'automobiles. Les premiers extraits montrent le météore se désintégrant dans l'atmosphère en laissant une longue traînée de fumée sur son passage. On voit ensuite l'ombre du météore qui passe rapidement sur un immeuble à logements. Finalement, on voit la lumière intense qui se réfléchit dans le pare-brise arrière d'un autobus et le flash lumineux produit sur une intersection routière achalandée. Comme on a filmé le météore de plusieurs endroits et même de l'espace, on a pu déterminer sa trajectoire avec précision. On connaît même la région où certains morceaux auraient pu atteindre le sol. On sait avec certitude que ce météore n'est lié en aucune façon à 2012 DA14 qui est passé très près de la Terre la journée même. Si on trouve des météorites provenant de ce météore, leur analyse pourrait de mieux connaître les conditions dans lesquelles s'est formé le système solaire. (Video Credit & Copyright: RussiaToday) 18 février 2013 |
![]() |
Il y a cent ans aujourd'hui, un événement céleste qualifié par certains de «magnifique» et «enchanteur» laissa des témoins qui se sont dits émerveillés et privilégiés : il s'agit de la grande procession de météores de 1913. Mais, il fallait être au bon endroit et sous un ciel sans nuage pour voir cette procession. En fait, seul un millier de personnes ont observé ces météores. Ces chanceux, surtout localisés près de Toronto au Canada, ont été témoins d'un cortège de météores en feu qui semblaient se déplacer en formation serrée dans le ciel pendant quelques minutes. On pense aujourd'hui qu'il s'agit des fragments d'un plus gros météorite qui aurait auparavant frôlé l'atmosphère de la Terre et qui se serait alors brisé. Lorsque les morceaux ont de nouveau rencontré la Terre, ils sont entrés au-dessus de la région centrale du sud du Canada, ont parcouru des milliers de kilomètres en traversant les cieux du nord-est des États-Unis et sont finalement tombés dans l'océan Atlantique. L'image du jour est une numérisation d'une colorisation photographique en demi-tons réalisée par Gustav Hahn qui a eu le privilège d'être témoin de l'événement. Même si rien d'aussi spectaculaire que la procession de 1913 ne s'est produit depuis, plusieurs bolides, assez spectaculaires aussi, ont été photographiés et même capturés en vidéo. (Image Credit & Copyright: RASC Archives ; Acknowledgement: Bradley E. Schaefer (LSU)) 9 février 2013 |
![]() |
Dans la matinée du 22 avril 2012, un bolide brillant a traversé le ciel au-dessus de la Californie et du Nevada produisant des bangs supersoniques sur une zone étendue aux environs de 7h21. On pense que le météore devait avoir la taille d'une minifourgonnette. Les météorites montrées sur cette photographie, 4 grammes du météore, ont été retrouvées par l'astronome Peter Jenniskens dans le stationnement du parc Henningsen-Lotus,.pas très loin de Sutter's Mill, un lieu célèbre associé à la ruée vers l'or en Californie. C'était d'ailleurs la deuxième découverte de météorites provenant du météore. Ces météorites pourraient bien représenter de grosses «pépites d'or» pour les astronomes, car il s'agit peut-être de chondrite carbonée de type CM, un type riche en composés organiques semblables à la météorite de Murchison, fameuse pour son contenu en acides aminés. Pour déterminer l'orbite du météore, pour examiner la séquence de sa fragmentation dans l'atmosphère et, surtout, pour retrouver d'autres fragments, les scientifiques aimeraient bien recevoir des enregistrements vidéo de l'événement. Les caméras de sécurité omniprésentes pourraient bien avoir enregistré le bolide ce jour-là. Si jamais, vous réussissez à filmer un bolide entrant dans l'atmosphère, n'hésitez pas à rejoindre une personne d'un observatoire astronomique près de chez-vous. Ce film pourrait être d'une grande utilité. (Image Credit P. Jenniskens (SETI Institute) and Eric James (NASA Ames)) 28 avril 2012 |
![]() |
Le meilleur endroit sur Terre
pour trouver des météorites est
la région EST du continent Antarctique. Partout ailleurs, ils
peuvent soit couler au fond de la mer, être enfouis sous Terre
par des phénomènes naturels géologiques ou tout
simplement confondus avec des roches terrestres. Cependant, l’EST
de l’Antarctique est recouvert d’une épaisse couche
de glace limpide et bleue. On peut facilement voir une roche sombre dans
cette glace et il est fort probablement que ces roches viennent de l’espace.
Ces météorites peuvent provenir soit de la Lune, de Mars
ou même d’un astéroïde comme Vesta (fiche
4 et 5 de cette section), car des morceaux de ces astres
sont projetés dans l’espace lors de gros impact avec des
astéroïdes. Les météorites trouvés en
Antarctique nous ont fourni de précieux renseignements sur ces
mondes lointains et sur
la formation du système solaire. Certaines météorites
permettent même d’évaluer l’âge
du système solaire. La photographie du jour montre
des aventuriers chevauchant une motoneige, à la recherche de météorite,
lors de l’été 1995-1996. (Credit & Copyright: Ralph
P. Harvey (CWRU), Antarctic
Search for Meteorites Program, NASA, NSF) 11 décembre 2011 REPRISE : 7 septembre 2008 et 26 décembre 2002 |
![]() |
Ces deux images très colorées sont de minces couches de météorites vus dans un microscope polarisant. Ils font partie de la famille des HED (Howardite-Eucrite-Diogénite), un sous-groupe des météorites achondrites. Ces météorites proviennent probablement de Vesta, un des principaux astéroïdes de la Ceinture d'astéroïdes qu'explore présentement le vaisseau spatial Dawn. Pourquoi pense-t-on qu'elles proviennent de Vesta? Simplement parce que les spectres infrarouge et visible des météorites sont très semblables au spectre de Vesta. Leur origine est aussi confirmée par les données amassées par le vaisseau Dawn. Ces diogénites ont probablement été arrachées à Vesta par un impact météoritique et proviennent donc du sous-sol de l'astéroïde. Des roches semblables sont aussi présentes dans la croûte terrestre inférieure. (Image Credit: NASA / JPL-Caltech / Hap McSween (Univ. Tennessee), A. Beck and T. McCoy (Smithsonian Inst.)) 10 décembre 2011 |
![]() |
La météorite de Peekskill de 1992 a été captée sur 16 vidéos différentes avant de frapper une automobile. La traînée laissée par le météore était aussi brillante qu'une pleine lune. Le bolide a traversé en seulement 40 secondes le ciel de plusieurs états américains avant de s'écraser à Peekskill dans l'état de New York. La vidéo qui nous est présentée montre le bolide au-dessus du terrain de football d'une école secondaire de Johnstown en Pennsylvanie. La météorite de la taille d'une boule de quille a causé des dommages considérables à la partie arrière de l'automobile. Si par chance, vous trouvez une météorite de cette taille, faites attention : elle pourrait être soit très chaude ou très froide et vous brûler la peau. La détection des météores et de leur lieu d'origine devrait être plus facile avec nos équipements digitaux, mais malheureusement les images des caméras de sécurité qui captent probablement plusieurs traînées lumineuses de météores ne sont pas conservées. Si vous voulez aider les scientifiques après avoir observé ou filmé un météore, vous pouvez joindre le réseau «Fireball48 Network». (Credit: J. Derr (WWCP)) 23 janvier 2011 |
![]() |
Les tableaux de Frederic Church (1826-1900), un peintre paysagiste américain de la «Hudson River School», représentaient simplement ce qu'il voyait dans la nature. Le 20 juillet 1860, il a assisté à la rentrée dans l'atmosphère d'un météore qui s'est scindé en plusieurs bolides enflammés dans le ciel de Catskill. Il est assez rare que l'on puisse observer un chapelet de bolides de la sorte. Le poète Walt Whitman (1819-1892) a assisté à l'événement depuis la ville de New York et il l'a décrit dans l'un de ses poèmes «Year of Meteors (1859-1960)» par cette phrase : «"... strange huge meteor procession, dazzling and clear, shooting over our heads». Mais l'origine de l'événement qui a inspiré ce poème a été oubliée. La référence astronomique à laquelle il fait référence est même devenue un mystère est un sujet de débats académiques jusqu'à ce que les physiciens Donald Olson et Russell Doescher de l'Université d'État du Texas, la professeure d'anglais Marilynn Olson et l'étudiante Ava Pope retrouvent des rapports mentionnant la date et l'heure de ce spectaculaire événement. Cette découverte a permis de faire le lien avec le tableau plutôt méconnu de Church. La publication de cette découverte a été réalisée 150 ans après l'événement qui a inspiré le poète et le peintre. (Courtesy: Judith Filenbaum Hernstadt (painting photographed by Gerald L. Carr) 22 juillet 2010 |
![]() |
La trajectoire sinueuse de ce météore est étrange, mais ce n’est pas la première fois que l’on observe un tel phénomène. On comprend très bien comment les météores, parfois appelés étoiles filantes, produisent une traînée lumineuse. Ces météores qui sont généralement de la taille d’un grain de sable se désintègrent en entrant dans l’atmosphère. Les molécules de l’air s’ionisent au contact du météore et elles émettent de la lumière lorsqu’elles recapturent des électrons. En revanche, on ne connaît pas précisément l’origine de la trajectoire sinueuse de certains météores. Est-ce l’influence du vent en haute atmosphère ou encore de l’asymétrie intrinsèque du météore ou même un effet optique? C’est encore un sujet de débat. Le météore de l’image du jour a été photographié il y a deux semaines au-dessus de l’Observatoire du Teide situé à Ténérife, l’une des îles Canaries. Comme la traînée est visible sur plusieurs minutes d’arc, le photographe qui est très expérimenté en déduit que cela ne provient probablement pas de la dérive de la traînée lumineuse ni du mouvement de la monture de l’appareil photo. Le caractère sinueux de la traînée serait donc dû au mouvement même du météore. Si c’est le cas, cela pourrait provenir de la forme non sphérique du météore ou d’une composition chimique non homogène ou encore du fait que le météore soit électriquement chargé. Des météores de composition non homogène peuvent par exemple s’évaporer plus rapidement d’un côté que de l’autre, entraînant ainsi une rotation. L’étude des météores est importante, car on pense qu’ils ont peut-être ensemencé la Terre avec des molécules prébiotiques qui ont permis à la vie d’apparaître sur notre planète. (Credit & Copyright: Juergen Rendtel (AIP Potsdam), IMO) 2 juin 2010 |
![]() |
La photographie du jour montre
le bolide qui
a illuminé le désert
des Mojaves dans la matinée du 14 décembre 2009. Ce bolide était
l’une des nombreuses étoiles filantes de la pluie
des Géminides. Les montagnes éclairées par le
bolide sont situées près de Victorville,
une ville de la Californie. L’étoile très brillante à gauche
est Sirius,
de la constellation du Grand
Chien et à gauche, on aperçoit Aldébaran de
la constellation
du Taureau et l’amas ouvert des Pléiades. La constellation à l’arrière
du bolide est Orion avec Bételgeuse au sommet près du début
de la traînée lumineuse. Le trait lumineux du bolide pointe
vers le radiant de
la pluie des Géminides qui est situé, vous l’aurez
sans doute deviné, dans la constellation des Gémeaux située
hors du champ de cette photographie. Le photographe Wally Pacholka a réalisé plus
de 1500 photos cette nuit-là, dont 48 montrent des étoiles
filantes. (Credit & Copyright: Wally
(AstroPics.com, TWAN)) 17 décembre 2009 |
![]() |
La photographie du jour montre
un météore qui traverse le ciel de Sutherland en
Afrique du Sud entre le Grand
Nuage et le Petit
Nuage de Magellan. Puisque la photo a été prise le 15
novembre 2009, le météore provenait peut-être de la pluie
d’étoiles filantes des Léonides qui était à son
maximum le 17 novembre. La pluie des Léonides provient des poussières
laissées par la comète
périodique Tempel-Tuttle sur
son sillage. (Credit & Copyright: Victor
van Wulfen) 20 novembre 2009 |
![]() |
Le bolide montré sur
la photo du jour a traversé le ciel de Groningue le
mardi 13 octobre 2009. Le météore, aussi brillant qu’une
pleine lune, a été vu par plusieurs observateurs des Pays-Bas et
de l’Allemagne vers 17 heures (TU).
Le passage du météore a produit un bang supersonique et des
grondements. Il s’est ensuite brisé en plusieurs fragments
laissant derrière eux une traînée de fumée.
En moyenne, un bolide traverse l’atmosphère terrestre chaque
jour. Mais il est rare qu’on les observe, plusieurs se produisant
au-dessus des océans et des régions inhabitées de
la planète. (Credit & Copyright: Robert
Mikaelyan) 15 octobre 2009 |
![]() |
Cette photographie a été prise
le 4 août 2009. L’étendue d’eau est le «Turning
Basin» au Centre
spatial Kennedy de la NASA. On voit au loin la navette spatiale
Discovery qui se dirigeait vers son aire de lancement 39A à une
vitesse très lente de 3 km/h alors que le météore
traverse le ciel à une vitesse beaucoup plus rapide. En cette semaine
d’août, on pourra voir plusieurs météores dans
le ciel que c’est la pluie d’étoiles
filantes des Perséides.
Mais, le météore de cette photo n’est pas de cette
pluie d’étoiles filantes, car son point d’origine ne
vient pas du radiant des
Perséides. Le petit rond très lumineux près du météore
est la planète Vénus. (Credit & Copyright: Stephen
Clark / Spaceflightnow.com) 14 août 2009 |
![]() |
Le petit astéroïde 2008
TC3 est tombé sur la Terre le 7 octobre 2008 en
laissant une trace lumineuse dans le ciel du désert de Nubie
au nord du Soudan.
L’événement a fait la une de l’actualité scientifique
parce que c’était la première fois qu’on
a détecté un astéroïde avant son entrée
dans notre atmosphère et que l’on avait prédit
sa trajectoire. On pensait que l’astéroïde avait été totalement
réduit en poussière par l’atmosphère terrestre.
Mais, en analysant les données de sa trajectoire dans l’espace
et celles de sa trace lumineuse dans l’atmosphère, le
docteur Mauwia Shaddad de l’Université de Khartoum,
assisté du docteur Peter Jenniskens de l’Institut
SETI et du centre de recherche Ames
de la Nasa, a organisé une expédition pour
retrouver des fragments du météore.
Les membres de l’expédition ont trouvé leur première météorite le
6 décembre 2008 seulement deux heures après avoir commencé leurs
recherches. Ils ont ramassé sur le sol un total de 280 petites
météorites que l’on nomme maintenant Almahata Sitta
qui signifie «sixième station», un arrêt
de chemin de fer dans le désert de Nubie où plusieurs
témoins ont vu le bolide entrer
dans l’atmosphère. La masse combinée des météorites
recueillies est d’environ 5 kilogrammes. La photo du jour montre
le 15e fragment d’Almahata Sitta. Sa surface brillante et noircie
qui vient du refroidissement rapide de la roche après avoir été fusionnée
contraste avec les roches claires du désert. Ce fragment mesure
environ 4 cm de diamètre. (Credit & Copyright: Peter
Jenniskens (SETI Institute/NASA Ames)) 28 mars 2009 |
![]() |
Il est rare qu’un bolide laisse
une traînée lumineuse dans le ciel en plein jour. La photo,
prise le 10 août 1972, montre un météore très
brillant en train de rebondir sur l’atmosphère terrestre tel
un caillou plat ricochant à la surface d’un lac calme. Le
caillou spatial s’est consumé dans les airs pendant plusieurs
secondes et sa trace lumineuse a été visible depuis l’Utah
aux États-Unis jusqu’en Alberta au Canada. On le voit sur
la photo du jour au-dessus des monts Tetons à l’arrière-plan
du lac Jackson,
dans le Wyoming. On estime que le grand bolide de 1972 avait une taille
semblable à celle d’un petit camion lorsqu’il est entré dans
l’atmosphère. Si celui-ci était entré dans
l’atmosphère plus directement, il aurait provoqué une impressionnante
explosion dans les airs. Les bolides
rasants sont rares, mais on a plus de chance de les voir lorsque
le radiant
d’une pluie d’étoiles filantes se lève
ou se couche. À ces instants, les météorites plus
près de de la Terre que les bolides
rasants frappent l’atmosphère près de
l’horizon alors que ceux qui sont plus hauts manquent complètement
la Terre. (Credit & Copyright: James
M. Baker) 2 mars 2009 |
![]() |
L’APOD présente
une vidéo qui a fait les manchettes d’à peu près
tous les réseaux de télévision vendredi dernier au
Canada. Le jeudi 20 novembre 2008, un bolide très
lumineux a traversé le ciel d’Edmonton peu
après le coucher du Soleil. Il avait peut-être la taille d’un
bureau. La vidéo présentée provient de la caméra
d’un patrouilleur de police. Comme on voit deux traînées
lumineuses, on en déduit que la météorite s’est
brisée lors de son entrée dans l’atmosphère.
En étudiant plusieurs vidéos du bolide prises de différents
endroits, on pourrait par triangulation reconstituer
son orbite, afin d’identifier son origine (fiche
4), une comète, un astéroïde ou qui sait
une planète. La triangulation permettrait aussi de localiser son
point de chute dans l’espoir de retrouver quelques-uns de ses fragments.
Si on est chanceux, on pourrait recueillir des morceaux d’une comète
ou d’un astéroïde connu. Une telle trouvaille permettrait
de recueillir des données sur les premiers instants de la formation
du système solaire, car les comètes et les astéroïdes
se sont formés à cette époque. (Credit & Copyright Global
Television Edmonton, YouTube) 25 novembre 2008 |
![]() |
Cette traînée lumineuse
en haute altitude a été photographiée le 7 octobre
2008 depuis le nord du Soudan. L’image est extraite d’une vidéo
qui a enregistré l’entrée du petit astéroïde
2008 TC3 dans l’atmosphère. Cet astéroïde est
le premier qui a été détecté dans l’espace
avant qu’il ne s’écrase sur Terre et dont la collision avec
notre planète, heure et lieu, a été prévue
avec précision. Les prédictions ont
d’ailleurs été confirmées de diverses façons,
dont une photo d’un éclair brillant du satellite Meteosat
8. On a pas encore localisé les restes du bolide qui
a illuminé le ciel du Soudan, mais on espère le faire en
recueillant les observations des témoins de l’événement.
Plus il y aura de gens décrivant la direction de l’éclair
produit dans le ciel, plus on aura de chance par calcul géométrique
de localiser l’endroit de l’impact. (Credit: Mohamed
Elhassan Abdelatif Mahir (Noub NGO), Dr. Muawia H. Shaddad (Univ.
Khartoum), Dr.
Peter Jenniskens (SETI Institute/NASA Ames)) 8 novembre 2008 |
![]() |
On donne le nom de bolide à un
météore qui s’enflamme dans l’atmosphère
et qui prend alors l’aspect d’une boule de feu. Celui de la
photo du jour a été observé dans le ciel de l’Oklahoma
au-dessus du parc de Black
Mesa. L’observation d’un tel phénomène
demeure un coup de chance, mais cela pourrait changer avec les observations
de plus en plus détaillées des astéroïdes.
On sait que notre planète n’est pas à l’abri d’impacts
catastrophiques comme celle qui a fait disparaître les
dinosaures. Les programmes de surveillance des petits astéroïdes,
comme Near
Earh Object Program, sont de plus en plus nombreux et les
trajectoires de ceux-ci sont prédites de plus en plus précisément.
Au début du mois, les astronomes ont découvert un nouvel
astéroïde, 2008
TC3, et ont prédit avec succès l’heure
et le lieu de son entrée dans l’atmosphère, au nord
du Soudan le 7 octobre 2008. (Credit & Copyright: Howard
Edin (Oklahoma
)) 11 octobre 2008 |
![]() |
Le centre de l’Australie
est pratiquement inhabité, aucune pollution lumineuse pour nous
voiler le spectacle offert par les astres. Cette photographie, réalisée
en mars 2006, nous montre le centre de notre Galaxie, la Voie
lactée, au-dessus du gros rocher Uluru,
aussi connu sous le nom de Ayers Rock. Le photographe, Joseph Brimacombe,
avait tourné le dos à la scène après avoir
ajusté ses appareils photo, l’un muni d’un téléobjectif et
l’autre d’un objectif
grand angulaire. C’est alors que l’éclair
d’un bolide (un
météore qui produit une boule de feu dans l’atmosphère
terrestre) illumina le sol environnant. Les deux appareils photo ont
enregistré la lumière laissée par le météore.
Le médaillon est la photo prise par le téléobjectif. (Credit & Copyright: Joseph
Brimacombe) 28 juin 2008 |
![]() |
La voiture et la météorite
de Peekskill. Avant d’entrer en collision avec l’automobile
de la photographie, la trajectoire de la météorite avait été captée
par 16 vidéastes en 1992. Aussi brillant que la pleine lune, le bolide a
traversé le ciel pendant 40 secondes avant de heurter le sol à Peekskill
dans l’état de New York aux États-Unis. La météorite fait
environ 13 cm. (Credit & Copyright: Pierre
Thomas (LST), ENS
Lyon.) 19 novembre 2006 (REPRISE : 18 novembre 2002) |
![]() |
La vidéo présentée
est un bolide qui
est entrée dans l’atmosphère de la Terre. Elle a été captée
par les instruments de l’Observatoire Wise lors des Perséides
de l’année 2001. Le 12 août 2005 correspondait à la
date du pic d’activité de la pluie
d’étoiles filantes des Perséides.
Cette année là, la Lune ne nuisait pas à l’observation
de douche lumineuse des météores qui semblaient provenir
de la constellations de Persée, le radiant de
cette pluie d’étoiles filantes. (Credit & Copyright:
D. Polishook, N.
Brosch, & I. Manulis (Tel-Aviv
U., Wise Obs.),
and Spacegaurd
Israel) 12 août 2005 |
![]() |
Si vous attendez suffisamment longtemps,
des centaines de millions d’années, un caillou provenant
de l’espace devrait selon les probabilités tomber près
de vous! C’est ce qui est arrivé aux environs de minuit
le 26 mars 2003 à Park Forest en Illinois près de Chicago.
Colby Navarro travaillait alors paisiblement sur son ordinateur. La photo
du jour montre le trou laissé dans le plafond et les dégâts
de même que la météorite en médaillon. Ce
jour-là, un bolide a traversé le ciel de Chicago. La météorite
d’environ 10 cm de diamètre qui est tombée sur la
demeure de Colby Navarro provenait sans aucun doute de ce bolide. Cet événement
est très rare. La probabilité qu’une météorite
de cette taille tombe sur votre demeure n’est que d’une fois
par cent millions d’années! (Credit & Copyright: Ivan
and Colby Navarro) 24 juillet 2005 (REPRISE : 6 mai 2003) |
![]() |
La photo du jour montre une traînée
lumineuse sinueuse d’un météore.
On a déjà observé ce
phénomène qui est cependant assez rare. Cette ondulation
de la trajectoire est causée par la forme non sphérique
et la composition non uniforme du météore. Rappelons que
la lumière produite par ces petits météores qui
ont une taille similaire à celle d’un grain de sable provient
de leur désintégration dans l’atmosphère terrestre.
Si la composition du météore est non uniforme, il peut
s’évaporer davantage sur l’un de ses côtés,
provoquant ainsi une rotation du météore et une trajectoire
spiralée. Les débris du météore se déplacent à grande
vitesse et ionisent les gaz de l’atmosphère qui émettent
de la lumière lorsque leurs atomes récupèrent les électrons
perdus. Il n’existe probablement pas de météores
parfaitement sphériques et uniformes ainsi ils doivent tous suivre
une trajectoire spirale, mais l’ondulation de la traînée
lumineuse produite est généralement non perceptible. Il
se pourrait que les météores soient un peu responsables
de l’origine de la vie sur Terre en répandant de la matière
organique et des molécules
prébiotiques sur sa surface. (Credit and Copyright: Jimmy
Westlake (Colorado
Mountain College)) 2 février 2005 |
![]() |
Il faut être vraiment chanceux pour
capturer le bref éclair lumineux produit par un météore
qui s’enflamme dans l’atmosphère terrestre avec un télescope.
C’est ce qui s’est produit le 12 mai 2002 lorsqu’un météore
a passé par hasard devant l’étroite fente du spectromètre de
l’un des télescopes
géants de l’observatoire
du Paranal. Le spectromètre était alors occupé à réaliser
une tout autre tâche : l’analyse des raies d’émission
dans l’infrarouge
proche de la lumière émise par une supernova. Sous le
montage photographique montrant une traînée lumineuse d’un
météore devant la fente d’un spectromètre et
les télescopes du VLT, on a placé deux spectres : le
spectre a contient les raies de la supernova et du météore
du 12 mai. On a ensuite enlevé les raies de la supernova pour obtenir
le spectre du météore : le résultat est montré dans
le spectre b. Ce spectre provient de la lumière émise
par les atomes d’oxygène et d’azote de notre atmosphère
situés le long de la traînée de lumière du météore.
(Credit & Copyright: P. Jenniskens (SETI
Inst.), E. Jehin (ESO) et
al., FORS1/VLT, ESO) 12 août 2004 |
![]() |
Jon Burnett, un adolescent de Galles du Sud en Grande-Bretagne, s'amusait à photographier des exploits de ses amis en skateboard qui il vit quelque une grosse boule de feu très étrange qui traversait le ciel. Il a alors tourné son appareil photo vers cette boule de feu et a réussi à prendre un des plus spectaculaires clichés d'un bolide de l'histoire de la photographie. Environ une minute plus tard, il a réalisé un autre cliché de la traînée qui se dispersait. Même si le phénomène a tout l'aspect d'un bolide, un météore qui se consume dans l'atmosphère, certains, en examinant la deuxième photo, ont émis l'hypothèse qu'il pourrait s'agir de la traînée de vapeur d'un avion qui réfléchit de façon vraiment bizarre la lumière solaire. Presque tous les jours, un bolide traverse l'atmosphère quelque part sur Terre. Un autre bolide, encore plus spectaculaire, a été observé dans le ciel de l'Inde il y a à peine quelques jours. Si vous êtes témoin du passage d'un bolide, vous pouvez rapporter vos observations. Lorsque plusieurs observateurs le font, cela augmente les chances de trouver des météorites au sol. (Credit & Copyright: Jon Burnett) 1er octobre 2003 |
![]() |
Des scientifiques ont déniché de petites capsules âgées de plusieurs milliards d’années, des témoins d’un lointain passé. Cette découverte est basée sur l’emprisonnement de petites molécules par des fullerènes, de grosses molécules de carbone dont la forme géométrique est fermée tels une sphère, un ellipsoïde, un tube (nanotube) ou encore un anneau. Luann Becker (UCSB) et ses collaborateurs ont récemment découvert des fullerènes dans une vieille météorite tombée sur Terre il y a 30 ans. Les fullerènes à l’intérieur de la météorite ont survécu à leur entrée dans l’atmosphère. Un examen détaillé de celles-ci a révélé qu’elles n’étaient pas vides. Les petites molécules piégées à l’intérieur des fullerènes nous fournissent de précieux renseignements sur l’état du système solaire durant sa formation. L’image du jour est une reconstitution informatique montrant un petit fullerène (60 atomes de carbone) déposé sur une surface de silicium hydrogéné. Comment ces fullerènes se sont-ils formés, comment ont-ils survécu, où peut-on les trouver et y a-t-il d’autres molécules dans ces prisons miniatures ? Autant de questions qui ouvrent la porte à un nouveau domaine de recherche très intéressant. (Credit & Copyright: Keith Beardmore (LANL)) 19 janvier 2003 REPRISE DU 29 mars 2000 |
![]() |
La longueur de ce trait lumineux en forme de carotte ne fait guère plus d’un millimètre. Il a été produit par un météore minuscule qui a pénétré dans un aérogel high-tech placé à bord du satellite EURECA (EUropean REtrievable CArrier). Ces grains de poussière, comme ceux des pluies d’étoiles filantes, dont celle des Léonides qui se produira bientôt, ont un diamètre typique d’environ 25 micromètres. Le petit bout de la carotte à droite correspond à l’endroit où le météore s’est arrêté. Les analyses chimiques des grains de poussière recueillis par EURECA montrent que certains pourraient provenir de comètes. Ils constitueraient alors des grains de la matière qui existait au début de la formation du système solaire. (Credit: ESA, NASA) 17 novembre 2001 REPRISES du 21 novembre 1998, du 1er février 1997 et du 25 janvier 1996 |
![]() |
Alors qu'il habitait la Rhodésie (maintenant le Zimbabwe) en décembre 1944, Norman Appleton a vu un météore si brillant qu'il s'en est souvenu toute sa vie. Juste devant ses yeux, un bolide fumant a traversé le ciel en plein jour. Quelques années plus tard, ce membre aguerri du «Guild of Aviation Artists» a couché sur ce tableau ses souvenirs de l'événement. Le 23 juillet 2001 à 6h19 HAE, plusieurs témoins ont rapporté qu'un bolide a aussi traversé le ciel du nord-est des États-Unis. Nous n'avons pas encore de photos de cet événement, mais il est possible qu'il ait été capté par des caméras de sécurité. Ce bolide, probablement de la taille d'un canapé, se désintègre dans l'atmosphère alors qu'il chute vers le sol. Ce genre d'événement se produit presque chaque jour quelque part sur la planète. (Credit & Copyright: Norman Appleton) 28 juillet 2001 REPRISE DU 16 novembre 2000 |
![]() |
Que feriez-vous s'il tombait de l'eau bleue en provenance de l'espace? Le 22 mars 1998, vous n'auriez pas eu besoin d'un parapluie pour vous protéger, car l'eau bleue qui est tombée était dans une météorite pierreuse qui a touché le sol de Monahans au Texas. La chute de la météorite a été observée par des jeunes et le caillou céleste a pu ainsi être examiné par les scientifiques de la NASA en moins de 72 heures. Ils ont découvert une étrange plaque de sel cristallin à la surface de la météorite, plaque que les radiations de l'espace ont rendue bleue. Dans ce cristal bleu se trouvait une surprise encore plus grande : des gouttelettes d'eau. L'une de ces gouttelettes est visible près du centre de cette photographie. Évidemment, l'eau est essentielle à l'apparition de la vie et l'eau de cette météorite est probablement âgée de 4,5 milliards d'années, période de la formation du système solaire. Pour l'instant, on ne peut que spéculer sur la façon dont le sel et l'eau ont été réunis dans ce morceau d'astéroïde. Qu'est-ce que les jeunes ont fait de la météorite? Après l'avoir prêtée à la NASA, ils l'ont vendu sur Internet. (Credit: Michael E. Zolensky (JSC) et al., NASA) 7 septembre 1999 |
![]() |
Cet exceptionnel bolide, un gros météore traversant notre atmosphère, a été photographié avec un objectif hypergone (un fish-eye) dans le ciel de la République tchèque le 21 janvier 1999 à la station de l'European Fireball Network. Les cercles sont évidemment la conséquence d'une photo d'exposition prolongée. Le petit arc très brillant au sommet de l'image est l'étoile Polaire, Polaris. Les pointillés (voir la photo en haute définition) près du début de la trajectoire du bolide proviennent de l'obturateur de l'appareil photo ajusté pour prendre 15 images par seconde. En tout, trois stations d'observation ont réussi à capter des photos de cet éblouissant bolide. Les informations réunies des photos du bref vol de l'astéroïde dans notre atmosphère ont permis d'en savoir plus sur son voyage interplanétaire. Le début du trait lumineux du bolide était à une altitude de 81,9 km et, en seulement 6,7 s, il s'est déplacé de 71,1 km. L'orbite calculée du bolide correspond à celle d'un astéroïde géocroiseur de type Apollo. En quarante ans d'opération, le réseau européen a capté simultanément dans plus d'une de ses stations d'observation moins de 10 bolides aussi brillants que celui-ci. On pense qu'il est probable qu'une petite météorite d'une centaine de grammes peut avoir survécu à cette désintégration atmosphérique. Elle se serait écrasée près de la frontière entre la Pologne et la République tchèque. (Credit: Courtesy P. Spurny, (Astronomical Institute, Ondrejov Observatory)) 19 février 1999 |
![]() |
Telles des boules cosmiques de neige, des objets duveteux semblables à de petites comètes de la taille d'une maison et en grande partie composés de glace d'eau plongeraient dans l'atmosphère terrestre de 5 à 30 fois par minute. Cette théorie controversée a été proposée pour la première fois en 1986 par le Dr Louis A. Frank en se basant sur des données du satellite Dynamics Explorer 1 de la NASA. Cette théorie est aussi supportée par les découvertes faites pendant un an d'expérience du vaisseau spatial Polar de la NASA. Membres d'une nouvelle classe d'objets du système solaire, ces petites comètes de glace se désintègreraient dans la haute atmosphère à une altitude variant entre 1000 km et 24 000 km. Elles sont sans danger pour les installations humaines au sol et pour les satellites en orbite basse. Cependant, en se brisant ils produisent une trace fugace de nuages de vapeur d'eau. Des traces de ces nuages éphémères d'extrêmement haute altitude peuvent être détectées par des satellites qui espionnent l'environnement de la Terre. On voit sur cette image la trace de l'une de ces boules cosmiques de neige vaporisée au-dessus de l'Océan Atlantique et de l'Europe de l'Ouest à une altitude de 9000 km à 24 000 km. L'image de 54 secondes de temps d'exposition a été enregistrée par le système d'imagerie dans le visible de POLAR en septembre 1996. À l'arrière-plan, on a ajouté une carte afin de voir la position et l'étendue de cette trace. Si cette douche gentille d'eau cosmique dure depuis la formation de notre planète, elle aura certainement été une source majeure dans la formation des océans et possiblement une source de matière organique simple. (Credit: L. A. Frank (U. Iowa), POLAR, GSFC, NASA) 30 mai 1997 |
![]() |
Rarement, mais en de spectaculaires occasions, des bolides plus brillants que les étoiles les plus brillantes illuminent le ciel. Quelquefois, ces météores émettent un son audible et ils survivent parfois à la collision avec le sol de notre planète. La trace d'un tel bolide a été captée en janvier 1995 dans le ciel de Hannover en Allemagne. Comme on le voit sur cette image, l'éclat du bolide est largement supérieur à celui des étoiles de la constellation d'Orion, à droite. Pour un bref instant, ce bolide a même caché Sirius, l'étoile la plus brillante du ciel. L'espace interplanétaire est jonché de petits météoroïdes, des roches d'une dizaine de mètres et moins. Lorsqu'ils pénètrent dans l'atmosphère de notre planète à des vitesses très élevées, ces roches se vaporisent et laissent une trace lumineuse, des météores ou plus poétiquement des étoiles filantes. Si une partie du météore survit à son entrée dans l'atmosphère et qu'on le retrouve sur terre, c'est une météorite. (Credit: Sirko Molau, IMO, Archenhold-Sternwarte) 26 février 1996 |